FLORA - you give me something.

Tes nombreux rendez-vous à l’armée, des allers et retours pour passer une matinée dans le camps, voir un médecin pis un second et enfin voir tes collègues. Tu n’es pas le seul dans cet état, plusieurs sont en arrêt suite à ce problème. Tu as l’air d’être celui qui va bientôt réintégrer le boulot, tu arrives à avancer et aller de l’avant, même si ce n’est pas le plus simple pour toi. Tu n’en parles pas vraiment où quand tu en parles c’est avec légèreté, tu n’as pas le droit de rentrer dans les détails, ni même de t’étaler sur le sujet. La confidentialité c’est important, tu as signé tout ça quand tu t’es engagé, tu ne devais pas faire le con, pas maintenant. Malgré tout, ça te faisait du bien de revoir un peu tes collègues, échanger avec eux sur tout et n’importe quoi. Le meilleur, ce qui te redonne le moral, c’est de les entendre te dire que ton absence laisse un vide. Dans le fond, quand tu ne pensais pas au décès de ton meilleur ami, à ce que tu avais vécu la-bas, tu avais hâte de reprendre du service. Malheureusement, le choix ne te revenait pas, tu devais prouver que tu serais apte à reprendre une arme, à ne plus souffrir, dormir correctement et tu en étais encore loin. Il t’arrivait régulièrement de dormir l’après-midi, une petite sieste car tu ne dors pas bien la nuit. Après ta visite au camps, tu décidais de faire un peu de sport, c’est ce qui te permettait de tenir. Changement de tenue, tu portais un t-shirt de ta batterie, un simple short et des écouteurs pour te mettre un peu de musique durant ton footing. Tu lançais ton entrainement sur ta montre et tu faisais le tour de la ville. Une habitude à force de le faire, deux petites heures après, tu rentrais chez toi. Totalement dégoulinant, une bonne douche et par la suite tu pourrais te poser un coup dans ton canapé. Un regard rapide à ton téléphone, pas de message, pas d’appels, c’était calme aujourd’hui et ça ne te déplaisait pas. Tu laissas couler l’eau un bon moment sur ton corps, prenant le temps pour te détendre et surtout détendre tes muscles. Une fois terminé, tu lanças netflix comme tu avais prévu de le faire depuis ce matin. Un bol de céréale avec du lait bien frais, tu étais prêt pour regarder ta série.

Tu discutais avec plusieurs personnes, ça permettait de t’occuper, et de trouver tes journées moins longues. Toi qui t’étais engagé depuis 2013, tu n’appréciais pas de rester chez toi, sans rien faire. Tu avais déjà bricolé, retapé quelques pièces que tu trouvais trop vieillotte. Mais voilà que tu avais terminé, tu faisais ton sport chaque jour, tu trainais dans la ville pour t’occuper. Mais clairement, tu attendais souvent la réponse d’une personne. Elle avait déjà occupé ton esprit il y a quelques années en arrière, Flora, cette jeune demoiselle qui avait réussi à bouleverser ton existence. Tu l’avais aimé, même si tu n’étais pas trop du genre à le montrer, et encore moins à cause de tes parents. Mais, c’était ton premier amour, le seul et l’unique comme dirait ton père. Malheureusement, tu avais pris ton envol, direction l’armée et tes différentes missions, ce qui causa la fin de cette belle relation. Pourtant, tu avais décidé de reprendre contact avec elle, ne pensant pas avoir une réponse de sa part. A ton grand étonnement, elle avait répondu et positivement, depuis, tu avais hâte d’avoir une réponse. Car malgré cette passe négative dans ta vie, elle était ton petit rayon de soleil. Sans même le savoir, elle arrivait à te tirer vers le haut, à t’aider un peu dans cette situation. Ce n’était que des messages, tu ne savais pas réellement quand tu allais la voir, elle avait décidé de rentrer plus tôt que prévu du SC. Une chance pour toi, mais tu n’allais pas lui sauter dessus, tu ne voulais pas être l’ex étouffant. Tu avais continué ta petite vie tranquille, et cette fois-ci tu pris place dans ton canapé avec le bol de céréales entre les mains. La série commençait, ton regard accroché à la télévision, ne pensant plus à rien, jusqu’à ce que ta sonnerie te tira de tes pensées. Tu n’avais pas invité quelqu’un, peut-être que c’était un de tes voisins qui avaient besoin de farine ou de sucre. Tu ouvrais la porte, te retrouvant face à une jeune femme, Flora. « Salut. » soufflais-tu doucement, avec un grand sourire sur tes lèvres, ça te faisait plaisir de la voir, là devant toi. Tu t’écartas pour la laisser venir chez toi, « Ça me fait plaisir de te voir. Entres. ». Il est vrai que tu ne savais pas tellement comment réagir, lui faire la bise ou non. La porte une fois fermée, tu balayais la pièce du regard « Fais comme chez toi et tu veux peut-être boire quelque chose ? » ton regard se posa de nouveau sur elle.

