(myna) coup de massue

jeudi vingt deux septembre Mon téléphone est toujours sur silencieux pendant que je suis en cours. C'est pourquoi j'avais manqué tous ces appels. En sortant de mon cours, allant à un autre, je vis cinq appels manqués : tous du même numéro. Etrange. Un message. Je l'écoutais. La police qui souhaitait me parler. Je pensais alors qu'ils avaient des nouvelles sur mon affaire. Mais pourquoi n'était-ce pas Ilan qui m'avait appelé pour me le dire ? Peut-être qu'il ne voulait plus avoir affaire à moi ... Légèrement déçue, je rappelais le numéro. Un appel que j'aurais surement voulu ne jamais avoir. Ma mère à la morge. Ma mère morte. Retrouvée dans une rue de Boston. Nue. Quoi ? Complètement perdue, j'avais marché sans même savoir où j'allais. Puis lorsque je repris mes esprits pour aller à la morge, identifier le corps, je regardais autour de moi. Mais où étais-je ? Merde. Je ne suis jamais venue ici moi. Et les cours semblaient avoir tous commencés. Plus personnes ne trainait dans les couloirs... Bon ben super. C'est donc les yeux embués que je tentais de retrouver mon chemin.

#rplibre

Elle déambule dans les couloirs, dans un bâtiment qui n'est pas celui de son cursus universitaire. Elle apprécie découvrir de nouvelles salles de classe ou même de nouvelles bibliothèques pour s'intéresser à toutes les sciences. Même si elle ne comprend absolument rien des bouquins logés dans la bibliothèque de médecine, elle aime quand même les feuilleter et assiste toujours les documentalistes dans les rangements. C'est donc avec un grand sourire qu'elle ressort dans les couloirs de l'université de médecine, qu'elle manque d'entrer en collision avec une jeune femme. — Ah ! Mon dieu que j'ai eu peur ! elle plaque sa main contre son coeur qui bat la chamade après cette petite frayeur. Puis remarque bien rapidement les traces de larmes dans les yeux de l'inconnue. — Oh bah qu'est-ce qui se passe, petite chouette ? elle n'aime pas voir les gens pleurer, elle se rapproche de la jeune femme avec une mine triste et compatissante pour lui remonter le moral.

tw : violence, mort.
Il n'était pas possible que ce soit vrai. Ma mère n'était pas morte... Non. J'avais toujours eu cette peur de recevoir un appel de ce genre, depuis qu'elle est avec connard. Peur qu'il l'ait battue à mort. Mais est ce qu'il avait fait quelque chose cette fois-ci ? Pourquoi se trouvait-elle à Boston ? Je n'avais pas tout compris, tout entendu de ce que la police m'avait dit. J'avais juste retenu qu'ils souhaitaient que je vienne, l'identifier. Je ne pouvais pas faire cela, même si j'en étais obligée. Complètement perdue, je regardais autour de moi, sans savoir où j'étais. Jusqu'à ce que je percute une fille. Je fais peur à ce point ? Demandais-je, imaginant déjà tout le mascara coulant en dessous de mon regard. Tout ce maquillage partit en moins de deux avec ces larmes. Je ... euh ... Mon regard bougeait entre le lieu et la jeune fille. Je crois que ... ma mère est morte. Puis je lui montrais mon portable pour qu'elle comprenne que je venais d'avoir un malheureux appel.

@Myrrha Argetlam

Les battements de son cœur se calment lentement mais sûrement après cette petite frayeur, elle secoue rapidement la tête pour éviter que son interlocutrice se fasse de fausses idées. — Non, c'est simplement que j'ai été surprise. rentrer en collision avec une inconnue dans un couloir désert, y'a de quoi la faire sursauter quand même. Et c'est pas à cause du maquillage de la jeune femme qui coule sur ses joues, puis elle-même n'étant pas trop douée en maquillage elle risque pas de juger puisqu'elle se met de l'eye-liner sur les joues sans pleurer. — Tu veux un mouchoir ? Ou te mettre de l'eau sur le visage ? elle connaît les couloirs comme sa poche, elle peut l'accompagner là où elle a besoin. Mais les propos de l'inconnue la coupent dans son élan, elle écarquille les yeux. — Quoi ? Mais non c'est sûrement un malen- ... quoi ? elle s'emmêle, ses mots n'ont plus de sens. Elle regarde le portable tendu. — Qu'est-ce qu'ils ont dit ? elle a sûrement mal comprit sous l'effet du stress.

tw : mort.
Les paroles se répétaient dans ma tête. Votre mère a été retrouvée, dans une rue. Morte. Décédée. Elle m'avait quitté. Pour de bon. Et j'avais ma petite idée de la personne qui avait fait ça. Seulement, je ne voulais pas y penser. Ne voulant pas y croire. J'espérais qu'en rentrant dans cette morgue, je verrais un corps inconnu. Mais je savais aussi que je m'effondrerais en voyant le corps de ma mère. Je ... euh ... ils ont retrouvé son corps... Le regard dans le vide, qui divaguait devant moi et ce portable. Cet appareil qui venait de m'apporter la pire des annonces. Totalement déboussolée, je n'avais qu'une chose à faire, mais je n'y arrivais pas. Mes pieds ne voulant pas bouger. Je n'aurais jamais du répondre à ce fichu appel. C'est pas possible ... il a pas pu faire ça. Me dis-je à moi-même. Mon regard dans l'inconnu. J'étais ailleurs.

