Jeudi 11 Août. Dans la soirée.
Seul pour la soirée et pour la nuit à venir. Le programme était loin d’être alléchant au sein de ce Summer Camp qui se révélait loin d’être excellent. Les vacances en amoureux à profiter pleinement s’étaient transformées en vacances de conneries et de solitudes pour une grande partie du temps. Même si j’avais pu profiter de certains moments avec mon mari, je m’étais bien trop souvent retrouvé en tête à tête avec moi-même à sombrer dans la déchéance. Aujourd’hui encore, je me retrouvais plongé dans la solitude et le silence. Mon mari s’était absenté pour la soirée et pour la nuit. Il se trouvait auprès d’Anton et de Yuri pour les longues heures à venir. De longues heures que je me devais de passer seul. Je me retrouvais fermé dans notre chambre foutrement silencieuse. Je me retrouvais allongé sur le lit tandis que mes pensées fourmillaient désagréablement. Est-ce que je devais vraiment rester sagement dans notre chambre sans bouger jusqu’au lendemain ? Ou est-ce que je pouvais prendre le risque de quitter la chambre ? Et, putain, si je sortais, est-ce que j’allais finir par faire une bêtise ? ELLE s’amusait déjà à lister tout ce que je pourrais faire. Je pourrais aller boire de l’alcool quand bien même c’était déconseillé pour les médecins et ça me foutait lentement en l’air. Je pourrais aller consommer de la drogue comme je l’avais fait une fois pendant ces vacances. Le manque pulsait quelque part comme quelque chose qui manquait quand la solitude cognait. En sortant, je prenais aussi le risque de tromper mon mari. Gamin qui n’avait jamais su être exclusif. Gosse qui avait fait tant d’efforts pour l’être. F*ck it. Je haïssais cette solitude et ce silence. Je détestais cette soirée de prisonnier. Prisonnier de la chambre. Prisonnier des pensées. Soupirant, je me levais soudainement du lit et je me mettais à marcher de long en large dans la chambre. Il fallait que je m’occupe. Il fallait que je trouve quelque chose à faire. Je ne pouvais pas rester dans cette chambre à me faire torturer par mes pensées et les milles et une questions qui se jouaient dans mon esprit. Mais, bordel, je ne pouvais pas sortir sans faire de bêtises. Le cri passait la barrière de mes lèvres tandis que j’attrapais la lampe qui se trouvait sur la table de chevet pour la balancer à l’autre bout de la pièce. Gamin qui déraillait tellement. Gosse qui ne parvenait plus vraiment à contrôler les humeurs changeantes.
Les minutes s’écoulaient. Je continuais ma marche inutile au sein de la chambre. Les yeux se fermaient avant que je ne souffle et ne me stoppe soudainement. Je prenais sur moi. Je décomptais dans mon esprit. Et, je me dirigeais doucement vers les débris de la lampe qui jonchaient le sol. Je les ramassais sans réellement y faire attention. Je les ramassais tous pour ne laisser aucune trace. Et je savais qu’il fallait que je sorte. Il fallait que je quitte la pièce. Dans ma précipitation, la paume de ma main gauche se retrouvait coupé par un des morceaux de la lampe. Je n’y prêtais même pas attention. Je ne ressentais guère la douleur. Enfilant rapidement une veste, je me précipitais hors de la chambre déambulant dans les couloirs de l’hôtel sans but pendant quelques minutes. Gamin qui aurait aimé tomber sur quelqu’un au hasard. Gosse qui était bien trop perdu. La mémoire faisait soudainement défaut de nouveau. Je m’arrêtais en plein milieu d’un couloir sentant l’angoisse me compresser la poitrine. Où étais-je ? Je tournais plusieurs fois sur moi-même complètement paumé. J’avais l’impression de me retrouver enfermé dans un lieu que je ne connaissais guère. Je finissais par m’échouer à même le sol ramenant mes genoux contre mon torse et déposant ma tête sur mes genoux. Je soufflais. Plusieurs fois. Je tentais de reprendre le contrôle. Ce n’était qu’un trou de mémoire habituel. Ça arrivait régulièrement malgré les précautions. Des précautions que je n’avais pas respecté à la lettre pendant ces vacances. Lentement, les souvenirs revenaient. Lentement, je reprenais conscience de la réalité et j’attrapais mon mobile pour lancer un SOS sans réellement en lancer un. Je contactais Nathaniel, le Trésor. Je le contactais avec l’espoir d’avoir une présence auprès de moi ce soir quelques heures. Je le contactais pour ne pas rester seul, mais sans faire de connerie. Après tout, Nate était le seul avec qui les murs de limites étaient bien trop bétonnés pour être franchis. Avec lui, je ne ferais aucune erreur. Il répondait rapidement et je lui donnais rendez-vous au bar de l’hôtel. Je ne perdais pas plus de temps avant de m’y rendre m’installant sur un tabouret au bar. Je commandais une boisson alcoolisée. Un verre auquel je ne devais pas toucher. Un verre que j’avais follement envie de descendre. Ma main se tendait vers le verre lorsque soudainement je sentais du mouvement à mes côtés. Mes iris se relevaient se posant sur Nate. Il était là. Rapide. Très rapide à me rejoindre malgré les mots des derniers jours. Un maigre sourire passait sur mes lèvres avant que je ne souffle un « Hey… » sans rien pouvoir dire d’autres. Je l’avais fait venir jusqu’ici. J’avais sans doute modifié ses plans pour la soirée avec mon message et je n’étais pas foutu de dire autre chose qu’une salutation trop banale. Baisant le regard comme un gamin coupable, je fixais de nouveau le verre intact fasse à moi. Et je restais là. Immobile. Silencieux. Douloureux. Paumé.