Tu as toujours entendu parler de cette remarque, on fini toujours par se retrouver, même si ce n’est pas dans l’immédiat. Cette phrase avait pris tout son sens avec cette jeune femme, 2013, la fin de la relation et finalement tu la retrouvais presque dix années plus tard. Comme quoi, il ne fallait jamais désespérer, toi qui ne l’avait jamais réellement oublié, elle était restée là, dans ta tête. Pourtant, tu ne pensais pas lui reparler et surtout la revoir, tu avais une vie bien différente, un métier qui faisait la plupart du temps, peur. Tu le voyais bien, l’uniforme attirait mais simplement pour du sexe, par pour quelque chose de bien sérieux. En même temps, tu le comprenais, attendre six mois le retour de son homme, stresser à cause des nombreuses missions, ne pas avoir des nouvelles pendant plusieurs jours. Clairement, la vie d’un militaire n’était pas la plus simple, mais celle de la compagne, encore pire. Elle était là, face à toi, devant ton appartement, tu ne t’attendais pas à sa visite, totalement en vrac, les cheveux pas coiffé, des vêtements décontractés. Lui faire la bise ? Finalement tu l’avais simplement laisser entrer chez toi, t’écartant de l’entrée, pour finalement fermer la porte derrière elle. Un léger stress ou une gêne, tu ne savais pas comment tu devais te comporter avec la demoiselle. Tu avais l’impression de retourner dans le passé, au début de la relation, encore hésitant sur ce que tu devais faire. Tu rigoles légèrement, elle sait parler aux hommes, ça n’avait pas changer, elle était toujours directe. « Tu vas finir par me faire rougir. Mais que devrais-je dire de toi ? Toujours aussi sexy, à faire tourner la tête. » soufflais-tu doucement, un léger sourire sur tes lèvres, le regard qui ne la quittait pas. Tu hochas simplement la tête à la suite de sa réponse, tu avais bien ça dans ton frigo, même si tu n’en buvais pas énormément. Tu attrapas rapidement deux verres, prenant le coka que tu avais dans le frigo pour lui servir son verre avec un petit glaçon. Tu lui tendais le verre, prenant le tient par la même occasion, direction le canapé. « Non non, je fais pas grand chose, je m’étais mis devant une série. Et merci, j'essaie de faire quelque chose de potable. » tu posais tes fesses dans un coin du canapé, poussant tes céréales au fond de la table, ça sera pour une prochaine. « Pas trop dur le décalage horaire ? » elle revenait du SC, tu savais que ce n’était pas toujours évident de se remettre au décalage. Nombre de fois que tu avais voyagé, plus le temps passait et plus tu avais l’impression de mettre du temps à t’en remettre. « Je ne pensais pas que tu viendrais me voir. » finissais-tu par avouer.

