pride is the devil (lena)

@Lena Castiglia l’excuse éternelle sortie à belly, gusto fila à son lieu de rendez-vous, costard enfilé, l’esprit peu enjoué mais intrigué. la tournure de la conversation avec lena s’est présentée comme une surprise à ses yeux et sans aucun doute aux yeux de la bande lorsqu’il leur contera l’absurdité de sa soirée mais qui était-il pour éconduire une proposition d’un repas dans un restaurant haute gamme en compagnie d’une femme - qu’il n’avouera jamais - plaisante à reluquer ? du moins, ‘proposition’ ne s’adaptait sans doute pas à la situation mais le fier qu’il était, refusait d’admettre avoir été victime d’un gage ou d’un guet-apens voué à satisfaire une frustration nouvelle de la jeune femme. ou peut-être que ce dernier point, sa fierté pouvait s’en vanter. c’est même le plan qu’il espérait exécuter ce soir, le jeu qu’il s’apprêtait à perpétuer, par pur plaisir, pur arrogance. son retard de quinze minutes sur les lieux, devant la façade luxueuse du restaurant consistait d’ailleurs à la première étape de ce plan ; alimenter cette danse frustrante qu’elle avait entamé toute seule, dans l’espoir qu’il la rejoigne. mais ce visage de marbre et ce regard orgueilleux sur sa tenue qu’il lui offrit à son arrivée indiquait qu’elle partait peut-être du mauvais pied. si tu veux danser avec le diable lena, apprends à danser à son tempo. « C’est tout ce que t’as réussi à te dénicher ? » et les festivités commencèrent, le ton implacable, le sourcil droit arqué, les iris bleutés fixés sur sa robe. « Je te dirais bien d’aller te rhabiller mais j’ai horreur du retard, on y va. » sourire vicieux, bien conscient d’être lui-même la cause de ce dit retard.