Dog Park ft. Taylor

Il a l'impression que ça fait des années qu'il n'a pas mis les pieds au Dog Park. Des années qu'il n'a pas joué avec son chien. Les souvenirs encore présents de la chaleur africaine qui laissent, peu à peu, place à la jungle urbaine. Cette même jungle dans laquelle il va se baigner pour une année entière encore. Dernière année à l'université avant de devenir l'interne à l'hôpital. Il a hâte et en même temps, il sait que les cours vont lui manquer, la vibe scolaire qui l'anime chaque matin. Il glisse une main dans ses cheveux, lâche un bref soupir avant de lancer la balle à son chien. Un coup d’œil à sa montre, attend patiemment que Taylor pointe le bout de son nez. Avec son chien. Même si seul ça ne le gêne pas, à deux c'est toujours mieux. Et les deux chiens s'entendent bien. Il profite que son animal au pelage noir cavale la truffe au sol pour s'installer sur le banc du parc. Combien de balle de tennis va t-il encore devoir racheter avant que son imbécile de chien comprenne qu'il doit arrêter de les perdre ? Un soupir de désespoir s'échappe de ses lèvres, convaincu que le chien n'en fera toujours qu'à sa tête. Bel animal mais sale caractère, peut être qu'il est un peu comme son maître au fond. Il s'allume une cigarette, recrache la fumée en l'air et ferme les yeux un court instant avant de bien vite les ouvrir pour surveiller le missile noir qui court partout.

@Taylor V. Foster

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Boston - Harbor Area
28 08 2022

Dog
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@Mingyu Yi

« Deux doubles avec du lait, » que je commande tout en montrant le nombre avec mes doigts, index et majeur relevés, comme si l’on ne me comprenait pas. Mais à la vérité, quand je suis accompagnée de Mad, il est vrai, que je suis carrément déconcentrée. Troublée par mon chien que je ne sais toujours pas maitriser. Mais ça ne choque pas vraiment le serveur, Liam de son prénom, auquel je viens de demander, connue pour être une habituée, accroc au café, quand je débarque avec l’animal, il a toujours ce regard dépité, de pitié. C’est un fait notoire que je n’ai pas su le dresser, mais ça ne m’empêche absolument pas de l’aimer, cette tête de mule, je n’ai pas envie de m’en dépêtrer. « 12$, Tay, s’il te plaît. » l’argent posé sur le comptoir, je récupère les gobelets, l’air de lui dire merci mais surtout que ça va aller.

Chemin se faisant, je me dirige vers le parc – ou plutôt Madmartigan nous conduit – vers le parc où je me doute que Mingyu sera présent. D’ailleurs… une fois sur place, sa silhouette assise sur le banc, je la remarque directement. Un sourire se glissant sur mes traits, au moment où je parviens à sa hauteur, dans son dos, et que je viens glisser le gobelet sous son nez. « J’espère que t’aimes le café au lait, » je débute avant de me faire attaquer par une vague de fumée, plisse le nez, réflexe de grimacer, « c’est mieux que la cigarette. » En termes d’addiction, mais étant donné que je suis totalement dépendante de la caféine, ce n’est que pour rire que la sienne, je la souligne.

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Parfois, il se dit que son chien n'est pas sortable. Il paraît -selon certains- que le chien ressemble à son maître. Catégorique, Mingyu n'est clairement pas d'accord avec ça. Lui, il est sortable à partir du moment où il ne boit pas. Donc, pas souvent si l'on compte bien les âneries qu'il a pu faire dernièrement. Il soupire doucement et se lève d'un bond. « Hey !! Saleté de chien, recrache ça !! » Il ne faut pas deux secondes au jeune homme pour aller attraper la gueule de l'animal et lui retirer il-ne-sait-quoi que le chien tentait d'avaler. Comme s'il ne le nourrissait pas. Et l'air con de l'animal, fier et remuant la queue, qui l'observe. Mingyu roule des yeux, le caresse parce que quand même, il est trop mignon ce chien. Puis lui lance la balle, certain qu'il ramènera un bâton à la place. Il reprend place sur le banc où il était assis, jetant un œil sur sa montre. Et c'est l'odeur du café au lait qui monte à ses narines, lui faisant froncer légèrement le nez. Il recule assez la tête pour s'éloigner du gobelet maudit, levant les yeux vers Taylor. « Ah d'accord. Donc déjà tu arrives avec quatre minutes et dix secondes de retard mais en plus, tu essaies de me rendre malade ?? » Qu'il lance en prenant un faux air offusqué. Il repousse doucement le gobelet et secoue son visage. « C'est gentil, je suis touché de l'intention mais je suis intolérant au lactose... Donc je préfère passer mon tour pour cette fois sinon je vais devoir rentrer chez moi... » Il termine sa cigarette, l'écrase et la jette dans la poubelle à côté du banc. « Et si, dans ce cas là, la cigarette ne me rend pas encore malade. Et puis, ça me détend... » Il la laisse s'installer sur le banc, persuadé qu'elle va se régaler avec ses deux cafés. Et qu'ils devront quitter le parc plus tôt parce qu'elle va avoir envie de pisser. Enfin, il s'abstient de faire le moindre commentaire, bien content de passer un peu de temps avec la brune. « Bon, comment tu vas depuis le temps ? » Qu'il demande en l'observant, un léger sourire aux lèvres.

