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Aucun doute Théodore, ta nuit s’est avérée être une lente noyade dont les eaux reminiscentes perturbent encore ta respiration. Ta carcasse se hisse difficilement jusqu’à la bibliothèque, quelques livres coincés sous le bras. Pourquoi es-tu ici et non dans un quelconque lit, creusant plus profondément ta fuite ? Tu l’ignores. Peut-être pour devenir meilleur, peut-être pour lui plaire ? Peu importe. Les effluves d’alcool cachent encore certains souvenirs pénibles à ta raison, à ta lucidité. La rosée couvre joliment les pelouses et tu pourrais t’effondrer à chaque instant. Non, tu luttes pour étudier. Le froid de l’automne prochain te fait frissonner et tes cernes ne bernent personne. Tu ne veux pas penser, pitié, non pas un souvenir pour troubler ces derniers instants de perdition. Tes pas lourds résonnent dans l’édifice silencieux, personne ne semble encore s’aventurer dans les rayonnages. De nombreuses chaises sont libres, prêtes à t’accueillir mais tu pénètres plus profondément, encore et toujours… Tu ne veux pas travailler non, la musique assourdissante résonne encore dans ton crâne et tes veines hurlent encore leur désir de substance. Laquelle ? Pourquoi choisir ? Un sourire que tu penses narquois fièrement aux lèvres, ton reflet ressemble plutôt à celui d’un mort-vivant cherchant la moindre occasion de s’abreuver de vitalité. Tu trouves quelque part dans ce labyrinthe une pièce vide dans laquelle tu rentres. Assis là, dans la pénombre, car la moindre lumière brûlerait ta rétine, tu es invisible. Caché au reste de ce monde étudiant bienheureux. Les lignes de l’ouvrage tanguent dangereusement, mélangeant les mots. Plus rien n’a de sens… Un sursaut bien désagréable te réveille. Comment ? Où ? Ton crâne palpite d’une douleur bien caractéristique et ta bouche pâteuse ne réclame qu’une gorgée d’eau. Boire. Lit. Bibliothèque. Tu essaies d’actionner la poignée, en vain. Prisonnier dans cette salle maudite, ton corps entier se tend sous l’effet de l’affreuse gueule de bois. Revers d’une médaille bien lourde à supporter à l’examen de tes trop nombreux excès. Ton téléphone affiche un écran noir, plus de batterie et tu es bien malin coincé dans cette salle obscure dont tu ne parviens même pas à trouver l’interrupteur. Tu frappes à la porte, tu joues avec la poignée. Rien. Deux minutes ? Dix minutes ? Une heure ? Geôlier particulièrement stupide, tu es devenu ton propre prisonnier. Ironique mise en situation de ton état constant. Une femme de ménage aurait-elle refermée la porte sans t’apercevoir ? Un étudiant taquin ? Un employé ? Tu soupires longuement, assis par terre et triturant nerveusement une cigarette. Tu as besoin de fumer, besoin de boire, besoin de sortir, besoin, besoin besoin. Les mots résonnent dans ta tête comme une litanie infinie. Finalement, perdu dans une semi-conscience tu entends une clé jouée dans la serrure et tu te redresses violemment. « Enfin ! Vous pourriez être plus rapide ! »


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─ Je vous juuuure, la couverture était orange, et y avait un soleil dans un des coins supérieurs… il était dans ce rayon, mais il a disparu. Vous pouvez vérifier sur votre système ?



Je retiens un énième soupir et joue avec la souris de l’ordi pour faire mine de faire défiler la page du système. Sauf que sans titre, ni nom d’auteur, je ne peux pas faire grand chose.



─ Sans aucune information… c’est difficile.



Pour ne pas dire impossible.

─ Vous ne pouvez pas taper « couverture orange » dans les mots-clés ? On est en 2022, ça devrait être possible.



Je relève les yeux vers la rouquine une demi-seconde avant de le rabaisser vers mon écran. Vaudrait mieux qu’elle surveille son ton. Sa frustration brouille tout son champ énergétique, et ça me donne l’impression d’écouter une radio mal réglée. C’est la dernière fois que j’oublie de faire ma méditation matinale pour me protéger, moi…  



─ Navrée, mais non.



