[Isaïah/Grace] - Temptatrix

Cet été de l'année 2022, resterai gravé dans ma tête encore bien longtemps. Cela faisait une éternité que je n'avais pas pris de vacance pour ma pomme, que je n'avais pas décompressée. Chaque été, chaque année c'était la même rengaine, je travaillais jour et nuit. Cette année j'en avais décidé autrement. L'excellence été d'une importance cruciale dans ma vie, surtout au niveau académique. Dans tous les cas, quand tu frôles les bancs d'Harvard tu ne peux pas te permettre de mettre les deux pieds dans la médiocrité. Mais cette année, je voulais casser les codes et me prouver que je pouvais réussir mes cours tout en m'aérant l'esprit. Ce soir-là j'avais donc décidé de sortir au Nephilim. Un endroit qui de 19h à l'aube été une plaque tournante de la nuit. Tous les jeunes venaient en soirée dans cet endroit. Chaque ville dans le monde, possède ce fameux lieu qui reste colle aux lèvres des gens : vendredi, samedi et pour certains même chaque jours de semaine.
Je suis donc venue dans ce lieu complètement seule comme à mon habitude. Je supporte très mal la présence des gens, et je n'ai que très peu d'amis dans des groupes totalement différent, des personnalités différentes et des univers différents.
J'étais posée au comptoir, de toute façon en étant seule il me paraissait logique de ne pas prendre inutilement une table pour quatre. Je regarde les gens autour de moi, des grands groupes ou des petits mais tout le monde semble avoir le même comportement. Ils sont dans leur moment de luxure, les filles ricanent bêtement, les garçons font des concours de bite et les patrons semblent avoir le sourire aux lèvres grâce au chiffre d'affaire qu'ils vont se faire. Ici, le monde de la nuit est aussi un monde de démesure. Les corps s'entremêlent, certains vont même s'entremêler aux toilettes...pas besoin de faire un dessin pour être plus concrète. Nombreux sont les jeunes qui déboursent des sommes faramineuses, l'argent de papa et maman, dans des bouteilles qui ne les aideront en rien à part se faire gerber. L'ironie du sort c'est d'être au milieu de tout ce carnage, en buvant du cidre, comme moi.
Après avoir fais des allers-retours entre mon siège et la piste de danse, pour lâcher mes meilleurs mouvements au milieu de personnes complètement déchirées qui ne font que me bousculer sans même s'excuser, je décide de me réinstaller à m'en scotcher le cul sur ce putain de tabouret.
Finalement, je décide de me commander un seul verre d'alcool fort, un bon verre d'Agene, un alcool qui provient de chez moi, du Kinshasa plus communément connu comme la capitale de la République du Congo. Surprise, mais ravie, de savoir que dans ce bar au fin fond du nord de boston on peut en trouver. Finalement, ça me donnerai même envie de venir plus souvent.
Quelques heures plus tard, je dirai vers les coups de minuit, lorsque la boite un étage en dessous du lieu où je me trouve finie par ouvrir ses portes, une horde interminable de jeune déboulent. Ils sont tous extrêmement apprêtés pour des gens qui vont se gerber dessus trois heures plus tard.
Le seul truc cool dans cette soirée, c'est que l'emplacement du bar et donc de mon tabouret me donner un champ visuel très large, assez pour pouvoir voir la porte et les arrivées massives sans qu'aucun gland ne me gâche la vue.
Après avoir reçu mon verre, je fixe la porte d'entrée mon verre à la main, regard perdu entre les lumières qui me crame la rétine et les femmes aussi belles les unes que les autres qui rentrent dans cet endroit. En bonne séductrice qui se respecte, je me fais ma petite check-list dans ma tête, prête au bout d'une dizaine de verre à attraper mes proies d'une main de velours et d'une poigne de fer. La porte continue à s'ouvrir, et un groupe que je semble reconnaître rentre au sein du Nephilim. Les cheerleader's d'Harvard, il fallait s'en douter. Nombreuses sont celles qui font parties de ma house, la dudley House mais depuis quatre années consécutives que j'y suis, je parle qu'avec très peu de monde.
Bizarrement je leur parle jamais, mais je les reconnaît presque toutes, surtout Grace Burrows, leur capitaine. Cette fille est vachement charismatique, quand elle rentre dans un lieu elle ne laisserai même pas indifférent les meubles, je paris toutes mes économies. Mais je suis pas du genre à draguer des personnes de mon entourage, ou du moins je me jette en première sur des filles inconnues au sein d'Harvard.
Autrement, je ne ferai jamais le premier pas, de toute façon on ne s'est jamais parlées, c'est pas aujourd'hui que cela va commencer.
Je me remet droite sur mon tabouret, relève la main une seconde pour reprendre le même verre et finis par discuter avec une jolie brune à mes côtés qui me laisse pas indifférente elle non plus.