(ALEVIA) c'est si bon de te revoir...

Les cours étaient pratiquement terminé et pourtant, je savais que je ne quitterai pas Boston, que je retournerai pas à Austin comme chaque année depuis que j'étais à Harvard, car tout était différent cette année. Je n'étais plus le garçon gentil en couple avec la jolie rouquine. Non, j'étais devenu moi-même, j'avais pris conscience de qui j'étais vraiment et si, j'avais encore un peu de mal à l'accepter à cause de la réaction de mes proches, j'essayais d'avancer, j'essayais de l'accepter pour que Gabriel ne croit pas que je ressens rien pour lui, car c'est tout le contraire. Je sortais d'un cours et j'avais grandement besoin d'un café, je partais donc jusqu'au starbucks, commandant un triple expresso avec un cookie alors que j'étais perdu dans mes pensées. Tellement de choses avaient changer et de plus, je m'en voulais toujours. Lorsque c'était à moi, je récupérais le tout en payant la personne en la remerciant sourire aux lèvres alors que me tournais pour aller m'asseoir, mais je me retrouvais nez à nez avec Olivia, mon ex petite-amie. "Salut Olivia..." J'ignorais si elle était contente de me voir, mais c'était mon cas à moi, parce qu'elle me manquait malgré tout. Elle était ma meilleure-amie avant d'être ma copine et ne plus la voir comme avant c'était difficile pour moi. "Je suis content de te voir, j'espère que tu vas bien ?" Je savais qu'elle, ne serait pas aussi enthousiaste. C'est pour cette raison que je me poussais du passage et que je me raclais la gorge. "C'était sympa de tomber sur toi, à bientôt j'espère." Je lui offre un petit sourire sincère alors que je pars m'asseoir à une des nombreuses tables alors que je commence à boire mon café et à manger quelques morceaux de mon cookie. Hormis Gabriel, je n'avais pas spécialement d'amies, je l'ai est tous perdu de vue après ma tromperie et de toute manière Gabriel me suffisait, même si Olivia continuera à me manquer quoi qu'il se passe.

Difficile de croire que la fin de l’année approchait déjà et pourtant c’était bien le cas. Tellement de choses qui s’étaient passées dans la vie de la rouquine par rapport à l’année dernière où elle discutait avec Alexei de ce qu’ils feraient durant les grandes vacances. Mais pas là, elle ne prévoyait même pas de quitter Boston durant les vacances, n’ayant pas vraiment envie de se rendre au Summer Camp. Et puis elle avait la bonne excuse de Victoria qu’elle allait certainement devoir garder. Une bonne chose pour l’occuper en plus de lui permettre de mettre un peu d’argent de côté aussi pour elle, histoire de se débrouiller seule, sans avoir à demander à ses parents. Eux qui n’avaient pas vraiment compris qu’elle veuille tout changer à l’appartement alors que rien n’était abimé. Mais c’était nécessaire pour elle, pour se réapproprier l’endroit sans repenser à tout ce qu’elle avait vécu ici avec Alexei. Comme un nouveau départ dont elle avait besoin pour avancer. Les cours étaient presque terminés à cette période de l’année et Olivia avait décidé de faire un détour vers le starbuck du campus histoire de prendre un café avant de rentrer. Il n’y avait pas grand monde heureusement mais c’est surprise qu’elle se retrouva face à Alexei. « Oh… » fut la première chose qui sortit de sa bouche en le voyant, ne s’étant pas attendu à le trouver là. A vrai dire elle ignorait tout de ses allers et venues maintenant alors qu’avant elle aurait pu prédire où il se trouverait le plus souvent, à force de vivre ensemble et d’échanger ce qui se passaient dans leur vie. Plus maintenant. Une autre chose qu’elle avait perdu avec la rupture. « Oui je vais bien… ça fait longtemps… » qu’elle tentait de lui répondre un peu gênée par toute cette situation. Et avant qu’elle ait pu trouver quoi d’autre à rajouter, il s’éclipsait déjà en la saluant rapidement. Olivia alla récupérer sa boisson qu’elle avait commandé entre deux échanges de parole avec Alexei avant de faire demi-tour, hésitant à quitter les lieux. Et puis finalement, elle soupira, et alla s’installer en face d’Alexei. « Je peux m’en aller si tu veux… mais ça fait longtemps qu’on n’a pas parlé alors peut-être qu’on peut discuter un peu ? Si ça te dit évidemment ? » Malgré ce qui s’était passé, qu’elle avait pris le temps de digérer, elle ne pouvait pas dire qu’il ne lui manquait pas au contraire vu que pendant des années il était celui à qui elle confiait tout avant que tout ne vole en éclat entre eux.

