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« Pourquoi vous ne laissez jamais les autres apercevoir vos bons côtés Monsieur Hawthorne ? » Un profond silence répondit à la question du thérapeute. En effet Théodore, pourquoi les seuls aspects de ta personnalité que tu daignes montrer ne sont que les pires ? À nouveau, la séance ne s’était pas dirigée vers… l’évènement mais plutôt sur tes dernières prouesses sociales. Ces vacances n’avaient été qu’une suite ininterrompue de soirées dûment alcoolisées, de rencontres sans lendemain et de bagarres idiotes. Elle n’était pas présente. Pas une seule fois tu n’avais croisé son regard ou même entendu son prénom. Bien sûr, ta réputation de sale enfoiré ne s’était pas arrangée à croire qu’elle ne prenait même plus la peine de prononcer ton prénom, mais ce bien sympathique sobriquet. Apparemment, elle n’était pas sur le campus. Où était-elle ? Chez sa famille ? En vacances sur une plage idyllique ? Avec qui ? L’idée même qu’elle puisse être en compagnie de quelqu’un autre que ta singulière personne Théodore te faisait durement serrer la mâchoire. Bien sûr, tu aurais pu questionner vos ami.e.s pour obtenir des informations. Pourquoi ne pas l’avoir fait ? L’orgueil. La lâcheté. Il est toujours préférable d’ignorer le pire non ? Elle ne restera pas seule toute sa vie et quelle meilleure période que l’été pour s’adonner aux plaisirs de l’existence ? Tes phalanges ecchymosées et blanchies par la colère, le thérapeute attend patiemment une réponse. Il te fixe du regard et tu finis enfin par bredouiller une réponse. « J’imagine que je ne veux plus décevoir les autres. » Tu passes ta main dans ta nuque, gêné par ton honnêteté. « Quand les autres voient mes bonnes facettes, ils se créent des attentes. Que je fasse les choses correctement. J’en suis incapable et je ne veux plus me sentir dans l’obligation de me montrer à la hauteur de leurs espoirs. C’est plus simple ainsi. » Pourquoi répondre à leurs attentes quand tu n’as même pas su répondre aux siennes ? La masse d’individus t’indiffère complètement, ton être entier n’appelle qu’elle. Tu l’attends et chaque journée où tu patientes en vain devient une journée supplémentaire qu’elle passera loin de toi. Stupide ironie. La séance tournait en fond sonore, comme le grésillement d’une radio mal réglée tandis que tu pensais encore et toujours à Lali. Lali. Lali. Lali. Comme une boucle infinie dont il est impossible de s’échapper. Tu étais perdu et elle a disparu. Elle a tout emporté sur son passage, ne laissant derrière elle que son absence. Son amère absence. Lali. Lali. Lali. D’une plaie béante dans ta poitrine s’écoule un goudron nauséabond infectant les moindres parcelles de ton être. Tu souffres encore et toujours. Depuis cette fameuse nuit du bal de promo, depuis ta tromperie, depuis la rupture. « Au revoir Monsieur Hawthorne. Nous nous revoyons bientôt. Faites attention à vous » La fin de la séance enfin… Dans ta poche, ton téléphone ne cesse de vibrer. Tu t’enfuis du cabinet sans un regard en arrière, ravi de quitter ce bureau des tortures. Plusieurs messages t’informent qu’une soirée est organisée à son adresse. C’est une mauvaise idée, très mauvaise idée que tu y ailles Théodore. Affreuse idée. Et là est le pire n’est-ce pas ? Savoir qu’elle est si proche, de retour, que tu vas enfin pouvoir l’apercevoir mais également savoir que ta présence n’est pas désirée et pas désirable... Un sourire narquois vient se dessiner sur ton visage. Peu importe, tu iras à cette soirée.
