(les chamallows) i'm here.

Je n'avais presque pas dormi de la nuit, ayant joué sans me rendre compte de l'heure. Comme à mon habitude. Des cernes sous les yeux, ce n'était pas forcément crevé que je me rendais à mes cours. Deux/trois cafés et ça allait déjà mieux. J'aurais surement un coup de barre en début d'après midi et ce soir, mais ça allait se faire. Ce n'est pas la première fois que je dors si peu. J'espérais juste être assez en forme pour ce soir, pour notre soirée avec Eowyn.
C'est donc après avoir bu de nombreux cafés, et un petit redbull que je me rendis chez elle, afin de regarder le dernier épisode sorti. Une fois celui-ci regardé, on en discutait comme à notre habitude. Sans nous rendre compte de l'heure qui défilait. Je vais y aller, je connais le chemin. Petit baiser déposé sur sa joue, je lui fais un câlin avant de sortir de sa chambre. Passant par la cuisine pour prendre un verre d'eau. Salut. Dis-je au mec présent dans la cuisine, sans y faire vraiment gaffe. Jusqu'à ce que je le regarde, ne me souvenant pas qu'Eowyn m'ait parlé d'un colocataire. Mais lorsque je vis son visage, j'avalais de travers mon eau, toussant bien fort avant de demander. Jared ? Qu'est ce que tu fais là? Puis je regardais autour de nous. C'était une blague ? Je déposais le verre dans l'évier, avant de lui chuchoter. T'habites ici ? Alors là, j'étais sur le cul. Je ne m'y attendais pas.

@Jared A. Killbane

Première journée écoulée, j’avais stressé la veille comme pas permis sans le dire à personne, juste un joint pour m’aider à dormir, ça aussi je ne l’avais dit à personne. J’avais peur de tomber sur des formateurs qui haussais plus le ton qu’ils nous apprenaient, un peu comme les chefs qui hurlait à la télé. Au final tout c’était bien passé, les formateurs nous mettais en confiance et nous étions un bon groupe. Ce soir nous avions même décidé ce début de formation entre nous, dans un restaurant du centre-ville, histoire de faire un peu plus connaissance. Je rentre au milieu de la nuit, certainement que les filles étaient déjà toutes enfermées dans leur chambre ou trainait je ne sais où. Un arrêt dans la cuisine pour prendre une canette de soda dans le frigo, voix masculine qui se fait entendre, je réponds machinalement sans regarder “Salut” avant de regarder qui me parlait. Mon interlocuteur eu la même idée et sa réaction me fit sourire avant de reconnaitre qui se trouvait devant moi.. Attendez quoi ? “Euh c’est plutôt à moi de demander ça non ?” je devrais avoir peur, mais au final je ne fais que sourire comme un idiot, je le vois s’approcher de moi, s’inquiéter de qui pouvais être là et chuchoter, j’arques un sourcil et sur le même ton que lui “De qui t’a peur p’tit chamallow ?” avant que l’esprit se mette en route “Oh” son ex “Effectivement j’habite ici, avec ton ex je suppose... ?” Moi et ma poisse légendaire, je soupire “Je suppose que ça fait désordre maintenant...” ajoutais-je dépité.  

Ce n'était pas la première fois que je venais chez Eowyn, et jusque là je n'avais encore jamais croisé quelqu'un. Pour mon plus grand plaisir. Je ne suis pas un grand fan concernant les rencontres de ce genre. Devoir parler à des gens juste par obligation : non merci. Je ne connaissais pas ses colocataires et je ne voyais pas pourquoi je devrais leur parler ou même être ami avec. Et au vu de l'heure à laquelle je sortais de la chambre d'Eo, je ne pensais pas tomber sur quelqu'un. Encore moins Jared. J'y avais pensé à notre "rencontre", parce que oui, j'avais souhaité le voir. Mais je n'avais pas encore osé aborder le sujet. Le destin semblait faire les choses à ma place. T'as raison. Riais-je, bien qu'il aurait pu aussi être un invité. Mais à sa réponse je compris très bien qu'il devait vivre ici. Notre rencontre se faisait donc chez lui : chose à laquelle je n'avais pas pensé. Beaucoup trop intrusif, trop intime. Peur ? Moi ? Demandais-je tout en continuant de chuchoter. Non, je n'avais pas peur. Seulement je ne voulais ni réveiller quelqu'un, ni faire comprendre à Eowyn que j'étais encore dans les parages. Désordre ? Pourquoi ? Moi et mes questions. Oui, je comprenais ce qu'il voulait dire par là, mais non, ce n'était pas un problème pour moi. Est ce qu'on peut ... Tout en regardant autour de nous, comme si l'on pouvait nous espionner. ... aller dans ta chambre ? Et j'avais un peu hésité à dire cela, au vu de ce qu'on avait pu se dire tous les deux. Ne voulant pas qu'il s'imagine des choses. Non. Je voulais simplement continuer à parler, tranquilles, au calme, sans voir mon ex débarquer de nul part. Cette occasion se présentera bien assez tôt pour gâcher notre rencontre.

