every time we say goodbye, i say hello again

Mar 27 Sep 2022 - 15:11

every time we say goodbye, i say hello again.

Les journées passent, ou plutôt les soirées, et Haley se sent petit à petit plus à l’aise avec ses collègues et la clientèle. Ce n’est pas vraiment quelque chose qui l’a inquiétée mais elle se fond petit à petit dans la masse. Même son look a évolué pour quelque chose de plus rock, ses cheveux sont désormais attachées constamment en une queue de cheval haute tandis que ses yeux sont soulignés d’un trait noir. C’est avec assurance qu’elle répond à tous et sait qu’à part Horace, personne ne se doute de la personne qu’elle a pu être il y a quelques mois de cela. Cela ne veut pas dire que cet Haley-là a totalement disparu, mais elle n’a pas sa place ici. Haley est d’ailleurs très heureuse de rencontrer une autre partie d’elle-même, plus affirmée, plus confiante. Lorsqu’enfin la fin de son shift sonne, elle range rapidement son tablier et fait signe à l’une de ses collègues qu’elle va sur le toît. Pas vraiment en recherche de compagnie, c’est surtout pour lui signifier de ne pas verrouiller les portes avant qu’elle ne soit redescendue qu’elle lui donne, loin d’imaginer que les lieux ne se vident pas une fois le jour levé en ce moment.
Il doit être environ sept heures du matin quand elle redescend, deux heures après la fin de sa soirée de travail. Persuadée d’être seule, elle va chercher un verre d’eau derrière le bar et sursaute en entendant du bruit. Elle retient de justesse un cri, portant sa main à sa bouche et se baisse derrière le bar, essayant d’identifier d’où les bruits viennent. Lentement, Haley se dirige derrière la caisse où elle attrape la base de baseball qui traîne avant de se relever brusquement. Personne à l’horizon. Parfaitement sobre, elle sait que les bruits qu’elle a entendu ne sont pas le bruit de son imagination ni même de la fatigue. Elle fait alors le tour de l’établissement, la batte à la main avant de sursauter en entendant une porte s’ouvrir. Elle fait rapidement volte face et baisse sa garde en apercevant une tête un peu trop familière. “Putain tu m’as fait peur ! Qu’est-ce que tu fais encore ici ?”

(Invité)

09/04/2021

every time we say goodbye, i say hello again.

27.09.22 - Sidh @Haley Stryder

Délocalisé de son nouveau monde, de la seule chose stable de son existence. Sofia ça marchait. Les jeudis à se balader à poil, les chaussettes sur la serrure et la compréhension ultime de chacune de leurs humeurs. On s’entendait sur tout, sans se toucher, sans se heurter. Quelques silences sur mes activités, pour ne pas changer ce regard qu’elle me porte. Mais il a changé, ce regard, cet été. Ça s’est joué à un message, je crois. Il me semble que je l’ai perdu sur une réplique. Toi, c’était combien ? Il t’as fallu combien de mots pour que tu te rendes compte que je valais pas tout à fait l’attention que tu me portes ? Tu me dis qu’on marche encore, mais notre route n’est pas droite. Puisque j’ai fini la mienne au Sidh. En son sein, j’y repose mon corps endolori d’excès de la veille. Endormi sur l’un des canapés de l’étage, là où se déroulent les premiers échanges avant soupirs, Morphée m’y accueille depuis ma déconvenue de l’été. Une solitude retrouvée. Le Sidh referme encore un peu plus ses bras sur ma chair. Sept heures et une envie de pisser. De retour, en boxer et tee-shirt d’un groupe de rock local, je manque de discrétion. Qu’importe puisque à cette heure il n’y a plus personne. Plus personne sauf toi, qui t’amuses à trop fréquenter les bas-fonds. Toi qui t’y fais aussi, aux bras de notre enfer. J’releve ma tête d’endormi, sursaut, cheveux en bordel et grimace à la bouche en voyant la batte. « Wow, tu fais quoi avec ça ? » Les phalanges qui frottent les paupières. Je tilte seulement que t’as rien à foutre là. Ou alors c’est moi. Je sais plus trop bien quel jour on est. Le sourire est léger, peu pensé. « Tu fais videuse maintenant aussi ? » Ignorant ta question pour poser les miennes. Jouer la normalité pour t’y faire croire. La belle et l’endormi. Je le vois, que cet endroit te happe. On portera bientôt les mêmes stigmates.