Ne m'attendant pas à tomber sur Olivia au Starbucks, j'étais gêné de me retrouver face à elle, surtout après ce que je lui avais fait. Tous ces changements dans ma vie ont eu des conséquences désastreuses comme le fait de perdre ma meilleure-amie ainsi que les membres de ma famille. Si je n'avais pas Gabriel, je serais vraiment seul en fait et c'est pour cette raison que je tenais autant à lui, il m'empêchait de sombré et je garde la tête hors de l'eau grâce à lui. Je ne quitte pas Olivia des yeux, alors que je lui offre un petit sourire. "Oui c'est vrai..." Afin de ne pas l'ennuyer d'avantage et lui faire supporter ma présence, je la salue, la laissant tranquille. Je pars m'installer à une table avec mon triple expresso, sortant un bouquin que je lis en ce moment de mon sac, je l'ouvre où je me suis arrêter, je commence à lire tout en sirotant mon café, mais Olivia vient s'asseoir face à moi. Je la regarde surpris, me demandant bien ce qu'elle peut vouloir puisque c'est devenu compliqué entre elle et moi depuis l'année dernière et la découverte que j'ai fait sur moi-même. Je ferme mon livre, remettant le marque page alors que je le pose à côté et je hoche la tête. "Si être en ma présence ne te dérange pas, alors oui, ça me ferait plaisir de pouvoir discuter avec toi." Je me sentirais moins seul surtout puisque j'avais perdu mon phare dans la nuit aka Olivia aka ma meilleure-amie avant d'être ma petite-amie. "Alors quoi de neuf ? Tu as prévu quelque chose pour les vacances d'été ? Tu vas retourner à Austin voir tes proches ?" Pour ma part, je ne réalisais pas que ça ferait un an en août que je n'avais plus vu mes proches. Le temps passer à une vitesse folle. Cette année à été dur, il y a eu des jours où j'ai fondu en larmes, où j'ai voulu tout arrêter, mais à chaque fois Gabriel a été là et c'est surtout grâce à lui si je suis encore là. Je vais bien, enfin je crois et puis, je suis très fort pour cacher ce que je ressens, alors si Olivia me demande, je répondrais juste que tout va bien comme je le fais avec ceux qui me pose la question.

C’était vraiment étrange de retomber sur Alexei, comme ça par hasard alors qu’avant ils savaient tout de l’autre et que maintenant ce n’était plus le cas. Elle ignorait tout de ce qui se passait dans sa vie voir même où il habitait alors qu’à une époque ils se disaient tout et n’importe quoi au-delà du fait qu’ils étaient en couple. Choqué elle ne trouvait rien d’autre à lui dire d’emblée que le fait que ça fasse longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus tous les deux, parce que c’était le cas même si ça ressemblait à une excuse un peu bateau qu’on sortait sans savoir trop quoi dire. Alexei devait sentir son hésitation parce qu’il alla s’installer à une table mettant fin à cette conversation alors qu’elle allait récupérer son café. Et puis, même s’il aurait été plus facile de s’en aller, elle décida d’aller s’installer en face de lui, parce que mine de rien discuter avec Alexei lui manquait. Olivia lui demanda malgré tout si ça ne le dérangeait pas au cas où il voudrait être seul ou attendrait quelqu’un. Mais s’il accepta sa présence, sa remarque lui fit lever les yeux au ciel « Sois pas bête si c’était le cas je ne serai pas venu m’asseoir en face de toi.. Et je ne t’aurai pas proposé de discuter non plus… » qu’elle lui expliquait histoire de le rassurer. Bien vite il lui demandait ce qu’elle comptait faire durant les vacances lui rappelant involontairement qu’avant ils auraient planifié ça ensembles et que maintenant c’était chacun de son côté, sans jamais savoir s’ils pourraient revoir l’autre. « Moi ça va j’ai trouvé un travail de baby sitter, histoire d’avoir mon propre argent sans demander à mes parents… la petite est gentille donc on va dire que j’ai de la chance et cet été je compte rentrer à Austin, oui, voir mes parents… Et il y a de grandes chances que je vois les tiens aussi… » Chose qui serait logique sachant que leurs parents se connaissaient bien et probablement même que les parents d’Alexei n’hésiteraient pas à lui demander des nouvelles d’Alexei, comme s’ils espéraient encore qu’ils se réconcilient comme ses parents tentaient de le faire parfois au téléphone. « Mais t’inquiète pas je ne leur dirai rien sur toi, je considère que ça ne me regarde pas, s’ils veulent savoir quelque chose qu’ils te demandent… » fit-elle avant de marquer une pause. « Et toi alors tu comptes y retourner ou rester ici ? » Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il rentre en réalité sachant que ses rapports avec ses parents étaient compliqués, c’était le moins qu’on puisse dire et ce n’était pas à elle de lui poser des questions là-dessus ou de lui faire la leçon. Elle avait perdu cette place dans sa vie maintenant, même en tant que simple meilleure amie même si c’était peut-être ce qui lui manquait le plus aujourd’hui.

