APPEL DE ALEXIS A ALEXANDER

Ça faisait déjà plusieurs minutes que je regardais mon portable, me demandant si j'allais appeler Alexis ou pas quand il se mit à vibrer, affichant d'ailleurs son nom. J'inspirais et je décrochais. "Allo ?"

J'y crois pas, comment il a pu couché avec moi et ce tirer comme un voleur ? Non mais il ce fou de ma gueule sans déconner ? Je suis pas l'une de ces conquêtes, je suis pas une meuf parmis tant d'autre, qu'est ce qu'il me fait là ? T'es parti comme un voleur ! Tu te fou de ma gueule Alex ou quoi ? Oui je commençais fort il faut l'avouer

J'entendais déjà crier au téléphone, ça ne le faisait vraiment pas pour un début de conversation. Mais on devait y passer. "Non, j'me fous pas de ta gueule." Je restais silencieux, je savais même pas comment lui expliquer ce qui m'est passé par la tête.

Je l'écoutais silencieux et ça me m'étais encore plus hors de moi. Tu peux m'expliquer ? C'est quoi le problème hein ? Je soupirais, bordel mais il veut quoi à la fin ? Je l'aime et il le sait, mais quitter les Eliotts je veux pas et peux pas. Ils sont ma famille...

Je soupirais. Le problème ? Il était toujours là le problème... "Les raisons de la rupture sont toujours là Alexis... Tu peux pas être avec moi parce que je suis vert et que t'es bleue. On est pas un couple, c'est tout." Je baissais la tête, le téléphone collé à l'oreille. C'était ça, on était plus un couple.

Je l'écoutais, baissant la tête et serrant les dents avant d'ajouter. Donc c'est une raison pour fuir comme un voleur ? T'aurais au moins pu dire aurevoir ! Je soupirais, sans déconner j'avais l'impression d'être qu'un simple coup et basta.

Je secouais la tête, je n'avais pas pu, c'est tout. "J'pouvais pas te faire face, c'est tout." On a eu une nuit ensemble mais avoir une discussion après... je pouvais pas. C'était plus fort que moi en tout cas.

Au fond je crois que je pouvais le comprendre mais mon égo en prenait un coup surement, je sais pas. Je soupirais et venait ajouter. Donc t'as préféré fuir, génial ! Je soupirais, j'étais blazée, tellement dégoutée de souffrir alors que je voulais qu'être heureuse.

Je savais pas comment réagir en fait. J'avais agi par impulsion et faut croire que c'était pas la meilleure façon... Mais je pouvais faire quoi d'autre de toute façon ? "Ca n'aurait rien changé que je sois resté t'façon. J'vois pas pourquoi tu fais une fixette dessus." Je lui avais envoyé des messages bourrés, j'avais fini par la retrouver et si j'étais resté le matin, je pense que j'aurais voulu plus encore mais c'était pas possible.