free birds covered in white (adriels)

feat. @Niels Rosenhoff — Un voleur en pleine journée, l'effort déracinant mes poumons à chaque inspiration, mes pas s'enchainant comme si ma vie en dépendait. Mes jambes ne sont qu'un outil dont le moteur est réparti inégalement dans mon corps. Personne n'est en charge mis à part la panique. Capuche mise sur ma tête, sweat recouvrant mon torse nu, jogging faisant de même. Que les passants jugent la bosse rebondissante en dessous et rient, je ne pense à rien d'autre qu'arriver à destination. Essoufflé, je ralentis la cadence en me retrouvant devant chez toi. Sensation de mort qui parcourt mon échinée, l'angoisse montante et battante, montrant les poings sur le ring face à ma libido bien trop confiante. Je toque et te texte, tu m'ouvres et m'accueilles. Je rentre sans piper, le regard plongé dans le vide, mécanique. Rien n'a de sens et pourtant, tout le prend. Mes pieds m'indiquent de m'arrêter, mon sac glissant de mes épaules jusqu'à côté du canapé du salon. ❝ Hmm tu... On... ❞ Soupir d'exaspération. Il faut crever l'abcès. Ma tête pivote vers toi, sourcils froncés, regard déterminé. ❝ Dans ta chambre. ❞ Mots sonnant comme un ordre, les doigts se serrant sur la lanière de mon sac contenant notre salut.

Incapable de savoir où tu mets les pieds. L’avancée semblable à un trou noir, aussi fascinant qu’inquiétant. Trop de questions qui se bousculent dans ta tête, peut-être. T’es comme ça, toi. Impossible mélange de spontanéité et maltraitance mentale. Les peurs du passé, les peurs au ventre. Tu l’attends, une douche rapidement prise. L’inquiétude qui mène ton corps en dictature, les trois cent pas autour du sofa. Il est là, ses pas qui fracassent le sol en miroir de ton cœur trop rapide. Il s’arrête devant toi, regard qui se croise. Les ordres sont donnés. Intonation qui aurait pu te faire, insolent en temps normal. En temps où l’âme ne rentre pas en collision totale avec ta raison. Porte de la chambre dépassée, refermée derrière lui. Les yeux qui se croisent à nouveau comme le drapeau de départ qui s’agite. Feu vert de cette montagne de sentiments écorchés. Une paume de main quia attrape son bras, l’attirer vers toi, lèvres qui attrapent les siennes dans cet élan fougueusement contrôlé. Tu te retiens d’être plus, d’être pire. Tu freines, inconsciemment cette envie d’intensité qui s’éveille en toi. La peur de la suite, surement. Quelques secondes entrecoupées par le passage de ton t-shirt devant vos visages. Tissu qui tombe au sol. Tes lèvres qui retombent sur les siennes, la paume de main dans sa nuque, agrippée comme pour maintenir le cap.

feat. @Niels Rosenhoff — Pas un mot ne sort de ta bouche, pas un son, rien. Tes yeux en disent long, ils parlent si fort, si vite que je peine à tout comprendre. Le contact est chaud, la main sur ma peau, les lèvres qui s'écrasent les unes sur les autres en repoussant mon souffle comme indésirable invité. Les organes se consument, mes mains cherchant appui sans trouver équilibre. Je ne suis que poupée écorchée dans une bagarre de luxure, chaque toucher ravivant l'enfer, appelant incubes et démons à enflammer nos corps, du sang jusqu'à la sève. Un tissu puis un autre, nos torses à découvert, mes iris tremblantes d'incompréhension alors que les baisers s'enchainent. L'esprit peine à suivre, tout est flou - et net à la fois. Le myocarde en course contre l'envie, incapable de rattraper l'ennemi, à s'essouffler à m'en faire perdre haleine. Sentiment de détresse quand ta paume épouse ma nuque, poils qui se dressent, gémissement que je délaisse, t'amusant au passage. J'aurai eu au moins le mérite de montrer un autre visage. Les doigts en attaque, pianotant sur cette fermeture renfermant la mort dans son écrin, l'arme d'un crime passionnel dans lequel je suis victime. Mèches virevoltent, mains qui se plaquent, se cherchent, dans une tornade avalant doutes et peurs pour ne laisser qu'un chaos d'enchanteur. Les iris suivent et se focalisent sur les courbes, un torse formé par l'effort sur lequel je veux me damner. Dois-je me mettre à genoux ou directement nous condamner ? Je tire sur ta main, mes lèvres accrochés aux tiennes, retirant au mieux mon pantalon avant de trébucher contre le rebord du lit. Ricanement s'extirpant en plongée avec moi, jambes frottant sur les tiennes pour t'indiquer de me recouvrir de ta masse. De mes doigts, je découvre davantage ton épiderme, sa chaleur et texture, l'électricité qu'elle me provoque. Si je ne me mentais pas, ta sentence serait sans équivoque.