(Horace Dawson)

enfant sauvage ☽ mon drame c'est mon ombre, une ombre profonde comme la nuit, qui gronde et ronronne quand je lui donne ma peur d'échouer. qui grimpe et qui pousse le long de mon corps, comme du mauvais lierre ; elle, c'est le diable qui l'a cousue à mes pieds - c.luciani.

Mer 12 Oct 2022 - 15:07

every time we say goodbye, i say hello again.

27.09.22 - Sidh @Horace Dawson

Un sourire amusé sur les lèvres, Haley répond à la question de Horace sans même y réfléchir : “Je m’entraîne pour être videuse”. Son sourire s’étire encore quand elle entend qu’ils ont parlé au même moment et que c’est exactement la même idée qu’ils ont eu. Elle pourrait tenter de mimer ce qu’elle ferait avec sa batte mais elle ne serait absolument pas crédible dans ce rôle. Elle le sait et Horace s’inquiète déjà bien assez de la voir jouer les serveuses pour qu’elle en rajoute une couche. “Je ne savais pas que vous aviez des clients si tard.” Même si Haley comprend petit à petit qu’aucune règle ne s’applique ici, l’idée ne lui a tout simplement jamais traversé l’esprit. Elle jette un coup d’oeil derrière cet ami qu’elle aime un peu trop pour son bien, s’attendant presque à voir une silhouette l’appeler. D’un clignement de paupière, elle chasse le voile de tristesse qui s’est posé l’espace d’une seconde sur son visage et désigne la porte derrière lui d’un geste de la main. “Tu devrais y retourner avant de te faire reprendre.” dit-elle d’un ton trop détaché pour qu’il reflète réellement l’indifférence. Elle tourne les talons, ne pouvant s’empêcher de se dire que cela aurait pu être elle, cette cliente. Peut-être qu’elle n’aurait pas du fuir, ce soir-là. Peut-être qu’elle aurait dû se donner toute entière à lui, et qu’ils n’en seraient pas là aujourd’hui. Pas qu’elle regrette leur amitié, mais peut-être qu’ils seraient plus. Amis/amants, ça serait déjà pas si mal quand certaines ont droit à ce statut qu’il lui refuse. Ca l’agace autant que ça la rassure : elle ne s’est pas trompée sur lui, sait qu’il est un homme foncièrement bon… mais elle ne l’apprécierait sans doute pas moins s’il finissait à renoncer à certains de ses principes pour s’épuiser contre ses draps. Sans attendre la réponse du gigolo, elle retourne vers le bar où elle dépose sa batte et ouvre une bouteille de tequila. Un shooter pour la route, ça n’a jamais fait de mal à personne.

(Invité)

09/04/2021

every time we say goodbye, i say hello again.

27.09.22 - Sidh @Haley Stryder

J'arrive plus à dessiner tes contours, je me perds quand je dois te décrire. J'sais pas où t'es passée, qui tu es entrain de devenir. Les ombres t'enveloppent et j'suis plus assez présent, ou proche, pour leur dire de déguerpir. Le noir à tes yeux les entoure superbement, mais j'fais que de voir qu'il teinte le reste. On te l'a dit, que le noir flingue toutes les couleurs ? Qu'il faut jamais abîmer son pinceau dans cette nuance, si tu veux pouvoir revenir au clair ensuite. Il faut en mettre quelques touches, limiter son intervention à des heures sombres. Tu la portes au quotidien. J'ferais bien semblant, mais, ça perce : « J’ai le droit de te dire que je m’inquiète pour toi sans que tu n’veuille utiliser cette batte contre moi ? » Armé, moi, d'une arme plus douce, d'un sourire accroché aux commissures. Avancer à petits pas, pour te retrouver. Ôter le maquillage sans que tu ne t'en aperçoives. Préciser, tout de même : « Si t’as peur d’être prise pour une petite chose fragile, sache que je m’inquiétais aussi pour Joey. » et elle était tout sauf fragile, d’apparence au moins. Sans trahir son secret, je tâchais juste d’être le type dans les parages, qui se tait sur les maux connus mais tente malgré tout de les enrober de bienveillance. D'accrocher les cheveux, de saupoudrer d'un peu de joie notre grotte. De venir la voir, au comptoir, comme je le fais avec toi. Tu m'indiques une direction, je prends l'autre. Celle parfaitement opposée. Le cul assis sur une des chaises hautes utile aux clients. « Tu me sers ? » C’est trop tôt ou trop tard. Mais je te laisserai pas seule dans ta chute. J'ai appris à maîtriser les vols planés, avec l'habitude. Les doigts dépourvus exceptionnellement de leurs bagues, qui pianotent doucement sur le bar. Mélodie silencieuse. Mon regard, aussi, sur la porte que t'as désigné juste avant. « J’ai pas de cliente. » Trop consciencieux pour abandonner un corps sur les draps. Il y a du professionnalisme, dans l'art de tomber. Un léger rictus, relevé en même temps que les orbes sur toi. « Je m’habille mieux que ça quand je bosse, je pensais que t’avais remarqué. » Presque piqué qu’on puisse me penser négligé au boulot, moi qui soigne l’apparence pour effacer le reste ; ce qui manque et qui déconne. Un raté enveloppé dans du satin. Me vire pas.

