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Too little too late (Taylor)

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feat @Taylor V. Foster



tw : décès

Je flotte dans une sorte d’état second tandis que mes jambes me portent vers l’entrée de l’hôpital à toute allure. C’est le brouillard dans ma tête, la cacophonie dans ma poitrine depuis que j’ai jeté un œil à mon portable ce matin, alors que j’étais encore à Miami avec ma famille. Un SMS reçu la veille, et que je n’ai pas vu puisque j’étais déjà plongée dans un lourd sommeil après une longue journée de festivités et de retrouvailles avec mes amis de la Floride. J’ai réservé le premier vol vers Boston que j’ai trouvé, sans même prendre la peine d’expliquer à mes parents la raison de mon départ si soudain.

Bien évidemment, j’ai tenté de l’appeler, lui ai laissé au moins une dizaine de messages, sans réponse. Ces trois heures et demi de vol ont été les plus longues de ma vie. Je n’ai cessé de relire son message, encore et encore, gravant chaque phrase dans mon esprit dans l’espoir de lui attribuer un sens, chaque mot une aiguille plantée dans mon cœur.

Sam, je suis à l'hôpital, je pourrais te dire que ce n'est pas grave, que tu ne dois pas t'inquiéter mais la vérité, c'est que c'est tout le contraire. Je ne sais pas trop où on en est toutes les deux, mais tu fais partie de ceux qui comptent pour moi, alors je me dois de t'expliquer ce que tu as peut-être un peu compris cet été : je suis malade. Pas malade comme une grippe, ou autre... Mais comme quelque chose qui ne se guérit pas. Qui a toujours été en moi. Abîmant et affaiblissant mon corps un peu plus à chaque journée écoulée. J'ai voulu te tenir à distance, pour ne pas te blesser, comme avec tous les autres, je l'ai toujours fait, parce que je savais que mon temps était compté. Sauf que ça a été plus fort que moi, t'as tout bouleversé, au Mexique, cette nuit-là. Toi et tout ce que tu es. Cette fille qu'on ne peut qu’aimer. Alors, je ne te force à rien, ne t'oblige pas à venir... Sache juste que tu es la seule qui as réussi à me faire regretter le fait de ne pas avoir pu regarder le film en entier. La seule que j'aurais pu aimer.

Je ne veux pas y croire. C’est à n’y rien comprendre. J’aurais dû l’interroger davantage, en Tunisie, quand elle a perdu conscience… j’aurais dû insister, lorsqu’elle m’a parlé de ces « cachets » qu’elle avait oublié de prendre. Je n’aurais pas dû rire avec elle lorsqu’elle m’a accusée de l’avoir distraite à cause de mon arrivée soudaine, et je n’aurais surtout pas dû la laisser me convaincre qu’il n’y avait pas à s’inquiéter.

« Ce n’est rien de grave, ça m’arrive souvent ».

J’ai voulu y croire. J’ai voulu qu’on laisse derrière nous cet épisode effrayant pour pouvoir profiter de nos vacances.

J’ai été complètement stupide.

Évidemment qu’elle me cachait quelque chose… je le sentais depuis le début, depuis notre rencontre, même. Et pourtant, je mettais cela sur le compte de sa vie de famille un peu différente, de son statut, de son habitude d’entretenir le mystère pour ne pas choquer ou provoquer. Quant à sa manière d’éluder dès que la conversation devenait sérieuse… je m’imaginais que c’était parce qu’elle ne voulait pas de relation, qu’elle voulait rester libre et surtout, ne pas s'attacher. Je me disais qu'elle avait peur, qu'elle finirait par se rendre compte qu'il n'y avait rien à craindre.

J’ai été complètement, totalement, absolument stupide. 



J’entre en trombe dans la clinique, aboie son nom à l’accueil et suis les instructions de la réceptionniste pour me rendre au troisième étage. L’ascenseur crache mon corps comme un ressort et je continue ma folle avancée à travers les couloirs, cherchant le numéro de la chambre qu’on m’a indiqué. Et c’est quand j’arrive juste devant la fameuse porte qu’une femme en blouse blanche en sort. Le souffle effréné, les bras ballants, je l’observe avec un point d’interrogation dans les yeux, et l’interroge dans un filet de voix :  

— Elle va bien ?