@Taylor V. Foster

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28 08 2022

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@Mingyu Yi

Si pour ma part je grimaçais faute de la fumée du cylindre incandescent se trouvant entre ses doigts, à l’évidence, lui le fait, pour une raison que je ne comprends pas. Qui me force à me demander, où est-ce que j’ai bien pu déconner ? Je suis pourtant certaine de n’avoir rien fait. Enfin, comme on dit, on ne sait jamais. « Ah d'accord. » je lui décoche un regard interrogatif, de prime abord. « Donc déjà tu arrives avec quatre minutes et dix secondes de retard mais en plus, tu essaies de me rendre malade ?? » Mon expression se fronce, comprenant à la finalité que c’est en rapport avec le café. Chose qui me semble on ne peut plus improbable, c’est vrai. Parce que cette boisson, c’est mon premier amour qu’elle est. Et ce n’est qu’un peu que je suis en train d’abuser.

Alors tandis que j’attends la poursuite de sa justification, je me décale sur le côté, mon chien en train de s’exciter à mes pieds. « C'est gentil, je suis touché de l'intention mais je suis intolérant au lactose... » Ah. C’est tout moi. Taylor Foster qui met les pieds dans le plat. « Donc je préfère passer mon tour pour cette fois sinon je vais devoir rentrer chez moi... » J’hoche le visage pour approuver, et me permets tout de même de lui glisser. « Ouais mais… Paraît que je suis docteur. » donc l’intolérance, j’aurais pu la gérer, j’en souris, parce que oui, je fais semblant que c’était tout à fait calculé. « Ca en fera plus pour moi. » que je prononce d’un ton malin en m’asseyant à côté de toi.

Quand il reprend pour m’expliquer le pourquoi du comment ; « Et si, dans ce cas là, la cigarette ne me rend pas encore malade. Et puis, ça me détend... » un sourcil arqué, dubitative quant à cette idée, mais je ne suis personne pour juger, ou plutôt pour disserter sur le sujet. Au moins, il connaît mon avis, celui d’un mentor, doublé d’une amie. « Bon, comment tu vas depuis le temps ? » J’en bois une gorgée de café avant de me remettre à parler. « Je vais bien, » tout est relatif, forcément, mais je ne suis pas à plaindre pour autant, « même si je suis fatiguée mais rien de trop grave à signaler. » parce que la fatigue, maintenant, c’est mon état naturel, pas vrai ? En fait, ça l’est depuis des années. Puis je ne me plains qu’à moitié, j’ai quand même pu partir cet été, « Ca te détend ? » je demande innocemment, désireuse de connaitre la raison de ce qui peut lui provoquer des tensions.

