i love it when the skies can't sleep ♡ simmyr

Je regarde le plafond ; une nouvelle nuit encore, parce que je suis incapable de me débarrasser de mes propres démons. Je soupire, me levant de mon lit et attrapant mon paquet de cigarettes qui se trouve sur la table de chevet, puis mon téléphone par la même occasion. Quelques pas de plus, la fenêtre ouverte, et je laisse échapper un tant soit peu la tension sur ma première taffe. J'ai beau engloutir des somnifères tous les soirs, il faut croire qu'au bout de quelques années, ils n'ont plus vraiment d'effet ; pas vraiment à ma plus grande joie.

Je suis surpris de voir Myrrha en ligne sur ses réseaux, surtout à cette heure. Il est trois heures... Est-ce qu'elle a veillé ? Ou peut-être qu'elle est dans le même cas que moi. "T'as pas sommeil ?" que je lui envoie sur le meetsa. "Moi non plus à vrai dire." Quand je la vois qui répond, j'esquisse un sourire, parce que parler avec elle est toujours un tel plaisir que j'en oublie tous mes soucis. Soupir amoureux. Peut-être qu'un jour j'oserais lui dire... ? "Tu veux que je vienne dans ta chambre ou que tu viennes dans la mienne ? Ce sera plus facile pour nous deux." En fait, je crois qu'elle va pas hésiter à venir dans la mienne, alors je ferais bien de laisser la fenêtre ouverte pour que l'odeur de tabac froid s'échappe.

Écrasant ma cigarette dans le cendrier situé sur le rebord de la fenêtre, je m'active pour trouver un t-shirt pour pas qu'elle soit accueillie sur une vision d'horreur en pleine nuit. Je m'étire un instant, et j'entends du bruit dans le couloir, ce qui ne peut être qu'elle. Grand sourire quand la porte s'ouvre. "T'as pas traîné, t'étais pressée de me voir ?" que je lui murmure pour éviter de réveiller le quartier. Je m'approche d'elle pour la prendre dans mes bras un instant. "Bienvenue au club des insomniaques !"

Insomnie.
Et la voilà qui pointe ses iris vers le ciel étoilé pour faire passer les minutes, s'est extirpée de son lit après avoir capitulé suite à de nombreuses pirouettes qui n'ont pas eu raison d'elle. Si la fatigue est présente elle n'est pas assez forte pour l'emporter dans les bras de Morphée. Elle pianote sur son téléphone portable, regarde les dernières photos postées par les étudiants du campus. S'intéresse aussi à la lune et aux constellations mais n'a pas beaucoup de connaissance sur l'astronomie. Et puis finalement il y a lui. Il l'extirpe de ses pensées, un sourire se dessine sur ses lèvres. La proposition ne peut se refuser : gamine tête en l'air ne se préoccupe pas de son pyjama aux motifs de donuts et encore moins de ses chaussons, elle fonce dans la chambre de son ami. — Je suis toujours pressée de te voir. parce qu'elle l'aime bien (plus que). Elle lui rend son étreinte et dépose un délicat baiser sur sa joue, en se hissant sur la pointe des pieds. — C'est pas le meilleur des clubs, on va pas réussir à se lever demain. Je vais encore me faire engueuler si je dors en cours magistral. Une mine boudeuse qui s'installe sur ses traits, elle se laisse tomber sur le lit de Simon. — Pourquoi tu dors pas, t'as fais un cauchemar ?

Myrrha était toujours ce genre de personnes à pas se soucier du reste tant qu'elle se sentait à l'aise, et c'est encore une fois prouvé quand je vois les motifs de son pyjama. Je pourrais me retenir, mais c'est plus fort que moi, un petit rire s'échappe. Je sens le rouge me monter aux joues quand je sens son baiser ; je suis bien content qu'il fasse nuit, tout d'un coup. "Oh, m'en parle pas. Je crois bien que je vais m'endormir sur les cours théoriques." Je détestais tellement la théorique qu'au fond, j'en avais pas grand-chose à faire si je trouvais sommeil pendant ces cours-là. Je m'étire un coup, avant de trouver appui contre un bord de mon lit. "C'est plutôt à toi que je devrais poser la question. Entre toi et moi, c'est plus étrange que ce soit toi qui trouve pas sommeil." J'esquisse un sourire. "Mes somnifères font plus effet. Du coup... j'suis autant fatigué physiquement que mentalement." Et à vrai dire, quand elle n'est pas là, je réussis à chasser mes pensées noires grâce à la musique. Un mix avec des chansons de Massive Attack ou une playlist avec certains de mes morceaux de metal favoris. Je lâche un soupir, puis je m'assieds sur le rebord de mon lit. "Au pire, j'ai qu'à rêver de toi, je suis sûr que je trouverais sommeil."