En général je ne faisais que très peu attention aux invités de mes colocataires, c'était leur vie privée je n'avais rien à dire, qui plus est rare était les soirées que je passais à l'appartement entre les sortie nocturne et mes horaires de boulots elles ne pouvaient pas dire que la nuit j'étais très envahissant. Là, tomber nez à nez avec cet homme avec qui je parlais depuis peu de temps en plein milieu de ma cuisine n'était clairement pas prévus. Passer le fait que j'avais fais le rapprochement entre ce qu'il faisait ce soir et sa présence ici je reste amusé de sa réaction. Questions qui s'enchaîne et je n'ai pas le temps de réagir qu'il me demande d'aller dans ma chambre, un sourire en coin "Je savais que tu me résisterait pas longtemps" le taquinais je avec un clin d'œil. Je lui fais un signe de tête pour qu'il me suive, j'ai l'habitude d'être le secret dans mes relations, même si la à cet instant je ne devrais même pas y penser, respire Jared. Je laisse passer le jeune homme devant moi en lui ouvrant la porte, j'allume la lumière "Fais comme chez toi" je referme la porte, restant appuyer contre celle ci. Je trouve surréaliste qu'il sois la dans ma chambre alors que j'imagine lui même ne pensais peut être pas y mettre les pieds un jour. "Alors laquelle est ton ex Andrea ou Eo ?" oui je me refusais de croire que cetais Lenny de toute cetais tout bonnement impossible à moins que ? Non ! Je n'avais pas la poisse à ce point là. Je gardais mes distances, je ne voulais pas l'effrayer, je me dis qu'à tout moment il peu s'enfuir en courant, sourire timide sur le visage "Tu t'imaginais pas me voir aussi rapidement hein ... ou peut être pas du tout même...

En sortant de la chambre d'Eowyn je ne pensais pas croiser quelqu'un, encore moins Jared. Je pensais rentrer chez moi, et dormir. Ou peut-être jouer un petit peu si j'avais un gain d'énergie qui serait arrivé sur le chemin du retour. Au lieu de cela, je me retrouvais à aller dans une autre chambre. Après avoir ri à la remarque du jeune homme, et lui avoir tapoté l'épaule. Il me faisait rire. Et bien que pour certains il pourrait insister, pour moi ce n'était pas le cas. Je trouvais ça drôle, amusant, et ça me faisait même limite légèrement rougir. Une fois dans sa chambre, je m'y aventurais doucement, tout en observant les quatre murs. Afin de percer davantage sa personnalité ? Si je fais comme chez moi, je vais sur le lit et je m'endors. Parce que pour le moment je luttais contre le sommeil. C'est bien pour cela que j'avais décidé de quitter Eowyn d'ailleurs. N'ayant plus la force de rester debout, éveillé et discuter. Sauf pour Jared. J'avais envie de le connaitre et de le découvrir. Alors je luttais, même si mon regard devait montrer tout le contraire. C'est Eowyn. Et je ne savais même pas s'il la connaissais bien ou pas. Les colocations on peut très bien vivre avec des gens et pas forcément les connaitre. La preuve avec Salomé. Je ne pense pas vouloir en connaitre davantage. Aidan me suffit. En effet non. Je me retournais pour lui faire face, à l'autre bout de la chambre. Mais je suis content d'être là. Façon de le rassurer. Le courant était bien passé virtuellement. Et je me sentais plutôt bien ici aussi, en sa présence. Légèrement intimidé, certes, fatigué, mais lorsque je croisais son regard, tout allait bien. Je m'y perdais et ne pensais plus à rien. J'en riais lorsque je lui avais dis qu'il m'avait ensorcelé, mais au fond, c'était la réalité. Je ne pensais pas avoir cette connexion avec qui que ce soit. C'est incontrôlable, et appréciable. Du coup, comment s'est passée ta journée ? C'était sa première journée, je n'avais pas oublié.

