(billéa) after a summer

with @Billie O'Malley Déjà assise à la table du restaurant, les yeux portés sur la carte dans l'attente de l'arrivée de sa meilleure amie. Les pensées qui ont du mal à se concentrer sur les différents plats, l'esprit perturbé par les conversations à venir lors de cette soirée. Parce que ça fait maintenant des semaines qu'elle n'ont plus eu l'occasion de se trouver l'une face à l'autre. Du temps a passé et des mauvaises expérience ont été vécue. Orphéa a préférée garder ses aventures pour elle, voulant faire des vacances de Billie un paradis, loin des problèmes qu'elle pourrait lui apporter. Les doigts qui se tapotent contre la table, l'air anxieux qui tente de s'échapper lorsqu'elle l'observe à l'entrée. Sourire qu'elle affiche en lui faisant un signe de main. Hey ! Tu m'as manquée. Dit-elle alors qu'elle se relevait pour lui offrir une étreinte, parce que c'est toujours de cette façon qu'elles se retrouvaient.

with @Orphéa Wertheimer
A croire que j'suis pas foutue de penser à deux choses à la fois, et qu'en me concentrant sur mon bonheur nouveau, sur ces vacances paradisiaques, j'ai complètement oublié que le monde continuait à tourner. Que le monde n'était pas aussi beau et doux que mes lèvres sur celles d'Eowyn. Ouais, niaiserie. Mais, laissez-moi, le temps que ça dure. Tu m'as rien dis. Alors, j'ai comblé les trous, et ces blancs, je les ai imaginé aussi agréables que les miens. Parce que tu me l'aurais dis si ce n'était pas le cas, n'est-ce pas ? Forcément. J'enfile une salopette, un tee-shirt si peu adapté à la température, et j'te rejoins dans ce resto. Je vois pas ce qui devrait me sauter aux yeux. J'en ai pas envie je crois. Je refuse de te savoir abîmée ; encore. Filtre de couleurs sur les prunelles. « Heeey ! » L'étreinte partagée. « Ca fait une ETERNITE ! » Les voisins, qui regrettent déjà de s'être installés à cette table. « J'ai bronzé non ? Dis-moi que j'ai bronzé ! » Le port de tête, bien fier, et les lèvres arborant un sourire radieux. S'installe en face. « Tu m'as trop manqué aussi, j'ai l'impression d'avoir fait que te croiser cet été. » A des soirées, ou pour des sorties ; trop rares à mon goût. C'est toujours trop peu, quand c'est avec toi.
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with @Billie O'Malley Les fidèles meilleures amies, celles qui se retrouvent autour de cette même table, tous les ans pour ce débrief d'été avant la rentrée. D'habitude, les rires s'échappent, les bonnes anecdoctes ainsi que les potins s'envolent aussi vite que les paroles. Y'a cette force qui se partage, cette motivation de réussir et de passer cette nouvelle année. Parce que y'a encore trois ans, on était ces filles perdues, celles qui ne connaissent pas grand monde et qui préfèrent s'enfermer dans cette bulle plutôt que d'en sortir. On est là, trois ans plus tard, toi dans cet idylle presque trop beau pour être vrai et moi dans cette noirceur qu'il est dur d'effacer. Qui aurait imaginé cette situation ? Et pas plutôt le contraire ? Pourtant on se retrouve, comme chaque année et c'est peut-être grâce à ce genre de petit rituel qu'on arrive aujourd'hui à garder contact. Étreinte qui s'échange, le sourire ancré sur les lèvres, rire qui s'échappe aux paroles. Il suffisait de quelques secondes pour lui rappeler à quel point elle l'aimait sa meilleure amie et à quel point elle avait pu lui manquer. Bien-sur que t'es bronzée, t'es tellement canon ! Dit-elle avec autant de sincérité que d'enthousiasme, couronnée de la table la plus insupportable du restaurant. C'est pas vraiment une impression.. On s'est seulement croisées. Dit-elle d'une petite moue, regard noisette qui reste ancré dans les azurs. Mais c'était ma faute, j'suis pas restée longtemps et j'voulais vraiment que tu profites de ces vacances en amoureuses, j'suis sûre que t'étais sur ton petit nuage pendant deux mois. Dit-elle toujours aussi souriante, préférant porter cette conversation sur ces nouvelles colorés plutôt que ces sombres problèmes.