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Il ne peut pas s'empêcher de sourire, observant Taylor qui semble fière de lui dire qu'elle est médecin. Ça il le sait bien et il se demande comment elle arriverait à gérer une série de gaz intempestifs causé par l'ingestion de lait de vache. Il secoue doucement la tête. « Voilà, fais toi plaisir comme ça. Du coup, la prochaine fois tu y penses ! Pas de lait de vache pour moi. Riz, amande, coco, ça passe ça ! Soja s'il n'y a rien d'autre mais je suis pas le plus fan. Sinon, un truc sans lait aussi c'est bien ! » L'horreur de Mingyu qui doit vraiment faire attention à ce genre de choses. Surtout quand le fromage est absolument partout. Un vrai calvaire pour le jeune homme qui doit faire attention à ce qu'il mange et évite au maximum de commander. Il a bien appris à cuisiner grâce à sa mère. Il s'installe mieux sur le banc et observe la demoiselle avec ses deux cafés, se disant qu'elle va être une vraie pile électrique après ça. Les deux chiens profitent de se retrouver pour jouer ensemble. « Il y a du monde à l'hôpital en ce moment ? Dans un sens, j'ai hâte et pas hâte de rejoindre le monde du travail. Quoi que, en médecine légale, ça va. Je pense que je serais tranquille avec tous les macchabées à m'occuper. » On ne peut pas dire que les morts soient les plus bavards. Il soupire légèrement s'étire après avoir jeté son mégot dans la poubelle. « Ouais, les cours sont stressants. Surtout que c'est ma dernière année avant l'internat. Après ça, fini les bancs de l'université pour moi. » Mais il est surtout stressé de ne pas réussir sa dernière année et de devoir retaper à cause de sa mère. Plutôt, à cause de la maladie de sa mère. Mais il se garde bien de le dire à Taylor ça.

@Taylor V. Foster

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28 08 2022

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@Mingyu Yi

Les lèvres sur le gobelet quand il me conseille de me faire plaisir, comme si je pouvais me gêner, et oui, ça m’arrache un sourire. Qui se renforce lorsqu’il énonce les différents laits, grimace à l’évocation de l’amande, parce que là, c’est moi qui risque de crever, si jamais on venait à les échanger, allant jusqu’à en hocher le visage comme pour approuver, et me retiens pourtant de lui souffler un c’est noté. Puis je m’aventure à lui souffler que je suis fatiguée, non pas dans le but de me plaindre, simplement parce que c’est une vérité. C’est le travail de nuit que j’ai toujours préféré, alors le sommeil en souffre, un rythme déréglé. « Il y a du monde à l'hôpital en ce moment ? » Ca va et ça vient, j’imagine, je ne calcule plus vraiment, au fil des années, je m’y suis habituée. « Dans un sens, j'ai hâte et pas hâte de rejoindre le monde du travail. » Un autre gorgée, et je ne peux que comprendre ce qu’il veut signifier, « Quoi que, en médecine légale, ça va. » Je ne peux le contredire, ça, « Je pense que je serais tranquille avec tous les macchabées à m'occuper. » Un léger rictus traverse mes lèvres finalement pincées. Une fois encore je ne peux aller contre ce fait. M’étant moi-même heurtée au fait de travailler sur des personnes décédées. « C’est glauque bon sang. » Mais je ne suis pas timorée pour autant, la mort, ça fait partie de la vie, c’est une chose que j’ai assimilé, bien qu’il m’arrive parfois d’être touchée. Dure et douce à la fois, sans prétention aucune, c’est ce qui fait que je suis moi.

Et chemin se faisant dans notre discussion, je lui demande de façon détournée, pourquoi il a besoin de déstresser. Soucieuse de son bien être comme je le suis avec toutes les personnes qui peuvent m’entourer. Penser à eux avant de songer à moi ; Et m’oublier, quelques fois. « Ouais, les cours sont stressants. » après avoir jeté sa cigarette, il reprend, « Surtout que c'est ma dernière année avant l'internat. » dans le battement de mes cils, il y a mes souvenirs, comment j’étais à cette époque ? Perdue et envieuse de croquer cette vie qui m’attendait. « Après ça, fini les bancs de l'université pour moi. » Dans l’université, il y a quelque chose de rassurant, de quasiment réconfortant. Mais j’avais hâte d’entrer dans ce monde si grand. « T’es nostalgique alors que ce n’est même pas terminé ? » Je demande pour tenter de comprendre ce que, dans son esprit, il peut se passer. « T’as peur ? » de te louper… De ne pas réussir à être comme tu le voudrais. Du tourbillon de l’existence, dans son entièreté. « Tu sais que tu peux demander si t’as besoin de quoi que ce soit ? » Parce que j’espère que oui, il le sait, mais je me dis que ça ne peut pas faire de mal de le lui rappeler.