(Horace Dawson)

enfant sauvage ☽ mon drame c'est mon ombre, une ombre profonde comme la nuit, qui gronde et ronronne quand je lui donne ma peur d'échouer. qui grimpe et qui pousse le long de mon corps, comme du mauvais lierre ; elle, c'est le diable qui l'a cousue à mes pieds - c.luciani.

Sam 5 Nov 2022 - 17:09

every time we say goodbye, i say hello again.

27.09.22 - Sidh @Horace Dawson

C’est un sourire qui ne ressemble pas à ce qu’elle était il y a encore quelques mois, qui se dessine sur les lèvres d’Haley quand il lui demande s’il peut lui dire qu’il s’inquiète. Elle secoue doucement la tête et pose la batte sur le sol en signe de paix. Il n’a rien à craindre ; ça, ça n’a pas changé, elle serait bien incapable de lui faire du mal. “Joey était une petite chose fragile.” dit-elle, d’un air taquin. Même si c’est vrai, au moins autant que c’est faux. Elle soupire ensuite et précise : “Tu peux t’inquiéter, tu peux même le dire… mais regarde, je suis là, je suis vivante, et j’ai un même un sourire aux lèvres.” Même qu’il n’est pas toujours forcé. Haley découvre une autre part d’elle-même dans ses lieux où rien n’est interdit. Elle change, le voit bien, mais elle n’est pas certaine que ce soit une mauvaise chose. Horace oublie qu’il n’a jamais vu qu’une part d’elle, qu’enfermés dans leur bulle, ils ne se sont pas trop ouverts au monde quand ils passaient du temps ensemble. La plus grande différence ici est qu’il la voit au quotidien, qu’il peut voir les jours où le sourire est un peu plus forcé que les autres. Bien sûr c’est aussi un lien improbable pour elle, mais cela ne l’est pas plus que la première fois qu’il l’a vu. Se rend-il seulement compte qu’elle était encore moins à sa place ce soir-là, qu’elle ne l’est maintenant ? Elle se contente de servir des verres et des sourires ? Elle ne renonce plus aux choses auxquelles elle croit. Même si elle croit en bien moins de choses qu’auparavant.
“Non, t’as pas dit s’il te plaît.” dit-elle quand il demande son reste, soutenant son regard quelques secondes avant d’attraper un verre sous le bar et le servir. Elle le fait glisser vers lui et arque un sourcil surpris quand il lui dit qu’il n’a pas de cliente. “Pourquoi t’es là alors ?” demande-t-elle, même si sa tenue décontractée lui donne bien une idée de la réponse. Elle lève doucement les yeux au ciel quand il se vexe à sa remarque. Elle s’appuie sur le bar pour s’y asseoir, et se rapproche, posant ses pieds sur le tabouret en face du sien. “Mais tout a un prix, non ? Iels doivent pouvoir décider de ce que tu portes aussi, non ?” Elle le dévisage, le détaille quelques secondes et se retient de soupirer quand elle sent ses joues s’empourprer. “Et j’ai remarqué, mais c’est moins toi. Je préfère quand t’es… toi.” dit-elle, la tête légèrement penchée sur le côté. Elle regrette toutefois les mots sortis de sa bouche à la seconde où elle les entend : il risque de lui retourner le compliment. Elle se penche alors légèrement en arrière pour attraper son verre et le fait tinter contre le sien avant de laisser une gorgée de l’alcool pur lui brûler l'œsophage.

