Need Talk Feat Itziar

03/09/2022 10h30

Je sais pas si je dois bien prendre la chose ou pas. Si je dois m'inquiéter de manière démesuré ou pas. J'ai juste l'impression d'être plongé dans un monde totalement inconnu auprès de personnes qui ne comprenne pas et qui n'ont pas envie d'entendre. Ou si, seul les personnes qui connaissent les conséquences de quelques choses vécu comme une trahison. J'ai peur de perdre des gens dans cette histoire, j'ai peur de perdre le SunRock dans cette histoire. Et y a pas dire mais j'ai l'impression que je vais devoir annuler ma Lune de Miel, et putain j'en aie pas envie. J'avais rapidement dégainé mon téléphone, pour prendre rendez vous auprès d'@Itziar Montero. Un sourire en guise de silence. Elle avait probablement vus les véritas au cours du mois. Mais installé je n'arrivais pas à ouvrir la conversation cette fois.

dans ton planning de psychologue, tu fais toujours qu’y ai un peu de place, sait-on jamais si t’es appelée d’urgence au commissariat ou quoi que ce soit. pourtant aujourd’hui la journée est calme, deux trois rendez-vous en fin de journée. alors quand un de tes patients, lukas spritz, t’avais contacté pour savoir si tu avais un créneau libre à lui offrir, tu avais tout de suite répondu à l’affirmative.
tu ne suivais pas bien les actualités/gossip de la ville, pas forcément le temps nécessaire à y accorder, plutôt à la ramasse sur ce genre de sujet.
lukas était désormais installé dans un fauteuil confortable, le genre de fauteuil dans lequel on se sent bien, en sécurité. élément nécessaire à la prise en charge des patients, leurs confort. il était plus facile de discuter de cette façon. ton bloc note sur les genoux, le stylo pas très loin, tu regardais ton patient, sourire emphatique sur son visage. tu acceptais son silence, c’était une façon pour lui de témoigner sa souffrance, elle semblait importante. au bout de quelques instants, tu pris enfin la parole.  « alors… qu’est-ce qui a fait que vous m’avez demandé ce rendez-vous ? » sans doute la meilleure approche, en douceur.

Installé le regard dans le vie, ici j'avais mis en pause mes pensées, juste faire le vide. Ne plus penser à rien et simplement capter les sensations que j'ai. Le confort du fauteuil, le calme de la pièce, la sensation de mes vêtement sur la peau, ma respiration ... Calme. Avant que la voix de la jeune femme me reconnecte. Me pousse à me remettre en lien avec le monde, avec elle. J'ai peur de ... de perdre personnes aux quels je tiens. Qu'ils plongent tête baisé, sans réfléchir, d'être blessé et de les blessé parce que les mots n'auront pas été mesuré et pris sans recule ... C'était ma plus grande frayeur. Même si je les connaissais tous, je crois que j'attendais un peu trop d'eux. Que j'en demandais trop.

@Itziar Montero

itziar, assise face à lukas, les doigts croisés sur ses genoux attendant que les premières paroles puissent enfin sortir de sa bouche, acceptant le silence qui même lui nécessitait une écoute active. de cette façon elle observait déjà le temps que nécessitait lukas pour oser ouvrir la porte à ses émotions, libérer ses craintes, tracas, tout ce qui avait pu le conduire ici. elle le regardait, penchant un peu la tête sur le côté alors qu’il ouvrait enfin la bouche, qu’il citait de façon brève ses craintes. il les citait comme si leurs causes étaient évidente pour tout le monde, puisque pour lui elles l’étaient. il ne revenait qu’à toi de chercher à creuser un petit peu, c’était ça ton travail, lui permettre de mettre des mots sur ses douleurs. on pouvait se rendre compte à force de pratique, que cette partie de l’entretien était le plus gros du travail, mettre des mots sur les maux afin de mieux les comprendre, de les définir, d’y trouver des solutions, ou peut-être même se rendre compte de leur possible futilité. « expliquez moi, vous avez peur de perdre vos proches ? pourquoi dites vous qu’ils plongeront tête baissée ? qu’est-ce qui pourrait provoquer, selon vous, cela ? », aucun jugement dans tes paroles, juste un moyen de comprendre, puisque même pour toi c’était très vague tout ça. évidemment toutes ses confidences étaient soumises au secret professionnel, mais également au respect.