Me retrouver face à Olivia alors que nous nous étions quitter l'année dernière me faisait vraiment bizarre. J'avais fait en sortes de l'éviter sur le campus afin qu'elle ne supporte pas ma présence puisque je lui avait fait beaucoup de mal. Lali elle-même ne s'était pas gênée pour me montrer à quel point elle était en colère à cause de ce que j'avais fait à sa meilleure-amie et je ne me suis jamais sentit aussi mal. De plus, j'avais encore du mal à accepter que j'étais en réalité gay, ayant peur du regard des autres et le fait que mes propres parents m'est renier littéralement de leurs vies à cause de ça n'aidait pas. Je me sentais coupable en fait, donc j'avais encore plus de mal à assumer ce que j'étais réellement, mais aujourd'hui, je n'avais pas prévu de tomber sur la rouquine qui venait de s'installer face à moi. C'était bizarre, j'étais même mal à l'aise pour le coup, mais Olivia arriver à me détendre, c'était son grand pouvoir. "Je suis content qu'on puisse discuter du coup." Dis-je en lui offrant un petit sourire sincère alors que je buvais quelques gorgés de ma boisson en me montrant le plus sympathique possible avec elle. "C'est génial. Je ne suis même pas surpris par ce job en réalité, car tu as toujours eu un contact facile avec les enfants, du coup je suis heureux pour toi." J'étais rassuré de voir qu'Olivia était épanouie, qu'elle ne déprimait pas, car je ne me serais jamais pardonnée si elle ne s'en était pas remise de ce que je lui avait. À la fin de sa phrase, je baisse quelques secondes les yeux vers mon gobelet pour les relever vers elle et soupirer. "Merci... de toute manière, il n'y a pas grand chose à dire de mon côté donc... et ça va faire un an que je n'ai pas parler avec eux, ils m'ont bien fait comprendre que je n'étais plus le bienvenu... alors non, je ne retourne pas à Austin pour les vacances." J'avais vraiment du mal à m'en remettre de ça, je voyais un thérapeute depuis mon coming out à mes parents et depuis qu'ils m'avaient dégager de leurs vies et il m'avait prescrit des anti-dépresseurs puisqu'il avait vu que je n'allais pas bien, information que seul Gabriel savait puisqu'il était mon colocataire. Mais je gardais le sourire malgré tout, car je n'étais pas seul, j'avais Gabriel et il m'a énormément soutenu cette année, du coup je reste positif, même si ma dépression est bien là. Je fais en sorte de ne pas la laisser gagner, car la laisser gagner, c'est laisser gagner mes parents et ça, c'est hors de question.

