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marcher dans les rues de boston, prendre un café au starbucks du coin et continuer sa route en direction du parc. marcher, être libre, sentir le vent dans ses cheveux, le froid qui commence à geler les extrémités, bout des doigts, bout du nez. écouteurs vissés à tes oreilles, la musique t’isoles, comble le vide de te sentir seule. tu pianotes sur ton téléphone en marchant, arpentant les allées, moins de monde que lors des beaux jours, un peu quand même, en même temps le premier jour du week-end, les gens prennent l’air.
finalement à force de marche c’est devant un banc que tu t’arrêtes, lui même se trouvant devant une aire de jeux pour enfant. sourire aux lèvres attendrie par ce spectacle tu sirotes ton café doucement. pas trop vite, le but n’étant pas de se brûler l’oesophage. de ton petit sac t’sors un de tes dossiers en attente, faut qu’tu t’y remettes, les affaires criminelles c’est cool mais tes patients, ceux du cabinet, eux aussi compte, beaucoup plus que les crimes en fait même. ils comptent autant parce qu’à l’inverse, pour certains, ils n’ont plus que toi pour imaginer se sortir de leurs spirales infernales dans laquelle ils s’enlisent.
coupes la musique pour lire plus facilement. plongée dans tes notes du précédent entretien, tu remarques à peine le va et viens des personnes qui se promènent sous tes yeux. pourtant, y a une voix que tu reconnais, tu n’l’as vu qu’une seule fois pourtant mais rapidement tu relèves la tête. tu le reconnais, c’est louis. la personne que tu as rencontré un jour au parc, atteint de TSA, capacités mentales d’un enfant de 4 ans, tu t’étais rapidement rapproché de lui en gardant une certaine distance, voyant les difficultés que rencontrait son accompagnateur. au vu de ton métier, tu avais trouvé l’approche adéquate à la situation et t’avais aidé, c’garçon qui s’était révélé être son frère dans cette situation plus qu’délicate.
« regarde c’est la dame de la dernière fois ! » que tu entendais alors, t’avais déjà remarqué leur présence, pas très loin d’toi, alors tu relevais la tête pour saluer les deux hommes qui te regardait. « bonjour louis » que tu disais, sourire aux lèvres avant de saluer son frère qui se trouvait à ses côté. de par ton métier tu connaissais plus ou moins les techniques d’approches pour ce type de pathologies, et même si chaque patient était en prendre en compte dans toute sa singularité, la douceur et la distance était les maître mots des personnes souffrant de TSA.
tu refermais le dossier sur tes genoux, avant d’le ranger dans ta pochette. te mettant un peu plus sur le côté du banc, les invitant à t’asseoir à côté de toi.
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