─ Pfff ! (Elle fait volte-face et ajoute un peu plus loin sans se retourner.) À quoi servent les bibliothécaires, je vous le demande.



J’expulse enfin l’air que je retenais dans mes poumons. Va falloir que je m’aère l’esprit avant ma consultation de tout à l’heure, sinon, je n’arriverai à rien. Quelques minutes plus tard, ma collègue arrive pour me remplacer : Leyla, étudiante en droit. 



─ J’ai fait l’inventaire des bouquins abimés. On devrait avoir assez dans le budget pour les remplacer sans problème.



─ Merci, Zo’, t’es une perle ! 



Sur un sourire, je récupère mes affaires avant de me diriger vers la petite pièce sur laquelle j’ai jeté mon dévolu pour mes « séances ». Officiellement, personne n’est au courant, mais… cette pièce est quasiment tout le temps vide. Dépourvue d’ordinateurs et plutôt sombre, elle n’attire pas vraiment les étudiants. C’est donc l’endroit parfait pour mon petit business (quoique… je fais ça gratuitement, donc pas sûre que le mot convienne). Et puis, hors de question que je fasse venir des gens chez moi et qu’ils me pourrissent mes ondes avec leur énergie négative. 

Je tire sur la poignée mais rencontre une résistance. Tiens… l’agent d’entretien a dû la fermer en avance. Je sors mon trousseau magique et trouve la petite clé en argent avant de l’enfoncer dans la serrure.

Au moment où j’ouvre la porte, une voix masculine m’agresse, provenant de l’autre côté. Un grand brun me fait face, les traits tirés. On dirait qu’il vient de se réveiller d’une sieste. Quoique… c’est plus complexe que ça, à en croire son aura qui frémit au contact de la mienne. Les auras sont comme des capes invisibles (pour les autres, du moins) autour des corps. Colorées, elles donnent des indications sur l’humeur ou l’état d’esprit de la personne. Pour moi, elles ont aussi une « texture », un grain, qui me permet d’affiner ma perception intuitive de ce que la personne peut traverser. Parfois, elles sont lisses et légères ; d’autres - comme chez cet inconnu - électriques et piquantes.


─ … bonjour. Je peux savoir ce que tu fais ici ?



J’ai été enfermé, ça semble pas évident ?



Soit. J’admets qu’il n’a entièrement pas tort. Je penche la tête sur le côté en essayant de percer cette carapace mal lunée.



─ Désolée. On ne ferme pas cette salle à clé, habituellement. Tu attends depuis longtemps ?



─ J'en sais rien, j'ai perdu le compte.

Oh, bordel. Ne me dites pas qu'il a passé la nuit ici ? Non… il a l'air d'avoir passé la nuit ailleurs. Genre, dans un endroit qui sert de l'alcool, à en croire l'odeur qui se dégage de lui.

─ Je ferai en sorte que ça ne se reproduise pas.

Bah

… qu'est-ce que je suis censée dire d'autre ?! Je pénètre dans la pièce et ouvre les rideaux pour faire entrer la lumière du jour, m'attendant à ce que l'étudiant s'éclipse sans un mot de plus. Quand je me retourne, il est toujours là. J'espère qu'il ne compte pas s'éterniser… j'ai une consultation qui m'attend !


