(maloïs) sometimes it’s rain

03 octobre il est déjà tard lorsque maël quitte le bar au bras d’une belle blonde. il ne se reconnaît plus, qui plus est avant cette soirée, le français a pris son rail de cocaine et a continué de boire quelques verres dans la soirée. une heure du matin, le français est en forme mais déjà bien éméché. il ne va pas conclure avec cette femme qui lui offre quand même son numéro de téléphone et un baiser au coin des lèvres. le sourire aux lèvres, mael s’avance dans la rue du people’s republik en tapotant sur son téléphone pour se commander un uber et rentrer chez lui. lorsqu’il lève sa tête, l’étudiant en médecine tombe sur son ex-petite amie. il aurait préféré éviter. Loïs… salut. dit-il, la voix cassée à force d’avoir changé et dansé.

Dimanche soir, une bonne petite soirée entre filles dans les bars, j'avais bu, mais j'savais encore marcher et j'pouvais rentrer tranquillement à pied à la Dudley. Je m'en sentais capable. Je marchais rapidement d'ailleurs dans les rues, jusqu'à ce que ton ombre arrive à mes yeux. Tu sortais d'un bar, avec une fille.. Je m'arrêtais de marcher, enfaite j'étais pas prête à voir ça, j'avais ce sentiment d'être complètement invisible, d'avoir jamais compté pour toi, alors que c'est moi qui ai voulu cette rupture. Je reprenais mes pas, faisant mine que ça ne me faisait rien, sauf que t'étais assez.. bourré. pourquoi tu rentres pas avec elle? elle avait l'air moins saoule que toi ta nouvelle conquête. ça signifiait en vocabbulaire Loïs: bonsoir mael, contente de t'voir moi aussi. c'est qui cette petasse?

la chance. c'est ça, il n'a juste pas de chance. lui qui veut faire croire que tout est de la faute de l'hellington, mais il tombe sur elle et visiblement, elle l'a vu avec cette fille. torché, aussi, elle s'en rend compte bien rapidement. les yeux rouge, la voix cassée, il soupire. parce que j'des trucs à faire. qu'il raconte, mais il ne sait déjà plus pourquoi il n'est pas rentré avec elle, en réalité. l'alcool toujours présent dans le sang, mais la cocaïne qui commence à perdre de son effet. il a déjà envie de reprendre une dose, de repartir du bon pied. et toi, t'pas avec ton scott ou ton paco. et surtout, maël n'a jamais dit à loïs qu'il est au courant pour paco et elle, ce qu'il s'est passé, il en parle pour la première fois. l'ivresse de l'alcool qui délie sa langue.

des trucs à faire en pleine nuit? foutage de gueule hein. Puis cette odeur d'alcool, tes pupilles, tout ça ce n'était pas toi. C'était pas le Maël que j'avais connu en tout cas. J'te regardais, et tu me balançais à la figure le prénom des deux garçons. de.. de quoi? fronçant les sourcils, pourquoi tu me parlais de Paco?! t'étais au courant par qui? puis j'allais pas te balancer en pleine face que j'continuais de voir Scott, même si y avait rien de sérieux. j'ai besoin de personne pour me sentir bien Maël.. combien de verres t'as bu ? c'était plus mon problème, surtout après le long silence que tu avais installé entre nous. Mais j'voyais que tu sortais, t'avais l'air.. bien, en apparence juste.

il hausse les épaules, parce que clairement, il n'a pas de réponse à donner. qu'est-ce-qu'il peut dire? doit-il se justifier auprès de son ex-petite amie? il soupire. se montre piquant même envers la jeune femme, en lui parlant de scott et surtout de paco. il lui montre qu'il est au courant. tu as très bien entendu. il n'y a pas la peine de répéter ce qu'il a dit. mais, elle rétorque rapidement. et elle lui demande combien de verre, il a bu. le français n'a pas vraiment d'équilibre, se rattrape à l'aide d'un petit poteau à ses côtés. pas assez. finit-il par répondre. parce que s'il ne boit pas, c'est à elle qui pense et il ne veut pas penser à elle. pas après tout ce qu'il s'est passé. l'interrogatoire est fini? une seconde fois, il manque de tomber.