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03 09 2022

Too little
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Docteur. C’est ce que je suis. Ce que j’ai toujours été. Ca fait partie de mon identité, quand l’on m’annonce, c’est à côté du mot que je suis présentée, Docteur Foster, que ce soit à l’hôpital ou bien dans l’intimité. Même petite, je cherchais ce qu’il y avait à l’intérieur plutôt que de jouer avec la poupée. Docteur Taylor Foster, c’est le lot qui va avec la blouse, les cheveux attachés, les études qui ont duré des années, la force, le caractère puissant. Les regards compatissants. Les espoirs que l’on redonne aux gens. Puis… Puis le reste. Tout le reste. Tout ce dont on ne se déleste. Tout ce qui blesse. Tout ce qui nous écorche et les blesse. Docteur, c’est douloureux, parfois, de l’être. Parce que sauver le monde entier, on ne le peut pas. C’est une vérité à laquelle on doit se faire, il n’y a pas que le paradis, il y a aussi l’enfer.

Le genre que j’ai connu cette nuit, un dossier échangé en salle de repos quelques jours plus tôt, parce que j’ai croisé une ancienne connaissance, que je n’oublie rien, jamais, et que j’ai vu dans ses prunelles ses maux. En souvenir d’une nuit durant laquelle je ne savais plus qui j’étais, perdue chez lui. Accepter, me proposer même, pour remplir le rôle de celle qui viendra éteindre les machines quand son cœur s’arrêtera. Ses parents convaincus par mes arguments, ceux de son ami, et ceux aussi de Tee. Jusqu’à aller m’accrocher à elle, en l’espace d’une trop courte semaine. J’aurais dû refuser, me retirer… Trop gentille, trop bienveillante, incapable de dire non, et donner mon cœur comme éponge de leurs émotions.
Puis cette nuit, les bips se sont affolés, les Docteur Foster ont résonné, et je savais. On le sent toujours, ça fait partie de ces sens innés qu’on développe au fil des années. Stopper les machines, demander aux proches de sortir, prononcer le décès, régler les détails, s’excuser auprès d’eux, les laisser pleurer, comme une automate, aller chercher un café, s’éclipser et revenir plus tard, après, une fois le jour levé, une fois la famille et les amis rentrés, oser s’asseoir à côté du lit, et prendre le temps de craquer. Se répéter ; Docteur Foster, il faut respirer. et souffler un « Je suis désolée. » inutile mais incontrôlé. Me dire que je n’aurais pu rien faire, que c’était écrit depuis des années et puis contacter les services nécessaires. Sortir de la chambre, en ayant envie de vomir l’injustice, et se faire interpeller. « Elle va bien ? » Ce n’est pas sur tous les cœurs que je parviens à faire du crochet, il y a des morceaux que je ne peux rapiécer. Quand je relève les yeux vers elle, une fois encore, je le sais, que je ne pourrais pas la raccommoder, mais j’essaierai. « Bonjour, je suis le docteur Foster, je m’occupais de mademoiselle Whitaker… » j’en reprends mon souffle, pour lui laisser le temps de comprendre que je parle au passé, « Vous êtes une amie ? » j’interroge avant de lui dire ce qu’il s’est passé cette nuit. Docteur, parfois sauveur ou bien maudit.
     
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feat @Taylor V. Foster



J’entends ses paroles mais aucune d’elles ne semble vouloir imprégner mon esprit, imperméable à leurs assauts. Les mots glissent, comme le long d’une fontaine, s’accumulant en son bassin dans une soupe de… n’importe quoi.

— Non… non, non, non, non…



Le refus, pur et simple de ce qu’elle essaie de me dire. Je n’arrive pas à digérer. C’est une indigestion d’informations et en même temps, une intoxication liée aux émotions qui tourbillonnent en moi. Confusion, colère, peur… incompréhension. 

Pourquoi elle a l’air si impassible, en me disant ça ? Les mots et l’expression ne collent pas. Je suis censée croire que c’est… fini ? Déjà ? Que je suis arrivée trop tard ?



