sweet temptation ((omen 2))

si tu avais essayé de faire abstraction de ce qui s’était passé entre vous quelques jours plus tôt, tu n’avais pourtant pas oublié à quel point tu avais désiré aller plus loin. mais ce n’était certainement pas une bonne idée de remettre cela sur le tapis, sachant que cela avait rendu omar mal à l’aise et que ce n’était pas une bonne idée de remettre cela sur le tapis. sûrement était-ce pour cela que j’avais rapidement accepté de faire cette soirée de gaming avec toi dans la maison de notre confrérie, profitant des consoles à disposition. installé sur un fauteuil à tes côtés, je sentais que la partie ne tarderait pas à se terminer alors j’en profitais pour te lancer rapidement un coup d’œil. — tu sais que tu vas perdre ? mauvais perdant que j’étais, j’essayais de te distraire en venant me coller un peu plus contre toi, le regard fixé sur l’écran. — on rentre après la fin de la partie ?

SWEET TEMPTATION

feat. @Aiden Wongsa — Rien de mieux que se concentrer sur une partie pour niquer la gêne là où elle nous traine. Sur le moment, j'en oublie notre écart, ce moment où nous aurions pu commettre l'irréparable. Je me sens bien, souriant, la manette en main, à fond. ❝ Ça sert à rien de me parler, je vais te faire bouffer la game ❞ rétorque-je en donnant un faux coup de coude dans tes côtés avant de rire. Les yeux rivés sur l'écran, mes doigts tapotent violemment tout en laissant à mon cerveau le loisir de pouvoir converser un minimum avec toi. ❝ Ouais, bien sur.... Attends... ❞ Mes dents se serrent et victoire. Je me mets à ouvrir grand la bouche, manette dans une main, mimant de violenter sexuellement l'air devant moi en rigolant. ❝ Allez, désolé mon beau, t'es pas de taille. ❞ Ma main se pose instinctivement sur ta cuisse, la serrant alors que je continue de rire avant de réaliser la chose. Je dessers légèrement, les yeux toujours pétillants tout en me calmant avant de lâcher ta cuisse et me lever. ❝ Viens, on laisse notre place. ❞ Et comme pour éviter tout malaise, je passe mon bras derrière tes omoplates pour saisir ton épaule opposé à moi afin de nous guider vers la sortie. Il y a quelque chose de simple et amusant de traîner avec toi. La vie est moins compliqué, je me prends moins la tête. Déjà que d'ordinaire, ce n'est pas le cas mais depuis l'entrée de Easton dans ma vie, les choses se sont tout de même bien compliquées. J'ai besoin de m'aérer la tête. J'ai besoin de toi. ❝ Okay donc direction l'appart, on remet ma... Enfin notre chambre comme il faut, le temps que l'autre se libère pour monsieur, et ensuite on graille ? ❞ Yeux dans les yeux, je sers un peu plus l'épaule sur lesquels mes doigts sont plaqués. Je me sens juste bien.

espérant te distraire grâce à mes beaux mots et ma manie à te parler pendant qu'on joue, je soupire doucement lorsque tu me fais comprendre que cela ne fonctionnera pas, me prouvant une fois de plus que tu es impossible à contrarier. — t'es pas drôle, putaiiiiin. je ne m'en plains pas tant que cela, voulant tout de même te laisser gagner si tu le souhaites et puisque tu es de toute façon plus fort que moi. ce que tu ne tardes pas à faire, m'arrachant un soupir amusé même si je suis tout de même déçu d'avoir perdu. — c'est juste une question de chance, tu vois, et parce que je suis pas en forme. je cherche des excuses pour justifier ma défaite mais tu viens vite me distraire de ta main qui se pose sur ma cuisse. est-ce que, toi aussi, tu désires maintenir un contact physique entre nous, omar ? ou suis-je le seul à ne pas savoir comment me comporter en ta présence ? je n'en sais rien mais je sais que cela me frustre déjà de te sentir délaisser ma cuisse pour mes omoplates. te suivant déjà hors de la pièce, je passe mon bras autour de ta taille tout en t'écoutant avant de hocher la tête. mon regard perdu dans le tien, je souris tendrement avant de répondre. — ça me va totalement ! je suis venu en cours avec ma moto, tu veux repartir avec moi ? je ne te laisse pas vraiment le choix, à vrai dire, te guidant déjà vers le parking où se trouve ma moto. — j'ai un second casque avec moi, au cas où je dois prendre tyler ou niels avec moi. ce sera suffisant pour le trajet, non ? sauf si tu veux qu'on rentre à pied ? peut-être serait-ce mieux pour nous deux de ne pas se coller l'un à l'autre le temps d'un trajet, finalement.

