Azarov ☼ You will always burn as bright

You will always burn as bright ★ ─

Elle est bizarre, cette journée. Depuis hier soir ma vie est en train de prendre un tournant auquel je ne m'attendais pas. J'ai toujours été ce mec à vouloir aucune attache, à faire en sorte de repousser toutes personnes qui pourraient me coller d'un peu trop prêt. Cette peur incontrôlable de m'attacher et d'être abandonné, laissé de côté comme un moins que rien. Je n'en voulais pas, je ne voulais pas avoir ce rôle, le rôle du mec qu'on utilise et puis qu'on jette une fois qu'on l'a assez pressé. J'avais merdé, comme la plupart du temps, en fait. Je réfléchis seulement après, seulement une fois que les conneries sont faites. J'ai passé la soirée à me prendre la tête avec Marnie, et la nuit avec elle. Comme si se retrouver dans un lit permettait d'arranger les choses, comme si ce n'était que la seule solution. Et me voilà dans ce qui ressemblait à un couple. Putain, elle est pas mal celle là. Quelques heures de sommeil dans le pif, seulement quelques cafés pour me permettre de tenir debout, mais il était hors de question que je refuse l'invitation d'Anton. C'était impossible, même avec les deux pieds dans le plâtre, je ne pourrais pas ne pas accepter de le voir. Il veut qu'on aille claquer notre argent, qu'on dépense sans compter. Clairement, c'est le genre de programme qui pourrait me faire le plus de bien. Alors, une fois en bas de l'hôtel, une clope au bec, j'attends qu'ils se ramène pour qu'on puisse passer un moment à deux, ensemble.

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Retrouver Yuri, malgré tous les non-dits qu'on peut avoir, c'est un véritable bonheur. J'aime tellement mon frère et le retrouver, c'est être à nouveau complet. Je sais qu'on devrait avoir une explication, et surtout parler de Ada mais là pour le moment, je veux être dans une putain de félicité que rien ne peut ébranler. Et ça passe entre larver dans le lit avec Keelan, fumer un joint quand je sors de notre chambre pour aller me mettre plus loin à l'abri de son regard et rejoindre le frangin. Le sourire est là, les signaux sont au vert. Je le serre contre moi, quand j'apparais dans son dit. Et reste ainsi quelques secondes. Il était là. L'imprimer dans la tête. Il est revenu. Il est rentré. Je sais que la père lui a demandé mais je veux croire que nous allions être réunion pour le restant de nos Vies. - Je t'ai dit qu'on utilisait ta carte au fait ?

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w/ @Anton Azarov

Cigarette que je jette au sol, l'écrasant de mon talon quand il pointe enfin le bout de son nez. Sourire qui se dessine rapidement sur mon visage, instinctivement, sans que je ne puisse le contrôler. C'était l'effet Anton, comme si nous retombions en enfance, là ou tout était plus simple. Là ou nous n'avions aucun problème, ou notre vie n'était faite que de rire, de pleure, de joie... Tout était différent, mais je ne voulais qu'une chose, que tout redevienne si simple. Etreinte que j'ai du mal à stopper, profitant de ce cours instant d'affection. C'était bien l'une des seules personnes à avoir ce privilège. Il l'avait toujours eu, en réalité, et ça même quand on s'embrouillait pour des broutilles. "J'm'en fou y'a de l'argent dessus." Bien plus d'argent que j'aurais du avoir. Notre père, il m'avait fait un assez gros virement pour que je puisse me lancer ici. Enfin, à Boston, plutôt. Peut-être que ça pourrait paraitre bizarre, mais je me met à renifler Anton, comme pour vérifier quelque chose. "T'as fumé aujourd'hui ?" Comme pour tenter de contrôler ces faits et geste alors qu'il était assez grand. Mais, le savoir dans le mal, ça me faisait chier, alors si il décidait de se laisser aller, j'avais envie d'être là, d'être la personne présente pour lui, histoire qu'il ne s'enfonce pas tout seul.

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Se serrer dans les bras est un puissant baume, que je ne peux nier. J'avais besoin de lui. De respirer le même espace. De le voir dans mon champ. Comment ai-je pu me passer de sa présence ? Enfin, j'ai la réponse mais je préfère pas y penser aujourd'hui. Ramasser son mégot et le mettre dans sa main quand j'arrive à lui faire ouvrir. Lui rappeler que ce trottoir n'a pas à subir son manque d'éducation. Lui claquer une bise sur la joue pour mieux faire passer la pilule. Je reste assez bête face à sa question. C'était mal ? - C'est possible oui .. Le petit garçon ressurgit comme s'il avait fait une bêtise. - Tu en veux ? Comme si partager le méfait allait soulager la sentence. - C'est juste .. Une habitude.

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