ELIA - look at me.

Tu la connaissais depuis des années, elle était cette petite fille que tu considérais comme encore un bébé. Il est vrai qu’au départ, tu n’as jamais fait attention à elle, sauf dans le fait de la protéger. Mais, tu ne te serais certainement jamais retourné sur elle, bien trop jeune. Le temps est passé, tu as grandi, tout comme elle, et ton chemins s’est un peu éloigné du sien. Par le plus grand des hasards, tu la retrouvais à Boston, magnifique, une vraie jeune femme. Après une longue discussion, tu avais appris qu’elle avait pincé pour toi en étant plus jeune, chose que tu n’aurais jamais imaginé. Maintenant, c’était tout autre chose, mais tu n’avais jamais franchi le cap des messages, jusqu’à ce qu’il y a quelques jours, où tu lui demandais quand elle serait disponible. L’inviter au restaurant, ça te ferait du bien de sortir un peu la tête des bouquins et de ton boulot à côté et ainsi ça brisera la glace une bonne fois pour toute. Elle avait réservé son jour pour toi, certainement très demandé, en même temps, une beauté pareille, ne pouvait pas être seule bien longtemps. Tu lui avais donné rendez-vous dans un restaurant plutôt classique, où elle pourrait manger de tout, à vrai dire, tu ne connaissais plus vraiment ses goûts. Il y avait eu des longues années qui séparaient la dernière fois que tu avais partagé un repas avec elle. Un tête à tête, ça te changerait de la dernière soirée que tu devais passer avec elle et finalement Ilé était venue. Tu avais enfilé rapidement un jean, une chemise un peu décontractée, les cheveux rapidement coiffé et tu circulais à travers la ville pour te garer devant le restaurant.

Cela faisait quelques temps qu’elle te tournait autour et que tu en faisais de même. Juste des paroles, quelques photos, mais jamais un réel rendez-vous. C’était la première fois que tu allais la rejoindre, partager un diner avec elle et une vrai discussion. Un léger sourire sur tes lèvres quand tu la voyais arriver, elle descendait doucement de la voiture de son chauffeur. Elle était sublime, encore plus belle que sur la photo, elle te faisait tourner la tête, ton regard se plongea sur elle. Admirant ses formes, elle savait s’y prendre pour faire craquer un homme, tu comprenais donc pourquoi elle avait tant de personne derrière elle. « Buongiorno. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, déposant à ton tour un baiser sur ta douce joue. « Que devrais-je dire ? Tu es sublime, pour ne pas changer. » tu savais parler au femme, mais ce n’était que la vérité. Il était temps de rentrer, les restaurants avaient tendance à ne pas accepter les retards. Tu lui avais tendu ton bras pour qu’elle vienne s’y greffer, direction l’entrée. Tu saluas les serveurs, et ils prenaient ton nom pour vous diriger vers la table que tu avais pris le temps de réserver. Tu pris place sur ta chaise, tout comme elle, face à face. « Il était temps qu’on se fasse un diner. » petit sourire en coin, il est vrai que la dernière fois que tu avais partagé un repas avec elle, remontait à ton adolescence, des longues années. « Ça fait longtemps qu’on avait pas partagé un moment ensemble. » ton regard était si intense.

Quand elle t’avait avoué qu’elle était en pince pour toi quand elle était plus jeune, tu avais été surpris. A vrai dire tu n’avais jamais imaginé ça, tu la voyais comme la petite de la bande. La gamine insupportable à devoir protéger d’elle-même et des autres. Petite jouvencelle en détresse, mais tu l’avais toujours apprécié. Telle une amie, non pas en tant que plus, mais avec le temps, ta vision avait changé la concernant. Ce n’était pas pour rien que tu avais accepté ce rendez-vous, il n’y avait que les cons qui ne changent pas d’avis. Elle était sublime, cette robe la mettait totalement en valeur, elle savait y faire pour faire tourner la tête aux garçons. « Et bien c’est réussi, mademoiselle. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, petit sourire charmeur sur celles-ci. Tu rentrais en sa compagnie dans le restaurant, le serveur venait nous placer à cette merveilleuse table. Heureusement que tu avais réservé, le restaurant était plein, les serveurs couraient limite entre les différentes tables et la cuisine. C’était bien un boulot que tu n’aurais jamais pu faire, entre la pression des rush, et surtout ne pas faire tomber des assiettes. « Comme quoi, il suffit d’être patiente. » tu rigolais un peu, car en général c’était rare que tu fasse autant attendre, mais en même temps, tu étais loin d’imaginé qu’elle était en pince pour toi. Le contact s’était légèrement brisé durant un long moment, pour finalement reprendre de plus belle. « Avec plaisir. ». Tu ne pouvais pas le contraire, ça te faisait plaisir, elle était sublime, elle n’était plus une enfant, la majorité, bref, elle savait ce qu’elle voulait et tu le sentais. Sa jambe qui se frotter à la tienne, ton regard ne quittait pas le sien. « Tu me fais rire, bien sûr que non. Je ne te vois plus ainsi, heureusement car sinon ça serait compliqué. » soufflais-tu doucement. « Et moi, tu as toujours la même vision? » tu étais curieux.

