les non-dits. — estily

02/08/2020

Les heures de la matinée ont défilées avec une allure vive. Ton boulot à la boutique de fleurs te permettait de mettre en œuvre une connaissance que tu avais acquises en travaillant pour ta marraine lorsque tu vivais sur Paris. Un environnement au carrefour des rencontres tout en faisant plaisir à autrui, de quoi occulter un peu ton esprit qui tourbillonne trop, peut être top ces temps-ci. Tu avais donné rendez-vous à Esteban au café de l'arrondissement de ton lieu de travail car tu devais lui remettre un cadeau pour la rentrée de Tillie ainsi que la lettre que l'avocat de Dawson t'avait remise. Tu ne l'avais pas ouvert, jamais tu ne pourrais faire ça mais tu sais qu'il était temps pour toi de lui remettre. Tu voulais déjà le faire durant le summer camp mais tu as manqué de temps mais surtout de courage. Esteban méritait ses vacances, tu ne voulais remettre la mort de son frère sur le tapis. Bien évidemment, comme si cela ne suffisait pas, ta dernière discussion avec Diego, ton meilleur ami, au sujet de ton comportement vis à vis de ton beau-frère ne faisait qu'alimenter une culpabilité profonde. Le jeune espagnol avait rencontré une fille, tu étais heureuse pour lui mais cela faisait naître chez toi un sentiment étrange dont seuls Diego & Elias avaient eu vent. Une fois devant le café italien du centre-ville, tu prends place sur la terrasse afin de profiter du bon temps encore clément pour la saison. Tu étais un peu en avance ce qui te permettait de répondre au mail de ton père qui se faisant encore pressant sur ton état.
@Esteban J. Quesada

(Aleph Wertheimer)

soon

Le temps passait, tu avais un cadeau de Tillie à donner à Cécily, tu lui avais acheté également un petit quelque chose, car elle restait une personne d’important pour toi. Malgré le fait que tu avançais doucement avec Maxyne, ça ne changerait rien pour toi, elle resterait l’une des femmes les plus importantes pour toi. Elle avait été tellement de fois, là, pour toi. Elle devait te donner quelque chose, au début, elle préférait le laisser à ta mère plutôt que de te le donner en main propre. Chose que tu avais plutôt mal pris, ne comprenant pas pourquoi, elle réagissait ainsi. Cette proximité s’était envolée comme si, depuis que tu avais compris tes sentiments pour Maxyne, cela provoquait un éloignement. Ce n’était pas le but de ta venu, préférant garder cette impression pour toi, tu te faisais certainement un film. Tu avais donc enfilé rapidement des vêtements, pris les affaires à prendre, tu devais la rejoindre au café, pas très loin de son travail. Tu savais qu’elle était très vite prise, que son travail prenait beaucoup de temps. Ce n’était pas plus mal, ainsi elle pensait à autre chose et elle avançait dans sa vie. Tu la soutenais dans tout ce qu’elle entreprenait, tu étais là pour elle et ça ne changerait jamais. Marchant tranquillement sur le trottoir, la tête un peu ailleurs, repensant à plusieurs moments avec elle. Léger sourire qui se glisse sur tes lèvres à certains souvenirs, tu arrivais rapidement au lieu qu’elle t’avait indiqué. Tu la voyais un peu plus loin, tu allais à sa direction. « Bonjour Mademoiselle. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, lui faisant un léger baiser sur la joue, la prenant dans tes bras, une petite étreinte que tu avais toujours eu avec elle. « Comment vas-tu ? » ton regard posé sur elle.