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feat. @Aiden Wongsa — Ce bras à ma taille, cette proximité tuante. Il y a quelque chose d'interdit, d'illégal, quelque chose auquel nous devrions nous abstenir avec lequel nous jouons sans cesse depuis quelques temps. ❝ Bien sur, allons-y ❞ réponds-je, sourire aux lèvres. Je te suis, sans broncher, t'écoutant alors que nous nous faisons face à côté de ta moto. ❝ Non, prenons la moto, attends, on est là. ❞ Petit ricanement qui s'éteint alors que tu me tends le casque que j'enfile et qu'une fois après avoir donné la moto, je place derrière toi. Mes bras s'enroulent autour de ta taille par réflexe, l'accélération me fait me serrer contre toi. Cela recommence, ça monte et ça doit se sentir. Ma mâchoire se serre tout comme mes dents, alors que je sers plus fort. Ceci n'est qu'un court instant, pense-je sur le trajet, retenant mes sombres pensées impures dominer le moment. L'arrêt sonne un soulagement et une fois immobile, je m'extirpe et te rends le casque, la mine se voulant rassurante comme si rien de trouble n'avait lieu. ❝ Je prends les devants ❞ lâche-je en plaisantant, ne perdant pas de temps pour rentrer dans l'immeuble, rejoindre l'appartement et me faufiler dans ma chambre avant que tu n'arrives. Je réorganise quelques bazars dans les recoins avant que tu n'arrives au bout de quelques secondes. ❝ Rapide ❞ rigole-je, ❝ maintenant, on... Déplace le lit et on voit comment mettre le nouveau matelas qui arrive demain ? Enfin, on met l'actuel qui sera remplacé par le nouveau pour l'instant mais bon, tu m'as compris. ❞

si je me plains parfois de la situation actuelle, si ce n'est tout le temps, je fais pourtant toujours en sorte de m'adapter à ce que je peux obtenir de ta personne sans en demander plus que nécessaire. il faut dire que je me contente de peu du moment que je peux être à tes côtés, chose qui est de plus en plus fréquente maintenant que l'on habite sous le même toit. te guidant jusqu'à ma moto, je te permets de choisir notre moyen de transport avant de sourire lorsque tu te décides tout de même à accepter de monter sur ma deux roues. — d'accord, d'accord, on prend ma moto. je ris doucement face à ton enthousiasme avant d'enfiler mon casque et d'enjamber le véhicule. mes mains tenant fermement le guidon, je ne peux m'empêcher de le serrer encore plus lorsque je te sens tout contre moi, me remémorant ce moment devenu tabou entre nous depuis qu'on avait mis les choses au clair. je fais cependant de moment pour me concentrer sur le trajet et qu'on arrive en un seul morceau devant notre immeuble. à peine garé, je t'observes me fuir sans un mot, souriant simplement en me disant que, peut-être, tu es de nouveau troublé par notre proximité. je ne m'attardes pas sur le sujet pour autant, rangeant les casques avant de monter les escaliers jusqu'à notre logement dans lequel je pénètre en silence. je sais bien que tu dois déjà m'attendre, dans tous les cas, alors je rejoins la chambre avant de sourire en te voyant ranger quelques trucs. mais tu prends déjà la parole alors je ne fais aucun commentaire, hochant la tête pour te donner mon avis. — ça me va ! mais en vrai... pourquoi on rangerait pas mon matelas ? ça laisserait la place pour l'arrivée du nouveau demain ? et je peux très bien dormir sur le canapé le temps d'une nuit ? ou même avec toi, si ça ne te déranges pas. j'ose te demander une chose qui pourrait certainement nous mettre dans l'embarras tous les deux mais qui me plairait certainement plus que l'éventualité de dormir de nouveau seul. posant mon sac, je me dirige d'ailleurs vers mon matelas pour retirer tout ce qui est dessus afin de faire de la place et permettre de la déplace plus facilement.

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feat. @Aiden Wongsa — L'angoisse qui me prend soudainement, l'envie de tout arrêter. ❝ Euh ouais. On décale ton matelas et tu peux dormir sur le canapé, oui... ❞ La mine qui change, les yeux qui fuient. Dormir ensemble ? Non, ça m'est impossible. Et si c'était le moment où je fautais, que ferions-nous ? Et si tu me rejetais par-dessus tout ? Je deviendrais le pire des hommes, l'ancien cocu qui devient l'inverse, la créature de Frankenstein qui devient le monstre à l'intérieur qu'il est à l'extérieur. Nos mains s'activent pour aménager l'espace tant bien que mal, réalisant la difficulté de la tâche. Nous finissons par rire bêtement et nos yeux se rejoignent enfin. ❝ Désolé mais je crois que c'est le maximum que l'on puisse faire donc... Prends ce qu'il te faut pour le canapé et demain, on verra avec le livreur pour le nouveau matelas, okay ? ❞ La tension s'est évaporée, je me sens à nouveau libre.