Là, c’est un coup à l’estomac : celui de la culpabilité. Et ce poids si lourd qui s’abat d’un coup sur moi me force à plier les genoux et à m’effondrer. Je n’ai plus de jambes, juste une tête qui flotte et qui n’a rien pour la retenir. Je hais cette docteure, messagère du Mal, je hais cet avion, trop lent, je hais cet hôpital, trop blanc, et par-dessus tout, je hais Temperance, de m’avoir caché tout ça.



— Je peux la voir ?



Des mots expulsés comme une balle que j’aurais crachée. Je n’ai pas de larmes, juste le choc imprimé sur le visage et une faiblesse, un endormissement dans tout le corps. L’impression de n’être qu’une boule de coton avec une bulle, fragile et de plus en plus large, prête à éclater, en guise de tête.


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03 09 2022

Too little
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Tu sais, j’ai envie de me reprendre lorsque je te dis ce fameux vous êtes une amie, j’ai envie de le conjuguer au passé, ça aussi. Mais j’estime que tu as le besoin de réaliser. Je sais que dans son esprit tout est en train de s’entrechoquer. Que les informations ne veulent pas s’accorder. Que ça résonne en quelques échos. Je suis si désolée d’être celle qui lui apporte de tels maux. « Non… non, non, non, non… » Je l’attendais, le refus, le rejet ; Il est logique, il est justifié. Il est criant de vérité. Je ne serais pas celle qui pourrait la blâmer. Je m’essaie seulement à un sourire contrit, quelque chose comme ça, une expression bienveillante et neutre à la fois, avec la distance nécessaire pour que ça ne m’atteigne pas plus que ça ne le fait déjà.

Je respecte la peine autant qu’une distance de sécurité, je ne l’approche pas, je la laisse respirer. Ou plutôt j’attends qu’elle respire. En essayant de me dire que je ne suis pas réellement celle qu’il la fait souffrir. Et c’est ma propre respiration qui se coupe lorsque je la vois s’effondrer, qu’entre tout ce qu’elle pourrait dire, je l’entends demander… « Je peux la voir ? » J’en inspire très lentement, quand je décide de braver les limites posées, m’approche d’elle, m’abaisse à sa hauteur, et essaie, d’une paume légère sur son bras déposé, de la ramener dans cette étrange réalité. « La famille n’a pas… » laissé d’instructions par rapport à une amie qui pourrait désirer voir Temperance une dernière fois. « Je ne suis pas autorisée à vous laisser entrer. » et quand je vois la détresse dans ses yeux, j’ai conscience d’être celle qui rend son être, dans son entièreté, malheureux. Elle transpire la tristesse, le poids d’être celle qui reste… « Je peux faire quelque chose ? » quoi que ce soit, j’ai fini ma garde et je peux me trouver tout le temps du monde, si c’est ce que tu attends de moi.
     
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C’est à peine si je sens son bras sur mon épaule. Une plume déposée sur une ancre qui s’enfonce de plus en plus profondément. Entre les larmes qui s’écrasent silencieusement le long de mes joues et celles qui cascadent du coin de mes yeux, j'aurai bientôt un océan à mes pieds.

À travers ce voile salé, je peine à distinguer l’expression de la toubib. Je sais juste qu’elle s’est accroupie près de moi et qu’elle vient de me proposer… quoi, au juste ? Qu’on aille boire un café alors que mon cœur vient de se briser ? 

Je relève lentement le regard vers elle, parce que le simple fait de focaliser mes pupilles sur autre chose que le sol me demande un effort considérable.


— Vous pouvez me laisser entrer dans cette… (J’ignore comment j’y arrive, mais je ravale le « putain de » qui manque de se faufiler entre mes mots.) … chambre.



Voilà, c’est tout ce qu’elle peut faire. Me donner l’opportunité de la voir une dernière fois. De lui dire ce que j’aurais voulu lui dire. Elle n'osera pas me refuser cette dernière volonté… n'est-ce pas ?



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03 09 2022

Too little
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Bien sur que je vois ses larmes, évidemment que je devine son cœur brisé, et oui, je sais ce que cela fait… Je connais aussi l’envie d’envoyer le monde entier brûler. La haine que je dois lui inspirer, moi qui lui retire ce droit de lui souffler un adieu, un amour inachevé. Car je n’ai plus de mal à entendre qu’entre elle ce n’était pas qu’une simple amitié.

