(calbell) late night talking

august 6th // @Mia Campbell  marquer d’une pierre blanche son dernier jour de vacances improvisés : l’objectif que gusto s’était fixé pour cette soirée aux côtés de mia, qu’il n’a pas eu le plaisir de torturer autant qu’il l’aurait désiré durant ces deux semaines. mais un message envoyé, lieu de rendez-vous donné et l’erreur serait bientôt effacée. sur cette parcelle de plage fantôme, où une unique silhouette au loin semblait errer, l’italien réglait les derniers détails de la privatisation d’un bar quand elle fit son apparition.  « Ne te méprends pas, il n’y a absolument rien de romantique dans ce tableau » le coucher de soleil et le billet habilement filé aux serveurs pour qu’ils libèrent leur espace vital pour la soirée pouvaient prêter à confusion. mais mia connaissait gusto et la réciproque fut aussi vraie, ainsi, pour argumenter en image sa revendication, monsieur mit en évidence deux bouteilles alcoolisées fraîchement achetées. « Je ne t’ai quasiment pas vu depuis deux semaines donc… action ou vérité ? » rictus sur le faciès, sourcil droit arqué, gusto se tourna vers la brune qui lui servait de meilleure amie, l’air plein de défi, paré à s’impliquer dans ce jeu enfantin qu’il ne réservait qu’à elle.

Avoir Gusto comme meilleur ami, c'est accepter le fait de ne jamais rien contrôler. Avec lui, elle ne sait jamais à quoi s'attendre et même après toutes ces longues années à le côtoyer, il parvient encore à la surprendre, dans le bon sens comme dans le mauvais. Alors, lorsqu'elle rejoint le lieu de rendez-vous du soir, les questions défilent dans sa tête, rictus narquois qui se dessine au coin de ses lèvres à la vision du jeune homme qui se rapproche. "T'inquiète, j'en attendais pas moins de la part de monsieur Calabrese." Lâche-t-elle, une pointe d'amusement dans la voix. Jamais elle ne se méprendra à ses côtés. Le romantisme, ce n'est pas quelque chose qu'elle connaît réellement de toute façon. L'amour ? Encore moins. Prétendre, c'est tout ce qu'elle s'autorise à faire. Profiter des plaisirs charnels à défaut de pouvoir établir une véritable connexion avec l'autre. Et même s'il n'avait certainement pas besoin d'en faire autant, ça lui fait plaisir à Mia. Parce que même monsieur Campbell n'a jamais rien privatisé pour ses beaux yeux. Ironique, non ? "T'es sérieux ?" Qu'elle demande en le jugeant du regard comme s'il venait de perdre dix ans d'âge. C'est la dernière chose à laquelle elle pouvait s'attendre de sa part et pourtant, elle n'est pas en train de rêver. "Ok... Vérité." La logique voudrait qu'elle choisisse action mais quitte à devoir répondre à quelque question, elle préfère être sobre et avoir encore le contrôle total de ses pensées. C'est bien parce que c'est lui et qu'elle veut lui faire plaisir aussi. Il compte beaucoup pour elle mine de rien, même si elle a bien du mal à l'avouer.

august 6th  un cadre idyllique qui pourrait prêter à confusion pour toutes autres contacts féminins de l’italien, pas pour mia. un simple sourire vint s’installer sur ses lippes en réponse à l’évidence qu’ils avait tous deux explicité avant qu’un léger rire l’habite quelques secondes plus tard, devant l’air ahuri de la brune face à sa proposition. l’immaturité ne s’associait pas au caractère de gusto - du moins, consciemment, pour autant il s’autorisait un instant de puérilité ce soir aux côtés de mia. un moment, un instant partagé pour ces deux estropiés des sentiments. un profil similaire, caractère indiscernable qui expliquait sans aucun doute l’intime amitié qui les unissait.  « On ne peut plus sérieux. » jeu réellement absurde vu leur âge, en effet, mais connaissant mia, il se doutait qu’elle ne protesterait pas indéfiniment. et pour cause, après un long regard de jugement, elle s’y plia, annonçant le premier tour de la soirée. les lèvres de l’italien s’étirèrent, signe d’un comble intériorisé et plaça un verre préalablement rempli devant elle. « On commence facile… Plus grand secret que tu me caches. » question toute aussi dérisoire que le jeu, persuadé qu’aucun secret ne les séparait. du moins, de son côté à elle. lui, c’était une autre histoire.

Sans doute lui aurait-il fallu deux, trois verres dans le nez ou plus avant d'accepter de se joindre à la partie si ça avait été pour quelqu'un d'autre qu'Augusto. C'est comme ça qu'ils fonctionnent lorsqu'ils sont ensemble. Comme ça qu'ils témoignent d'une affection mutuelle, peu friands des démarches tactiles en public. Pourtant, si elle devait choisir entre l'enlacer ici et tout de suite ou lui annoncer une vérité, le choix serait vite fait. Ses lippes s'étirent un peu plus lorsqu'il énonce sa question sans tarder, le jaugeant du regard d'un air solennel. De toutes les étoiles de l'univers, quelles étaient les chances pour qu'il lui demande ceci et en premier ? À croire qu'il est déjà au courant de quelque chose et que ce jeu n'est qu'un prétexte pour lui faire cracher le morceau. "Ne sais-tu pas que certaines choses restent secrètes pour de bonnes raisons Gusto ?" Sourcil arqué, elle soutient son regard, à peine déséquilibrée par la tournure de ce petit jeu puéril. "Je ne te l'ai jamais dit mais... tu étais à deux doigts de me faire craquer..." À l'époque où ils n'étaient rien d'autre que Gusto et Mia, avant même d'être des amis. Ce n'est pas son plus grand secret certes, mais ce n'est pas non plus un mensonge. Il s'en contentera, son ego de mâle alpha trop flatté pour faire le difficile. "À ton tour. Action ou vérité ?"

le regard solennelle qu’elle lui adressait le fit arquer un sourcil, intrigué par sa réaction provoquée par une simple question. du moins, simple, c’est ce qu’il pensait. sa réponse piqua davantage son intérêt, et il s’apprêtait à renchérir derechef sur ce demi aveu, l’air faussement offensé d’être exclu d’un quelconque secret la concernant avant qu’elle ne détourne son attention sur l’origine de leur relation. et gusto, en simple homme qu’il était, fut assez vite accaparé.  « Et tu t’as préféré résister jusqu’au bout, quitte à me faire du mal.. à te faire du mal ? »  l’arrogance à l’état pur, encore et toujours. mais est-ce de l’arrogance lorsqu’elle lui concédait la vérité que gusto du passé s’était acharné à obtenir ? peu importe, sans doute. l’homme qu’il était aujourd’hui, de toute façon, se contentait de cet aveu pour son ego, rien de plus, rien de moins. « Ta fierté est un fléau pour l’humanité, sache-le » qu’il renchérit tout de même, faussement dramatique, railleur. parce que sa fierté aura également mené à cette amitié précieuse à ses yeux - chose qu’il n’avouera jamais. ce jeu enfantin, il ne le partagerait qu’avec elle. « Ok.. action ? Et non, je t’embrasserai pas, Mia » clin d’oeil exagéré; non, il n’en finirait jamais avec elle avec cet aveu.