Elle joue avec un pan de son haut de pyjama, du bout des doigts. Si elle ne trouve pas le sommeil elle ne tiendra pas durant la journée du demain et se fera gronder par son professeur, elle déteste se faire remarquer. Mais la tentation de rejoindre son ami est trop grande. Un sourire glisse sur ses lèvres, elle aussi voudrait s'en moquer de s'endormir sur ses cours. — T'auras l'air malin si tu t'endors devant tes partitions. elle hausse négligemment les épaules, elle ne consomme pas de somnifère contrairement à lui, n'en a pas besoin d'habitude. — J'ai un exposé oral demain. pas besoin d'en dire plus pour justifier cette insomnie, elle baisse les yeux pour regarder le bout de ses chaussons, déteste passer à l'oral devant ses camarades, sujet d'anxiété intense pour sa petite personne. — Tu peux pas changer la dose ? elle relève le minois pour planter son regard dans celui du jeune homme, mais le détourne rapidement quand ses jours deviennent rouges. rêver d'elle ? qu'elle idée saugrenue. Elle lui tape gentiment le bras. — Arrête de dire des bêtises, pourquoi est-ce que tu rêverais de moi ? tu vas faire des cauchemars plutôt.

M'endormir sur mes partitions, ça pourrait presque être l'idée du siècle si c'était plus confortable. Bordel, qu'est-ce que je hais lire ces trucs. Presque pire que de penser au passé. "J'ai aucun doute sur le fait que tu vas réussir et exploser ta note d'oral. Tu le sais que t'es talentueuse, j'espère ?" J'esquisse un sourire. Quand je lui parle des problèmes que j'ai avec mes somnifères, je suis pas étonné qu'elle me demande si je peux faire quelque chose pour ça. J'aimerais que ce soit aussi facile, vraiment... "J'ai déjà demandé à mon psy, il est pas giga chaud. Il aimerait bien que je commence à guérir." Plus facile à dire qu'à faire. Les psys ont toujours eu cette tendance à sortir des fais ci fais ça t'iras mieux après sans se demander pourquoi c'est aussi fucked up dans ma tête. "Des cauchemars ? Même si t'en étais un, tu serais le plus beau de tous ceux que je peux avoir !" Je lâche un rire étouffé et je pose ma main droite sur l'une des siennes, la regardant du coin de l'oeil. "On est vraiment des pas doués pour dormir. Tu veux pas qu'on essaye de le faire ensemble ?" Juste entre amis. Entre amis...

Un petit sourire peint sur ses lèvres quand elle plonge son regard dans celui de son ami, bonne chose que cette insomnie finalement. Mais rapidement elle baisse la tête, gênée par ses propos, recommence à triturer un pan de son pyjama. — Oh je ne suis pas si douée que ça tu sais ... au contraire, ses enseignants ont tendance à la trouver plus empotée qu'autre chose avec sa maladresse légendaire. Elle lui dépose un petit baiser sur la joue. — Tu vas guérir, je sais que tu peux le faire. son sourire est de retour sur ses lèvres alors qu'elle attrape les deux mains du garçon dans les siennes. Il le sait qu'elle sera toujours à ses côtés, n'est-ce pas ? — Arrête de dire des bêtises, ce n'est jamais beau un cauchemar, ça fait peur. elle en fait, parfois, des vraiment pas très jolis. Et souvent elle ne trouve plus le sommeil après, elle plonge sous sa couette et lit jusqu'à entendre ses colocataires se lever. À sa proposition elle jette un regard vers la porte. — Ils vont jaser. les camarades un peu trop fouineurs, elle se jette sur la partie droite du lit. — Je prends cette place là.