Et lorsqu’elle redresse son regard vers moi, j’ai du mal à l’affronter, le vitreux de ses yeux. Son cœur malheureux. « Vous pouvez me laisser entrer dans cette… » respire, se reprend, « chambre. » elle demande la seule chose que je ne suis pas en mesure de lui donner, évidemment. C’est délicat d’aller à l’encontre de la volonté des parents. De lutter contre ses propres sentiments. Parce que si ça ne tenait qu’à moi, à l’intérieur de cette chambre, elle le serait déjà. Je soupire avec une lenteur mesurée, parce que je ne le sais que trop bien, ce que je m’apprête à décider. Ce qui a fait qu’un jour, j’ai accepté d’aider un criminel en quête de rédemption, de faire une ordonnance sans réelle consultation. Pourtant, je ne vis que pour mon métier, c’est mon essence, c’est ce que je suis, ce pourquoi j’ai été crée. Mais au milieu de ma destinée, il y a mes valeurs, il y a mes erreurs. « Trois minutes. » Pour ne pas que ce soit suspect, lui donne l’occasion de dire au revoir, au risque que l’on vienne me blâmer.
     
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Trois minutes.

Voilà en quoi tiennent nos quatre mois de rela… non, je ne peux même pas utiliser ce mot. Ce n’était pas une relation, et Tee n’a jamais émis le désir que ça en devienne une. Et petit à petit, je commence à rassembler les pièces du puzzle. Si elle se savait condamnée - et à en croire cette Doctoresse, elle était au courant depuis bien longtemps - alors, ce n’est pas étonnant qu’elle ait voulu « profiter » sans jamais s’engager. Est-ce qu’elle savait qu’elle le faisait à mes dépens ? Est-ce que je n’étais qu’une amourette de passage avant le grand passage ? Un souvenir à emporter ? Un cœur… à briser piétiner.



Je n’attends pas qu’elle s'écarte. Ayant retrouvé un peu de force à cette annonce, mes jambes se redressent et mes bras poussent sur la porte, que je referme derrière moi. Mes larmes interrompent leur flot car c’est un calme étrange qui s’empare de moi alors que mes pupilles découvrent la silhouette de Temperance sur le lit. Ses avant-bras reposent sur le drap, tiré jusqu’à sa poitrine, et sa tête est légèrement penchée, son visage paisible. On pourrait croire qu’elle s’est assoupie, et l’espace d’une seconde, j’ose espérer que ce soit le cas. Qu’ils se soient trompés, que son cœur soit reparti après un simple raté. 




En avançant plus près, mon pouls se met à tambouriner à mes tempes. Il y a quelque chose de différent. Son corps est là, oui, juste devant moi… mais je sens qu’il n’abrite plus cette âme, cette personnalité qui me faisait vibrer. Et pourtant, je m’en rapproche quand même, butée.




— Tee…




Son nom sur mes lèvres déclenche l’apparition de nouvelles perles salées aux coins de mes yeux. Je tends une main vers son visage, replaçant une mèche derrière son oreille, et au moment où mon doigt effleure sa joue froide, j’inspire brusquement. Le souffle de la mort a déjà éteint la flamme de son corps.

Deux minutes.


— J’aurais aimé que tu te confies à moi… que tu m’en parles dès le début. J’arrive pas à croire que tu ne sois déjà plus là… on avait tellement de choses à vivre ensemble.


Les mots restent coincés dans ma gorge. Les sanglots reprennent. Je suis incapable de lui dire tout ce que je voudrais, mais je n’aurai pas le temps.


Une minute.




— Si pour toi, j’étais celle que tu « aurais pu aimer », moi je n’ai pas peur de le dire : je t’ai aimée. Et je ne pardonnerai jamais la vie de t’avoir dérobée à moi.




Après un dernier long regard, caressant ses boucles et ses paupières fermées, j’expire tout l’air coincé dans mes poumons et fais volte-face, tirant sur la poignée.


 Je lance un dernier regard à la docteure avant de murmurer :




— Merci. 




Et je pars sans me retourner.

FIN DU RP



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