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Les battements du cœur résonnent péniblement dans le caveau crânien, rythme régulier d’une pulsation meurtrie. Preuve impitoyable de vie. Nul besoin de penser pour reconnaître son existence. Le fondement du soi ne réside pas dans l’objet réflectif, non. Tu serais bien incapable de réfléchir à la moindre idée Théodore, cette douleur lancinante déchirant ton esprit pourtant l’insupportable vérité est là, t’enlaçant tendrement. Tu vis, encore. La nausée s’amuse de tes piètres défenses. Néanmoins, c’est toujours préférable aux murmures des souvenances. La souffrance, sentiment si commun et constitutif à l’essence. Les terminaisons nerveuses bien plus révélatrices que la moindre once de pensées. Si triviale réalité : tu souffres donc tu es. Impossible de nier son unicité et sa non-interchangeabilité quand les tourments s’abattent et se déchainent, meurtrissant chair et esprit. Plus la douleur s’avère être aiguë, plus l’univers et ses distractions s’évanouissent pour abandonner seul avec lui-même la pauvre victime, se débattant avec ses maux. Bien loin de l’idéal intellectuel de la pensée, c’est dans les tripes et l’égocentrisme que se dessine la réalité humaine. Tu pourrais lutter contre la lucidité, t’accrochant aux dernières substances circulant dans ton organisme. Combat perdu d’avance, vaine tentative de fuite. Rien n’est suffisant. « Je ferai en sorte que ça ne se reproduise pas. » Elle entre dans la pièce alors que tu titubes quelque peu pour la laisser passer. La nuit est finie et lorsque l’inconnue ouvre les rideaux, le soleil agresse tes pupilles. Une nouvelle journée commence et ses lueurs promettent la continuité de ton perpétuel cauchemar éveillé. Point de sommeil, la fatigue t’accable mais difficile de s’endormir lorsque Damoclès patiente au-dessus de ta nuque. Prêt à te transpercer. Ta colère retombe quelque peu maintenant que la surprise du réveil s’estompe, elle n’est finalement pas responsable de ta captivité pauvre idiot. « Excuse-moi, c’était idiot de t’agresser ainsi… Enfin tu n’es pas responsable de ma présence ici. » Tu récupères les livres abandonnés sur la table, vestige d’un désir improbable d’étudier dans ton état. Pourquoi s’attacher à l’envie de paraître être un étudiant parfait lorsque ta peau suinte l’alcool et que ta bouche ne forme d’un atroce cendrier ? Petite comptine que tu répètes inlassablement afin de devenir suffisamment correct pour lui plaire véritablement. Quel enjeu misérable. Après une rapide vérification de la pièce, tu aperçois les déchets d’une cigarette réduite en lambeaux que tu t’empresses de ramasser maladroitement. Tu es pesant et le regard vitreux. C’est toujours dans les yeux qu’il est possible de déceler les sentiments, impossible de feindre l’iris. Théodore, les tiens sont noyés de vide. Ni tristesse, ni joie. L’abysse entière de la perdition, une débauche abusée. Tu souris à l’individue, ne sachant pas tellement quoi faire si ce n’est partir… Mais ne serait-ce pas particulièrement grossier après ton comportement ? « Je m’appelle Théodore et je ne suis pas toujours aussi… désagréable. Et toi ? Tu viens faire quoi ici si tôt ? »


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Oh, tiens. Des excuses…? Je n’en attendais pas tant. Mon anxiété descend d’un cran à ces paroles, mes propres émotions miroir de celles des autres, comme toujours. Il se dépêche de ramasser… ce qui ressemble à des cendres de cigarette. Quoi, il a fumé ici ?! Bizarre - je n’ai pourtant rien senti en entrant. Parfois, je suis tellement captivée par mon « sixième » sens que mes autres sont comme endormis… 



Je lui rends son sourire. Pas toujours autant désagréable, hm ? J’espère bien ! Je n’aime pas trop me faire agresser alors que je n’ai rien fait.

─ Moi, je… bosse ici. Enfin, dans la bibliothèque. Je m’appelle Zora. (Je jette un coup d’oeil autour de moi en désignant la pièce d’un geste vague.) En vérité, j’utilise cette salle pour des séances. Je tire le tarot. Je suis… médium. (Wow, ça me fait toujours aussi bizarre de le dire à voix haute.) T’as peut-être vu mes annonces sur le campus ? Hem, quoi qu’il en soit je vais bientôt...



Mon portable vibre dans ma poche. J’y jette un regard avant de soupirer, puis de relever les yeux.


─ Eh bien… ma cliente vient d’annuler, donc mon programme pour les vingt prochaines minutes vient de tomber à l'eau. J’suppose que je vais… aller ranger des livres.



