What have you signed for? (Galahad & Perceval)

What have you signed for?

Il y a et aura des obligations au cours de notre vie desquelles on ne pourra se soustraire. La plus grande de toute, reste envers soi-même : être heureux.

@Galahad Jackson & @Perceval Hoffmann


Les dossiers s'amoncellent et t'as l'impression que tout le monde est devenu un peu coucou parce que l'automne est aux portes et que le temps ralenti tranquillement. La folie de la rentrée est passé et la plupart de tes collègues abordent leur nouveau mug, leur nouveau sweat, tout ce qui apporte confort et chaleur pour la journée. C'est encore le moment ou ça reste joli de voir les feuilles changer de couleurs, mais tu sais très bien qu'une fois l'Halloween passé, la plupart voudront rester chez eux pour ne pas braver le froid givré avant la première neige.

Pour ta part, peu importe la saison, tu trouves à faire, t'as jamais vraiment eu de problème avec tout ça. T'as grandi ici, tu sais que l'hiver revient à chaque année. Ça fait un moment que tu vis selon ces conditions. Un coup d'oeil sur le label du dossier bien en évidence sur ton bureau et une pensée se faufile dans ton esprit. Galahad. Il a pas grandi à Boston et tu te doutes que les hiver au Texas sont loin de se ressembler. Pour ce que t'en sais, c'est même très rare de voir de la neige par là-bas. Et pendant quelques secondes, tu te demandes si tu dois pas t'inquiéter qu'il aie de la difficulté à s'adapter. Juste assez pour que tu réalises que c'est peut-être stupide de ta part, puisque c'est pas sa première année en ville.

Et en pensant au loup, tu lèves la tête de ton écran juste à temps pour le voir entrer à l'administration. Te levant, paperasse déjà en main, tu coupes l'herbe sous le pied de l'une de tes collègues qui allait lui faire signe :

- C'est beau, Lizzie, je m'en occupe, laisses-tu entendre, appuyant d'un sourire charmant à l'attention de la femme.

Un coup d'oeil vers ton demi-frère et tu lui fais signe de tête de te rejoindre sur le côté, allant ouvrir d'un des petits cubicules de consultation. Tu sais pas si c'est vraiment nécessaire, s'il veut pas que ça se sache que vous êtes liés, mais tu te dis que, comme ça, il pourra bien dire tout ce qu'il veut sans que personne n'entendent ou ne vous dérange vraiment.

- Salut, fais-tu en refermant la porte après l'avoir laissé entrer. Tu aurais pu simplement me dire ce que tu voulais qu'il soit inscrit, mais malheureusement ça prend ta signature au bas des papiers, l'informes-tu en glissant la paperasse sur la table devant lui.

Après tout, il aurait pu simplement te dire de changer le nom de votre père pour celui de sa mère, l'adresse et autres resteront probablement les mêmes. C'est que des formalités, mais malheureusement, tu peux pas le sauver de tout ça; ses initiales doivent paraître quelque part. Et t'es pas faussaire.


•

Une veste plus chaude sur les épaules, t'as brièvement hésiter ce matin à prendre une écharpe en soi pour avoir une petite protection pour ta gorge et affronter au mieux la froideur matinal. Pourtant tu l'as finalement laissé choir sur ta table de salon, te contentant de ta veste attachée jusqu'au col pour couper le vent. Marchant sur les chemins pavés de l'université, tu te rends jusqu'à l'administration afin de faire les démarche nécessaire dont Perceval t'avais parlé. Il t'avait proposé que tu lui apportes en dehors des heures de cours ce qu'il fallait pour qu'il s'en occupe le lendemain, mais t'avais pas spécialement l'envie de le voir se trimballer des dossiers pour juste te rendre service. T'as pas envie de profiter de ta position de petit frère, bien que peu de monde connaisse votre lien de parenté.

La porte à peine franchit, tu constate un mouvement rapide de ton aîné quand il te remarque. Un faible sourire en guise de salutation alors qu'il te vole à sa collègue. T'aurais laisser entendre un petit rire si tu était d'humeur un peu plus joyeuse, mais disons que depuis quelque jours, t'as le moral dans les chaussettes. Tu t'avances donc vers ton frangin et pose ton sac à tes pieds. "Salut." Tu l'écoutes alors t'expliquer rapidement le tout encore une fois. "Ouais, mais j'avais pas envie de te faire balader les papiers, surtout que je viens sur le campus tout les jours ou presque." T'esquisse alors un petit sourire avant de laisser ton regard traîné sur le bois entre vous à la recherche d'un stylo pour pouvoir signer le document qu'il te présentera ensuite. "Tu peux mettre au nom de Elisa Jackson." Ta mère à défaut de ton père qui n'est plus. Sait-il qui elle est ou bien pense-t-il qu'il pourrait s'agir d'une tante ou quelque chose dans le genre ? T'en sais rien et tu ne vas pas t'attarder à lui demander s'il connait la femme qui a subit l'adultère de ton père. Tu sais qu'ils se sont rencontré à la lecture du testament, mais se souvient-il de tout les noms ? Autant tes frères et toi, c'est facile en vue de l'épopée Arthurienne autant ta mère, cela n'a rien à voir. Toi d'ailleurs, tu ne sais absolument pas comment se nomme sa mère en fin de compte.

