back to you (archi fun)

sun, appel sortant du téléphone de luiza.
l’estomac un peu nouée, joie de le retrouver, crainte de lui avouer. t’as toujours été claire sur la question après que la chose se soit passée lors de ton voyage. fallait que tu lui dises, c’était une histoire de respect. devant les portes du grand hall tu ajustes ta robe, espère lui plaire, tu t’es un peu renseignée sur ses horaires de cours, tu sais que là, il a terminé.
finalement le téléphone décroche et tu entends sa voix, une inspiration maîtrisée avant de parler.
« sun ? j’me demandais.. où sont passé tes cheveux blonds ? » qu’tu demandes en le regardant de loin, assez loin pour que ta présence dans son champ de vision ne soit pas flagrante, assez près pour qu’une fois concentré sur les détails de l’environnement, il puisse t’apercevoir.

la reprise des cours a été intense, mais l'étudiant sérieux qu'il est n'est pas sans savoir que c'est toujours ainsi. de nouveau la routine des cours et révisions mais ce n'est pas sans lui déplaire, le programme de cette année est sans doute le meilleur pour son parcours. toujours aussi déterminé. les affaires impeccablement rangé dans le sac en cuir, il s'en va pour faire un saut au café le plus proche mais c'est sans compter le téléphone qui vibre dans la poche de sa veste en soie. la lecture de ton nom déclenche un sourire malheureusement accompagné d'un pincement au coeur. il a à peine le temps de te saluer convenablement que ta question loufoque résonne à l'autre bout du fil." comment ? ... mes cheveux ? ... j'ai changé de couleur il y a une semaine, comment t'as deviné ? et pourquoi ... " il a à peine le temps de finir sa phrase tourmentée que ses yeux lui jouent des tours. un mirage ? il cligne des yeux à de nombreuses reprises." luiza, y'a ton sosie à harvard. " le prince qui ne comprend pas la réalité qui se dessine devant lui.

la réponse de sun te fais sourire, évidemment qu’il ne s’imagine pas que t’es en face de lui, que sa couleur de cheveux tu la vois sous tes yeux, comme tout le reste. son joli minois, son regard qui semble perdu, interloqué. regard qui se pose sur toi alors qu’il te parle d’un sosie que tu aurais à harvard. tu ris doucement, pas trop pour pas qu’il te grille non plus si vite.
« ah oui ? elle est plus jolie que moi ? » que tu demandes curieuse le regardant fixement, un rictus ancré à ton visage. malicieuse la petite, t’as un peu changé.

les bras lui en tombent face à la situation ubuesque. quelle est le pourcentage de chance pour t'avoir au téléphone et faire face à ton sosie au même moment ? il pourrait aisément croire à une caméra cachée. cerveau qui ne répond plus, alors que tu sembles être amusée par la situation en jouant avec celle-ci." c'est une question piège. elle a les mêmes traits, le même sourire. mais je suis sûr qu'elle n'a pas le même coeur par contre. " personne peut te remplacer mais ce n'est pas un secret. sinon il n'aurait pas passé les derniers mois à souffrir de ton absence." attends je crois elle m'a remarqué, je fais quoi si elle s'approche ? " est ce que c'est une épreuve du dieu tout puissant ?

tu ris doucement derrière ton téléphone parce que visiblement, il ne se rend toujours pas compte que le fameux sosie, c’est bien toi. quelques pas en avant, en gardant toujours la distance pendant qu’il essaye de te rassurer sur le fait que cette fille n’est pas toi. que pour lui, tu es forcément mieux. sourire attendri à ses paroles.
« je sais pas… essaye de voir ce qu’elle te veut.. » tu joues bien ton rôle, mais c’est trop dur, alors finalement, après l’avoir assez fait patienter tu décolles ton téléphone de l’oreille. le montrant de loin à ton interlocuteur, accompagnant le tout d’un bras levé, l’air innocente. tu t’es un peu jouée de lui, mais c’était pour marqué le coup de ton retour. « j’crois qu’elle te fait signe, tu devrais avancer aussi… » petit rire dans ta voix, ou petite joie.

est ce qu'il est vraiment en train de paniquer ? la réponse est plutôt évidente. n'importe qui flipperait dans ce genre de cas. et alors que son inquiétude est à son paroxysme, tu ne sembles pas plus étonnée que cela, le poussant même à parler à cette inconnue. il n'a même pas les mots face à ta réponse. peut être qu'il est en train de rêver et qu'il va se réveiller ? mais non, la fille qui lui fait signe comme si elle entendait toute la conversation. PAUSE. REMBOBINE. réalité qui percute tel un train en pleine vitesse. quel con ! la mâchoire qui en tombe et le téléphone à deux doigts de s'écraser au sol. le corps qui se met en mouvement sans vraiment qu'il en est conscience." pourquoi tu ne m'a pas dit ? j'ai l'air trop bête. " sun beaucoup trop crédule." j'ai du mal à y croire. c'est pas un rêve, hein ? " dis non s'il te plaît.