(Invité)

09/04/2021

every time we say goodbye, i say hello again.

27.09.22 - Sidh @Haley Stryder

L'arme qui se dépose, et j'espère l'armure qui suit. Tu rajoutes des couches de cuirasse, dès que j'te vois. Plus je te regarde, moins je perçois la fille qui m'attendait dans une chambre. Tu la gommes, doucement, les contours d'abord puis l'intérieur, comme on supprime un dessin qu'on vient de terminer. C'est moi l'type qui dessine, et j'aimerai faire l'esquisse d'un sourire plus lumineux. « Tu sais que c'est faux. » Pour Joey, pour ton sourire, tout est faux. Mal effectué pour les habitués. J'ai pas besoin d'épiloguer d'avantage pour que tu connaisses le fonds de ma pensée. Je jongle, une balle pour l'inquiétude que j'ai pour toi, et une pour la bienveillance et l'acceptation. J'ai pas le droit de trop m'imposer dans ton paysage, puisque pas foutu de connaître la place que j'aimerai y occuper. J'reste dans le décor, j'tente de pas trop foutre le bordel dans les meubles. Mais j'dissémine des paillettes partout, j'ai pas fais gaffe que ça tombait de mes poches. Doigts qui récupèrent le verre glissé, non sans avoir ponctué d'un sourire amusé la réplique précédente. « Le canapé est confortable. » Malin. J’étais déjà pas bien haut dans l’échelle sociale, voilà que j‘n’ai même plus d’adresse. La faute à un désaccord, une mésentente, un truc que j’aurais du voir et que j’ai loupé. C’est marrant comme l’histoire se répète. Ca te suffit, comme raison ? Tu sais que je déconne, est-ce que t'as vraiment besoin de savoir à quel point ? J'en pince les lèvres, avant d’absorber une gorgée. Ca pique plus que prévu dans la gorge. « J’ai quand même mon identité, qu’importe le prix qu’on met. » Pour me rassurer plus que pour toi. Pour me dire que j’existe encore un peu, sous le costume qu’on me coud, sous les fantasmes qu’on me colle. Pour m’assurer que j’ai encore des envies, des désirs qui ne sont pas le fruit d’un billet. Je me plie, je rentre dans les moules, je peux m’inventer des personnages que je joue. Mais quand la prestation se termine, je retrouve ma peau. J’vais faire comme je perdais pas un peu de moi à chaque fois, des particules de peau, d’ego, abandonnés sur les draps. « Mais, ouais, je peux m’habiller selon les préférences de celles qui payent bien. » Si j'étais honnête, complètement, j'te dirais que contre de nombreux billets, j'suis capable d'à peu près tout. Un rictus, rire bouffé un peu douloureux. Le verre levé, à célébrer ma condition. « Un gigolo, quoi. » Les orbes sur toi. Sur celle que tu me présentes en tout cas. « C’est un peu comme toi, y a plusieurs facettes » Plus ou moins rugueuses, plus ou moins excessives. Ma langue qui vient chercher l'humidité alcoolisée de mes lèvres. « Et moi aussi, je préfère quand t’es toi. » Celle de la patinoire, délicate bambie. Le vert accroché à tes traits. « Mais tu rougis toujours un peu, tout n'est pas perdu. » Sous le maquillage et l'assurance dégueulée, un peu de toi, oiseau bousculé. Mes phalanges qui quittent le verre, glissant sous ta paupière en emportant un peu de noir. « Ne disparaît pas. » Rester soi-même ici, est une lutte permanente. Il faut accepter la suie, mais savoir s'en débarrasser sous la douche.

(Horace Dawson)

enfant sauvage ☽ mon drame c'est mon ombre, une ombre profonde comme la nuit, qui gronde et ronronne quand je lui donne ma peur d'échouer. qui grimpe et qui pousse le long de mon corps, comme du mauvais lierre ; elle, c'est le diable qui l'a cousue à mes pieds - c.luciani.