Je laissais mon regard couler sur ton visage. J'avais pas le sourire, j'étais juste choquée de t'entendre parler de Paco, triste de te voir dans cet état là. Et qui c'était cette fille? J'avais plus aucun droit sur toi et pourtant.. j'te rattrapais contre moi quand tu manquais de tomber une deuxième fois, t'attirant sur le côté, dans une petite ruelle perpendiculaire. à quoi tu joues à t'mettre minable comme ça Maël ? je cherchais ton regard, attrapant même ton visage entre mes mains. et y a rien avec Paco.. je croyais encore en nous à cette période.. j'commençais à me justifier la? À tout te raconter. c'est moi qui ai tout merdé.. mais t'es pas ce genre de mec.. tu peux pas embrasser n'importe qui en soirée et.. finir bourré et perdu comme ça j'avais presque envie de te ramener avec moi, la gorge nouée. J'me sentais tellement coupable.

un mouvement de recul lorsque loïs veut l'empêcher de tomber. il se retrouve dans une ruelle du people's republik, à l'abri des regards. heureusement pour lui, il fait peine à voir. encore une fois, il hausse les épaules. ca t'regarde? qu'il répond, plus méchamment qu'il ne l'aurait souhaité. l'alcool parle, mael n'est plus vraiment mael. il ricane en entendant les paroles de son ex-petite amie vis-à-vis de paco. c'est ça. parce qu'il sait. il a lu les conversations. et il a pardonné, il n'a rien dit. pour quoi au final? elle l'a quitté, en a embrassé un autre et continue encore de voir cet homme. c'est la vie. c'est ta faute. lui rétorque-t-il avant de tenter de quitter les lieux. parce que ça lui fait trop de mal de voir loïs et qu'il veut continuer à sombrer pour la nuit.

J'pouvais pas te laisser seul là, dans le passé tu m'avais aidé et j'étais pas c'genre de personne.. Malgré tout, t'avais une place dans ma vie. Mais là j'avais du mal à te reconnaître. Avec Paco y avait rien eu, j'avais pas voulu, j'avais laissé des distances. Donc j'avais rien à me reprocher. Assieds-toi là ! j'attrapais tes bras et je m'asseyais avec toi sur un genre de petit muret, pas trop dégueulasse encore.. j'te laisserai pas rentrer dans cet état.. et j'avais pas envie non plus de te ramener à la Dudley, ni de dormir avec toi.. puisque tu remettais toute la faute sur nous, fallait pas que j'sois une pigeonne non plus. t'es gonflé de faire le mec jaloux et possessif avec ce que tu fais en soirée..

il n'a juste pas envie de la voir, il veut partir mais ses jambes sont lâches. il titube, et finalement son ex-petite amie le fait s'asseoir sur un petit muret. elle s'assit à ses côtés, mais mael ne dit rien, ne s'écarte pas ou ne tente pas de s'enfuir. et il le préférerai : s'enfuir. aussi loin que possible. lâche moi un peu, non? qu'est-ce-que tu m'veux à la fin? il ne comprend pas vraiment. elle l'a quitté non? pourquoi s'obstine-t-elle à être présente pour lui? comme si elle ne veut pas le laisser faire le deuil de leur relation. ah. tu t'fous de moi, loïs? il pose son regard vitreux sur elle. putain, faut bien qu'j'fasse quelque chose pour t'oublier ? il soupire, finissant par se lever. je t'en supplie, laisse moi.

Tes mots étaient trop forts, ils sonnaient faux de ta bouche mais pourtant tu me blessais. Quand j'aimais quelqu'un, amicalement ou amoureusement, j'étais sensible. J'avais pas cette carapace que j'pouvais avoir avec les autres et même en me connaissant par coeur, tu me brisais. va te faire voir Maël.. tu m'avais peut être pas perdu jusque là, mais tu allais trop loin. me supplie pas, je te laisse. me levant, je te regardais. J'avais perdu celui que j'avais aimé, dont j'étais tombé amoureuse, et j'étais beaucoup trop touchée à cet instant pour quoi que ce soit. Tournant les talons, je rentrais. Une larme coulait, mais elle séchera bien rapidement. Tête haute Loïs.