Mon sourire fane, remplacé par une moue déçue. Ce n’est pas la première fois que quelqu’un réserve un créneau, puis annule au dernier moment. On dirait que les gens ont peur… surtout depuis que certains sont passés me voir à mon stand dans une des rues en fête, pour Halloween. Ma réputation commence à se faire, il faut croire.

─ A moins que tu ne veuilles que je te lise les cartes, Théodore ?



J’affiche un sourire espiègle, comme si je lui posais la question sur le ton de la plaisanterie. Pourtant… je n’y vois pas d’inconvénient. Puis, qui sait ? Peut-être qu’il devait se trouver sur mon chemin.


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Un fourmillement Théodore. Il est commun après une amputation de sentir une présence résiduelle. Le cerveau poursuit sa mission, envoyer des informations au membre absent. Il produit des sensations qu’il estime cohérentes. Peu importe la réalité épidermique, la douleur est cérébrale. Pourquoi le cœur obtiendrait-il un traitement de faveur ? Dans tes tempes bat le bruit sourd du glas, l’ombre froide de sa présence pesant encore. Dix tonnes de sentiments inutiles puisqu’il n’est plus et un demi-ton en mode mineur s’amuse à torturer tes pensées. Il possède quelque chose de toi et ce peu importe le trépas. Grand-Père. Il a laissé quelque chose, maudit car il était incapable que ce cadeau ne soit ni souillé, ni obscur… Une part de nuit dévore tes jours, proliférant une moisissure dans les méandres sinueuses de tes capillaires. Pas une goutte vermeille, simplement un goudronneux liquide parcourant ton système sanguin. Tu n’es pas triste Théodore, non, tu es le résultat de traumatismes dont le deuil est le point d’orgue. Se bourrer la gueule et hurler l’agonie, ce n’est pas un amusement commun mais il s’agit des seules miettes que tu peux encore digérer. Tu fais du bruit pour combler le vide interne, grésillement blanc de cette présence résiduelle. Main rugueuse d’années passées pressant ta tendre innocence. Elle regarde la pièce en la désignant vaguement « Moi, je… bosse ici. Enfin, dans la bibliothèque. Je m’appelle Zora. En vérité, j’utilise cette salle pour des séances. Je tire le tarot. Je suis… médium. T’as peut-être vu mes annonces sur le campus ? Hem, quoi qu’il en soit je vais bientôt... » Médium. Un rire goguenard pourrait t’échapper mais un miracle de retenu retient fermement la moquerie au fond de ta gorge. Les affichettes sur le campus, c’était donc sa publicité. Elle observe son téléphone et un soupire lui échappe alors que tu piétines sur place, le corps encore anesthésié par les diverses substances contre lesquelles ton foie lutte vaillamment. « Eh bien… ma cliente vient d’annuler, donc mon programme pour les vingt prochaines minutes vient de tomber à l'eau. J’suppose que je vais… aller ranger des livres. » Un court silence accueille ses propos avant que sa déception ne soit remplacée par de l’espièglerie. « A moins que tu ne veuilles que je te lise les cartes, Théodore ? » . Croire ou ne pas croire n’a aucune espèce d’importance n’est-ce pas ? Expérience intéressante d’imagination, spectacle de jolies histoires… Tu es suffisamment hermétique pour te sentir protéger des quelconques rêveries énigmatiques qu’elle pourrait déclamer à l’aide… De cartes ou de boule de cristal. Tu souris, intrigué par ce revirement de situation. « Pourquoi pas Zora. » Tu tires une chaises, laissant retomber tes affaires par terre pour t’installer.


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Apparemment, j'avais vraiment envie de bosser, aujourd'hui. Parfois, j'sais pas m'arrêter. Toujours ce besoin d'être active, utile, en mouvement. C'est pas pour rien qu'on me surnommait la « chouchoute » des profs, au collège. Quand y avait un devoir à rendre, j'étais toujours la première à déposer mon papier. Ce sobriquet m'a suivie pendant des années, jusqu'à ce que les autres élèves me prennent en grippe et se mettent à me harceler. Là, c'est devenu « la sorcière » - même si c'était péjoratif à l'époque, j'essaie maintenant de le porter avec fierté.

─  Parfait.