Après la rupture elle avait tout fait pour éviter de tomber sur Alexei, faisant demi-tour même dès qu’elle l’apercevait au loin pour éviter de lui parler ou de simplement croiser son regard. Elle ne pouvait pas faire autrement, ayant besoin d’espace pour digérer tout ça. Mais aujourd’hui en le croisant au coffee shop, elle n’avait pas fait demi-tour, réalisant que ça ne la dérangeait pas de se retrouver face à lui par hasard. Preuve que les choses avaient évoluées pour elle et qu’elle n’était plus en colère. Elle aurait pu continuer à lui en vouloir mais Olivia avait fini par se rendre compte que ça ne changerait rien à la situation, que ça n’effacerait rien de ce qui s’était passé, qu’il lui fallait avant tout penser à elle maintenant et tenter d’avancer. Et sa réaction aujourd’hui prouvait qu’elle était sur ce chemin-là, allant jusqu’à s’installer en face d’Alexei pour qu’ils puissent discuter s’il en avait lui aussi envie. Ce qu’il accepta même si tout ça lui semblait un peu étrange tout de même, de se reparler comme si de rien n’était comme elle le lui confiait. « Moi aussi… c’est bizarre d’ailleurs de ne pas s’être parlé pendant autant de temps » qu’elle lui avouait en relevant finalement les yeux de son gobelet de café vers lui. Il semblait différent, peut-être plus heureux qu’avant maintenant qu’il acceptait enfin qui il était. Et comme il souhaitait savoir s’il y avait du nouveau pour elle, elle lui parla de son nouveau job de baby sitter. Ce qui ne semblait pas le surprendre. « Merci de me dire ça c’est gentil… On verra si ça se passe toujours bien plus tard… Et toi alors quoi de neuf ? » qu’elle lui demandait curieuse aussi de savoir ce qu’il pouvait se passer dans sa vie actuellement, étant donné qu’ils ne parlaient plus tous les deux. Elle avait préféré le prévenir aussi qu’elle comptait rentrer à Austin pour les vacances en lui assurant qu’elle ne dirait rien à ses parents le concernant. Olivia ne se voyait pas jouer les espions, même si ça aurait pu être un moyen de se venger de la tromperie. Elle n’était pas comme ça. « Je suis désolée pour tes parents… J’espère que ça s’arrangera un jour quand même entre vous… » Parce que malgré tout ce qui s’était passé elle ne lui souhaitait pas d’être renié par ses parents. Il lui avait fallu du temps pour accepter tout ça et la rupture mais elle avait finalement accepté que ça avait été un mal pour un bien, au lieu de continuer une relation qui n’avait aucun avenir. Elle le regarda et lui offrit un petit sourire « J’espère que tu es heureux quand même maintenant… malgré tout ça et ce qui s’est passé… J’ai fini par comprendre que le but c’était que tu sois toi, que tu sois libre alors j’espère quand même que tu es heureux… » Elle était sincère dans ses paroles, elle espérait qu’il le voit, elle ne lui avait jamais souhaité de mal pas même durant leurs pire disputes parce qu’il restait toujours celui qui avait été son meilleur ami.

Armée de mon café, je m'étais installer à une table, décider à lire le bouquin que j'avais commencer et que ma thérapeute m'avait recommandé, mais c'était sans compter sur Olivia qui vient s'installer à ma table pour qu'on puisse discuter. Du coup, je range mon bouquin dans mon sac à dos, ravis qu'elle soit venue jusqu'ici et qu'elle veuille discuter, déjà plus d'un an que nous nous étions pas adresser la parole. Autant dire cette énième rentrée à Harvard commencer bien si ça me permettait de renouée avec mon amie d'enfance. "Oui c'est vrai." Perdre ma meilleure-amie à cause de toute cette histoire a été le plus difficile, car même si j'avais brisé notre relation amoureuse, j'avais aussi brisé notre relation amicale et je n'avais plus cette présence qui me rassurer lorsque je n'allais pas bien. Olivia m'a cruellement manqué et ça a été l'un des nombreux facteurs de ma dépression. Je bois quelques gorgés de mon café que je pose sur la table et je me racle la gorge. "Hum... pas grand chose à vrai dire, je vois une thérapeute depuis quelques mois et je participe à des réunions pour la communauté LGBT." Je marque une légère pause, me mordillant la lèvre, soufflant un bon coup et je reprends. "Pour être tout à fait honnête avec toi, j'ai commencé à voir quelqu'un, car suite à mon coming out, j'ai perdu mes parents, je t'ai perdu toi et même si Gabriel était là, je me suis sentit extrêmement seul au point d'avoir des pensées assez noir. Elle m'a aider à m'accepter, les réunions auxquels je participe m'aide aussi beaucoup et je vais mieux aujourd'hui. Je n'ai plus envie comme avant de me faire du mal donc c'est positif." Olivia avait toujours cette présence qui me rassurer, cette gentillesse et je me sentais à l'aise de me confier avec elle, c'était automatique, une habitude, car si, je ne parlais pas de ce que je ressentais en règle générale, avec elle, ça allait tout seul. "C'est gentil de vouloir me donner de l'espoir, mais non, ça n'arrivera pas Olivia. Je me suis fait à cette idée et je l'ai accepté." En réalité, à par Gabriel que j'aime de tout mon coeur, je ne dirais jamais le contraire, je me suis isoler de tout le monde, voulant rester seul, j'ai arrêté le sport, j'ai bu beaucoup, je me suis fait du mal, les cicatrices sur mes poignets le prouve, mais fort heureusement que j'ai remonté la pente. "Je ne pensais plus jamais l'être, mais oui je le suis, je vais beaucoup mieux, j'ai accepté qui j'étais, je n'ai plus envie de mourir et je n'ai plus de problème avec ça aujourd'hui. Je sais qu'être gay c'est moi et que ceux qui m'ont tourné le dos pour ça ne me mérite pas. Du coup, oui ne t'en fais pas, je suis très heureux." Dis-je en lui offrant un petit sourire sincère. "J'espère que tu l'es aussi, parce que tu le mérite et que je suis sincèrement désolé pour tout le mal que je t'ai fait. J'espère qu'un jour, tu arriveras à me pardonner." J'étais heureux d'être là aujourd'hui pour lui dire tout ça, car si j'avais continuer mes bêtises, je sais que je n'aurais jamais dû lui dire tout ça et ça aurait été mon plus grand regret avec celui de faire du mal à Gabriel qui est clairement la meilleure chose qui me soit arriver dans la vie.

