Tout s'écroule [libre]

Tu venais de finir de ranger la cuisine du Sun Rock et tu t'apprêtais à rentrer chez toi quand ton téléphone a vibré. Le numéro de ton paternel. Encore. Depuis la fuite des photos il n'arrêtait pas de t'appeler. Principalement pour t'engueuler. De un parce qu'il avait découvert que tu bossais au Sun Rock en plus de tes études. De deux parce que tu l'avais encore déçu en étant un dépravé. De trois parce qu'il en avait marre de toujours devoir réparer tes conneries. Bref. Tu avais l'habitude. Depuis la mort de ton frère tu t'en prenais toujours plein la gueule. Tu ne décrochais pas. Honnêtement tu n'étais pas d'humeur à t'en prendre une encore une fois. Tu soupirais avant de sortir une clope histoire de te détendre. Tes yeux se perdirent un instant dans le ciel étoilé tandis que tu soupirais. "Putain Sacha, je voudrais que tu sois encore là pour me dire quoi faire." Ouais, lui au moins il serait comment tu pourrais te sortir de cette galère. Ou au moins il te soutiendrait.

Tout s'écroule

with @R. Ryles Reimann and Emanuella J. Borowski
warning : disparition - potentiel accident de la route
the 09.10.2022 outside The Sun Rock, Harbor Area, Boston
Rien. Aucune information. Son enquête piétine depuis quelque temps déjà et Emanuella commence à se dire que jamais, elle ne retrouvera cette personne disparue. Soupirant, elle lève les yeux au ciel. Il fait déjà nuit et pour apercevoir la moindre étoile ici, il faut plisser des yeux ou sans doute les imaginer ! De toute manière, qui pourrait représenter l’étoile qui lui servirait de guide ? Personne. La blonde se sent si seule depuis son arrivée à Boston que ç’en est effrayant, mais elle ne dit rien. Ni à sa sœur, ni même aux seuls amis qu’elle possède. L’ancienne agente du MI 5 souffre en silence.
- « Il me faudrait un petit quelque chose, n’importe quoi. » Em’ se souffle davantage pour elle-même que pour une force supérieure tandis qu’elle se trouve toujours arrêter au beau milieu d’une rue, ne faisant pas attention aux personnes présentes, ni même à la circulation. Totalement perdue dans ses pensées, ses iris toujours fixé sur l’étendu sombre présente au-dessus de toute âme qui vive, elle ne prend pas garde aux deux feux de voiture qui commencent à l’éclairer pour la faire sortir de l’obscurité. Elle ne prend pas garde non plus au coup de Klaxon, se trouvant sur la route, comme elle se trouve happer par ses rêveries, ses supplications silencieuses ou peine audibles, la berçant pour la tenir dans cette bulle irréelle qu’elle s’est créée.


(HJ - je me suis permise. )