@Cécily Wertheimer

(Invité)

02/08/2020

Les prunelles sombres figées sur l'écran de ton téléphone portable, tu tapes rapidement une réponse au mail que t'avait envoyé ton paternel. Ce dernier ne cessait de te mettre la pression et tu le soupçonnes même d'avoir demandé à tes frères de garder une œillade sur toi. Alors que tu mets un point final à ton mail, prêt à l'envoyer, tu sursautes légèrement lorsque tu reconnais la voix coutumière et bienveillante du jeune Quesada. Une main sur ta poitrine, tu secoues la tête et lui souris alors qu'il dépose une bise sur ta joue. « Hey ! ». Un murmure qui se fane presque lorsque vous échangez une étreinte à l'image de votre relation si complice depuis des années. Tu t'assois à nouveau, envoie ton message rapidement avant de déposer ton cellulaire sur la table et de porter pleinement ton attention sur Esteban. Ce dernier t'interroge pour savoir comment tu vas et tu te contentes de hausser les épaules. « Je vais bien, ne t'en fais pas. ». Une réponse limpide et concise à la fois. Tu ne veux pas qu'il s'inquiète pour toi, il le fait déjà assez au quotidien et tu veux qu'il soit heureux tout comme Tillie. Rien qu'en songeant à ta nièce, un sourire tendre et mélancolique étire tes lèvres. « Et toi, ça va pas trop fatigué depuis ton retour ? Et Tillie, ça va ? ». Tu t'enquis toujours du bien-être de tes proches, encore plus lorsqu'il compte pour toi. Le serveur s'avance en votre direction pour prendre vos boissons et tu optes pour un cappuccino caramel avant de laisser Esteban faire son choix. Tu observes du regard le jeune serveur s'éloigner vers l'intérieur du restaurant italien puis soupire silencieusement. « Je voulais te voir pour te remettre ça pour la rentrée de Tillie. ». Sourire riche de jovialité lorsque tu parles de la fillette, tu lui avais acheté une montre à l’effigie de son dessin animé favori. Tu attrapes ton sac pour en sortir une lettre fermée que tu fais glisser sur la table qui vous sépare l'un l'autre. Le prénom d'Esteban y est écrit en italique, d'une écriture soignée, une écriture qui n'est autre que celle de son frère. « Le notaire et l'avocat que Dawson avait pris m'en a donné trois, je les ai eu en ma possession quelques jours après son enterrement … je les ai laissé dans son chalet en Oregon et j'ai été les chercher avec Diego. Je voulais te la donner pendant le summer camp mais j'ai pas osé … parce que tu avais l'air en forme, et je ne voulais pas gâcher tes vacances … je suis désolé. ».
@Esteban J. Quesada

(Aleph Wertheimer)

soon

La reprise s’approchait à grand pas et tu avais encore pas mal de choses à faire. Mais tu trouvais toujours du temps pour la jeune femme, de plus, ça commençait à faire un moment que tu ne l’avais pas vu. Entre tes nombreux allers retours et sa reprise, ce n’était pas évident. Tu avais échangé un bon moment avec elle au summer camp, depuis, tu avais fait plusieurs voyages, tu n’avais pas réussi à la revoir depuis. Il était donc obligatoire que tu bloques quelques heures pour elle, c’était ce que tu avais fait aujourd’hui. En plus de ça, elle était distante et tu n’appréciais pas ce changement de situation, ne contrôlant pas la situation, ça t’embêtait. Tu ne comprenais pas pourquoi et tu voulais le savoir, en plus de ça, elle voulait donner des choses à ta petite. Malheureusement, tu n’avais pas pu l’amener avec toi, sinon ça aurait été plaisir. Til appréciait énormément Cécily, elle voulait souvent la voir et d’ailleurs, tu ne lui avais rien dit, sinon elle n’aurait pas voulu partir à l’école. Tu marchais tranquillement dans la rue pour arriver jusqu’au point de rencontre. Elle était là, certainement sur son téléphone, petite sourire sur tes lèvres, tu laissais quelques mots échapper de ta bouche. Une simple bise et une étreinte comme tu avais toujours eu l’habitude de faire avec elle. Tu pris place à la table, fasse à elle, la laissant terminer ce qu’elle faisait sur son téléphone. Tu acquiesçais quand elle disait aller bien, c’était le principal. Ton regard se posa sur la jeune femme « Je vais bien, un peu fatigué, mais ça valait le coup. La petite puce est bien plus en forme que son vieux père. » rigolais-tu. Tu le sentais, plus les années passaient et plus tu avais du mal à te remettre de tes escapades et nuits blanches. Pour donner réponse au serveur, tu demandas un simple ice tea, ça ne te ferait pas de mal. Elle te donna le petite cadeau qu’elle avait fait pour ta fille, ça te faisait tellement plaisir « Elle va l’adorer, elle ne va plus vouloir l’enlever, même pour se laver et dormir. » tu la connaissais par coeur ta fille, tu savais qu’elle était ainsi. Puis viens le sujet tant attendu, c’était donc ça qu’elle gardait pour elle depuis tout ce temps. Ton regard changea directement à ses paroles, ton corps se crispa soudainement, une boule se forma en travers de ta gorge. « C’était donc ça que tu voulais me donner ? » laissais-tu glisser entre tes lèvres, tout de suite, moins heureux.

