Invité
est en ligne
Invité
La fraicheur de la nuit avait eu le rôle tant espéré que j'avais désiré voir se dérouler lorsque j'avais quitté la chaleur étouffante du bar dans lequel je venais de passer plusieurs heures. Il faut dire que mon corps n'avait pas tardé à s'échauffer au contact de l'inconnu, de celui que je ne connaissais que visuellement, mais mon esprit s'était égaré dans les pénombres de sentiments qui ne sont pourtant pas réciproques. Ai-je fauté en allant voir un autre que toi ? Dois-je m'en vouloir de faire la même chose que toi même si l'on sait tous les deux que les situations ne sont pas comparables. Je peine à mettre de l'ordre dans mes idées alors que je sors du bus qui m'a mené au plus près de notre habitation. La moto abandonnée bien avant le début de la soirée, je n'avais pas désiré mettre la vie d'autrui en danger et encore moins la mienne. Alors je profitais du trajet pédestre pour prévoir petit à petit le déroulement de mon arrivée dans l'appartement jusqu'au moment où je rejoindrais ton lit dans cet accord obtenu bien avant. Tu me permettais de passer la nuit avec toi, de trouver le confort de tes bras à défaut d'obtenir ton cœur, et comme un rapace je me permettais d'accepter et de prendre la moindre miette que tu acceptais généreusement de m'offrir. J'étais vraiment minable mais cela était bien plus fort que moi. Le sourire aux lèvres, les clés en mains, je ne me voyais même pas gravir dangereusement les marches menant au septième ciel (ici, ta présence). Finissant par entrer dans le logement des milles tentations, c'était vers la salle de bain que je me rendais directement, y ayant préparé au préalable une serviette et un boxer pour vêtir le corps débauché que j'avais torturé ce soir. Sortant enfin de la cabine de douche, le corps encore plus brûlant qu'à l'arrivée, je me séchais sommairement avant d'enfiler la seule bande de tissus que j'avais préparé. Je n'avais pas besoin de plus, à tes côtés. Surtout le temps d'une nuit. Marchant à tâtons jusque notre chambre, j'appuyais silencieusement sur la cliche pour ouvrir la porte et me glisser dans la pièce à la lumière tamisée. — H-Hey... tu m'as pas trop attendu, j'espère ? La moue presque gênée, timide, je me rapprochais du lit où tu m'attendais, n'osant même pas poser mon regard sur toi. — Tu as passé une bonne soirée, Omar ? Ne me dis pas que tu en as profité pour rendre visite à ton copain ou n'importe quoi qui soit en rapport avec lui, je pense que je ne suis pas en état de le supporter. — J'ai fais en sorte de ne pas rentrer trop tard, tu vois ? Comme ça, tu ne dors pas tard non plus. Le rire qui suit mes paroles sonne comme déboussolé, comme si j'avais peur de trop parler ou de ne pas en dire assez.
formulaire créé par lumos solem & ilh, uniquement pour i love harvard.
(Invité)