Plus j'ai de l'entraînement, et plus mes séances se préciseront et mes dons se raffineront. Du moins, dans l'idée. C'est un peu comme un sport, finalement. Faut pratiquer, pour s'améliorer. Et quand il n'y a pas la pression d'exercer « un métier » et de prouver quoi que ce soit à l'autre, contre rémunération, c'est bien plus agréable. Je peux juste me détendre, et m'amuser.

M'asseyant face à mon client improvisé, je sors mon jeu de tarot et un oracle (pour les précisions) de mon sac et me mets à mélanger les cartes. Opales plantées dans les siennes, j'en profite pour me connecter à son énergie, comme un câble qu'on brancherait à une prise électrique.

─  Y a un truc sur lequel t'aimerais te pencher ? Carrière, études, amour... ou une question en particulier ?

Pas particulièrement, non.

J'ignore si ce manque d'enthousiasme - et de précisions - est un avantage ou un handicap. Après tout, c'est quand même plus facile d'évoluer avec une torche que dans le noir total. Je ne perds pas contenance pour autant.

─  Très bien. Partons sur un tirage général.

Je mélange, coupe et demande à Théo de tirer plusieurs cartes, que j'étale devant nous. Un sourire étire mes lèvres malgré moi.

─  Tu as beaucoup d'imagination, à ce que je vois. Souvent en train de rêver, la tête dans les nuages. Tu écris ?

J’écris en effet.

Un petit frisson parcourt mon échine. Très bien. Il fait partie de ces gens-là. Ceux qui me regardent faire avec un air suspicieux, un brin moqueur. Un sceptique. Faut pas que je me laisse influencer, ça risquerait de me brouiller. C'est bien, Théodore, teste-moi. C'est en forgeant qu'on devient forgeron, n'est-ce pas ?

─  C'est un don, tu sais ? Un truc qui fait partie de toi. Je ne sais pas si tu l'exploites mais… ça m'a l'air de venir de loin. (Je pointe un doigt vers la carte au milieu qui représente la forme d'une main adulte avec une main d'enfant à l'intérieur, à la manière des poupées russes.) Un talent passé à travers les générations.

─  Je ne désignerais pas ça comme un don. Mais il y a beaucoup d’auteurs dans ma famille, ajoute-t-il avec une pointe d'affection.

Contente d'avoir frappé juste, j'acquiesce silencieusement et continue avec plus d'aplomb.

La Reine d'Epées. L'Amoureux. La Reine de Deniers.

─  En ce qui concerne le plan affectif, il y a deux femmes qui gravitent autour de toi depuis de nombreuses années. Les deux exercent une forte influence sur toi.

Une sorte de pouvoir, presque, mais je ne peux pas lui dire ça. Je parierais même qu'il y en a plus que deux... mais je ne voudrais pas sous-entendre quoi que ce soit. Un bref regard dans sa direction, pour jauger s'il s'agit-là d'un terrain miné, ou si on va pouvoir continuer.

─  Tu vois qui ça pourrait être ?



