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31/08/22, vers 2 heures du matintw: alcoolisme
La brulure de l'alcool qui descend dans son oesophage, il la ressent pas à peine. Plus après autant de verres. Plus alors que la nuit s'étire. Il n'avait pas prévu de se mettre aussi mal pourtant mais, là encore, il ne le prévoit jamais vraiment. Il n'avait pas prémédité de développer cette addiction, pas plus qu'il n'avait prévu de la laisser le bouffer ainsi. Il est tombé trop longtemps et trop bas. Et la chute s'éternise, elle n'en finit pas. D'un geste de la main qui a perdu depuis longtemps de sa fermeté, de son assurance, il fait glisser le verre vide sur le comptoir en bois sombre, exigeant de par ce geste qu'on lui serve une nouvelle grosse rasade de whisky. Il est à peine conscient de ce qui se passe autour de lui à ce stade. Il fait totalement abstraction des autres clients, des regards qu'il doit attirer. C'est pour ça qu'il a choisit ce bar, devenu son triste QG depuis des années. L'établissement en question se trouve à une bonne vingtaine de minutes de Boston, réduisant fortement les chances de voir entrer par la porte quelqu'un qu'il connaît. Non pas qu'aucun des clients de ce bar ne lui soit familier après tant de soirées passées dans le coin. S'il n'est pas causant quand il boit, il lui est quand même arriver d'échanger en ce lieu. Il n'a juste cure de ce qui peut bien se dire sur lui ici. Si c'était le cas, alors il changerait d'endroit. Quelques minutes s'écoulent avant que Chaol ne prenne conscience avec un retard alarmant que son verre n'a pas été rempli à nouveau. Il lève la tête vers le barman, un homme d'une trentaine d'années à peine plus âgé lui, qui le couve d'un regard trop triste, nimbé de résignation et de pitié. Une injure enfle dans la gorge de Chaol, mais il n'est pas en état de s'énerver. - c'est l'heure de rentrer, Chaol lui lance le barman, de loin, la personne avec laquelle il a le plus échangé ici au cours des dernières années. S'il était moins touché, le principal intéressé lui rétorquerait qu'il n'a pas besoin d'une baby-sitter, merci bien (même s'il pourrait être difficilement moins convaincant sur la question). Mais Chaol n'est pas en état de lutter, pas alors que son corps lui semble peser des tonnes. Il ne rétorque pas, se contente de loger son regard effroyablement vide et sombre dans les prunelles vertes de son interlocuteur qui y voit un signe d'approbation. Chaol se détourne de lui et reste perché sur son tabouret alors que l'employé s'esquive brièvement de son poste pour contourner le bar et se poster à ses côtés. Chaol se laisse faire, se levant avec gaucherie, tant et si bien qu'il se serait peut-être étalé sur le sol si le bras du barman ne venait pas de le soutenir, s'enroulant autour de son torse dans un geste patient, concerné, protecteur. Chaol se détourne du bar en bois, déjà loin d'ici en pensée. Il oublie son portable, contrairement au barman qui le lui fourre dans la poche de son jean. C'est tout juste si Chaol le remarque, laissant son corps s'avachir contre celui qui le soutiens. Son énergie le quitte, il laisse tomber. - je vais t'appeler un taxi Chaol n'acquiesce pas plus physiquement qu'oralement, mais il se laisse faire, commençant à faire quelques pas vers la sortie, toujours soutenu par le barman. — @Braden Featherington
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