With you ft. Evie

C'est un besoin qui se fait ressentir aussi fort que le manque de nicotine. Ou de drogue ou d'alcool. Peu importe. Il en a besoin, il veut la voir et passer du temps avec elle. Il soupire légèrement, les sacs plastiques à la main après avoir fait un saut à la supérette où il travaille. Il a pris des ramyeons pour chacun, des snacks et des barres chocolatés. Absolument rien d'healthy et il s'en fout pas mal. Il songe à quitter l'équipe de basket, à ne pas avoir envie de se prendre la tête avec ça. Son planning devient trop lourd à supporter, les heures de travail sont augmentées. Il va aider son père, ne pas abandonner sa mère dans cet état. Tant pis s'il doit abandonner ses études pour ça. Il le fera. Il soupire doucement, recrachant la fumée dans l'air alors qu'il aperçoit la coloc d'Evie quitter l'immeuble où elles vivent. Parfait, ils ne seront que les deux ce soir. Il écrase son mégot sous le talon de sa chaussure et file grimper les marches pour aller toquer contre la porte. Il attend qu'elle ouvre avant de lever les sacs en souriant en coin. « Toi, moi, un film d'horreur, des ramyeons. Je sais que ta coloc est partie, je viens de la voir quitter l'immeuble. » Il sourit un peu plus cette fois, attendant qu'elle le laisse entrer. En espérant qu'elle ne lui claque pas la porte au nez.

Tu as passé une partie de la journée avec ta colocataire. Depuis qu'Haley avait mis ses etudes de côté,
vous aviez moins de temps ensemble, moins la possibilité de manger ensemble sur vos heures de pause au campus. Alors, vous vous rattrapiez les week-ends à l'appartement. Pour le.moment, vous vous en sortiez bien et meme si tu t'inquiètes de savoir ta coloc en année sabatique, tu lui fais confiance. Elle sait ce qui est bon pour elle. Du moins, tu l'espère. Ce soir, elle quitte pour aller retrouver des amis et ça tarrange bien puisque Mingyu est en route pour ton domocile à l'heure qu'il est. Tu finis donc de ramasser la vaisselle du repas quand on cogne à la porte. Tu delaisse le tout pour aller lui ouvrir. Tu ne saurais pas mettre des mots sur votre relation mais unne chose est certaine, vour Mingyu ne te laissais pas indifférente. Sa présence te faisait du bien. C'est d'ailleurs sourire aux lèvres que tu ouvris la porte. Tu as pensé à tout. dis-tu. Te réjouissant presque du fait qu'il avait bien mentionnéque ta coloc étaiten partie, signifiant qu'il savait que ca ne serait que vous deux. Aller savoir pourquoi ça te faisait cet effet. Ne voulant pas trop y penser, tu l'invita à entrer avant de refermer la porte derriere lui. T'as apporté quel film? Un film d'horreur si tu te fiais aux dires du jeune homme.

Il glisse dans l'appartement, heureux d'être là. Le sac à la main, l'enfant du pays du matin calme ôte ses chaussures dans l'entrée avant de rejoindre la cuisine pour faire chauffer de l'eau aussitôt. « Tu verras ! J'ai pris un truc bien flippant pour que tu puisses te coller à moi. » Qu'il glousse comme un un imbécile. Il aime trop l'enquiquiner. Leur relation est particulière, unique. Il n'arrive pas à mettre des mots dessus mais Evie a tendance à lui faire oublier ses problèmes, à lui faire oublier que sa vie bascule. Il soupire doucement alors qu'il prépare le repas, essayant d'oublier pour un temps les problèmes qui le rongent. Il pose les bols sur le plan de travail et attrape les baguettes dans le tiroir. « Comment s'est passée ta rentrée du coup ? » Il se colle contre l'encadrement de la porte, les bras croisés contre sa poitrine le temps que l'eau chauffe. « Je ne te manque pas trop ? » Parce qu'ils ne se voient plus autant qu'il l'aimerait. Parce que c'est sa dernière année et qu'il sent que les difficultés seront plus grandes que les autres années. Parce que la pression est là, présente, pesant sur les épaules du gamin new-yorkais. Il a une mine fatiguée mais il fait au mieux pour que Evie ne remarque rien.

Juste le fait de savoir que tu vas passer un moment en compagnie de Mingyu, tu as le sourire aux lèvres. Presqu'étonnant que ta colocataire n'est rien remarqué pendant la journée. Quoi que tu es de nature assez souriante, alors un sourire ou un autre, c'est du pareil au même aux yeux des autres. Quoi qu'il en soit, le sourire que tu as abordé aujourd'hui, il est différent. Mingyu, c'est la relation que tu ne peux pas décrire. Un ami, que tu dis aux autres. Mais tu sais très bien qu'à tes yeux, ça pourrait être plus que ça. Tu dévoiles déjà ton plan? T'as confiance en toi à ce que je vois. Il te connaissait quand même assez bien pour savoir que s'il mettait un truc flippant à t'en lever le coeur, t'allais te cacher le visage au creux de son cou, te coller davantage sur lui. Atteignant la cuisine, c'est le repas qui est en préparation. L'eau qui bouille dans son coin alors que ton attention est sur le jeune homme. Assez occupée. Tu me connaîs, j'arrive pas à rester les bras croisés. Je me suis proposée pour diriger le club de voyages humanitaires. Pour remplacer Haley. Ta colocataire avait géré le truc l'an dernier. Mais ayant quitté les banc d'école, le poste était libre. Un ami avait proposé de le faire avec toi mais finalement, il ne se sentait pas d'attaque pour le faire contrairement à toi. Ton expérience au Costa Rica l'été dernier t'avait vraiment plu. J,ai droit à plus de dessert si je dis que tu me manques à chaque seconde de ma vie? Petit rire doux qui franchit tes lèvres.