@Myrrha Argetlam

Elle ne s'attendait pas à une telle confidence, la gamine. Elle perd ses mots, ils se coincent dans sa gorge. Habituellement elle est plutôt douée pour réconforter les gens mais cette situation est complètement hors de ses compétences, elle ne peut pas réconforter une personne qui vient d'apprendre la mort de sa mère. Myrrha attrape le visage de l'inconnue entre ses mains pour la forcer à la regarder droit dans les yeux, au passage elle tamponne ses joues avec un mouchoir blanc pour essayer le maquillage. — Écoute, ils t'ont donné des instructions ? ils ne peuvent pas la laisser livrée à elle-même après une telle annonce tout de même. Et sa surprise ne cesse de grandir aux mots de la jeune femme, sûrement des mots qui ne lui sont pas adressés et pourtant elle marque une longue pause. — Il ? qui c'est ce il ? parce qu'en plus ce n'est pas une mort naturelle, y'a un autre individu mêlé à tout ça ?

tw : mort.
Il semblerait que je sois tombée sur une gentille jeune femme. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi ... attentionnée ? Alors qu'elle me prit le visage entre ses mains, je tentais de me concentrer sur son regard, me focaliser sur autre chose que ce que je venais d'apprendre, mais c'était impossible. C'était trop tôt pour ne pas y penser et tenter de faire abstraction. Je ... euh ... Je tentais de me rappeler de ce qui m'avait été dit au téléphone. J'avais encore l'impression que c'était une mauvaise blague. Ils veulent que j'aille identifier le corps. Et à ces mots, je sentis des larmes couler de plus belles sur mes joues. Non, j'en étais pas capable. Pas maintenant. Et pourtant il le fallait, non ? Pour ne pas que je me mette dans ces états s'il ne s'agit pas d'elle. Mon beau père.. Ce connard. J'avais toujours eu peur que ce jour n'arrive, mais après toutes ces années j'y avais cru : au fait qu'il n'irait jamais jusque là. Je tombais de haut aujourd'hui. Attends. Je pris mon téléphone et tentais d'appeler ma mère. Réponds, réponds... J'y croyais, vraiment. J'espérais entendre sa voix. Mais l'appel tomba sur la messagerie vocale. Je laisse un message à ton avis ? On sait jamais, si elle est juste occupée. De quoi me rassurer.

@Myrrha Argetlam

La situation est compliquée, en marchant dans ce couloir elle n'avait jamais imaginé devoir gérer une telle situation. Elle n'est même pas certaine d'être utile et de savoir utiliser les bons mots pour réconforter la jeune femme. Est-il seulement possible de la réconforter dans une telle situation ? — Respire calmement. Elle essaie de l'aider du mieux qu'elle peut, essaie aussi de rassembler ses idées. Si la police veut qu'elle aille identifier le corps alors il faut y aller. Elle-même n'a jamais mit les pieds dans un commissariat. — Je vais venir avec toi, d'accord ? elle déglutit de travers à la nouvelle révélation. Son beau-père ? ça serait un meurtre ? Un frisson lui parcourt l'échine. — Tu ne vis pas avec lui, au moins ? parce que si c'est un homme dangereux il est hors de question de la laisser avec lui, surtout s'il est responsable de la mort de sa mère. — Oui, laisse un message. Elle te rappellera peut-être sur le retour. et elle l'espère vraiment, que tout cela soit juste un terrible malentendu.

tw : mort.
La situation je ne l’avais pas prédite, je ne m’y étais pas attendue, et je tombais de haut. Je ne savais pas quoi faire, où aller. Qui appeler. Vouloir tout faire et rien faire en même temps. Mes pensées étaient désorganisées. Heureusement que j’étais tombée sur la jeune fille. Sans elle, je serais davantage perdue. Je l’écoutais me dire de respirer calmement, et c’est ce que je tentais de faire. En la regardant dans les yeux. Respirer. Inspirer, expirer. « Tu peux ? » Lui demandais-je, sans réellement vouloir qu’elle vienne avec moi regarder un corps. C’est un peu bizarre, non ? « Non… je vis seule. » Est-ce que c’est mieux ? Après avoir appelé ma mère, sans réponse, je décidais de lui laisser un message. Espérant qu’elle réponde. Je laissais mon téléphone avec du son, espérant l’entendre sonner dans les minutes qui allaient suivre. « T’es sûre que ça ne te dérange pas ? »

@Myrrha Argetlam

Elle essaie d'apporter un peu de réconfort à la jeune femme, ne sait pas vraiment si elle y parvient mais elle n'a jamais vécu une situation similaire auparavant.  Pour elle c'est naturel de se proposer pour l'accompagner mais elle ne sait même pas si elle a le droit, en réalité. L'interrogation de son interlocutrice la fait réfléchir mais elle la balaye d'un battement de main. — Je t'accompagne et si ils refusent de me laisser entrer bah ... j'attendrais devant la porte. mais c'est hors de question de la laisser seule face à un tel évènement. — Et quelqu'un peut t'héberger ce soir ? tu ne dois pas rester seule ... elle n'aime pas voir les personnes malheureuses et elle a bien peur que la jeune femme rumine ses idées noires si elle passe sa soirée seule chez elle. — Ça ne me dérange pas, promis. Prenons ma voiture.