@Cécily Wertheimer

(Invité)

02/08/2020

Instinctivement, tu souris à la première réplique du jeune homme surtout lorsqu'il parle de sa fillette, les traits de son visage sont détendus et joyeux à la fois. Cela te rappelle des bons souvenirs, des vestiges précieux car tout cela te remémore ton défunt mari. Il adorait Tillie et en sa compagnie tu pouvais voir qu'il aurait fait un bon père. Tu envoies ton message à ton propre géniteur avant de passer la commande auprès du serveur qui en fait de même auprès du brun. Tu en profites également pour prendre des nouvelles de ta nièce et d'Esteban par la même occasion. « On en serait à moins après les vacances d'été tu sais ... ». Commences-tu en souriant avant de poursuivre d'une tonalité mutine. « Et puis, c'est vrai, tu te fais vieux non ? ». Tu hausses les épaules amusée, fronçant le bout de ton nez tout en attrapant ton sac. Tu fais glisser le paquet pour Tillie et il t'assure qu'il lui remettra ton cadeau. « J'en doute pas et puis je le lui avais promis ... ». Et les promesses étaient très importante à tes yeux, surtout auprès des enfants. Tu en viens ensuite à glisser la missive que Dawson a écrite pour son frère. Il en avait trois comme tu le lui as expliqué un peu plus tot. En effet, ton mari en avait confié trois à son avocat une pour son frère, pour son meilleur ami (Diego), et la dernière t'était destiné. Tu imagines bien les sentiments qui doivent l'accabler en ce moment pour l'avoir vécu il y a plusieurs semaines. Pour être honnête, tu le vis encore comme si c'était aujourd'hui. Et encore plus car la culpabilité fait rage pour les émotions que tu envers Esteban. Tu essais d'ailleurs de faire le tri avec tout cela mais cela reste dur pour toi. Tu es la seule responsable de tes mots envers ton beau-frère et ce n'est pas à lui de porter tes maux. Le serveur revient avec vos boissons dont ton cappuccino caramel. Tu le remercies doucement avant de hocher lentement la tête pour toute réponse au jeune homme. « J'aurai du de ta la donner plus tot … je suis désolée ... ». Soudainement, ton corps est transi de froid et tu prends la tasse chaude entre tes mains pour te réchauffer alors qu'il fait encore plutôt bon pour un mois de septembre. Tu prends une gauche avant de la reposer, tes mains sur tes genoux pour ne pas paraître plus stresser que tu ne l'es intérieurement. « Je vais … je vais aussi partir quelques temps ... ». Tu n'avais pas trop le choix après ce que tu lui avais dit.
@Esteban J. Quesada