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Cette carte. Une main d’enfant dans celle adulte. Prisonnière d’une geôle sans barreau, dans la chaleur factice d’une paume parcheminée. Les sillons creusés par le temps, les apparences sont bien trompeuses, tes cellules toujours empreintes des siennes. Et toi, Théodore, parce que tu l’aimais tant ce grand-père, que tu l’aimais si farouchement, si tendrement, avec une innocence enfantine, tu as craint la réalité. Dans les sinuosités même de tes souvenirs, la réfutation trônait victorieuse. Anesthésié par ta relative candeur, tu pensais avoir oublié. Erreur. Le photomaton régurgite sans cesse les mêmes images, le spectacle de l’infâmie s’est éveillé. Aucune place pour le souvenir puéril bien que réconfortant du sentiment de protection. De sécurité. Parce que cette violence ne semble jamais surgir. Jamais a pénétré ta vie pour s’installer durablement. Jamais semble si injustement punitif. Pour ton existence entière, tu vivras avec son poids qui n’est plus là sur tes muscles infantiles. Difficile d’avaler la vague d’émotion qui s’engouffre, elle te submerge et maladroitement tu déglutis la souffrance. Les mots franchissent tes lèvres, bouleversés par cette coïncidence. Intrusion dans l’intime secret. Tes yeux flottent durant quelques secondes dans le vide, s’accrochant aux nouvelles cartes. Reine d’Épées. Amoureux. Reine de Deniers. Heureux concours de circonstance qui t’échappe de cette situation malheureuse. « En ce qui concerne le plan affectif, il y a deux femmes qui gravitent autour de toi depuis de nombreuses années. Les deux exercent une forte influence sur toi. » Tes lèvres avachies se redressent en un mince sourire. Seulement deux femmes gravitent autour de ta personne ? Erreur salutaire, la roue de la chance s’éloigne de Zora de toute apparence. Tu préfères ignorer cette influence. «  Tu vois qui ça pourrait être ? Tes doigts pianotent distraitement sur le bois contreplaqué de la table. Évidemment, aucune surprise ne vient te décontenancer. Quelle existence ne chavire pas un minimum pour le moindre individu ? Les prénoms surgissent sans difficulté. Lali. Quand tu aimes Théodore, tu ne cesses jamais… Seulement l’affection se transforme, ne quittant jamais les cavités de ton cœur. Wendy... Tu t'épargnes le moindre commentaire. Tu constates à travers les questions de la prétendue médium que seules les questions importent finalement. Tes réponses ne sont que des certitudes permettant l’élaboration minutieuse de sa tapisserie, des indices sur l’enquête qu’elle entreprend par son jeu d’équilibriste. Tu arrêtes les mouvements de tes doigts, ne laissant que leurs pulpes blanchir sous la pression. « Seulement deux ? » Tu hausses un sourcil interrogateur avant de reprendre. « Je vois de qui il pourrait d’agir. Tu veux que je pense très fort à elles ? » Tu vocalises sensiblement une certaine ironie… Néanmoins, tu ne pars pas Théodore, bien trop curieux d’entendre la suite. Mascarade ? Mystère ? Réalité ? Il semble plus évident de s’échapper vers la première option plutôt que d’accepter entendre certaines informations désagréables n’est-ce pas ?

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Un frisson désagréable me parcourt à sa question. Sarcasme. La plus aiguisée des lames, surtout dans les bouches les moins bienveillantes. Et je commence à croire que ce type n'est là que pour se jouer de moi. Ça me donne envie de lui en boucher un coin... mais j'imagine que quoi que je lui dise, ça ne fera qu'agrandir son petit rictus mauvais. Rictus que je me ferais un malin plaisir d'effacer en lui disant que la personne qu'il convoîte ne lui offrira jamais ce qu'il espère. Mais... j'suis pas comme ça.

Non. Mais il y en a une des deux qui risque de se retrouver dans un accident de voiture. Donc j'ai pensé que ce serait utile de te le dire... au cas où.

Je regrette aussitôt ces paroles, coupable d'avoir cédé à la frustration d'être prise, encore une fois, pour une pathétique diseuse de bonnaventure.

J'suis pas idiote. Je vois bien que tu ne crois pas à tout ça. Et je ne voudrais pas te faire rester contre ton gré. Donc... si ça ne t'intéresse pas, aucun souci. La porte est juste là.

Ça sert à quoi qu'il perde son temps ? Et surtout, que je gaspille le mien ? J'ai pris l'habitude d'écourter, quand je sens que la personne en face a trop de résistance face à l'ésotérisme. Ce n'est pas mon rôle de les convaincre qu'il existe autre chose que la réalité en trois dimensions. Y a des livres pour ça, un milliers de vidéos sur youtube.

Alors, tu veux continuer ou tu préfères ne pas savoir la suite ?