with @Orphéa Wertheimer
Je n'sais pas gérer les bonnes nouvelles, les joies, les ciels sans nuages. Je m'y perds, puisqu'il s'agit d'un univers bien trop coloré pour que mon esprit ne s'y habitue. Parfois, je dois plisser les paupières, prendre le temps de me faire à cette luminosité qui n'avait jamais cru bon de se poser sur mon histoire. Ces vacances, une ode à l'harmonie entre Eowyn et moi. Ridicule de niaiserie. Je ne t'en ai pas beaucoup parlé, tellement j'trouve ça risible quand ça passe la barrière de ma bouche. Ca ressemble si peu au cinglant de mes répliques habituelles. Je cherche quelques ombres, de quoi râler un peu, mais je peine à trouver de quoi argumenter dans cette direction. Tableau des positifs et négatifs, avec seulement une colonne de remplie. Ou, peut-être, dans l'autre catégorie, ton absence. Une présence en pointillés si espacés que j'n'voyais même pas l'autre trait. J'ai imaginé que de ton côté, tout allait bien. Qu'après les rebondissements de ton existence ces dernières années, tu avais toi aussi, trouvé une certaine quiétude. Comme si nos ciels ne pouvaient pas être si différents. J'ai pas vu les orages se diriger en ta direction. Alors oui, j'arbore un fier sourire quand le compliment se pointe. Rajustant mes cheveux courts. « Et t'as vu ?! » Le blond, au carré. La tête légèrement en arrière, pour te faire voir le nouveau piercing au nez. « Billie 2.0 pour cette nouvelle année. » J'écrase la conversation de ma bonne humeur, de mes nouvelles superficielles. « Ca-rré-ment ! C'était génial. Puis.. Il est possible que j'ai eu le droit aux mots interdits d'la part d'Eowyn. » Les sourcils animés, la bouche amusée. « Et je suis même pas partie en courant. » La fierté d'avoir mûri, lentement mais sûrement. « J'attends des applaudissements. » Rien que ça. « Ou un verre, ça ira. » Et j'appelle le serveur, d'un large sourire sûrement un peu trop charmeur. Me redresse. Moulin à paroles. « Bon et toi alors ? Pourquoi tu t'es barrée ? » J'ai rien suivi, et j'suis beaucoup trop loin de la vérité. « Me dit pas que t'as suivi un mec. » Genre, le pire, qui commence par G. Ce qui expliquerait le manque de communication sur cette disparition.
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with @Billie O'MalleyC'est peut-être la première fois qu'elle voit Billie dans cet état et quel état merveilleux ! L'amour lui allait certainement trop bien au teint et ce sourire, il pourrait en faire tomber plus d'un tant il était lumineux. Elle respirait le bonheur et rien que de voir ça, ça faisait sourire la Wertheimer comme une imbécile, tellement enjouée de voir sa meilleure amie retrouver le bonheur qu'elle a toujours méritée. Après ces années de noirceur, les temps changent et la roue finis par tourner. Te voilà envoyée dans ce monde un peu trop rose, remplie de papillons et paillettes dont j'ai toujours été fan, mais que t'as toujours aussi appréciée critiquer. Mais tu vois, maintenant que t'es dedans, c'est difficile de le quitter ce monde tout rose hein ? J'adore ! Ça te va beaucoup trop bien ! Billie 2.0 ça veut dire la Billie ultra amoureuse et qui voit la vie en rose ? Dit-elle d'un rire taquin, alors qu'elle retrouvait la table à ses côtés. Les yeux qui s'écarquillent, la bouche entre ouverte, déjà envieuse de vouloir sauter de sa chaise et prévenir le monde entier de cette bonne nouvelle. Ce genre d'annonce, c'était un peu l'apogée, le genre de bonne nouvelle qu'elle avait besoin d'entendre pour retrouver l'espoir qu'elle avait perdu face à ce monde bancale. Mais non ?? Wouah j'y crois pas ! Et t'as répondu quoi ?! Parce que c'est surtout cette réponse qui l'intéresse. C'est une bonne chose de ne pas s'enfuir, mais avouer à son partenaire que c'est réciproque, c'est souvent ce qu'on a besoin d'entendre pour prendre une relation encore plus au sérieux. Rire qui s'échappe à la vue du reste de la clientèle qui les jugent du regard, certainement trop bruyante, mais y'a rien qui peut empêcher la joie de cette nouveauté. Le coin de sa lèvre qu'elle mord lorsqu'elle lui pose la question qu'elle redoutait. Parce qu'elle aurait préférée que ce repas reste dans la bonne humeur et les histoires d'amour. Les épaules qui se haussent, peut-être qu'elle aurait préférée suivre un garçon, cela aurait été plus sympathique que son séjour à l'hôpital. Elle voulait pas mentir à Billie, des semaines qu'elle gardait les informations de côté, c'était le moment de déverser cette sincérité débordante. J'ai eu un petit soucis, j'ai du passer quelques jours à l'hôpital à cause de ça, du coup j'suis rentrée, j'étais plus trop en forme pour les vacances. Les yeux dirigés vers son assiette, les baguettes en bois qu'elle tripote entre ses doigts. J'ai voulu prendre de la drogue.. Une amie s'est trompée de dosage.. Des mots plus difficile à échapper, salive qu'elle avale, gorgée sèche face à l'idée d'imaginer le visage sa meilleure amie se déconstruire face à elle.