Cette jeune femme qui se trouvait devant toi, tu avais décidé de reprendre contact avec elle, sans savoir réellement si elle accepterait de te reparler. Tu lui avais fait du mal en lui apprenant ton départ rapide pour l’armée, ne pas lui en avoir parlé avait été une belle connerie de ta part. Plus d’une fois, tu as tourné tout ça dans ta tête, si tu lui en avais parlé, est-ce qu’elle t’aurait gardé dans son coeur ? Une question dont tu auras certainement jamais de réponse. Tu rigoles un peu à sa réponse, même si dans le fond tu étais gêné, ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas été devant toi. « Pour moi ? En tout cas, tu arrives à me faire craquer. » un petit clin d’oeil. Tu lui avais servi un soda, et tu en avais fait de même, prenant place dans ce grand canapé. Tu avais retapé ton logement pour t’y sentir bien quand tu rentrais de mission et le soir quand tu étais en base arrière. C’était plutôt réussi, un style industriel, un style qui te représentait plutôt bien. « Sandman, je ne sais pas si tu connais ? Ils en parlaient pas mal sur les réseaux. » ton regard se poste jusqu’à ton bol que tu venais de pousser. « Tu m’as pris au dépourvu, j’étais en train de manger. » tu rigolais un peu, c’est vrai qu’il n’y avait que ça qui trainait, tout le reste était rangé au millimètre près. « Tu aimes bien me taquiner, toi. » portant à tes lèvres, ton verre pour en boire un peu le contenu. Tu hausses les épaules, le décalage horaire, ça tu avais bien l’habitude avec tes nombreux voyages. Pour le reste, c’était encore flou, tu penses que ça allait mieux, mais tu ne disais pas vraiment tout. Tu ne dormais pas assez bien, toujours embêté par tes nombreux cauchemars. « Doucement, mais surement. Après c’est surement les médicaments qui m’aident aussi. » laissais-tu glisser entre les lèvres. Tu n’avais pas envie de passer pour un faible, pour un homme en difficulté. « Si tu voulais en avoir plus, tu pouvais me demander. » tu levais les yeux au ciel, un petit peu moqueur. « Mais j’avais hâte de te revoir aussi. ».

Toujours aussi magnifique, elle n’avait pas changé, enfin elle était devenue encore plus sexy qu’avant. Tu l’avais toujours suivi via les réseaux sociaux et tu n’as jamais osé franchir le cap. Disons entre le fait de ne pas oser, d’avoir les missions, ça avait retardé le moment à ce jour. Tu étais en arrêt et tu avais décidé de porter un peu tes cacahuètes. Par chance, elle t’avait répondu et voilà qu’elle était chez toi. « Oui un très bon point. » soufflais-tu doucement, baissant le son de la télévision pour pouvoir discuter. Cette complicité qui n’avait pas changé, et ça te faisait plaisir, le coeur qui s’emballe un peu. Ça ne t’avait pas fait ça depuis un bon moment, en même temps, depuis ta relation avec cette jeune femme, tu n’avais jamais porté beaucoup d’attention aux autres. A part pour t’amuser, ça n’était jamais allé plus loin vu que tu étais un ‘militaire’ et ça avait le don, de flinguer absolument tout. Pas le choix, tu ne pouvais pas mentir sur ta carrière vu que tu avais tendance à t’absenter plusieurs mois. « On peut la regarder ensemble, si tu veux ? » tu avais du temps à revendre de ton côté. Une envie de la regarder, encore plus si tu le faisais avec elle, même si tu te doutais qu’elle t’empêcherait de te concentrer totalement sur la série. Avoir une si belle femme à côté, ça n’aidait en rien ! « Mais non, ça ne me dérange pas. Tu as eu de la chance de me trouver ici. » tu haussais les épaules, même si tu ne faisais pas grand chose, tu tentais de faire pas mal de choses pour t’occuper et éviter de pêter un plombs. « Tu n’as pas changé sur ça ! » elle t’avait toujours taquiné et à vrai dire, ça te plaisait. Tu rentrais souvent dans son jeu et ça finissait toujours de la même façon, à se batailler et finalement, sous la couette. Les médicaments, c’était devenu courant dans ta vie, tu suivais à la lettre les ordonnances « Je fais attention et je n’en prends pas plus que ce que j’en ai besoin. Ne t’inquiète pas. » laissais-tu glisser entre tes lèvres. Ton regard toujours posé sur la jeune femme, tu rigoles légèrement en entendant ses paroles. « Ça ne me dérange pas, au contraire. » petit air charmeur, petit sourire malicieux. Elle te cherchait en même temps, comment ne pas craquer, elle se rapprochait, un peu trop ! Tu enlevais ton t-shirt, te retrouvant torse nu face à elle. « Plus simple pour toucher. » un grand sourire, tu jouais sur les sentiments. Finalement, sans réfléchir plus longtemps, tu attrapais son visage et déposant tes lèvres contre ses lèvres.