(Aleph Wertheimer)

soon

Tu avais pris place sur la chaise, face à elle, la laissant terminer son message. Le serveur venait prendre les commandes, il repartait avec les deux commandes, direction le café. Tu étais plutôt bien installé, il faisait encore chaud pour ce mois-ci, ça faisait plaisir de pouvoir être encore en tenue légère, l’hiver avait le temps d’arriver par la suite. « Tu n’as pas tord. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, avant de rigoler à sa réplique. « C’est vrai que je me rapproche de jour en jour de la trentaine. » soupirais-tu, ça ne te faisait pas plaisir. Tu avais l’impression de ne pas profiter correctement de la vie, mais pourtant, tu ne loupais jamais rien. Elle te donna alors le paquet pour ta fille, ça te faisait tellement plaisir de voir que ta fille était autant apprécié. Tu savais d’avance que Tillie allait être contente, il ne lui en fallait pas beaucoup pour être joyeuse. Déjà rien que le fait de déballer un cadeau, arracher le papier et en mettre partout la rendait complément dingue. Une vraie petite fille, qui s’amuse avec peu de chose. Tu avais également un cadeau de la part de Til et de toi, tu fouillais rapidement dans la poche de ton jean, sortant une petite boite emballée. C’était un simple petit bijoux, mais il avait été choisi par Til, alors il avait de la valeur. Elle glissa ensuite une lettre, une enveloppe, tu compris que c’était cette chose qu’elle voulait te donner depuis un certain temps. Tu la regardais, ne sachant plus réellement trop quoi dire, le coeur qui s’emballait d’un seul coup, te replongeant dans un mood, bien différent du précédent. Bien évidement que ça te renvoyait dans le passé, dans quelque chose de plutôt négatif et compliqué. A vrai dire, tu ne savais même plus quoi dire, tu restais face à cette enveloppe, sans qu’un mot puisse franchir ta bouche. Et finalement, elle t’apprend qu’elle allait partir un certain temps, ton regard se releva et se posa sur elle. « Pourquoi partir ? » tu ne t’attendais pas à ça, pas en plus de cette enveloppe. La gorge serrée, le ventre noué, tu glissas cependant la petite boite vers elle. « C’est Til qui choisi, j’espère que ça te plaira. » soufflais-tu doucement, essayant de laisser apparaitre un petit sourire.

(Invité)

02/08/2020

Le temps passe et avec lui les années qui s'envolent plus vite que l'on ne le penser. Étrange sensation lorsque tu regardes le parcours de ces dernières années d'ailleurs. Tu souris tendrement à songeant en effet que ton beau-frère va sur la trentaine tandis que tu viens de fêter ton quart de siècle voilà quelques mois déjà. Un long silence s’étend durant lequel tu peux apercevoir le maelstrom silencieux de ressentiments qui s'expriment dans les iris du jeune homme. Toi aussi, tu as dépeint des émotions profondes lorsque tu as su que Dawson avait écrit trois lettres. Et lors de sa lecture, la plaie béante qui tenté encore de refermé c'était ré-ouverte. Heureusement, ton meilleur ami avait été là pour la lire avec toi car lui aussi avait écrit une lettre pour lui. Préférant le distraire de ce flot de sentiments, tu lui annonces que tu vas partir quelques temps. Une interrogation qui semble le tirer de ses pensées personnelles. Tu hoches lentement ta tête et tente de conserver le contact par le biais des yeux même si cela est difficile parce que tu peux voir et comprendre qu'il est chamboulé. « Mh … après ce que je t'ai l'autre jour lors de notre conversation meetsa … je crois que c'est nécessaire, tu vois ... ». Le paquet cadeau de ta nièce entres mains, tu l'ouvres et reste figé quelques secondes dessus. Tu sais que Tillie est très minutieuse lorsqu'il s'agit de choisir un cadeau pour autrui. Un geste de sa part qui te touche énormément. Tu ne perds pas de temps pour le mettre à ton poignet tout en toisant Esteban jaugeait la lettre que tu venais de faire glisser sur la table. Tu passes une main sur ton front pour dégagé ta frange et tu en profites pour le remercier du cadeau de la part de sa fille. « Tu lui diras que je l'adore, il est magnifique. ».
@Esteban J. Quesada

(Aleph Wertheimer)

soon

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