Dim 8 Jan 2023 - 6:29

Every time we say goodbye I say hello again

with @Horace Dawson and @Haley Stryder

warning : alcool.

27.09.2022

Sidh .

“Je sais que y a beaucoup de choses que je sais pas et que tu crois savoir beaucoup de choses, surtout.” C’est pas un reproche, pas vraiment. C’est ce qui fait son charme : il n’est sur de rien quand il s’agit de déterminer ce qu’il veut (ou peut-être que si, en fait - ne dit-on pas que ne pas choisir est un choix en soit ?), mais est persuadé de savoir mieux que les autres ce qui est bon pour eux. Mieux que Haley ce qui est bon pour elle, en tout cas. Ils ne seront jamais d’accord sur le sujet et si Haley l’accepte, elle continuera de lui rabâcher qu’il peut obtenir que mieux que ce dont il se contente - parce qu’elle en est persuadée et parce qu’il se contente de trop peu - comme il continuera de lui rabâcher qu’elle n’appartient au Sidh. Haley veut bien le croire, dans une certaine mesure, puisqu’elle n’a jamais vraiment eu l’impression d’appartenir à quoi que ce soit, sauf peut-être à ce cabinet vétérinaire, mais encore…
Elle grimace en l’entendant répondre avec nonchalance qu’il est là pour le canapé. Elle soupire doucement, secoue la tête et répond, sans y réfléchir : “Mon lit aussi, mais on a déjà établi que tu voulais pas y mettre les pieds.” Elle se mord la lèvre, pas si fière de cette pique gratuite, mais elle enchaîne, parce que pourquoi s’arrêtait en si bon chemin ? “Mais si tu es prêt à changer d’avis, ma mère a toujours une chambre vide depuis que j’ai déménagé, et si c’est certes mon lit, je ne suis que rarement dedans.” La proposition est sincère, sérieuse. La mère d’Haley se plaint toujours que la maison est trop vide sans elle, même si elle ne l’est pas vraiment, et elle préfère savoir Horace dans une vraie chambre à lui plutôt que de le voir prolonger le temps qu’il passe déjà ici. “Sérieusement, la chambre ne sert à personne, si tu la veux.”
Haley glisse sa main sur la sienne et la caresse doucement quand il lui dit garder son identité. “Je sais, c’est comme ça que je t’ai rencontré, je te rappelle.” Elle lui fait un petit clin d'œil, et lui serre le verre qu’il vient de demander avant de l’écouter continuer. “T’en as jamais marre, d’en être justement ?” Elle sait pourquoi il fait tout ça, il lui a expliqué et elle veut bien le comprendre mais elle s’interroge quand même sur une certaine forme de lassitude qui pourrait exister chez lui. Est-ce qu’il arrêterait ? “Si t’avais assez d’argent, tu continuerais ?” Haley hausse les sourcils et passe sur le bar pour poser ses pieds sur le tabouret à côté de celui-ci où Horace est installée et tire un peu sur sa jupe pour ne pas trop dévoiler ses cuisses. “Je ne suis que serveuse si la question te taraude.” répond-elle quand il parle de ses plusieurs facettes. Elle perd son regard sur ses lèvres quand il passe sa langue sur celles-ci et elle finit sa gorgée quand il lui retourne le compliment qu’elle vient de lui faire. “Je t’ai dit que j’avais pas changé, Oz… Je sais pas pourquoi t’arrives pas à voir au-delà des apparences. Moi, je te vois toujours.” Et c’est pour ça que son coeur bat toujours plus fort quand elle le croise… Elle ne peut vraiment se plaindre du revirement de situation quand c’est en partie de ce qu’elle cherchait en venant au Sidh : qu’il la voit différemment. Un frisson parcourt le corps de Haley quand il lui demande de pas disparaître et si elle a envie de le secouer pour lui dire qu’il ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. “Il me faut juste une bonne raison de pas le faire.” lui dit-elle avant de se pencher, sans doute un peu trop, pour attraper la bouteille et se resservir. Elle manque de tomber mais se rattrape de justesse avant de se redresser totalement, et de décider finalement de boire directement à la bouteille.

(Invité)

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