Le sourire charmeur se dessine sur le visage sans que je ne puisse vraiment le contrôler, mais l'imaginer dans mon lit était plus fort que moi  "C'est pas moi que ça va déranger, mon lit est très confortable" clairement je ne le voyais pas me répondre la maintenant que j'avais l'autorisation de lui sauter dessus, j'aimerais bien cela dis. Ressaisis toi Jared. "Tu as quand même le droit de t'asseoir" je désigne le lit avec un signe de la tête et moi je viens m'asseoir sur le fauteuil juste en face. Le questionnant sur son ex j'en venais à me demander si le fait d'habiter sous le même toit n'allais pas lui faire faire une marche arrière. "Je suis content que tu sois là aussi, tu ne m'avais pas prévenus que tu faisais la livraison a domicile" il va peut être me trouver idiot maintenant qu'il me voit en vrai ? Pourquoi je stress autant ? Ça se voit que je stress ? Je souris, cacher les apparences le plus possibles. "Cetais extra ! Franchement j'ai hésité avant de me lancer dans cette formation, mais heureusement que je l'ai faites ! Les formateurs sont top et le groupe aussi !" un vrai gosse "Pardon je m'emballe... je pensais pas te voir un jour pour tout te dire ... avouais je sans réfléchir.

La rencontre s'était fait plus rapidement que nous l'avions pensé. Sans même que nous ne l'arrangions même. Et bien que cela me facilite pas mal les choses, me retrouver en sa présence m'intimidait tout autant que me stressait. Mais surtout, j'étais content : de le voir, enfin. Il n'avait pas mentit sur ses photos. C'était déjà ça. Ah oui ? Faudrait que je le teste alors un jour. Dis-je tout en riant. Au moins, nous nous cherchions même face à face. Tout était si naturel avec lui. Et c'est ce qui me plaisait. Entre autres. Ouais, merci. La main dans les cheveux, je regardais le lit, sans oser m'y asseoir. Me sentant pour l'instant plus à l'aise, à découvrir sa chambre. Comme si m'asseoir sur son lit était une invitation... à mes yeux, du moins. Et je me trouvais con à avoir toutes ces pensées. Un vrai adolescent, prêt à avoir sa première fois. Mais en même temps, c'était comme une première fois. Y a encore pleins de choses que tu ne sais pas sur moi. Je le regardais un instant, souris, pour me remettre à la découverte de sa chambre. C'était plus simple pour moi ainsi. De ne pas affronter son regard. Même si je ne pouvais pas m'en empêcher, de le regarder. Son regard, son sourire. T'as l'air heureux en tout cas. A me parler de sa formation. Ca avait vraiment l'air de lui plaire. Tu croyais quoi ? Que tu parlais à un robot ? J'en riais, mais au fond, j'avais eu la même peur. La connexion s'était faite tellement rapidement et naturellement que ça en faisait presque peur. Comme si nous étions faits pour s'entendre. Et oui : tomber sur une telle personne sur le net, ça fait peur. Peur d'avoir une personne malsaine derrière l'écran. Peur de se faire ridiculiser. Peur de s'attacher à une personne irréelle. Mais c'est bon, maintenant que j'étais là : toutes ces peurs liées au virtuel se volatilisaient, pour se faire remplacer par d'autres peurs.

Il tourne dans la chambre, certainement qu’il cherche une façon de me découvrir à travers celle-ci, même si à mon arrivée ici je ne pensais pas m’y installer réellement, je n’étais pas sûr que vivre entre quatre murs c’était quelque chose qui me conviendrait, bien trop de liberté que j’ai eu pour me retrouver trop vite avec des responsabilités et des personnes pour me surveiller. J’avais mis du temps, mais je me rendais compte aujourd’hui que j’étais bien ancré dans cet appartement, ma décoration était légère, il y’avais surtout des photos, principalement de ma famille, des photos avec Novel aussi. Une affiche du film de la Ligne verte était accrochée au mur, offert par Novel, comme une peluche sourie représentant Mister Jingles était posé sur la table de nuit, mon casque audio trônait sur le bureau et la veste en cuir posée sur la chaise. ”Tu me fais rire” dis-je en le voyant regardé mon lit d’un mauvais œil ”Jamais personne n’a été maltraité dans cette chambre, je te le promets” j’aurais pu pousser ma phrase un peu plus loin, mais il serait capable de me claquer entre les pattes. ”Tu as d’autres super pouvoir ?” demandais-je histoire de gratter d’autre petite information. Je parle de ma formation alors que je n’avais fait qu’une journée, mais j’avais déjà pas mal découvert grâce à Lukas et mon travail au Sun et j’étais heureux de pouvoir en apprendre plus, me sentir légitime à ma place de cuisinier. ”Oui, je ne me pense toujours pas capable de réussir à être un élève modèle, mais je vais essayer en tout cas” La question suivante sort toutes seule, sans vraiment qu’il y’es de rapport, mais au moins je l’avais dite. Je hausse les épaules, un sourire en coin intimidé ”Non, mais tu aurais pu vouloir que ça reste virtuel ou peut être que tu ne te serais jamais décidé à dépasser la barrière de l’écran”