Seul pour la soirée et pour la nuit à venir. Le programme était loin d’être alléchant au sein de ce Summer Camp qui se révélait loin d’être excellent. Les vacances en amoureux à profiter pleinement s’étaient transformées en vacances de conneries et de solitudes pour une grande partie du temps. Même si j’avais pu profiter de certains moments avec mon mari, je m’étais bien trop souvent retrouvé en tête à tête avec moi-même à sombrer dans la déchéance. Aujourd’hui encore, je me retrouvais plongé dans la solitude et le silence. Mon mari s’était absenté pour la soirée et pour la nuit. Il se trouvait auprès d’Anton et de Yuri pour les longues heures à venir. De longues heures que je me devais de passer seul. Je me retrouvais fermé dans notre chambre foutrement silencieuse. Je me retrouvais allongé sur le lit tandis que mes pensées fourmillaient désagréablement. Est-ce que je devais vraiment rester sagement dans notre chambre sans bouger jusqu’au lendemain ? Ou est-ce que je pouvais prendre le risque de quitter la chambre ? Et, putain, si je sortais, est-ce que j’allais finir par faire une bêtise ? ELLE s’amusait déjà à lister tout ce que je pourrais faire. Je pourrais aller boire de l’alcool quand bien même c’était déconseillé pour les médecins et ça me foutait lentement en l’air. Je pourrais aller consommer de la drogue comme je l’avais fait une fois pendant ces vacances. Le manque pulsait quelque part comme quelque chose qui manquait quand la solitude cognait. En sortant, je prenais aussi le risque de tromper mon mari. Gamin qui n’avait jamais su être exclusif. Gosse qui avait fait tant d’efforts pour l’être. F*ck it. Je haïssais cette solitude et ce silence. Je détestais cette soirée de prisonnier. Prisonnier de la chambre. Prisonnier des pensées. Soupirant, je me levais soudainement du lit et je me mettais à marcher de long en large dans la chambre. Il fallait que je m’occupe. Il fallait que je trouve quelque chose à faire. Je ne pouvais pas rester dans cette chambre à me faire torturer par mes pensées et les milles et une questions qui se jouaient dans mon esprit. Mais, bordel, je ne pouvais pas sortir sans faire de bêtises. Le cri passait la barrière de mes lèvres tandis que j’attrapais la lampe qui se trouvait sur la table de chevet pour la balancer à l’autre bout de la pièce. Gamin qui déraillait tellement. Gosse qui ne parvenait plus vraiment à contrôler les humeurs changeantes.
Les minutes s’écoulaient. Je continuais ma marche inutile au sein de la chambre. Les yeux se fermaient avant que je ne souffle et ne me stoppe soudainement. Je prenais sur moi. Je décomptais dans mon esprit. Et, je me dirigeais doucement vers les débris de la lampe qui jonchaient le sol. Je les ramassais sans réellement y faire attention. Je les ramassais tous pour ne laisser aucune trace. Et je savais qu’il fallait que je sorte. Il fallait que je quitte la pièce. Dans ma précipitation, la paume de ma main gauche se retrouvait coupé par un des morceaux de la lampe. Je n’y prêtais même pas attention. Je ne ressentais guère la douleur. Enfilant rapidement une veste, je me précipitais hors de la chambre déambulant dans les couloirs de l’hôtel sans but pendant quelques minutes. Gamin qui aurait aimé tomber sur quelqu’un au hasard. Gosse qui était bien trop perdu. La mémoire faisait soudainement défaut de nouveau. Je m’arrêtais en plein milieu d’un couloir sentant l’angoisse me compresser la poitrine. Où étais-je ? Je tournais plusieurs fois sur moi-même complètement paumé. J’avais l’impression de me retrouver enfermé dans un lieu que je ne connaissais guère. Je finissais par m’échouer à même le sol ramenant mes genoux contre mon torse et déposant ma tête sur mes genoux. Je soufflais. Plusieurs fois. Je tentais de reprendre le contrôle. Ce n’était qu’un trou de mémoire habituel. Ça arrivait régulièrement malgré les précautions. Des précautions que je n’avais pas respecté à la lettre pendant ces vacances. Lentement, les souvenirs revenaient. Lentement, je reprenais conscience de la réalité et j’attrapais mon mobile pour lancer un SOS sans réellement en lancer un. Je contactais Nathaniel, le Trésor. Je le contactais avec l’espoir d’avoir une présence auprès de moi ce soir quelques heures. Je le contactais pour ne pas rester seul, mais sans faire de connerie. Après tout, Nate était le seul avec qui les murs de limites étaient bien trop bétonnés pour être franchis. Avec lui, je ne ferais aucune erreur. Il répondait rapidement et je lui donnais rendez-vous au bar de l’hôtel. Je ne perdais pas plus de temps avant de m’y rendre m’installant sur un tabouret au bar. Je commandais une boisson alcoolisée. Un verre auquel je ne devais pas toucher. Un verre que j’avais follement envie de descendre. Ma main se tendait vers le verre lorsque soudainement je sentais du mouvement à mes côtés. Mes iris se relevaient se posant sur Nate. Il était là. Rapide. Très rapide à me rejoindre malgré les mots des derniers jours. Un maigre sourire passait sur mes lèvres avant que je ne souffle un « Hey… » sans rien pouvoir dire d’autres. Je l’avais fait venir jusqu’ici. J’avais sans doute modifié ses plans pour la soirée avec mon message et je n’étais pas foutu de dire autre chose qu’une salutation trop banale. Baisant le regard comme un gamin coupable, je fixais de nouveau le verre intact fasse à moi. Et je restais là. Immobile. Silencieux. Douloureux. Paumé.
@Nathaniel Bernadotte
(Neal T. Hood-Spritz)