Elle n’avait pas prévu de recroiser Alexei, comme ça à l’improviste Olivia ayant jusqu’à maintenant eu la chance de ne pas le croiser justement. Mais là alors qu’il voulait la fuir, elle n’avait pas eu envie de le laisser partir, comme si ce qui s’était passé n’avait pas d’importance même si c’était plus compliqué que ça. Evidemment qu’elle lui en avait voulu, beaucoup même pour la tromperie plus que pour le fait que ce soit avec un homme, ça elle pouvait le comprendre, qu’il découvre qui il était finalement. Mais la tromper avait été le pire de cette histoire parce qu’elle ne l’aurait jamais crû capable de lui faire une chose pareille. Et puis la colère était finalement partie pour qu’elle se retrouve au bout du compte déçue à l’idée qu’ils ne prennent pas le temps de discuter davantage. Raison qui l’avait faite s’installer à sa table après lui avoir demandé s’il était d’accord pour qu’elle le fasse. C’était un peu étrange pour Olivia de se parler à nouveau presque comme si de rien n’était, et qu’ils étaient toujours proches, comme avant quand ils pouvaient tout se dire. Curieuse elle essayait de faire la conversation en lui demandant ce qu’il était devenu depuis, ce qui s’était passé pour lui. A ses paroles, qu’elle approuvait elle hocha légèrement la tête avant de lui faire un léger sourire. « Si ça t’aide c’est une bonne chose déjà… Malgré tout ce qui s’est passé et la colère aussi je ne t’ai jamais souhaité de mal… » ce qui était vrai en plus. Peut-être trop gentil de sa part ou trop faible selon certains aussi mais elle ne voyait pas souhaiter qu’il arrive un malheur à Alexei pour le punir, au-delà de choses légères qui la vengeraient un peu de la tromperie. Mais pour autant elle ne s’attendait pas à entendre la suite, aussi elle posa une main sur la sienne. Elle n’espérait rien d’autre que le réconforter, ça n’avait plus la même valeur qu’avant quand son cœur s’emballait parce qu’ils se trouvaient tous les deux. Différent d’avant mais pour autant pas tellement parce qu’elle tenait à lui et ne voulait pas qu’il lui arrive quelque chose. « Je suis désolée… d’avoir coupé les ponts, pris mes distances, mais j’en avais besoin… je n’ai pas pu rester ta meilleure amie à ce moment-là, tout était emmêlé pour moi… mais sache que je regrette de ne pas avoir été là pour empêcher ça, malgré ce qui s’est passé encore une fois je n’aurai jamais voulu ça… Que tu ne le mérites pas et c’est moi qui te le dis après ce qui s’est passé alors tu ne peux pas penser le contraire si même moi je te dis que tu ne mérites pas ça » qu’elle lui expliquait lui offrant un léger sourire comme pour l’assurer que ce qu’elle lui disait était vrai. Malgré tout elle essayait de le réconforter avec ses parents, elle ne s’imaginait pas qu’ils coupent définitivement les ponts avec lui avec lui pour ça mais lui visiblement s’était résigné du contraire. « Je suis vraiment désolée si c’est le cas mais sache qu’ils ont tort… » qu’elle lui affirmait ensuite parce que quoi qu’il ait fait il ne méritait pas que ses parents se détournent de lui, encore moins parce que finalement il se rendait compte qu’il était gay. Mais il semblait aller bien au vu de ce qu’il lui disait donc elle se sentait rassurée qu’il ne fasse pas à nouveau une bêtise. Elle lui offrit un sourire. « Sache que malgré ce qui s’est passé encore une fois tu as le droit aussi d’être heureux, ça ne va pas décider de ton avenir complètement et te rendre malheureux pour toujours… Je pense pas que le fait d’être heureux ou malheureux soit défini pour toujours à cause d’un moment précis alors tu as raison d’essayer d’avancer. » qu’elle lui avouait peu après, sincère dans ses paroles. Il avait fait une erreur, une grosse erreur même mais ça ne voulait pas dire qu’il était condamné à être malheureux toute sa vie. « Moi ça va mieux maintenant, le temps m’a aidé à aller mieux… Et pour ce qui est de t’en vouloir, sache que ce n’est plus le cas… Sinon je ne serai pas assise en face de toi et tu aurais sûrement déjà pris mon café sur toi quand je me suis retournée.. » qu’elle en venait à lui dire, presque amusée par la situation alors qu’avant elle en aurait été incapable, preuve aussi pour elle qu’elle avait avancé et n’était plus dans cette histoire. Qu’elle était au-delà maintenant, au point de ne plus souffrir quand elle croisait Alexei, ce qui était finalement positif pour la rouquine.

