Get closer to heaven to touch hell [w/ Horace]

La fête foraine qui a envahi la grande place, c'est sans aucun doute ce qui pouvait te remonter le moral actuellement, les cours te pompent déjà toute ton energie alors que vous n'avez repris que depuis un mois. Une destination fantastique avec une personne fantastique soit ton acolyte Horace. Je te propose le 60 mètres et on pourra manger ensuite. Ne jamais manger avant les manèges règles d'or. Tu entraînes ton ami par la main dans la fils d'attente sans vraiment lui laisser le temps de dire non, déjà exciter par l'attraction. Ça va être trop bien je le sens ! L'adrénaline vient s'emparé de tes veines même si l'apréhension est rapidement balayé par l'excitation.

Le quotidien qui reprend son rôle, et, j'crois que ça fait du bien après cet été fini en apothéose d'un trop, d'un tout dans l'excès dont j'avais le secret. Le sang imbibé, salit d'alcool et substances en tout genre, espère avoir un peu de repos. Quelques phases de respiration, au moins. Une fête foraine. Des pommes d'amour, de la barbe à papa et du sucre. Redevenir de sales gosses. La meilleure des binômes, Nevada. Pas suffisamment d'elle cet été, j'saute sur l'occasion de passer ce moment en sa compagnie. Un sourire greffé sur les lèvres du gamin, qui s'imprègne des couleurs, de la musique forte. Tout ce que j'aime. Le sérieux, les emmerdes, laissés derrière. J'ai ta main dans la mienne et tu nous entraînes dans la file d'attente de ce truc de l'enfer. J'en ouvre la bouche, en levant le menton pour aller jusqu'au sommet. « T'as regardé combien y avait de morts par an là-dedans ? » Un rire, et si j'avance dans la file, c'est que ça m'fait pas peur. Pas encore. C'est pas comme les esprits, les fantômes, Halloween. L'adrénaline est mon réconfort. « Le premier qui gerbe, pleure, appelle sa mère, achète tout ce que veut l'autre. » Rictus amusé, mon épaule qui pousse la tienne.

La fête foraine rêve d’enfant que tu n’as jamais touché des doigts, tu as sûrement dû y aller une seule fois étant petite mais sans possibilité de monter dans les manèges. Tu te souviens encore des larmes qui coulent sur tes joues et du caprice que tu as fait ne faisant jamais céder tes parents. Un sourire qui ne quitte pas tes lèvres, heureuse d’être là, pour combler le manque et le goût de l’inédit, tu as envie de tout goûter aussi bien la nourriture que les manèges, comme une enfant, tu déambules entre les différents attraction jusqu’à trouver celle qui vous donneras sans aucun doute le plus d’adrénaline. « Oh mais ne soit pas aussi négatif, c’est très sécurisé !» Aucune peur au ventre, juste l’adrénaline qui te pousses vers le guichet pour prendre deux billets. « Prépare ton porte-feuille alors, car il n’y a pas de ça avec moi » dis-tu un rictus aux lèvres, ne jamais montrer sa peur même si actuellement, elle semble inexistante. Défi que tu acceptes de relever et ça te donne un peu plus d’adrénaline. Lorsque votre tour arrive, tu lui prends la main pour le tirer avec toi vers les sièges, pour être sûr qu’il ne décide pas de s’enfuir, ou alors pour simplement te rassurer. «Prêt à t’envoyer en l’air ? » dis-tu en riant, l’humour permet de penser à autre chose et tu repousses l'appréhension d’un revers de la main, dans ta tête évidemment.

