walking towards our own hell ((omen 1))

installé dans le calme de cette chambre qui devenait peu à peu mienne depuis quelques semaines maintenant, je me demandais presque si je finirais par m'habituer au fait de partager cet espace clos avec toi. si cela me suffirait de te voir matin et soir sans problème, si je pourrais me contenir encore même si j'étais certain que je ne serais jamais celui qui partagera ta vie comme je le souhaite. alors je me contente du peu que tu peux m'offrir, appréciant les quelques attentions que tu as ici et là lorsque tu ne viens pas me rappeler que je ne suis pas l'élu de ton cœur, piétinant mon cœur et mon corps de tes mots sincères. c'est bien évidemment la seule chose que je ne peux te reprocher : tu es une personne honnête, du moins à mes yeux, et c'est ce qui m'attire chez toi. relevant à peine la tête lorsque j'entends la porte de notre chambre s'ouvrir, je finis de taper sur le clavier de mon ordinateur les quelques mots que j'ai à terminer avant de le fermer et de le mettre de côté. — tu es rentré plutôt tôt, non ? j'ose espérer que tu es rentré plus tôt, rapidement, parce que tu avais envie de me voir, besoin de me voir. mais je sais que cela est faux alors je ne dis pas grand chose, me redressant pour avancer à quatre pattes sur le matelas où je m'agenouille presque de façon soumise, le regard levé vers toi. — j'ai retrouvé de l'huile pour le massage mais je ne suis pas certain que cela soit suffisant pour masser entièrement le dos de quelqu'un. j’énonçais les faits sans rien dire de plus, te montrant du coin de l'œil la bouteille presque vide.

WALKING TOWARDS OUR OWN HELL

feat. @Aiden Wongsa — Est-ce étrange ? Cette question devrait déjà me mettre la puce à l'oreille mais je me rassure du mieux possible. Je rentre en claquant la porte, déposant mes chaussures dans l'entrée avant de foncer vers la chambre où je te découvre déjà impatient. ❝ Ouep, je suis rentré plus tôt ❞ lâche-je dans un sourire en posant mon sac, enlevant mon sweat ainsi que mon jean dans la foulée. ❝ Attends, je me mets à l'aise. ❞ Avec le temps, on en oublie la gêne. Je me retrouve en caleçon, à enfiler un jogging, me rapprochant de toi alors que tu es déjà quasi en position. Il y a quelque chose à te voir à quatre pattes, je ne saurais expliquer. Cela me fait quelque chose. ❝ T'en fais pas, j'en ai acheté une sur l'allée, je te l'ai dit. ❞ Je ricane en sortant une bouteille à mon tour, saisissant la tienne pour la mettre de côté et l'oublier à jamais. ❝ Installe toi mais attends... ❞ Petit ricanement alors que je saisis le bas de ton tee-shirt afin de t'aider à l'enlever. ❝ C'est bon, allonge-toi maintenant. ❞ Pourquoi ma respiration est étrange elle aussi ? Je retire mon tee-shirt afin d'éviter toute tâche grace d'huile de massage et me place doucement sur toi, m'asseyant comme si rien de tout ceci n'était anormal. Petite musique mise en fond, bruit du produit qui s'ouvre et du gel qui coule sur mes mains avant de les plaquer délicatement sur tes épaules et de faire de brefs mouvements circulaires. ❝ On perd pas de temps ❞ murmure-je presque, ❝ Plus vite je le fais, plus vite on mange. ❞ Touche d'humeur, sourire au rendez-vous, je suis si près de toi que je peux commencer à doucement détailler tes formes. La peau légèrement halée, les cheveux noirs et épais, les quelques tâches de rousseur dissimulées par-ci par-là. Il n'y a pas à dire, ta plastique est parfaitement charmante. Un peu trop, peut-être.