with @Orphéa Wertheimer
J'peux pas vous mentir, j'aime cet état que je connais trop peu. Je crois que j'aime aussi ce que ça me fait, dans le miroir. Les traits plus détendus, et, j'crois, que le bonheur me donne de belles couleurs. Je change de style, je coupe, je rallonge, je perce, je tente de nouvelles tenues ; je m'accomplis. C'est toi qui me contait combien cet état était merveilleux, et je ne savais te servir qu'un fin sourire amusé, légèrement moqueur -toujours. La niaiserie, pour les autres. L'attachement aussi. Alors, pourquoi c'est toujours elle que je cherche dans une pièce ? Pourquoi j'parviens à maîtriser mes envies, quand elles ne sont pas dirigées vers elle ? Dans la balance, entre le désir fugace et sa peau diaphane, c'est elle qui gagne à chaque fois. Les rôles échangés. A toi la vie plus dissolue, à moi le calme. Je me rattrape par quelques courses de moto, j'crois que j'ai besoin de ça, de cette adrénaline, pour me rappeler que c'est aussi ce que je suis. Que l'une de mes versions, la nouvelle, n'a pas remplacé l'originale. Je suis toujours celle qui pourra partir, un jour, sur un coup de tête. J'ai juste choisi que je préférais rester. Pour t'entendre me balancer des conneries qui provoquent un rire direct, franc. « Voilà, avec des paillettes et des licornes partouuuut ! »' La tête qui se secoue. « Non, abuse pas. » J'ose pas le dire, le formuler, l'entendre passer la barrière de mes lèvres, surtout. La malice, quand je cède un : « Violet alors. » C'est moins niais que le rose dans cette situation. Ou alors, un rose tranchant, qui t'agresse la rétine. J'continue mon rire, jusqu'à ce qu'il se fane un peu à la suite. « J'aaaaai.. répondu. » La bouche grimace légèrement. « J'ai formulé une réponse. » Oui, mais encore ? « Pas ce que tu attends. » Une connerie, une esquive, un truc qui fasse comprendre sans le dire, comme d'habitude. Vite rajouté : « Mais elle m'a rien dit, elle l'a pas mal pris. » Je crois. J'en viens à me poser la question. J'ai pas le droit d'avoir autant de chance, que j'trouve quelqu'un capable d'accepter ça. On devrait en rester là. Tu sais, sur cette conversation digne d'un soap, avec un drama centré sur cette maladresse. Pas la réalité. Pas les ombres. J'en veux pas de cette vérité qui ruine mes traits aux belles couleurs. « T'es allée à l’hôpital ? » C'est demandé avec un ton laconique, de ces expressions qui camouflent un trop plein d'émotions derrière. « T'es allée à l'hôpital, j'étais à côté, et tu m'as pas prévenu ? » Moi, j'étais la conne à côté entrain d'enfiler les cocktails, c'est ça ? Les baguettes serrées entre les doigts mal colorés. T'as déjà vu un volcan qui se contient ? Qui garde la rage et les larmes ? Ca donne ça. Et ça acceptera pas que t'omettes des détails. « C'est qui, cette amie ? » On reviendra après sur ce que t'as voulu prendre, le pourquoi, le comment qui déconne. « Elle t'as donné quoi ? » Incapable de diriger ma colère sur toi, je la déporte sur la fille d'à côté, l'amie qui elle, faisait partie du paysage.


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