Never steal a nervous grizzly. + Kashani.

Deux semaines. Mes premiers pas dans cette ville sont des successions de chances ou de malchances. Je n'ai toujours pas pu prendre contact avec ma famille, ni même mes amis. Mais je me dis qu'Hallah les guide vers un endroit sûr. Tandis que la faim me guide dans ce petit restaurant qui ne paie pas de mine mais la serveuse est gentille avec moi. Elle prend le temps de m'expliquer le menu. Avec ce qu'il me reste, j'obtiens un burger et elle m'offre un verre de thé glacé. - Mer...ci. Je lui souris chaleureusement alors que je croque avec vivacité dans mon burger. Il y a quelques clients, mais ça reste calme ce soir. Alors que je termine ma nourriture, je sens encore la faim qui me tiraille. J'ai toujours été un gouffre à nourriture mais là, je suis limitée. A deux tables de moi, je remarque un colosse se lever de table. Ce qui attire mon regard, c'est son assiette encore pleine. Alors que mes économies sont à sec, je me dis que c'était mon moment de chance. Lorsqu'il disparait de ma vue, je viens m'asseoir à sa table. * Bon sang, un vrai festin ! Quel gâchis ! * Je vole quelques frites, vérifie l'absence de bacon dans le burger avant de croquer dedans. Il est encore meilleur !

Ma Vie n'a plus de sens depuis ma séparation avec Summer. J'ai la haine contre moi. Je pouvais plus la mettre en danger. Ni elle ni son entourage. Pourtant, ça roule entre nous. J'avais aucune excuse pour tout arrêter. Si ce n'est réaliser que ça devenait trop tendu pour l'exposer davantage. Certes on avait vécu de longs mois ensemble, commençait à faire des tas de projets alors savait que j'étais avec une petite blonde. Mais là, je devais limiter la casse. Multiplier les conquêtes pour semer le doute. Et rien de tel que se noyer dans l'ivresse et la drogue pour retourner sur le marché. Parce que Summer, j'avais dans le cœur. Et que je comptais bien penser avec ma b* et rien de plus. Je décide d'aller me poser pour gloutonner un coup. Faire pleurer le colosse sans me soucier de la mésaventure qui survient. Rester con quand je vois qu'on me vole ma bouffe. Attraper les deux joues de la demoiselle, sans me soucier de la bienséance en public. - Donne moi une bonne raison de pas t'étrangler tout de suite. T'as pas l'impression de me voler là. Tu pouvais pas demander. T'es qui ? Tu veux quoi ?

Cette sensation que je mangerais sans avoir faim plus tard, il y avait une satisfaction évidente. Je me dis que la journée n'a pas été si mauvaise. Du moins, je l'ai cru. Je n'ai que le temps de finir ma bouchée que je sens la force de ce colosse sur mes joues. J'ai le palpitant qui s'affole soudainement, et par réflexe, je me recule jusqu'au fond de la banquette. - ما یوازې پریږده ! (Laissez moi tranquille !) j'ai peur. parce qu'il est grand. musclé. Il a confiance en lui et en sa force. Mon regard ne peut cacher mes émotions. - Désolé. Monsieur. Ma voix tremble. J'ai du mal à me concentrer pour parler anglais. Je n'ai même pas compris ce que LUI a dit. Mais je sais que c'était lui le "propriétaire" du plat que je viens de manger. - Vous être parti. J'ai cru OK. je ne voulais pas le voler, ce n'est pas dans mes principes mais si quelqu'un abandonne son assiette, ce n'est pas du vol. enfin, quand on pense que c'est abandonné. je n'ai pas d'argent pour le rembourser. Mon regard cherche la sortie. mon seul échappatoire à ce moment là. Je me sens comme un chiot acculé au fond d'une rue. les regards sur moi me font peur. je ne veux pas retourner dans mon pays. je ne veux pas qu'ils me renvoient là-bas pour vol.