Strange feeling (PV Rosalia)

Strange feeling

Ces derniers temps, tout ce que j’entreprenais était un vrai fiasco : ma relation avec Emrys était chaotique, mon meilleur pote m’accusait d’avoir des vues sur sa petite sœur, ma meilleure amie dont j’étais amoureux venait de me révéler la faible estime de moi qu’elle avait... Bref ce n’était pas la joie, j’avais définitivement besoin de faire un tour. Pourtant, les examens approchaient et il fallait que je révise. Par acquis de conscience, et parce que j’étais un dunster digne de ce nom, j’attrapai mon bouquin de biophysique pour réviser à l’extérieur. Je me rendis sur les rives de Charles river. L’endroit était verdoyant et apaisant. Je m’assis sur un banc, écouteurs vissés sur les oreilles et je m’attaquai à mes révisions. Malheureusement, ma concentration n’était pas à son summum et je fus rapidement distrait par les allers venus des badauds qui se promenaient. Une silhouette familière attira particulièrement mon attention : Rosalia. Que faisait-elle ici ? L’italienne était l’ex petite amie cauchemardesque de Valou, mon meilleur ami. Elle l’avait largué comme un moins que rien et l’avait fait énormément souffrir, alors naturellement, en bon meilleur ami, je me devais de haïr cordialement cette sorcière. Mais dans les faits, c’était plus compliqué. La jeune femme avait fait son retour dans la vie de mon ami. Valentin n’arrêtait pas de se torturer avec cela : que lui voulait-elle ? Allait-elle de nouveau se jouer de lui ? Et il craignait que tout ceci nuise à sa relation avec Sateen. J’essayais de le soutenir comme je pouvais. Je ne lui avais néanmoins pas confié qu’à chaque fois que j’avais croisé son ex, je m’étais bizarrement et inexplicablement senti attiré par elle, comme aimanté par le charme qu’elle émanait. J’aurais probablement du baisser les yeux, faire comme si je ne l’avais pas reconnu et éviter une confrontation qui risquait fortement de déraper… Mais je ne pus m’empêcher de me lever et après avoir ranger mon baladeur, je l’appelai : « Rosalia hey ! » Je fis quelques pas vers elle et une fois à ses côtés je lui demandai d'un ton un peu sec : « Qu’est-ce que tu fais ici ? » .

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