Le vide ne me fait pas peur, ni l'adrénaline dont je me nourris trop souvent. J'aime cet attrait d'une route qui s'arrête, d'une falaise à sa fin, de la chute possible. Longer la bordure et entendre les cailloux dégringoler et mourir en bas. Imaginer qu'à tout moment, ça pourrait être mes os. Mais, les attractions ont parfois ce bruit métallique qui m'serre la mâchoire. Il ne suffira pourtant de pas grand-chose pour me le faire oublier, ce bruit. Une Nevada, un enjeu, et l’émulation de ce duo qui fonctionne toujours. J'en jette quand même un regard vers la hauteur de la bestiole, alors que tu m'traines pas la main. Tu serres trop ; t'as peur de la fuite, hein ? L'idée de t'abandonner et t'encourager, hilare, depuis le bas, est bien tentante. Mais ça ne collerait pas avec ce que nous sommes. T'es l’héroïne, et moi son fidèle compagnon. Le type à sa droite, fiable et fidèle. Même qu'on dirait que j'parle d'un chien. Mais, à poils bouclés s'il-vous-plait. « J'attendais depuis tellement de temps que tu me le proposes. » Qu'il se marre l'idiot, vérifiant par deux fois que ses harnachements étaient bien accrochés. « T'as une autre déclaration à me faire avant qu'on décède ? » J'accroche mon petit doigt au tien, entre les sécurités. Et là-bas, ça commence à faire un décompte. Le battant qui fait le même.

Le myocarde qui commence à s’accélérer dans ta cage thoracique liée à l'excitation du moment. L’adrénaline et la douleur c’est principalement ce qui fait te sentir vivante. Avec Horace c’est souvent une question d’adrénaline comme la fois ou il t’a fait visiter les toits de Boston. Une marche enjouée qui vous tire vers le manège où des cris s'élèvent vers les cieux. Les protagonistes de l'attraction finissent par vous céder leur place et tu grimpes dans le manège sans attendre qu’on te donne la permission, comme si ça t'est dû comme toujours. Un rire qui s’échappe de tes lèvres quand tu l’entends dire une connerie, bien sûr que tu rigoles de ses bêtises en même temps on ne s’ennuie jamais avec ce garçon «j'attendais que tu prennes les devant » réponds-tu d’un ton mielleux en entrant dans son jeu. Barrière qui se referme sur vous, tu prends le temps de les vérifier, il ne faudrait pas que ça s’ouvre en pleine attraction, sinon splash la Nevada. Tête que tu tournes vers la droite, une déclaration qu’il te demande. Il ne te faut que quelques secondes à le détailler du regard pour en trouver une. « Ce sweat shirt est vraiment affreux !  » Un clin d'œil pour faire passer la pilule, peut-être que c’est une blague, ou pas. Tu pourras mourir sans regret. Doigt  que tu accroches au sien, et qui va rester là pendant le tour de manège, te rappelle que tu n’es pas seule à souffrir. Les papillons qui se déchaînent dans ton abdomen alors que vous vous élevez à votre tour, un rire franc qui s’échappe de tes lèvres profitant de l’instant, petit doigt que tu finis par lâcher pour attraper sa main, la serrant fort pour te rassurer. Impossible de se faire entendre, des cries qui te font apprécier un peu plus le moment, les gens autour de vous ne sont pas tous dans le même états d’esprits et d’un coup un accoup immense et tu t’accroches à la barre de sécurité alors que le manège est à l’arrêt. « C’est quoi ça ?»

