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" Maybe i had said qomething that was wrong ..."
— feat. Elios —
Je ne suis pas vraiment dans mon assiette ces derniers temps. Très certainement la faute à un vilain rhume ou un truc dans le genre. J’en ai même perdu l’appétit et déjà que je ne mange pas des masses, autant vous dire que là, je n’avale quasiment rien, juste le strict minimum nécessaire à ma survie. C’est presque pareil en ce qui concerne mon hydratation. Je ne bois presque plus alors qu’il commence à faire une chaleur à crever dans les bâtiments. En parlant de chaleur à crever et de bâtiment, je suis presque sure que je suis la seule nana de tout le campus qui arrive à s’enfermer dans la bibliothèque par un temps aussi beau. J’en suis même certaine. Je n’ai qu’à tendre l’oreille pour écouter les bruits qui viennent de l’extérieur et en conclure que tout le monde est en train de s’amuser sous un soleil de plomb. Les batailles d’eau et les concours de tee shirt mouillés doivent en ravir plus d’un. Histoire de ne pas être dérangé, je me protège de tout ce bruit avec de petites boules en mousse spécialement conçues pour ne pas laisser passer les nuisances sonores. Je me retrouve alors dans le calme absolue, prête à m’abandonner corps et âme à mes révisions. Mon style gratte le papier à une vitesse folle. J’ai déjà écrit une montagne de feuille, mais je ne peux pas m’arrêter. Mes recherches m’ont menée tellement loin que je ne peux pas m’arrêter maintenant ou bien faire l’impasse sur un mot, une lettre, une virgule. Je ne m’arrêterais que lorsque j’aurais porté le point final à mon papier et rien, ni même personne, ne pourra m’empêcher. Quelques heures plus tard, je remets, enfin, le capuchon sur la mine de mon stylo. Je suis encore à l’ancien temps. J’aime sentir l’odeur de l’encre et pouvoir toucher le papier lorsque je suis en train d’écrire. Mes professeurs disent de moi que je suis une future journaliste talentueuse qui se balade bien trop souvent dans ses rêves, dans une époque lointaine, par exemple, celle de l’après-guerre. Je rassemble mes torchons, les mettant dans l’ordre avant de ranger le tout dans une pochette, puis dans mon sac à main duquel je sors mon téléphone portable. Plusieurs appels en absence. Plusieurs textos. Elios. Il veut me voir et me demande de le rejoindre aux alentours de la Quincy House vers 20h00. Machinalement je regarde l’heure. 19h50. Si je traîne encore un petit peu trop longtemps ici, je risque d’arriver en retard et je ne pourrais pas me le pardonner. Je termine de ranger le reste de mes affaires à la hâte avant de courir, presque, dans les couloirs de l’université pour rejoindre l’extérieur et les jardins entourant le campus. Je ne prête pas attention aux étudiants qui se trouvent à l’extérieur. Il ne fait pas encore nuit, mais petit à petit les rayons du soleil vont commencer à faiblir. J’accélère, espérant ne pas le faire fuir à cause de mon retard ou de mon absence de réponse. Je passe la Quincy House et l’aperçoit un petit peu plus loin, assit sur un banc. Un sourire s’empare alors de mes lèvres avant même que je ne vienne poser mes fesses sur le banc, à côtés de lui. « Désolé, je … viens à peine de voire ton message. » Intérieurement je priais pour qu’il ne m’en veuille pas. Baissant la tête, je n’osais même pas poser mes yeux sur lui.
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