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Est-ce véritablement important ? Acquiescer ses propos ou les réfuter d’un vulgaire sourire sarcastique, supposition aléatoire, chimère de l’esprit ou simple réalité prophétique ? Peu importe Théodore, tu n’ignores pas que l’intérêt s’incarne dans l’imagination potentielle, sur les ressorts d’improvisation, dans l’écoute d’une jolie histoire bien emballée. Les battements de ton cœur enflent dans ton crâne douloureusement, ta gorgée asséchée par les excès. Elle est une conteuse de rêves proférant une petite comptine pour ton ouïe cotonneuse. Une marchande de sable éprouvant ses paroles par le tirage de quelques cartes. « Non. Mais il y en a une des deux qui risque de se retrouver dans un accident de voiture. Donc j'ai pensé que ce serait utile de te le dire... au cas où. » Le sable crisse sous tes molaires, Morphée semble bien las de tes moqueries et instille quelques gouttes de poison dans ta poitrine. Tu déglutis difficilement. Le myocarde s’étrangle quelques secondes sous l’effet de surprise.  « Excuse-moi ? J’ai dû mal entendre.  » Tes doigts se décrochent de la table comme brûlés par le contact du bois pour mieux se dissimuler sur tes genoux. Pauvre enfant peureux qui se cache après la première sentence. Un accident de voiture. Lali. Wendy. L’attaque est belle, la parole vengeresse, insidieux venin de l’incertitude et du doute. « J'suis pas idiote. Je vois bien que tu ne crois pas à tout ça. Et je ne voudrais pas te faire rester contre ton gré. Donc... si ça ne t'intéresse pas, aucun souci. La porte est juste là. » Tu secoues la tête à ses paroles, bien décider à témoigner d’un plus grand respect, la curiosité piquée. « Alors, tu veux continuer ou tu préfères ne pas savoir la suite ? » Elle semble contrariée et un murmure parcourt ton échine, bête dans les phares de l’automobile. Tu éclaircis ta voix, abandonnant ta posture désinvolte pour pencher ton visage au-dessus des cartes.  « Je préfère continuer, parles-moi »

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C'est drôle, ce réflexe de demander à quelqu'un de répéter alors qu'on a très bien entendu. Je ne doute pas qu'il ait saisi mes paroles très clairement - il n'y a pas un seul bruit dans cette salle à part nos voix qui s'entremêlent. J'essaie d'insérer un peu plus d'empathie dans mes paroles alors que je réponds :

Désolée... je ne voulais pas annoncer ça comme ça. Mais... j'ai eu cette expérience auparavant et je m'en suis voulu de ne pas avoir cru à mon intuition. Donc... dis-leur juste de faire attention. Ce ne sera pas forcément grave. C'est juste... plutôt clair que c'est une possibilité dans le futur proche.

Surprise qu'il m'enjoigne de continuer, j'ai un moment d'égarement. Moi qui m'attendais à ce qu'il prenne ses clics et ses clacs et se tire d'ici en trombe... on dirait que j'ai réussi à piquer sa curiosité. Sa peur, peut-être. C'est vrai que j'y suis allée fort. Je devrais sûrement me concentrer sur des messages plus positifs...

Ok, partons sur autre chose !

Je remélange, recoupe, et retire des cartes avant d'en entamer la lecture. Bordel... chercher du positif là-dedans est comme essayer de trouver une aiguille dans une botte de foin. Je ne vois que des allusions à des addictions, un passé trouble concernant une personne dans sa famille et... une tendance à l'auto-destruction. Comme pour m'aider un peu, mon intuition m'envoie l'image d'un Théo dans le futur un peu plus lointain. Plus en paix, débarrassé de quelques-uns de ses démons. On dirait qu'il rayonne beaucoup plus, qu'il a retrouvé une sorte d'aura plus solaire. Et tout ça... ce sera grâce à elle.

Quelqu'un va bientôt t'apporter beaucoup de réconfort. Avec cette personne, tu auras une relation saine et basée sur le respect et l'encouragement mutuel. Elle te fera beaucoup avancer, changer certaines de tes habitudes. Ce sera peut-être même le début d'une histoire d'amour... Je te vois aussi avoir beaucoup de succès en affaires - t'as le sens du business. Ça pourrait même carrément décoller aussi avec tes écrits, si tu te décidais à les partager.

J'expire - presque de soulagement d'avoir pu égayer ce sombre tableau - et rassemble mes cartes en lui offrant un sourire encourageant.

C'est tout ce que j'ai pour toi, Théo. À moins que tu n'aies des questions plus précises.


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