Je savais que lâcher les peurs que j'avais allait entrainer les pourquoi ces peurs étaient présentes. Je savais que si @Itziar Montero me posais ces questions c'était pour que j'y répondes à haute voix et que le cheminement se fasses dans ma tête, j'étais le seul a avoir les réponses à mes questions. Je ... J'ai découverts qu'une personne rode autour du SunRock, et je sais pas vraiment ce que cette personne cherche. J'ai juste une photo et je l'ai montré à certain de mes proches ... Mais ... Je ... je sais qu'ils veulent m'aider, qu'ils veulent me protéger, j'ai pas envie qu'ils se retrouvent dans des ennuis. Pour la plus part ils sont impulsif ... Je venais soupirer. Est ce que c'est moi qui aie besoin de tout contrôler ? Peut être oui, peut être qu'avoir le contrôle me permettais de me sentir en sécurité et de savoir que rien ne dépassait? Peut être que toute ces règles mises en place dans mon quotidien avec mon mari pour l'aider à gérer toutes ses crises et la patience que j'y mettais se répercutais sur la vision de mes autres proches ? J'en sais rien.

@Itziar Montero

être psychologue s’apparente souvent au fait de pouvoir entendre des choses sans aucun jugement, sans aucune émotion, la neutralité était notre maître mot. nous étions seulement là pour accompagner les personnes dans leurs réflexion afin de gérer leurs conflits intérieurs par eux-même. là pour les aiguiller dans les directions à prendre, pour soulever les points à creuser par des questions souvent posée sur ce que l’autre considérait comme pas si important. souvenir d’une professeur, ouvrir encore plus ses oreilles lorsque le « pas important » est prononcé.
tu ne t’attends pas à entendre ce genre de chose alors quand ton patient, lukas spritz commence à te raconter les faits, ta bouche s’entre-ouvre, tu retiens tes yeux de s’écarquiller, ta réaction ne doit pas l’inquièter, c’est pas ça ton boulot. « vous n’en avez pas parlé à la police ? » que tu demandes un peu inquiète. « je n’sais pas.. si c’était le cas vous auriez une explication à ça ? »

La question me percutais. La police ... un groupe de personnes dont c'est le travail de faire ce genre de recherche. Mais combien de temps ils ont mis à nous retrouver ? Combien de temps j'avais été enfermé dans cette cage avant qu'ils n'interviennent? Et s'ils étaient intervenu trop tard? Il n'y aurai pas eu que moi et les dix sept autres à perdre la vie s'ils étaient arrivé trop tard. Et puis ils ont tellement de choses à gérer eux aussi. Mon avocat est au courant, et il a des connaissance dans les forces de l'ordre qui peuvent m'aider à trouver des informations, mais je sais pas ... j'ai juste l'impression que rien n'avance ... Vous savez le saccage du studio d'enregistrement y a deux ans, l'attaque au Lord Hobbo qui a failli couter la vie à mon mari l'an dernier. La police n'a rien trouvé, pour faire avancer les choses, si ce n'est que des pistes sans réelle fin. Voilà mon rapport à la police un sentiment d'inachevé, un sentiment de ne pas être suffisamment considéré qu'il manque trop de chose. Et en même temps j'étais fautif je le savais. Comment est ce que je pourrai livrer le fait que je suis marier à un homme qui travail pour la mafias qui le fait chanter? Comment je pourrai livrer ce grand frère qui certe ne m'a jamais dis clairement ce qu'il faisait? C'était impossible. Je ne pouvais pas m'y ressoudre. Ce que je sais c'est que je suis capable de laisser aux autre des tâches parce que je leur fait entièrement confiance dessus et en leur capacité à réaliser. Parce que je connais ces personnes et je sais comment ils réagissent, dans telles ou telles situation. C'était probablement ça le soucis. Faire confiance aveugle et lâcher prise totalment?

@Itziar Montero