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Il gonfle les joues, pince les lèvres. Peur ? Il ne sait pas. Peut être un peu. Une fois interne, ce ne sera plus pareil. Les erreurs, il ne pourrait pas se permettre dans faire. Bien qu'il compte faire médecine légale, il sait parfaitement qu'il devra être très sérieux. Pas qu'il ne le soit pas déjà mais simplement il devra l'être encore plus. Il jette un coup d’œil à Taylor et hausse les épaules. « Peut être. C'est chouette d'être étudiant non ? » C'est réconfortant, rassurant. C'est quelque chose qu'il connaît et qu'il va quitter à la fin de l'année. Il soupire doucement et pince les lèvres, se plongeant dans une légère réflexion. « Ouais, j'ai un peu peur quand même... Et si je rate mon année parce que je suis trop con ? » C'est pas improbable. Enfin, c'est surtout parce qu'il s'inquiète pour sa mère, qu'il ne pense qu'à elle. Et qu'il peine à se plonger pleinement dans ses cours et ses révisions. Il fait une moue songeuse. « Tu ne veux pas passer l'examen à ma place ? Tu connais déjà tout toi ! » Elle qui est plus âgée, plus expérimentée que lui. Elle qui l'a beaucoup aidé déjà. « C'est peut être le fait d'entrer dans la vie active qui me fait un peu peur. Ça nous fait grandir tout ça non ? Et puis... Ce ne sera plus pareil, même si je serai interne. Je vais voir des choses que j'aurai sûrement pas envie de voir. Je sais que je ferai ce que j'aime, je le sais. Mais oui, je pense que j'ai un peu peur de devenir un véritable adulte. » Et c'est vrai que ça l'effraie d'avoir de vraies responsabilités bientôt. Et s'il n'est pas fait pour ça ? Et si au final, ça ne lui plaît pas ? Il y a trop de questions qui lui trottent dans la tête.

@Taylor V. Foster

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@Mingyu Yi

Face à cette manière qu’il a de bloquer sa respiration, je la trouve quasiment palpable son hésitation. Je ne peux pas lui reprocher, alors je patiente pour qu’il me dise ce qu’il en est, buvant une énième gorgée de café. « Peut être. C'est chouette d'être étudiant non ? » Chouette, oui, il y a un côté immuablement rassurant. Mais moi, c’était la vie que je voulais, la chirurgie dans son entièreté. Je ne réponds rien, cependant, le laisse continuer tant qu’il a de l’élan. « Ouais, j'ai un peu peur quand même... » un sourire bienveillant et compréhensif découle sur mes lèvres, « Et si je rate mon année parce que je suis trop con ? » J’en ai un rire instinctif et incontrôlé, parce que je ne m’y attendais pas et que forcément, pour le coup, je me dois de le contrecarrer sans attendre la fin de ses pensées. « Pardon, » pour avoir rigolé, parce que je ne suis absolument pas en train de me moquer, « Non, impossible, je ne côtoie pas de con. » mise à part ceux qui viennent écorcher mes sentiments et mes émotions. Mais je ne m’étale pas sur le sujet, de toutes les manières, ce n’est pas de moi qu’il est ici questions. « Tu ne veux pas passer l'examen à ma place ? Tu connais déjà tout toi ! » Encore une fois, je me mets à rire, c’est plus fort que moi. Malgré tout, mon visage, amusée, je le secoue. « C'est peut être le fait d'entrer dans la vie active qui me fait un peu peur. » qu’il le redise, ça me fend un peu le cœur, « Ça nous fait grandir tout ça non ? » Oui, mais c’est inévitable, de toute façon, « Et puis... Ce ne sera plus pareil, même si je serai interne. » la vie suivra son chemin, et je ne doute absolument pas qu’il saura s’en sortir sur le sien, « Je vais voir des choses que j'aurai sûrement pas envie de voir. » Certes, et je ne peux pas le contredire, parce que oui, j’ai vu le bon, comme le pire. « Je sais que je ferai ce que j'aime, je le sais. Mais oui, je pense que j'ai un peu peur de devenir un véritable adulte. » Tu vois, c’est à mon tour de soupirer, de réfléchir à ce que je pourrais te dire pour te rassurer, moi qui suis connue pour avoir quelques fois craqué. Angoissée au possible lorsque les choses tournent mal et que je ne sais plus me sortir de certains bourbiers. Quand je perds des patients, toujours à me dire que je perds mon temps. « Alors, » je débute comme la grande sage que je ne suis pas réellement, « je ne vais pas te mentir, » je n’aime pas ça, et ça ne me ressemblerait pas, « oui, ce sera difficile parfois, » parce que toutes les existences le sont, « mais pour avoir… Sept ans de plus que toi, je crois, » grimace pour la forme de ce grand âge cité, « je suis sûre que tu t’en sortiras, » pour tous les côtés, c’est obligé. « C’est humain d’avoir peur. » et c’est courageux de savoir le reconnaitre, « Puis, tu as la chance d’être tombé sur moi, » prétentieuse, mais juste à peine, comme ça, « ancienne major de promo, qui a gardé toutes ses fiches de révisions. » et je lui donnerais tout si ça peut l’aider à atteindre ses aspirations.