Corps sculptés de muscles, eux même envahis de cette passion qui dévore. Les flammes qui brulent chaque parcelle de ton corps quand les peaux s’entrechoquent et que les lèvres dansent ce rock parfaitement endiablé. Pantalons au sol, comme cadavre cette guerre sans pitié. Désormais simples spectateurs de cette scène impossible. Il tombe sur ton lit, les prunelles qui t’invitent à le rejoindre. Un regard posé sur lui, longues secondes coupées du monde. Tu as envie de lui, de vous. Tu as envie de le découvrir, redécouvrir. Les questions ne sont plus là, vaste passé presque oublier quand tu retombes contre lui, bras de chaque côté de son corps. Tu le sais, tout ce que tu veux c’est déchargé tout ce désir, te laissant pour simple question au fond de tes pensées : comment t’as bien pu réussir à lui résister depuis ? Embrasser chaque émotion qui se heurtent à vous. Boxer qui te laisse à l’étroit quand tes lèvres quittent les siennes, découvrir sa nuque, le creux de son cou, celui qui rejoint le haut du torse. Tissu du sous-vêtement qui se frotte au grès de tes mouvements contre sa cuisse. L’excitation oppressante. Un main s’est glissée le long de ses côtes, laissant les phalanges s’ancrer fermement dans sa peau.

feat. @Niels Rosenhoff — Dureté du contact, entre évitement et attaque, les peaux se brusquent et se contractent mais plus dure l'attache, plus elles se relâchent. Elles chauffent l'une contre l'autre, se répondent sur notre sixième sens. Emportant dans ses gorgées les effluves de nos non-dits, la fougue prépare la vie, l'accouchement de notre enfant prodige. Il germe en sa matrice, musique unissant deux coeurs, harmonie manuscrite sur la chair de âmes. Les bras s'allongent, me bloquent, m'emprisonnent, me font l'effet d'une cage inondant ma glotte. Quelle divine excitation que celle de sentir la tienne, les grondements dans ta gorge m'indiquant de lâcher les chaînes. Les aboiements au fond de nos têtes, chiens démons qui veulent mordre et se repaitre, lâchés par l'abandon total de nos carcasses cherchant elles à s'écraser l'une contre l'autre et ne faire plus qu'une masse. ❝ Niels ❞ est le seul mot que ma bouche puisse murmurer, alors que déjà nos couleurs imprimés se déforment sous l'impulsion de nos dards tendus, se confrontant l'une à l'autre à m'en décrocher mil soupirs. Je sens tes doigts compter mes millimètres de peau tandis qu'une de mes mains s'appuie sur ton pectoral, le dessinant, le saisissant. Ton odeur infiltre mes narines, m'allume et me termine, me rend toute chose et me déprime. Quelle sorcellerie que celle-ci ? Le désir de tout ton toi. Les prunelles ne mentent plus, la sensibilité au bord des cils, à fleur de peau. D'une habile danse manuelle, je me dévoile nu, entièrement à sa grâce, t'accordant de m'imposer la sentence sur laquelle je fantasme. Rien n'a plus de sens et pourtant tout en a, encore une fois dit car c'est ainsi que je le perçois. Les jambes coulissent, glissent sur les tiennes comme des serpents qui s'enroulent, t'attirant à descendre sur moi brûlant de nos zones arides l'un l'autre sans s'en soucier. Je lis dans tes yeux tout ce que tu veux me promettre et les miennes répondent de même. Il y a cette petite chose, ce mot doux que nos regards s'échangent alors que mes bras s'accrochent à ton cou, coudes croisés derrière ta nuque, les pupilles qui ne peuvent s'éloigner et se confessent leur attachement au moment où les lèvres discrètement se saluent. Baiser qui me monte, me fait oublier toute pesanteur. Prends mon corps, condamne moi, abandonne ton âme et donne-la moi.

Ses murmures inexistants à tes oreilles sourdes. Pensées trop concentrées à dévorer sa peau, laisser une trace de tes phalanges possessives dans le creux de sa taille, possessif. Tu ne réponds plus de rien, les instincts primaires prennent le dessus sur la lucidité. Tu ne réponds que de sa chaleur, celle qui réchauffe ton cœur. De cette excitation partagée qui ne fait que surenchérir sur le tapis à la mise déjà inestimable. Ses jambes qui jouent contre les tiennes, contre toi. Ses bras autour de ta nuque pour t’embrasser à nouveau, embarquer tes lèvres dans son souffle bouillant. Lippes discrètement mordillées, suffisamment pour qu’il sente cette emprise que tu veux avoir sur lui. Ta paume de main qui vient épouser sa mâchoire, remonté légèrement sur ses lèvres, comme pour l’empêcher de parler. Les yeux francs qui se heurtent aux siens. C’est à toi de me guider et faire tout ce que tu sais faire là. Débutant dans la matière, l’envie frénétique de rapprocher vos corps à l’apogée vos anatomies mais tu ne sais même pas par quoi commencer. Paradoxe du dominant qui a besoin de se faire diriger. Ton corps qui se laisse tomber sur le côté, à ton tour, tu es sur le dos. Les mains qui retirent adroitement cet ultime bout de tissu qui te sépare de ce peau contre peau torride.

feat. @Niels Rosenhoff — Tes doigts qui s'insèrent dans ma peau, menace de la transpercer, le parfum de possessivité, les gestes qui hurlent que je ne suis tien qu'à cet instant et peut-être pour tous les autres. Les mains se recroquevillent l'une dans l'autre, tombent sur le sommet de ton crâne, les doigts s'agitant dans tous les sens tant nos bouches ne connaissent nulle retenue. Ta lèvre entre mes dents, ma langue entre tes lèvres, nos bassins qui s'agitent et ne cessent de se cogner comme sur un ring. Puis cette main, cette foutue main qui enlace une partie de mon visage, me rend vulnérable, si vulnérable. N'y-a-t-il pas de manière moins douce pour me faire comprendre que tu me désires ? N'as-tu aucune honte de te montrer si nu face à ce que tu chéris ? Les mots me heurtent et résonnent le temps que ton corps tombe à côté de moi. L'esprit s'étrangle dessus, avale du mieux possible, permettant à mon faciès de marcher à nouveau, se tournant vers toi. Les pupilles s'illuminent de te voir nu, si beau, divin, un tableau dont je ne peux me lasser.