Une petite grimace faussement coupable dessine les traits du visage du jeune étudiant. « Oups, démasqué... » Qu'il souffle comme si elle avait réellement déjoué son plan diabolique. Il n'est pas vraiment comme ça Mingyu. Malgré leur proximité, malgré leur intimité même, il est plutôt du genre à être le garçon pas vraiment collant. Il aime avoir une certaine distance, une certaine zone de confort qui ne doit pas être envahie. « Je crois qu'on est un peu tout les deux comme ça. À ne pas savoir rester en place. De toute façon, avec Soju, je ne peux pas rester en place. J'aime trop le faire sortir. » Son chien, son compagnon depuis des années maintenant. Celui qui ne l'a jamais quitté ni trahit. Un bon investissement selon Mingyu. Il prépare les ramyeons et va les poser sur la table basse avant de s'installer dans le canapé. « Peut être que tu auras plus de dessert si tu es sage durant le film. Viens t'asseoir et manger. » Enfin, pas encore parce que c'est chaud et qu'il ne voudrait pas qu'elle se brûle non plus. Il profite qu'elle s'installe pour glisser la clé USB dans la télé et chercher le film. Puis, il revient s'installer à côté d'elle. « Et c'est parti ! » Qu'il lance en lançant le film.

Tu rigolais bien avec Mingyu, tu te sentais bien. Tu étais parfaitement à l'aise en compagnie du jeune homme. Sans trop savoir pourquoi d'ailleurs. Qu'est-ce qui faisait que tu l'étais plus avec lui qu'avec un autre? Il n'y avait probablement pas de réponses précises à cette question et tu t'en foutais un peu d'ailleurs. Tu profitais du moment et puis voilà. En même temps, tu peux pas lui résister quand il veut aller marcher. Il est tellement adorable. cette belle poule de poil qui venait immanquablement se coller pour recevoir des calins dès ton arrivée. Mingyu n'avait pas tort, avec Soju, il ne fallait pas manquer d'énergie sinon, on arrivait pas à suivre sa cadence. Alors que ton ami est en train de préparer le tout puis d'installer le repas sur la table basse, tu suis le mouvement en te rendant dans la même pièce. Tu finis par te poser sur le canapé, devant le bol qui t'était destiné. En moins de deux, le film est commencé et le repas servi. C'est tellement bon. J'devrais t'engager pour venir cuisiner chez moi plus souvent. Tu t'en sortais pas si mal toi non plus mais on peut dire que c'était excellent ce que Mingyu avait préparé. Une première bouchée qui fut suivi rapidement par une deuxième et une troisième. Ça se mangeait facilement. Les yeux passant de ton bol à la télévision avant de se poser sur ton voisin sur le canapé. Lèvres que tu pinces un instant avant de venir ajouté: Ça nous permettrait de passer plus de temps ensemble. Message subtil, ou pas tant en fait, pour mentionner que tu apprécies sa compagnie.

Il esquisse un sourire en coin, amusé par la proposition de Evie. La cuisine, c'est bien quand c'est pour lui ou des amis. Mais il n'en fera jamais un métier. Il secoue la tête et agite légèrement ses baguettes. « Et j'ai quoi en échange de ma cuisine hein ? » Qu'il plaisante légèrement. Au fond, il ne réclamerait rien à côté de ça. « Je suis obligé de cuisiner de toute manière, je suis intolérant au lactose... Alors bon, les trucs déjà préparés ou commandés, j'évite au maximum. » Et puis, ça lui plaît de cuisiner au fond. Savourant son plat, il termine ce qu'il a dans sa bouche et tourne son regard vers Evie. « Tu es sûre d'avoir envie de me supporter plus souvent ? » Qu'il lance avec amusement. Il termine son bol et le pose sur la table, soupirant légèrement d'aise. Le film ne l'intéresse plus. Il est bien en compagnie de Evie, il l'aime beaucoup. « Enfin, on a pas besoin de se voir que pour cuisiner tu sais ? » Il y a d'autres choses qu'ils pourraient faire tous les deux pour se voir et qui seraient sans doute plus intéressante que de se remplir l'estomac et stocker les graisses pour l'hiver. Même si ça ne lui déplairait pas du tout de passer plus de temps avec elle. Il se frotte le ventre et se lève pour aller poser le bol dans l'évier. Il revient avec le dessert, un assortiment de gâteaux coréens. « J'espère que tu as de la place pour le dessert. » Sourit et pose le tout sur la table.

T'avais toujours eu un bon appétit et un goût pour les bons petits plats fait maison. Même si tu ne prends pas nécessairement la peine d'en faire régulièrement. C'est pourquoi t'apprécie de te remplir le ventre avec ce que Mingyu a préparé. C'est tellement bon que le repas se termine vite d'ailleurs. Une bouchée n'attendant pas l'autre. Ma reconnaissance éternelle et le fait de me voir manger avec appétit. La meilleure des récompense. Tu plaisantes bien sûr, comme si c'était vraiment une récompense pour lui. C'est plutôt toi qui  en ressortirais gagnante dans l'histoire. Tu vas finir par me trouver collante à toujours t'achaler pour qu'on fasse quelque chose. Tu sais qu'il est quand même occupé, Ming. Il a son boulot, sa famille, ses études. Ça le tient plutôt occupé et tu veux pas lui mettre la pression non plus. T'as vraiment pensé à tout. dis-tu en souriant avant d'avaler un premier dessert. On devrait sortir, aller marcher un peu quand on aura terminé. Si tu en as envie.