Nevada, c'est l'alliée d'un temps qui semble être un toujours. La fiable, la stable, celle que je placerais comme bras droit si je devais m'embarquer dans une guérilla. L'enflammée, qui n'a jamais peur de me suivre dans les aventures et plans foireux qui s'présentent devant nous. L'inébranlable soutien. Tu vois si j'dois flipper, si j'dois avoir du mal à faire un pas, je sais que c'est ta main que j'attraperais. Moins friable, moins changeant que mes autres appuis féminins. Sûrement car nos corps ne se croisent que pour se bousculer dans un rire moqueur. On en rit, de ces draps qui ne nous connaissent pas ensemble. C'est pour ça que j'suis capable de m'appuyer de tout mon poids sur tes épaules. Car je sais que demain, tu seras toujours là. « J'prends tout ce que tu veux moi, tu sais. » Les lèvres amusées, qui se soulignent d'un sourire idiot. Les orbes qui t'visent en biais, et les sourcils, si peu subtiles. La provocation vaine, lourde, du mec qui sait que c'est tellement hors de propos, qu'il peut se le permettre. On sait ce qu'on est, l'un pour l'autre. J'ai annihilé ta beauté, pour mieux y voir ce qui s'y passe sous la peau. Même que j'essaye de me redresser mais que le type du manège appuie comme un bœuf pour vérifier la sécurité, quand j'veux simuler un énervement. « Quand on descend de là.. » Mon index comme seul arme, qui s'enfonce dans ta joue pour te gronder. Hilare. « Prie pour qu'on ne nous libère jamais. » Hm, pas trop fort du coup. J'bouge comme je peux sous le métal, gamin coincé mais dont on peut sentir le potentiel d'anguille. « Mon sweat, non mais j'hallucine. » La mode, sujet sérieux. « Aucun goût. » Râlé dans la barbe qu'il me manque. Ca m'occupe suffisamment pour ne pas calculer le décompte. Pour gueuler et m'arracher la gorge pendant la montée qui m'fait décoller des pauvres millimètres laissés. Doigts qu'on compresse les uns contre les autres. Doigts qu'on lâche, d'instinct primaire, quand l'attraction s'arrête. On tangue. J'te jure qu'on tangue. « Ca faisait ça les autres fois ? » Quand on a regardé, pendant l'attente. « Parce que j'me rappelle pas que ça s'arrêtait. » Le regard sur elle, puis sur le sol. Bas, trop bas. J'me redresse et j'plaque ma tête contre la têtière. « Putain. » Respiration qui s'accélère d'un coup. « Ok, regarde pas en bas. » Parce que c'est bas. Parce que surtout, j'suis quasi sûr que ça s'agite. « J'suis sûr que ça va redémarrer. » Hm, ouais, j'tente l'auto persuasion.

Il y a des amitiés qui sont parfois inexplicables, deux mondes qui ne se ressemblent pas et pourtant vous savez que vous ne pouvez pas vous quitter. Votre amitié est forte et peu de gens peuvent la comprendre.

« Je vais te faire un coup tordu, crois moi que tu vas pas le prendre.»

dis-tu avec un sourire malicieux posé sur tes lips. Le manège qui se referme sur vous et vous voilà prit au piège, sans aucun échappatoire, mais ce n’est clairement pas le but. Question d’égo, tu as un défi à gagner, celui qui ne prendra pas peur. Pour le moment c’est encore simple car vous n’avez pas encore quitté le sol mais tu as hâte, les papillons dans le ventre, l’adrénaline qui monte et le sourire qui ne quitte pas tes lèvres. dernière paroles que tu annonces à Horace par rapport à son sweet horrible, mensonge sans aucun doute, mais avec de la chance il n’en voudra plus dans sa garde robe et tu pourras lui piquer.

« Tu n’es pas crédible bouclette ! »

un clin d’oeil alors que ce dernier peste contre toi ce qui a le dont de te faire rire. Puis un dernier regard vers ton partenaire de crime et vous vous envolez vers des sensations vertigineuses. Manège qui s’arêtte rapidement, trop rapidement pour que ça puisse être normal. Sourire que tu perds rapidement en comprennant que quelque chose ne va pas, bien moins fun qu’autre fois.

« Moi non plus .. »

Tu n’en fais pas souvent mais pourtant c’est limpide que quelque chose cloche, heureusement que tu n’es pas seule dans cette épreuve.

« Si tu as payé le forain juste pour gagner ce fichu pari, je te jure que je te fais la gueule. »

l’humour à foutu le camp, un peu comme le cavalier de cendrillon. Tu hoches la tête pour essayer de t’en convaincre aussi. Tu fermes les yeux en essayant de calmer ton palpitant qui t’embourine dans ta poitrine alors que tes mains sont accrochées aux barreaux de sécuriter, pour te sauver la vie.