évidemment qu’il ne pouvait pas s’imaginer, qu’il ne s’attendait pas à ça, se retrouver face à toi après ces longs mois d’absence. t’as pas prévenue que tu revenais à boston, si bien sûr ta cousine alma, ta mère que tu avais prévenue aussi de ton retour sur le sol américain avant l’embarquement à paris, mais pour ce qui est du reste, tu étais restée très évasive. « je trouvais ça plus cool de te faire la surprise… » que tu lâchais doucement, honteuse d’avoir provoqué autant d’émotions. évidemment, elles se lisaient sur son visage. « tu veux que je te pince pour être bien sûr que tu ne rêves pas ? », fin sourire sur tes lèvres, t’étais bien là, ça n’en était pas un. tu t’approchais d’ailleurs un peu plus de sun avant de poser tes lèvres sur sa joue. toujours aussi pudique, peur de faire quelque chose de déplacé, après six ou sept mois à t’attendre, vous alliez sûrement devoir reprendre du début.

dire que c'est un rêve éveillé est un euphémisme. jamais en se levant ce matin, il aurait pensé qu'il verrait ton visage. tellement improbable qu'il a cru à un mirage. pourtant il en a rêvé de ce moment. sauf que dans son imagination il avait déjà tout prévu pour t'accueillir à l'aéroport. bien sûr qu'il aurait mis les petits plats dans les grands, mais tu as préféré te la jouer malicieuse et les bras lui en sont tombés. tu as bien joué ton coup, le mot surprise n'a jamais autant bien porté son nom. le cerveau qui tente encore d'assimiler, les yeux qui parcourent ton visage comme s'il ne l'avait pas vu depuis des années. les appels c'est bien mais sentir ton souffle contre sa peau, ça n'a pas de prix. les bras qui t'enlacent." c'est quand même plus agréable que de se faire pincer. " qu'il chuchote presque, en caressant tes cheveux. sun sur un petit nuage, comme si la foule d'étudiants autour d'eux n'existait pas. un instant qui rime avec éternité. le coeur palpitant savoure cette étreinte retrouvée." j'ai du temps avant mon prochain cours. on prend un café ? je crois que tu as des choses à me raconter. "  main qui s'accroche à la tienne. les émotions rende le thaï un peu plus tactile.

la surprise avait eu l’effet escompté, le prendre au dépourvu, voir son visage passer par toutes les interrogations, réalisations, compréhension, n’avait pas de prix. sun était bel et bien toujours le même que celui que tu avais laissé il y a quelques mois de ça à boston. tu t’étais posé bon nombre de question à ce sujet, il avait promis de t’attendre, mais l’avait-il fait, et si non ? pourrais-tu vraiment lui en vouloir ? impossible, tu n’étais clairement pas irréprochable, visiblement, la seule à mériter des reproches. ses bras venaient t’entourer alors que tu te satisfaisait de l’instant, sentir son odeur, sa force autour de toi, glissant ton museau dans son cou pour t’empreigner de chacune de ses effluves. « beaucoup plus oui… » que tu lâchais doucement alors que tu te retirais difficilement de son cou. « oui allons y, puis toi aussi tu dois en avoir non ? » avais-tu raté tant de choses que ça ici, à boston ?

cet instant, ces retrouvailles, il en a tant rêvé. et même s'il n'avait pas imaginé que cela se déroulerait de cette manière, il ne pouvait qu'être heureux. l'essentiel était là: se retrouver près de toi, et plonger dans ton regard sans la moindre hésitation. la sensation que sa vie reprend son souffle comme s'il venait enfin de passer un niveau difficile dans un jeu vidéo. résister face à la distance, vous y êtes parvenus, même si vous avez sans doute quelques faux pas à rectifier désormais. il n'a pas envie de te lâcher, alors sa main reste accrochée à la tienne, comme une volonté de te supplier de ne plus repartir sans lui. se mordille l'intérieur de la jour." tu me connais, je n'ai pas fait de folies. " son éducation fait qu'il est bien incapable de faire tout et n'importe quoi sachant que toi, son seul brin de folie se trouvait à des kilomètres. le chemin facilement trouvé jusqu'au café le plus proche du campus." tu prends tout ce que tu veux évidemment. " tu ne peux refuser l'offre même si tu as toujours détesté qu'il te couvre de cadeaux. c'est le moins qu'il puisse faire pour honorer ces retrouvailles. confortablement installé à une table, il ne peut s'empêcher de commencer à te questionner." alors tu ne regrettes pas cette expérience ? " question simple mais essentielle.