si l'on pourrait croire que je me suis déjà habitué au fait de te voir te dénuder devant moi, c'est loin d'être le cas, mon palpitant s'accélérant encore et toujours à chaque fois que tu m'exposes quelques parcelles de ta peau que je pourrais me plaire à aimer. — fais donc. laisse moi donc profiter du spectacle qui s'offre temporairement à moi, vite gâché par le jogging que tu enfiles et qui me cache tes jambes. j'en profite pour me mouver à mon tour, venant m'installer sur le matelas afin de pouvoir t'observer d'en bas, le regard rendu curieux par la bouteille que tu sors. — je me doutais que tu allais en acheter une mais on ne sait jamais... le sourire tendre sur le bout des lèvres, je ne viens pas me battre contre toi, persuadé que tu ne changes que très peu d'avis lorsque tu es convaincu par quelque chose. surpris quand tu agrippes mon haut, je pourrais presque m'en retrouver charmer si tu n'initiais pas le mouvement me permettant de le retirer avant de me permettre de m'allonger. ce que je ne tarde pas à faire, perdu dans une vague d'émotions qui est mienne. si je tente de faire abstraction de ton corps sur le mien, du poids qui vient enfoncer le matelas en plus du mien, je ne peux m'empêcher de fermer les yeux quand tes mains se posent sur ma peau. — tu as si faim que cela, omar ? je ris doucement avant de croiser mes bras, posant ma tête sur mes avant-bras de façon à la soutenir. — t'as passé une bonne journée, en fait ? ça se trouve, t'es fatigué et je t'impose de t'occuper de moi... j'ose un trait d'humour alors que je m'inquiète tout de même de ta fatigue, ne désirant pas que t'épuises pour moi. les yeux fermés, je soupirais d'aisance sous tes mouvements, n'ayant pas eu le droit à un massage depuis un bon moment.

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feat. @Aiden Wongsa — Le contact est étrange, presque angélique. Ta peau est douce, chaude, possédant une histoire que je peux lire en glissant mes doigts dessus. J'ai envie de te lire dessus, de te comprendre. Je suis diablement intrigué. ❝ Chuuuuut ❞ te lance-je en me penchant en avant, ❝ Ce n'est pas le moment de parler. Tout va bien, laisse-moi te masser, ça me fait plaisir. ❞ Pourquoi dois-tu être aussi adorable ? Laisse-toi faire un peu. Mes paumes coulissent entre tes omoplates, divaguent sur tes épaules sur lesquelles je m'applique pour y ressentir la moindre tension. Mon bassin s'avance à son tour, léger équilibre pour mieux m'immerger dans mes ressentis. Dans mes mouvements nonchalants, une partie m'étant intime frôle le centre des deux merveilleuses collines me servant en partie de coussin pour les miennes, et ma respiration cesse toute activité. Que se passe-t-il ? Pourquoi me fige-donc ? Mes yeux s'écarquillent, pointent vers toi. Aucune réaction. Ça va aller, c'est juste un effleurement, tout va bien. J'entreprends encore le mouvement de mes mains devenues plus tendues, plus fermes, circulant jusqu'à ta nuque. Les bruits s'extrayant de ta bouche alliés aux nos frottements me font devenir plus rouge que je ne le suis. Je vois mes veines ressortir de mes bras, ma respiration s'intensifier légèrement. Mais le pire est que je me sens reculer comme pour cacher ce qui se trame en bas de chez moi, mais à chaque fois que je me penche, je sens nos corps se retrouver là où ils ne le devraient pas. Et la moindre caresse de textiles me fait monter la pression sanguine à tel point que le tendre massage devient un en profondeur.

je mentirais si je disais que le contact de ta peau contre la mienne n'a pas un effet sadique sur moi, me poussant à puiser dans toutes mes forces pour ne pas te dévoiler tout ce que je ressentais avec un simple toucher. — d'accord, d'accord... je n'essayais pas de négocier ou quoique ce soit, te laissant faire ce que tu désires de mon corps sans pour autant me montrer inactif volontairement. — si ça te fais plaisir, fais donc... parce que cela me plait de t'imaginer heureux de prendre soin de moi, comme si cela pourrait enfin nous permettre de nous rapprocher comme je l'espère tant. je sais pourtant que je n'aurai certainement jamais ce que je désire, te sachant en couple depuis assez de temps pour ne même pas avoir l'audace d'essayer de briser ton couple. mon corps réagit malgré moi à chacun de tes gestes, ma respiration s'accélérant ou se coupant en fonction des zones que tu te permets de toucher avant que je ne me sentes défaillir. si je tente de ne pas te le montrer, je sens mon cœur s'affoler à ce contact pourtant innocent, surtout venant de ta part. et je le sens, que cela te perturbe aussi, parce que tu t'interrompt brièvement avant de reprendre le massage. devrais-je en parler avec toi ? je ne sais pas, je n'ose pas. les mots ne sont sûrement pas nécessaire dans notre situation. ce n'est qu'un geste maladroit, n'est-ce pas ? pourtant, je le sens que quelque chose à changer, surtout dans ta manière de me toucher. tes doigts se font plus fermes, s'enfoncent encore plus dans ma peau, au point de m'arracher un léger râle que je ne retiens pas. ce n'est rien d'autre qu'une réaction normale. malgré moi, mes doigts serrent les draps pour me retenir alors que je bouge légèrement mon bassin. je joue avec le feu, je le sais bien, mais je veux te sentir tout près de moi, parce que c'est sûrement l'unique fois où je pourrais te voir être ainsi.

