vulnerable (ryozane)

vulnerable
with @Ryogan Rockefeller and @Zane Schwartz
warning : violence, trauma crânien, séquelles physique
05.09.2022 hôpital, boston
L’envie lugubre de retourner toute la ville pour le trouver. Les pas qui s’avancent des les allées de cette hôpital, odeur de javel et de morts en pourriture. Néons blancs qui recouvrent ton teint, tout est fade. Les gens, les pièces, les couleurs, absolument tout te donnes envie de te tirer une balle en pleins milieu de la tempe. Pourtant t’es là, tu rentres dans cette chambre, un regard dans la porte pour te laisser savoir s’il a de la visite ou non. Champ libre, le légume est laissé à l’abandon. Tu ne l’avais pas vu depuis qu’il est réveillé, Ryo. Balafres qui marquent son visage autant qu’elles agrandissent ce fendillement dans tes entrailles. Pourquoi tu veux absolument t’occuper de ses problèmes ? Officiellement pour t’aérer l’esprit, savoir un connard de moins sur cette Terre, pour laisser ton cerveau trop occupé en paix. Officieusement, cette malicieuse impression qu’en le frappant lui, c’est toi qu’on a écrasé en même temps. Encore un sentiment inexplicable de plus, une nouvelle liste qui commence à se faire longue. Porte que tu refermes derrière toi, le corps qui se dirige vers la fenêtre. Ta famille ne te lâches jamais en fait c’est ça ? Tu ricanes, un regard qui toise la vue. Rassure-moi, j’vais pas croiser ton ex non plus ? J’sais même pas si tu lui as parlé de moi ceci dit. Sans la moindre idée du caractère de l’ex-femme. Peut être une sorte d’harpie trop accrochée encore à lui. Tu te retournes vers lui, le cul qui se repose sur le rebord de la fenêtre, les bras qui se croisent quand ton regard le trouve, lui. Ça va Rockefeller ?

ryozane

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tw : violence, trauma crânien, séquelles physique

Tout ce que je souhaitais, c'était du repos. Mais c'était loin d'être le cas avec les Rockefeller qui restaient à mon chevet la plupart du temps. A vrai dire, je m'inquiétais surtout pour Nico, qui les avait pas mal enchainé cet été. Mes histoires avec Syden et Julian ont pas arrangé les choses. Malheureusement, tout ça s'est fait indépendamment de ma volonté. Si je pouvais l'éviter, je le referai. Le mieux maintenant, c'était d'aller de l'avant. Oublier cette histoire et s'en remettre comme on pouvait. J'avais des séquelles neurologiques, suite à ce passage à tabac, et j'espérais que ça se remettrait le plus rapidement possible. Nico et Kobe comprennent que je ne communique pas des masses quand ils sont là. Mais quand j'entendais du bruit dans ma chambre aujourd'hui, ce n'était pas eux que je découvrais. Silhouette masculine aux abords des fenêtres. Voix reconnaissable entre mille. « qu- » Je soufflais, tentant de me concentrer au maximum pour énoncer d'une traite la question qui me taraudait. « qu'est-ce que tu fais là ? » Je grimaçais, de façon assez étrange sûrement, à cause de cette paralysie faciale qui touchait la partie droite de mon visage. J'avais pas vraiment exposé toutes mes séquelles par message à monsieur Schwartz.

@Ryogan Rockefeller & @Zane Schwartz

vulnerable
with @Ryogan Rockefeller and @Zane Schwartz
warning : violence, trauma crânien, séquelles physique
05.09.2022 hôpital, boston
Impossible de le voir avant. Du moins réveillé. Tu es déjà venu, passer en coup de vent, faire déposer ses fleurs et cet ours merdique comme unique acte de ta présence. Quelques messages envoyés avant de décider de venir le voir, cette fois, pour de vrai. Vérifier que sa famille ne soit plus là, champ libre pour tes projets d’assistance à personne clouée dans un lit d’hôpital pour des raisons merdiques. Tu te tiens, en face de lui, les bras croisés contre ton torse. Les yeux posés sur lui. Visage infaillible, les traits qui ne démontrent rien. Son visage lessivé par les coups, une partie de cette peau inerte quand ses mots tentent de s’échapper d’une bouche à moitié fermée. Salive ravalée comme ultime processus de ne « rien laisser paraitre ». Pourtant les entrailles qui s’agitent, l’âme écrasée, un peu plus. Le cul qui se décolle du rebord de la fenêtre pour plonger les mains dans ton sac. J’ai préparé quelque chose. Tu te redresses, ce mini vidéo projecteur entre les mains. T’inquiètes. Ce sourire de fierté sur ton visage quand tu places la tablette à roulette au bon endroit, suffisamment pour laisser apparaitre l’écran projeté correctement. Un regard sur ton téléphone le temps de lancer la connexion Bluetooth des appareils. Le corps qui se dépose sur le lit, à côté de Rockefeller, suffisamment proche pour éviter la chute pathétique, suffisamment loin pour ne pas l’écraser, le légume. Allongé à côté de lui, un coussin derrière ta nuque, les jambes croisées, les pieds en dehors du lit. Merde, un peu de savoir vivre. Je te fait mal ou pas ? Quand ton bras vient se caller contre le sien.

ryozane

vulnerable

tw : violence, trauma crânien, séquelles physique

J'aurais eu l'occasion de ne pas me retrouver ici, je l'aurais prise. Clairement. J'avais mal et je demandais tout le temps si je pouvais avoir de la morphine pour calmer ses douleurs lancinantes qui me tenaient bien trop réveillé parfois. Alors quand j'ai mon shot d'anti-douleurs, j'arrivais à me reposer. Sûrement que t'étais passé une de ces fois, quand j'étais totalement incapable d'ouvrir les yeux, afin que mon corps récupère plus facilement. Ou alors c'était la première fois que tu me voyais et ça te faisait ni chaud, ni froid. Je penche sur cette option bizarrement, même si ça me tord l'estomac que tu puisses n'en avoir rien à foutre. C'est juste que ton visage est tellement fermé que je n'arrive pas à savoir ce que tu penses. Puis quand tu reprenais la parole, je me sentais con. T'avais préparé un truc. Un projecteur que tu posais sur la tablette mobile à côté de moi. Puis une fois toute la configuration faite, tu venais t'installer à côté de moi, t'assurant de ne pas empirer mon état par la même occasion. « non... non » soufflais-je, le regard posé sur toi. « tout va bien » Je crois même que j'ai jamais été aussi bien qu'en cet instant, depuis que je suis ici. Toi à côté de moi, le cœur qui s'emballe alors un peu trop. Je regarde la porte, m'assure que personne ne soit en phase de pénétrer dans la pièce, avant de regarder nos mains et glisser mes doigts entre les tiens. Sans les attraper, sans rien faire de plus que les laisser se faire une place à tes côtés. « t'as prévu quoi comme programme ? » que j'dis en retirant mes doigts, me remettant la main comme elle était initialement, tout en regardant l'affichage devant moi.

@Ryogan Rockefeller & @Zane Schwartz
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