Après un rapide passage à la résidence des Adams, tu te présentes devant chez elle. La musique s’échappe allégrement des fenêtres ouvertes, diverses personnes discutent à l’extérieur. Discrètement, tu te faufiles à l’extérieur. Tes cheveux sont encore humides de ta douche et tu recherches sa chevelure blonde dans la foule. Rien. Théodore, ne soit pas impatient, il est certain qu’elle est présente. Un verre de bière à la main, tu t’adosses à un mur regardant tous ses gens heureux de se retrouver. Sont-iels tous ami.e.s avec elle ou les étudiant.e.s se sont-iels tous inviter à la soirée comme toi ? Tu souris derrière la fumée de cigarette alors qu’une femme rencontrée durant l’été s’approche pour discuter avec toi. Tu t’enivres lentement et les minutes passent. Loin d’oublier l’objectif de la soirée, tu rentres néanmoins petit à petit dans le jeu de ta partenaire. La fête bat son plein, le volume de la musique augmente et vous vous rapprochez pour mieux vous entendre. Tu cherches à comprendre ce qu’elle fait ici, connaît-elle Lali ? Votre petit théâtre doit bien ressembler à une scénette de séduction pour les spectateurs extérieurs néanmoins derrière tes sourires se cachent uniquement ton désir de prendre des nouvelles de Lali et non pas cette pâle figure qui te touche le bras et mordille ses lèvres… Non tu ne vois pas tous les signaux qu’elle t’envoie, non. « Lali ? Non je ne connais pas Lali, je suis venue avec des amis. » L’intérêt que tu éprouves pour la demoiselle s’évanouit aussitôt. Elle n’est qu’une perte de temps. « Excuse-moi, je vais chercher à boire. Tu veux quelque chose ? » Il n’existe aucun meilleur moyen pour s’extirper d’une conversation ennuyeuse en soirée. Elle sourit, se rapproche de ton visage pour te chuchoter « Tu pourrais me servir un verre et me rejoindre dehors ? Je t’attends » Tu hoches la tête distraitement en t’échappant en direction de la cuisine. Où pouvait bien se trouver ta meilleure amie ? Elle au moins aurait pu aider. Elle aurait compris… Tes pensées se bousculent alors que tu rempli les deux verres par automatisme. Théodore, ton agacement est une nébuleuse émanant de toi plus puissamment que l’eau de Cologne de la plupart des étudiants en ruts ne cherchant qu’une personne à mettre dans leur lit de toute urgence. Nauséabond. Tu redresses ta tête, les deux verres enfin servis quand enfin tu croises son regard. Lali.
Après un rapide passage à la résidence des Adams, tu te présentes devant chez elle. La musique s’échappe allégrement des fenêtres ouvertes, diverses personnes discutent à l’extérieur. Discrètement, tu te faufiles à l’extérieur. Tes cheveux sont encore humides de ta douche et tu recherches sa chevelure blonde dans la foule. Rien. Théodore, ne soit pas impatient, il est certain qu’elle est présente. Un verre de bière à la main, tu t’adosses à un mur regardant tous ses gens heureux de se retrouver. Sont-iels tous ami.e.s avec elle ou les étudiant.e.s se sont-iels tous inviter à la soirée comme toi ? Tu souris derrière la fumée de cigarette alors qu’une femme rencontrée durant l’été s’approche pour discuter avec toi. Tu t’enivres lentement et les minutes passent. Loin d’oublier l’objectif de la soirée, tu rentres néanmoins petit à petit dans le jeu de ta partenaire. La fête bat son plein, le volume de la musique augmente et vous vous rapprochez pour mieux vous entendre. Tu cherches à comprendre ce qu’elle fait ici, connaît-elle Lali ? Votre petit théâtre doit bien ressembler à une scénette de séduction pour les spectateurs extérieurs néanmoins derrière tes sourires se cachent uniquement ton désir de prendre des nouvelles de Lali et non pas cette pâle figure qui te touche le bras et mordille ses lèvres… Non tu ne vois pas tous les signaux qu’elle t’envoie, non. « Lali ? Non je ne connais pas Lali, je suis venue avec des amis. » L’intérêt que tu éprouves pour la demoiselle s’évanouit aussitôt. Elle n’est qu’une perte de temps. « Excuse-moi, je vais chercher à boire. Tu veux quelque chose ? » Il n’existe aucun meilleur moyen pour s’extirper d’une conversation ennuyeuse en soirée. Elle sourit, se rapproche de ton visage pour te chuchoter « Tu pourrais me servir un verre et me rejoindre dehors ? Je t’attends » Tu hoches la tête distraitement en t’échappant en direction de la cuisine. Où pouvait bien se trouver ta meilleure amie ? Elle au moins aurait pu aider. Elle aurait compris… Tes pensées se bousculent alors que tu rempli les deux verres par automatisme. Théodore, ton agacement est une nébuleuse émanant de toi plus puissamment que l’eau de Cologne de la plupart des étudiants en ruts ne cherchant qu’une personne à mettre dans leur lit de toute urgence. Nauséabond. Tu redresses ta tête, les deux verres enfin servis quand enfin tu croises son regard. Lali.
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