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Il ne pensait pas que Taylor deviendrait une grande amie pour lui, une fille auprès de qui il se sentirait à l'aise, bien qu'elle soit sa noona. Il l'observe presque avec une moue de bébé triste, constatant qu'elle n'ira pas passer les examens à sa place. Il baisse la tête, glisse ses doigts dans ses cheveux. « Aaah... Peut être que je ne suis pas fait pour ça... » Alors que si , il sait qu'il aime son futur métier et qu'il a hâte de commencer son internat. Il est juste vraiment stressé par l'année qui va s'écouler. Et les examens qu'il passera en fin d'année. Mais intégrer la vie active après ça, ça l'angoisse sans doute encore plus. Parce qu'il a peur de faire des bêtises, peur de se faire remonter les bretelles. Mingyu, il a été élevé à la coréenne et il cherche un peu cette perfection qui donnera cet éclat de fierté dans les yeux de ses parents. Il se redresse, s'adosse contre le dossier du banc et observe les chiens jouer devant eux. « Sept ans... T'es vraiment ma noona alors... » Qu'il lance en esquissant un sourire en coin. Il tourne la tête vers elle et l'observe, des étoiles plein les yeux. Presque comme un gosse à Noël. « Oh ? Tu me les filerais ?? » Qu'il demande, presque impatient de les avoir entre les mains. Ça lui serait bien utile. Il s'avachit sur le banc, presque comme soulagé. « Tu me sauves la vie ! Peut être qu'avec ça j'arriverai à avoir mes examens et valider ma dernière année ! Puis après, je serai interne. Je pourrai t'embêter encore plus que maintenant. » Et aller l'enquiquiner dans son service durant ses pauses.

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@Mingyu Yi

Les doutes, c’est normal d’en avoir, de ne pas savoir sur quel pied danser quelques fois, et j’en suis d’ailleurs une spécialiste, n’est-ce pas ? Toujours à osciller sur le fil de mes personnels choix, l’indécision fait entièrement partie de moi. Mais… Pour ce qui est de la médecine, là, en revanche, la différence, elle est presque palpable, car ce métier c’est une vocation, et on en partage l’affection. « Aaah... Peut être que je ne suis pas fait pour ça... » qu’il prononce après s’être quasiment arraché les cheveux, ce à quoi je soupire, hochant le visage par la négative. « T'as réussi jusqu'ici, et tu ne serais pas fait pour ? » N'importe quoi. Si abandon il y a, c’est en première année que généralement, il se fait.

Mais c’est pensif qu’il reste lorsqu’il se redresse, qu’il observe les bêtes avant de commenter, me fait grimacer, en répétant le chiffre que je viens moi-même de lui donner. « Sept ans... T'es vraiment ma noona alors... » j’en grince faussement des dents, bois une autre gorgée de café, malgré tout, touchée. « Chez moi, on utilise plus Didi, mais oui. » et si je lui propose mes fiches, c’est bel et bien parce que je l’accepte, de la grande sœur, le rôle. « Oh ? Tu me les filerais ?? » C’est ce que je viens d’insinuer. « Tu me sauves la vie ! » Pas tant que ça… mais j’en suis émue, encore une fois. « Peut être qu'avec ça j'arriverai à avoir mes examens et valider ma dernière année ! » Avec ou sans, ça aurait été le cas. « Puis après, je serai interne. » La suite logique. « Je pourrai t'embêter encore plus que maintenant. » C’est en riant de bon coeur, que je lui réponds derechef, « Parle pas de malheur ! » sans en penser le moindre mot, évidemment. Ce serait un plaisir que de le croiser au détour des couloirs durant mes longues journées. « Tu vas y arriver, Mingyu, j’en suis persuadée. » A deux doigts de lui souffler, un je te promets.

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