Qui aurait crû que quelques années plus tard, tu allais te retrouver en face à face avec elle au restaurant ? Pas grand monde, et dire que tu la considérais comme une enfant durant ton adolescence. Elle était déjà mignonne à son plus jeune âge, mais tu la voyais comme ta petite soeur, pas comme autre chose. Il est vrai que maintenant, la roue avait tournée, comme le temps et ce n’était plus la même femme que tu avais en face de toi. Elle était bien différente, bien plus sûre d’elle, et elle avait une sacré prestance. Elle savait faire en sorte de te faire tourner la tête et surtout, Elia savait ce qu’elle désirait. Si tu ne l’avais pas compris, c’est que tu étais un simple crétin. Alors, tu avais accepté ce restaurant, après tout, il fallait bien lui laisser cette chance ? Et après toutes ces photos qu’elle avait pu t’envoyer, comment tu pouvais résister ? Tu lui faisais le compliment qu’il fallait, en même temps, elle était sublime, tu ne pouvais pas dire le contraire. Cette robe lui allait à merveille, un léger maquillage, bref, tout ce que tu pouvais aimer chez une femme. Tu l’avais invité dans ce restaurant, plutôt chic, d’ailleurs ça se voyait à sa tenue et à la tienne, prenant place à l’une des tables en recoins. Au moins, c’était plus calme qu’au centre de la pièce et un peu plus intime. Ton regard se posa sur la jeune femme, laissant un léger sourire apparaitre sur tes lèvres. « Moins patiente maintenant ? » laissais-tu glisser entre tes lèvres. « Tu attends quoi de moi maintenant que tu as eu ton restaurant ? » tu pensais savoir ou elle voulait en venir, mais tu voulais l’entendre de sa propre bouche. Ton regard plongé sur la jeune femme, comme si elle était ta proie du moment. Tu sentais son pied glisser le long de ta jambe, elle savait y faire. Pourtant tu restais de marbre, ne montant pas qu’elle arrivait à te procurer un quelconque effet. Tu rigolais légèrement en écoutant ses propos, c’était toujours flattant d’entendre ces compliments. « J’aurai du venir te consoler. » haussant légèrement ces épaules. « Et je ne peux que retourner ton compliment, tu es très belle également. » soufflais-tu calmement. Le serveur coupa cette scène pour venir proposer les boissons, tu optas pour un verre de vin blanc. Laissant la jeune femme commander ce qu’elle désirait boire, de toute manière, c’était toi qui payait aujourd’hui. Ton regard se posa de nouveau sur elle « Tu as bloqué tout le reste de ta soirée avec moi, où tu as prévu autre chose ? » après tout, ce n’était que de base un simple repas.

Cela faisait maintenant quelques temps que tu avais repris contacte avec cette demoiselle, que tu connaissais depuis des années. Un éloignement s’était fait avec le temps, tu avais pris un autre chemin, tu avais quelques années de différence avec elle. Pour finalement, la retrouver dans cette université. C’était la vie qui en avait décidé ainsi, et tu l’avais accueilli les bras grands ouverts. Tu l’appréciais cette demoiselle, en plus d’être devenu très belle, tu l’avais toujours bien aimé, malgré les années de différence. Quand tu étais plus jeune, tu n’avais pas eu en tête quoique ce soit, elle était trop jeune, trop enfantine, un petit bébé à tes yeux. Maintenant, c’était totalement différent et elle te l’avait bien fait comprendre. Elle n’était plus cette jeune femme, douce et fragile, bien au contraire. Quand Elia désirait quelque chose, elle l’obtiendrait, pas n’importe quel moyen. La preuve avec ce restaurant, finalement, tu étais assis face à elle. Tu hochais la tête en écoutant ses paroles, le message ne pouvait pas être plus clair. « Je vois mademoiselle, en effet ce n’est pas forcément le lieu le plus adéquate. » soufflais-tu doucement. Il y avait toujours des endroits bien plus convenables pour ce genre de chose. Ton regard se posa sur cette jeune femme, ses lèvres pulpeuses, son regard, son sourire. Tu ne montrais rien sur ton visage, une habitude de la famille Giodano. Elle te faisait bouillir à l’intérieur, mais tu restais totalement intouchable, sachant parfaitement te contrôler, du moins le temps d’être au restaurant. Pour ce qui était d’après, tu verrais bien comment les choses allaient tourner. Tu échangeais quelques paroles avec elle, parfois entrecoupé par les serveurs pour apporter les plats, les verres … A vrai dire, le temps passait rapidement en sa compagnie, c’était plutôt agréable. « Toute à moi ? » soufflais-tu doucement, ayant déjà plusieurs choses en tête. Puis vient enfin la question qu’elle te retournait, elle était maligne celle-là. A vrai dire, tu ne savais pas tellement ce qu’elle attendait de toi, peut-être que tu seras sur la même longueur d’onde, qu’elle. Où pas du tout, mais c’était ainsi la vie. « J’attends quoi de toi ? Je ne pense pas au mariage, ni même à de l’amour. » tu avais fini ton assiette, en même temps que tu parlais. Ton regard ne la quittait pas une seconde. « Je ne suis pas fait pour l’amour, ni même pour les longue relations. » soufflais-tu. « Après, ça ne m’empêche pas de passer du bon temps, de profiter de la vie avec une belle demoiselle. » laissais-tu glisser entre tes lèvres.