feeling good (percy)

le voyage en avion depuis l’fin fond du texas dure un temps, assez pour t’reposer, assez pour dormir un peu, t’couper de toute cette affaire bien sordide. derniers jours plus qu’intense, fatigue qui s’accumule, physique mais pas que, parce que ouais, s’plonger dans la tête d’un criminel, remuer ses méninges pour comprendre quelque chose qui nous dépasse habituellement, mentalement c’est compliqué. mais c’ton taf, et sans t’vanter, faut dire que tu l’fais plutôt bien. l’genre de meuf qui s’investit l’plus possible dans son boulot, dans toutes ces affaires, dans toutes ces histoires morbides, depuis tes études t’es comme ça, un moyen d’se couper de ta vie privée, un moyen d’te mettre dans ta bulle, puis au fur et à mesure, c’juste devenue une habitude, une façon d’faire pour pas penser.
arrivée chez toi, vêtements en boule dans la machine, tu files directement vers la douche, comme pour te laver d’tout ça, te couper d’tout ce qu’il s’est passé, de tout ce stress, toutes ces découvertes les plus répugnantes les unes que les autres mais c’comme ça, c’est l’boulot.
message envoyé sur l’téléphone de percy, t’sais bien que si t’as envie de décompresser, l’rejoindre est sans doute l’une des meilleures idées, t’lui demandes si il est dispo, si tu peux passer, réponse affirmative d’ta part alors t’files t’préparer, t’habiller, avant d’filer chercher à manger.
des bières, d’la pizza, c’est d’cette façon que tu t’retrouves devant la porte d’son appartement, à laquelle tu toques, attendant sa réponse.

Clairement, il n'aurait pas dû sortir en plein jour de la semaine. Entre les employés de bureau qui encombrent les bars et le stress de ne pas rentrer à l’heure, le plaisir de se balader en ville se retrouve grandement diminué. Pas question de dormir à l’extérieur quand il faut se lever tôt le lendemain. Faire la route aux petites heures tout ça… Bref, juste pour dire qu'il se dépêche de rentrer chez lui. Entre les combats clandestins et la gestion du garage et des employés, il n'avait plus trop de temps pour lui. Il faudrait aussi qu'il pense à faire quelque chose au sujet de son gang. Il y a quelques petits conflits entre certains membres et le but, c'est que tout le monde s'entende bien. Il n'est pas question qu'ils se retrouvent avec un poison à l'intérieur du cocon.
Dès qu'il rentre, il sort une bière pour la boire aussi rapidement que possible. Il soupire dès qu'il pense à ce qu'il doit faire pour les autres jours. Il positive en disant que la semaine va passer vite, mais dès qu'il arrive à un jour précis, la fin de semaine commence à s'approcher mais lentement. L'esprit ailleurs, il ne fait pas attention à ce qui se passe autour de lui et, alors qu'il s'apprête à reprendre une gorgée de sa bière. Un bruit se fit entendre au niveau de sa porte. Quelqu'un venait de toquer, il ouvre et invite la personne à rentrer chez lui directement. - ça va ? On peut dire qu'il sait accueillir les gens chez lui.

la porte s’ouvre sur percy, un rictus s’affiche sur ton visage, tu penches la tête un peu sur le côté comme pour le saluer, toujours un plaisir d’le voir. à sa façon, il t’invite à entrer alors tu t’exécutes, les bras chargés, t’aimes pas arriver chez les gens sans rien. ça n’te ressemble pas, un moyen pour toi d’garder le contrôle. toujours. « ça va et toi ? » que tu demandes en le dépassant, embrassant rapidement sa joue à la volée. « euh.. j’pose ça dans la cuisine où .. l’salon ? » que tu te demandes, cherchant à te débarrasser de ses cartons qui commencent clairement à t’scier les avants bras. « j’espère que t’aimes la pizza et… » ton regard s’pose sur la bouteille de bière qui se trouve sur la table. visiblement il était déjà équipé « bon j’en ai ramené aussi, j’aurais du m’douter que t’en avais », un peu l’impression d’faire un monologue, mais c’percy, tu combles l’silence à toi toute seule.

Un peu saoulé de sa promenade de tout à l'heure. Il voulait se reposer un petit peu avant de retourner au boulot le lendemain. Boulot, dodo, bagarre, c'était son quotidien et il s'épuisait chaque jour. En ouvrant la porte, il remarque qu'Itziar venait d'arriver à l'improviste. L'accueil n'est pas des plus chaleureux et il s'en excuse. Il est blasé des gens, de la vie... - ça va. Il laisse la jeune femme rentrer chez lui comme ci qu'elle était chez elle. Elle avait ramené plusieurs choses, il en était un peu choqué. Il suppose qu'elle est venue comme ça pour lui faire plaisir et partager un petit moment avec lui. Ils ne sont pas vus depuis quelques temps, il était occupé à faire des trucs de son côté. Il gère son entreprise, il essaye de calmer certains membres de son gang et j'en passe... Il commence à perdre patience lorsque ça ne tourne pas dans son sens et il est conscient que ça ne peut pas toujours bien se passer. - pose ça dans le salon. C'est mieux que de faire des aller-retour dans la cuisine. Il prend les bières qu'elle avait ramenées et les mets dans son frigo histoire qu'elle se rafraîchisse et en ramène des nouvelles. Il décapsule une bouteille avec sa main et la donne directement à Itziar puis il ouvre la sienne directement. - santé. Il trinque avec elle, se pose et boit directement une gorgée. - tu racontes quoi de beau ? Autant qu'il sache si tout se passe bien dans sa petite vie.

t’pensais lui avoir envoyé un message, visiblement pas arrivé à son destinataire, il semblait pas t’attendre, sûrement la raison d’son accueil un peu froid lorsque t’avais passé la porte d’son appartement. tu l’savais pourtant, au fur et à mesure de la soirée, l’ambiance finirait par s’réchauffer. t’avançais doucement vers le salon, déposant toutes les victuailles rapportées, espérant que du coup il n’aurait pas déjà mangé. ce serait vraiment un échec, la prochaine fois t’sauras, appeler au lieu d’écrire. sûre qu’il aurait l’information, sûre qu’il te la confirmerait. finalement tu t’installais dans l’canapé alors qu’percy filait dans la cuisine, mettre tes bières au frais, allant en chercher d’autre tout droit sortie du frigo, sourire aux lèvres alors qu’il lui tend sa bouteille. « merci », puis lève la bouteille en direction d’percy afin d’trinquer « à la tienne », première gorgée, bu, l’goût d’la bière signifiait clairement l’goût de la détente, d’l’instant de répit qui s’offrait à toi.
« … j’raconte que … pas grand chose en réalité, la routine.. », ton boulot en soit ne représentait en rien la routine, mais y avait clairement plus agréable que d’parler de ces histoires à glacer l’sang, ou alors d’ces patients qui t’filaient le bourdon parfois. puis l’secret pro. « et toi.. t’as passé une bonne journée ? » de toute façon, t’avais toujours préféré parler des autres plutôt qu’toi même. ouvrir c’genre de porte pouvait parfois mener à des confessions sans qu’on s’en rende vraiment compte. itziar toujours dans l’contrôle, pas du genre à s’confier.