Me retrouver assis face à la rouquine me faisait vraiment bizarre, cela faisait tellement longtemps que nous avions pas parler elle et moi, ce qui était compréhensible vu notre passif à tous les deux, mais je mentirais si je disais qu'elle ne m'avait pas manquer. Ma thérapeute avait raison lorsqu'elle m'a dit qu'il fallait que je laisse du temps à Olivia, qu'elle déciderait toute seule quand ce serait le moment pour que nous parlions et on dirait bien que ce moment était arriver. Je dois avouer que ça rendait ma journée bien meilleure d'avoir cette conversation avec elle. De plus, c'est comme de façon naturel que je me livre à elle sans tabou, parce que c'est facile de parler avec elle et que je lui raconte mon calvaire de cette année, surpris lorsqu'elle prend ma main dans la sienne que je serre doucement. J'étais ultra sensible depuis tout ce qui c'est passer et rien que ce geste me mettait les larmes aux yeux puisque ça me touché qu'elle soit là. Je l'écoutais attentivement, ne lâchant pas sa main, ne quittant pas son regard, écoutant chaque parole qui sortait de sa bouche et en les entendant, une larme fini par couler que j'essuie rapidement. "Merci Olivia, ça signifie tellement pour moi." Je souffle un bon coup, je savais que cette conversation me rendrait émotif au vu de ce qui c'est passer, mais je ne pensais pas que ce serait aussi rapide et pourtant. Je lui explique finalement pour mes parents et je me racle la gorge. "Je ne leurs en veux même pas en réalité, c'est difficile à croire, mais je l'ai finalement accepté." Il m'arrivait de penser à eux, d'espérer parfois un message, un appel, une lettre, un signe de leurs parts à tous les deux, mais ça faisait plus d'un an que j'en avais pas, du coup, j'acceptais qu'ils m'avaient renier complétement et je vivais avec ça. Je bois quelques gorgés de mon café pendant que Olivia reprend la parole. J'enregistre chaque parole qui sort de sa bouche et étant sensible comme jamais aujourd'hui, voilà que des larmes coulent à nouveau. "Bon sang... tu m'as jamais connu aussi sensible hein." Dis-je en attrapant un paquet de mouchoir dans ma sacoche et m'essuyant les yeux. "Je ne sais pas quoi dire d'autres à par merci d'être aussi compréhensive et pour m'avoir pardonné... je... t'avoir brisé le coeur a été ce que j'ai le plus regretté, car tu ne méritais pas ça en fait. Tu es quelqu'un d'extraordinaire Olivia et je te souhaite du plus profond de mon coeur de rencontrer quelqu'un qui verra la jeune femme merveilleuse que tu es... parce que personne d'autre dans ce monde mérite d'être aimer à la hauteur de ton amour. Vraiment, je te souhaite tout le bonheur du monde Ariel." dis-je avec un clin d'oeil, surnom que je lui donnais lorsque nous étions gosses, elle était mon Ariel, j'étais son Eric et nous jouons tous les deux. "En ce qui concerne le café sur moi, une de tes amies plus tôt dans l'année s'en ai charger pour toi en plus de dévoilé mon orientation sexuel à tout le monde, mais c'est pas grave, je le méritais après tout." Je n'oublierais jamais cette humiliation puis tous les regards sur moi, mais j'étais passer au dessus depuis, mais ça a été le début de ma chute en enfer et de tous les problèmes qui ont suivit si je suis honnête, même si ça avait déjà commencer quand mes parents m'ont renier.