savior (anton)

journée off, aujourd’hui t’as chillé, t’as fait toutes les choses que tu devais faire, rangé ton appart, remis de l’ordre dans tes figurines qui s’alignent sur ton étagère, en les regardant tu remarques qu’il en manque encore avant de rendre le truc totalement harmonieux. piètre excuse ? on est d’accord. t’en veux juste toujours plus, il t’en manque encore tellement.
coup d’oeil à l’heure qui s’affiche à ton poignet, la boutique d’anton est toujours ouverte. de quoi profiter pour t’y rendre, en plus à la fermeture y a toujours moyen de discuter avec cet ami que tu t’es fait au fil du temps. cet ami qui t’as sorti de l’impasse quand y avait encore des galères vis à vis de ton divorce.
un sweat-shirt et baskets enfilés, tu sors de l’appartement, ton petit sac en bandoulière comme d’habitude.
des trucs à grignoter, t’sais pas si il a faim, mais ça t’fais plaisir d’le lui ramener, tu pousses la porte, te diriges vers le comptoir où tu l’retrouves. « salut ! » que tu lances, grand sourire sur tes lèvres. « j’suis venue finir ma collec’ de funko » t’sais bien qu’ici y a d’quoi faire. « et j’t’ai ramené ça aussi, j’me suis dit t’avais peut-être faim ? », tu poses les paquets de chips et d’bonbons enfermés dans un sachet, devant lui, sur la caisse.

Itziar qui passe la tete dans le magasin et le sourire s’agrandit. Demoiselle dont j’ai ete temoin de ses péripéties et surtout de sa liberté, toujours un plaisir de passer du temps en sa compagnie. Et elle me fait doublement plaisir quand elle prononce le mot funko. Mais avant meme de pouvoir la guider dans les rayons je la regarde et éclate de rire. - Mais Itziar, y’a un coin restau pour prendre son gouter ici. Range tout et amene toi voyons. Je quitte ma place pour la guider a l’etage. Et je lui mets carte dans les mains. - Tu vois, on ne manque de rien. Je t’ecoute, c’est cadeau. Je prends note de sa commande quand elle se decide et je file en cuisine pour lui préparer avec attention avant de revenir vers elle et le plateau en table. - Comment va ?

t’étais venue avec ton petit sachet, t’voulais faire plaisir et puis sans qu’t’ai le temps de dire quoi que ce soit tu t’retrouves avec une carte, anton qui file t’préparer la commande que t’as pas vraiment choisi, tellement prise de court que t’as juste lu le premier truc qui s’affichait sur ta carte. une fois qu’il revient avec ce qu’tu lui as commandé, si on peut dire ça comme ça tu l’regardes avec des grands yeux. « mais … anton, c’est hyper gentil, mais c’était pas du tout ça mon plan ? » bon ok, t’aurais peut-être du réfléchir à cette partie d’la boutique, mais c’est clairement pas là où tu te perds quand tu viens, préférant les rayons d’figurines, de jeux, etc. « et euh.. bah moi ça va ? et toi ? monsieur la pile électrique », qu'tu lâches en pouffant doucement de rire. ah ouais parce que ton cerveau n’est pas encore arrivé au même point qu’tout le reste dans ta sphère temporelle, ça t'a presque foutu l'vertige cette histoire, sans rire.

J'admets quand un.e membre de mon entourage met les pieds dans mon commerce, je deviens euphorique. Je me dois de les traiter comme si c'était des personnalités royales. Et voir Itziar, c'est le même effet. Le regard se fronce, tout de même amusé par la situation, réalisant que j'en avais fait de trop. Ca ne m'empêchait pas de picorer dans mon plateau. - Mon frère est ici, alors je suis heureux. On a eu quelques tensions mais c'est réglé. Je vis mon idylle avec ma moitié. On avance comme on peut. Le sourire en dit long, tellement ça reste une relation magnifique à mes yeux. - C'était quoi ton plan ?