Il s'était assis et avait l'air tellement plus relax et paisible que moi. C'est d'ailleurs une des choses qui m'intimidait chez lui. Il me semblait plus expert que moi, plus confiant. Il savait ce qu'il voulait et ce qu'il devait faire. Alors que moi, je n'avais que mon imagination. Une imagination qui me donnait envie de le connaitre davantage. Une imagination qui me donnait envie de lui. Sans réellement savoir si cela pouvait me plaire. Y a une première à tout... Evidemment, j'avais dis cela pour qu'il comprenne que je parlais aussi d'une autre chose. Je savais qu'il connaissait ma situation vis à vis du sexe, des relations homosexuelles. Et pourtant, je me sentais de le lui rappeler. Même si jusqu'ici, il a été hyper respectueux, doux, patient. Ca me fait presque peur même. Qu'il s'en aille, qu'il en ait marre d'attendre que je me décide. Non sérieux Carlos ? Comment tu peux penser à ça alors que ce n'est QUE la première fois que vous vous voyez ? Je me mets trop la pression, c'est claire. Un super pouvoir ? Tu me poses une colle là. Moi ? Carlos ? Un super pouvoir ? Je suis le mec le plus simple, normal, qu'il puisse exister. Les super-pouvoirs c'est pas pour moi. Pourquoi tu ne le serais pas ? Mon regard dans le sien, j'avais confiance en lui. Il semblait si passionné et heureux de sa formation, que je croyais en lui et au fait qu'il puisse être l'un des meilleurs de sa formation. C'est vrai que je ne pensais pas te voir aussi ... vite. Mais tu sais quoi ? Ca m'enlève une épine du pied : pas besoin de penser à un lieu, à une date, à comment m'habiller. Tu vois ? Et comme toujours, c'était avec une facilité que je lui disais la vérité, que je lui faisais part de ce que je ressentais. Parce que c'est comme ça depuis le début : je m'ouvre à lui tellement facilement. Pas envie de mentir, ou de dire des semi-vérités. Avec lui, ça ne me dérange pas qu'il sache tout, ou plus ou moins. Sans savoir pourquoi lui, et pas un.e autre.

J’arque un sourcil à sa réponse, je ne pensais pas qu’il ferait allusion, ou peut être que c’est moi qui ai l’esprit mal placé ? Je ne savais plus et une partie de moi avait envie de se défiler à ce moment-là, par crainte, par timidité que je ne connaissais que trop peu, l’autre partie voulait rester moi-même, le perturbé lui, voire comment il réagirait. Sourire en coin, le regard de séducteur “Tu sais, ce n’est pas pour me vanter, mais je peux être doué pour les premières fois” je voulais être cette première fois, la sienne, il m’avait bien trop cherché alors qu’il ne ne c’était jamais tourné vers un homme. Je me sentais flatté, évidement, mais il avait fait battre mon cœur un peu trop vite pour quelqu’un que je connaissais peu et qu’à travers un écran. L’air de rien je lui réponds “Je crois connaitre quelques-uns de tes supers pouvoir” le petit sourire en coin alors que mes pensées n’étaient pas toutes pures je devais bien le dire, quand je repensais aux photos qu’il m’avait envoyés, la vidéo, bordel faut que je le regarde dans les yeux. Suivre les règles ça n’a jamais vraiment été mon fort, c’était l’une des raisons pour laquelle j’avais beaucoup hésité pour me lancer dans la formation, toujours dans la provocation je me disais que c’était risqué si je ne parvenais pas à retenir mes paroles. “Je ne suis pas très ami avec l’autorité, alors j’ai un peu peur de pas réussir à fermer ma magnifique petite bouche” si je pouvais détourner son attention en même temps. Rencontre imprévue, mais je l’appréciais particulièrement et j’étais d’accord avec lui “J’avoues que ça nous évité une grosse monté de stress et peut être que l’un de nous, toi, aurais pu se défiler à la dernière minute”>/m> évidement c’était de l’humour, j’avais envie de tester son sens de la répartie.