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Il y a et aura des obligations au cours de notre vie desquelles on ne pourra se soustraire. La plus grande de toute, reste envers soi-même : être heureux.

@Galahad Jackson & @Perceval Hoffmann


Galahad passant les portes du département administratif d'Harvard, tu ne mets pas longtemps avant d'être à ses côtés, ayant avertie ta collègue que tu te chargeais du dossier. T'as peut-être éviter à ton frangin de se retrouver avec un numéro de téléphone en guise de confirmation de changement à son dossier. Tu sais pas s'il aurait apprécié, mais bon, si oui, elle aura bien d'autres moments de lui faire les yeux doux ou d'en faire à un autre, ça t'en est certain.

Vous ouvrant un cubicule de consultation, tu laisses ton frère s'installer, avant de t'excuser de ne pouvoir le soustraire à ces formalités. L'université ayant pris la mise à jour du décès de votre père, le système demande donc à avoir une nouvelle personne ressource à contacter en cas de problèmes. Les informations y servent rarement, puisqu'il est de premier ordre de négocier et/ou s'expliquer avec l'étudiant, mais c'est tout de même une mesure de protection. Et t'as eu le droit de voir tout le formulaire de fond en comble lors de l'inscription d'Alexane. …tu te souvenais pas qu'il était si long! Là, tu te doutes que ce sera la version abrégée pour le brun, que peu d'informations différont et puis, l'université a déjà le reste de son pedigree.

- Ça ne m'aurait pas dérangé de te rendre ce service, assures-tu lorsqu'il admet ne pas avoir voulu te déranger, bien que tu lui aies proposé de ramener le tout chez toi ou chez lui pour qu'il passe durant le weekend. Je suis sur le campus à tous les jours également, admets-tu avec un léger sourire.

Ouvrant la filière de papiers, tu en sors quelques pages, ton regard se relevant une fraction de seconde avant de retourner à la paperasse que tu finis par tourner vers lui, tes traits s'étant adoucis à sa réponse. Récupérant un stylo de la poche intérieure de ton veston, tu lui tends afin qu'il puisse inscrire lui-même le nom de sa mère et ses informations sur les lignes à cet effet. C'est peut-être plus approprié, même s'il s'agit d'un cadre professionnel.

- Tu peux me dire que ça ne me regarde pas - et tu en aurais parfaitement raison - mais… comment va-t-elle? Le questionnes-tu doucement. Tu sais que l'annonce de ton existence les a bouleversé, qu'ils ont probablement réévalué tout ce qu'ils savaient sur Timothy Jackson. Et pour ça, tu t'en veux un peu d'y être aller, mais, en vérité, ton nom aurait été énoncé à la lecture du testament, que t'y sois présent ou non. Tu leur as probablement permis de rendre tangible ce qui paraissait comme un rêve absurde. Tu sais pas si c'est le mieux. Mais d'une manière ou d'une autre, tu espères qu'elle se porte bien.


•

Tu t'installes avec lui dans la petite alcôve. Les traits fatigués, tu l'observes préparer les papiers sur la table sans réellement chercher à faire la discussion, le laissant te poser des questions auxquels tu réponds machinalement. Il redresse un instant le regard, quand tu viens de prononcer le prénom de ta mère était-ce malvenu ? Non, tu le sais bien parce que t'as pas d'autre parents à qui donner cette responsabilité. T'aurais peut-être pu le mettre lui car il est sur place et en cas de soucis, il pourrait plus facilement rassurer ta mère, mais en même temps, tu le sais que ça serait malvenu. T'ignores comment ta mère réagirait si c'était lui et pas un de ses collègues qui lui annonçait quelque chose... Puis tu ne t'estimes pas assez proche de lui pour faire cela, bien que tu t'entends bien mieux avec Perceval qu'avec les deux autres...

Tu saisis le stylo qu'il te tend et rempli rapidement le document mit devant toi avant de relever la tête et le fixer un instant alors qu'il vient de demander des nouvelles de ta mère. "Disons que c'est compliqué pour elle. Elle a perdu l'homme de sa vie et elle a apprit par la même occasion qu'il l'a trompé et a eu un enfant ailleurs, elle en parle pas, mais je suppose que ça doit être un beau bordel dans sa tête." T'ignores si en fait elle était au courant ou non avant la lecture du testament de l'existence de Perceval. Peut-être que oui, peut-être que son père avait été honnête avec elle et lui avait parlé de son aventure ou peut-être que ça avait été découvert par hasard quand elle regardait les factures en voyant un gros virement être fait tout les mois au nom de la mère de l'homme qui te fait face. "Je voudrais pas être à sa place pour être honnête." Déjà toi, alors que tu viens juste de rompre avec ton mec t'es pas des mieux, alors t'as pas spécialement envie de t'imaginer ce que ça fait de perdre l'être cher et apprendre son infidélité droit derrière. Tu devrais peut-être un jour avoir une discussion avec elle pour savoir et l'aider au besoin. "Et toi, tu vis comment d'avoir découvert 3 frères dont deux qui sont totalement idiot?" Tu tentes une petite plaisanterie, bien que véridique pour tenter de changer le sujet de conversation parce que parler de l'état de santé de ta mère avec lui ne soit, à ton sens, pas le plus approprié.