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feat. @Aiden Wongsa — L'air est comme trop fin, trop doux. Mes poumons quémandent bien plus, tremblant telles des caisses mal attachées à l'arrière d'un camion. Douce panique prenante quand mes mains se montrent plus dures, plus sèches. Je les retire soudainement, contemplant ton dos avant de rester fixé dessus, ne réalisant pas que j'enduis à nouveau mes doigts d'huile avant de replonger sur les formes de ton dos.

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feat. @Aiden Wongsa — Je réalise, reste immobile quelques secondes avant de me lever en trombe et me diriger vers mon téléphone. Capucine. Je soupire violemment de soulagement avant de faire tomber mon coude dessus pour annuler l'appel entrant. Il me faut quelques bonnes secondes encore pour reprendre mon souffle, incapable de te regarder. Que vient-il de se passer ?

abandonné sur un matelas qui semble allégé à présent, mon corps lui ne l'est pas tant je me sens mal. — bordel... murmure doux, frustré et frustrant alors que je me redresse pour m'agenouiller sans pour autant cacher la grosseur qui déforme mon pantalon. et je lève mon regard vers toi, ne pouvant m'empêcher d'observer ton corps qui est la pire des tentations du monde. — c'était quelqu'un d'important ? par pitié, ne me dis pas que c'était ton petit-ami. je ne pourrais pas m'en relever, ni me le pardonner. — je pense qu'on devrait s'arrêter là, on va finir par être en retard. et je vais finir par être encore plus frustré par la vue que j'ai de ton corps, m'imaginant bien des scénarios dans ma tête. — tu masses bien, en tout cas. bien plus que je n'aurai pu le croire.

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feat. @Aiden Wongsa — La respiration lourde, audible et saccadée commence doucement par se calmer, ta voix se frayant progressivement un chemin jusqu'à mes tympans. Une main sur la nuque, les muscles apparents tout comme cette bosse dont je devrais avoir honte. Je finis par te regarder, honteux, la culpabilité tel un couteau sous la gorge. ❝ Euh... Non, non, juste ma soeur. ❞ Enfin, une de mes soeurs. ❝ C'est rien, elle m'enverra un message ou me rappellera si c'est important. ❞ Que s'est-il passé ? Est-ce vraiment arrivé ? Je plonge mes yeux vers toi, encore agenouillé, le corps trahissant l'excitation que tu as ressenti. Si je n'étais pas si sain, je n'aurai fait qu'une bouchée de toi. Que l'on me pardonne de désirer quand mon coeur est pris, que l'on m'accorde miséricorde pour mes pulsions malsaines. ❝ Merci... ❞ La tête encore à moitié ailleurs, mes yeux tournent de chaque côté de la pièce comme pour chercher une issue. Malgré tout, je réalise tout de même que je n'étais pas seul, que tu étais là, ma proie. C'en est que trop horrible. ❝ Je vais prendre une douche donc... Reste posé, tu pourras y aller après si tu veux. ❞ Sourire tenté en coin, se figeant, mes yeux affichant très certainement une forme de peine. Désolé Easton, désolé Aiden, je suis imparfait. Et attrapant mon tee-shirt, l'imbibant d'huile, je m'enfuis par la porte en direction de la salle de bain où je pourrais raviver la flamme le temps d'un moment seul avec moi-même.