into the lion's mouth (ebace)

feat. @Ace Cullen — S'il y a bien une chose à laquelle je ne me serai pas attendu, c'est bien de te revoir en chair et en os. Me retrouver dans un club de strip-tease pour faire plaisir à mon meilleur ami, prendre sur moi et ne pas réussir à décrocher un mot, soit. Te rencontrer là-bas, brièvement échanger avant de m'enfuir sans demander mon reste, soit. Te retrouver ici et réaliser que tu es un étudiant à Harvard, là, nous rentrons dans le vif du sujet. Étrangement, même si tu es tout aussi dénudé que lors de notre première rencontre, quelque chose diffère. Et moi, en short de bain rouge saillant, je me sens soudainement trop à découvert. Je comprends bien du coin de l'oeil que tu viens de me voir, assis non loin sous l'ombre d'un grand arbre. Je ne sais pas si m'allonger soudainement, me coupant de toute vision périphérique tant la végétation autour de moi me couvre, est une bonne idée mais je ne sais quoi dire, quoi faire sur le moment.

Ce n’était pas pour rien que j’avais décidé de participer au summer camp une année de plus, aimant me perdre dans les voyages (et surtout les lits des autres étudiants) durant les vacances d’été. Et, le Maroc qui m’accueillait actuellement, venait me rappeler à quel point j’aime être là. Dénudé autant que la décence me le permettait en public, j’affichais une moue séductrice sur le visage lorsque je voyais que des hommes me regardait. Mais ils arrivaient que très rarement à attirer mon attention. Sauf que tu apparais devant mes yeux, petit agneau si mignon. Je sais parfaitement où est-ce que je t’ai déjà vu, me rappelant de ta gêne palpable lors de notre rencontre précédente. Et je quitte les autres pour m’approcher de toi, perplexe par ta rapidité à te cacher alors que je m’imagine déjà des milliers de scénarios. Et si tu avais parlé de mon boulot aux autres ? Ce serait tellement con, putain. Arrivé à ta hauteur, je pose mon regard sur toi alors que je croise les bras. Tu joues à cache-cache avec un fantôme ou quoi ? Ou t’as peur qu’on te bouffe du regard ? Je ris un peu avant venir m’appuyer contre l’arbre.

@Eben Wolford

feat. @Ace Cullen — Quelle chance que nous soyons dans le confort de ce bel hôtel avec ses alentours privées, réservées aux touristes de ce dernier et où nous ne risquions rien. Ton ombre se rapproche, ta présence se fait ressentir et je me retrouve allongé, à te regarder de par terre, t'appuyer contre l'arbre derrière moi. La vision de ton corps, sous cet angle, fait ressortir toutes ses formes à m'en faire rougir. C'est comme si j'y voyais des choses que je ne devrais pas alors qu'il n'est rien. ❝ Euh ❞ bégaye-je en me redressant, passant mes doigts dans mes cheveux dans un mouvement sec de mon front à ma nuque, ❝ disons que je t'ai vu et... enfin, tu vois. je savais pas que t'étais à harvard aussi... ❞ Et sans même répondre à ta blague, je m'enfonce déjà dans le sujet principal, celui qui fâche. Je me sens bourré de gêne, n'arrivant pas à poser mon regard sur toi. Il faut dire que tu dégages cet aura magnétique, quelque chose de puissant comme un parfum qui enivre et bloque les neurones de la retenue. C'est déroutant à m'en faire tourner le visage sur le côté. ❝ Et... Tu aimes tes vacances là ? ❞ Aucun sens, je tente de changer le sujet avec une maladresse à faire retourner mes défunts aïeuls dans leur tombe.

Torturer les autres a toujours été une grande source de plaisir à mes yeux, appréciant tout particulièrement le fait de pouvoir les faire rougir et souffrir par ma présence. Et j'appréciais encore plus ta réaction première, amusé par ta façon d'agir en ma présence alors qu'on ne se connait qu'à peine. T'es presque mignon, ainsi. Mais le sourire sur mes lèvres se fanent rapidement quand tu fais déjà référence à mon boulot, mon visage se ferme même. Maintenant tu le sais, surprise ? J'ose un rire faux alors que je m'approche de toi, la mine sérieuse. Si j'appréciais pas, j'serais déjà reparti d'ici depuis longtemps. Je suis beaucoup trop impatient pour supporter des situations qui ne me plaisent pas, de toute façon. Mais toi t'as l'air d'apprécié ? À part si t'aimes juste afficher ta belle gueule dans un pays qui n'est pas le notre, p'tet ? Le sourire sadique sur mes lèvres n'annonce rien de bon alors que je finis par me poser au sol, à tes côtés, le regard fixé sur les autres. T'as une gueule d'étudiant en tout cas, j'aurai dû le capter la dernière fois. Il faut dire que je suis plutôt doué d'habitude mais que tu avais su me perturber un peu.

@Eben Wolford

feat. @Ace Cullen — L'ambiance semble plus froide, moins agréable. Tu ressembles plus à un tueur en série qu'à un charmant étudiant à présent. Je ne sais pas quoi dire en premier lieu, mais je trouve mes mots sur la suite. ❝ Non, non, enfin j'aime bien mais je pense que ça se voit qu'être entouré de masse monde ne me branche pas tant que ça... Je suis bien seul ou petit comité. Et là... ❞ Mon visage tourne de gauche à droite, toisant la végétation alentour dans laquelle tu t'es perdue. ❝ ... Je me sens plus tranquille, pas observé, enfin, maintenant si vu que t'es là. ❞ Bref rire nerveux venant conclure ma remarque, je tente d'adopter une respiration plus calme et reprendre le contrôle de la situation. C'est assez difficile quand quelqu'un d'aussi charmant est face à soit, aussi à l'aise avec lui même. Tu finis par t'assoir aussi, tout près de moi, mes yeux te suivant et te fixant, ma bouche s'entrouvrant sans que je ne remarque. Je serai presque à deux doigts de baver, c'en est pathétique. ❝ Oui, enfin, je suis sur la fin... Oh et avant que tu dises quoi que ce soit, je vais pas parler de ça. Enfin, ce que tu fais. Ça ne regarde personne, pas même moi, mais juste, fais gaffe à pas t'afficher dans des coins susceptibles de recevoir des gens de Harvard, hein ?! ❞ Je le dis sincèrement sur un ton bienveillant, mes rétines se perdant sur tes clavicules que je découvre mieux sous cette lumière naturelle, l'eau perlant encore sur l'entièreté de ton corps.

Si je semble plus sombre, plus amer, j'en reste pas moins attentif à ce que tu racontes, intéressé parce que tu réponds. T'es pas comme les autres, t'es pas aussi sociable que moi aussi. Peut-être que c'est pour ça que je suis intéressé par le fait de te trouver là, au même endroit que moi. Tu t'sens observé que depuis que j'suis à tes côtés ? T'es pas très attentif, alors. Je joue avec toi, est-ce que tu le vois ? Mais je peux pas nier le fait que je t'ai regardé avant de venir vers toi, t'observant sans le cacher. Et je continue de te regarder du coin de l'œil, amusé par le fait que tu ne sembles pas capable de quitter mon corps de tes yeux. Tu t'inquiètes p'tet, chaton ? Et je ris presque tant je ne m'attendais pas à te voir réagir comme ça, parce que tu suis tellement pas la normale. Mais, pourtant, même en faisant attention, j'me suis fais remarquer par toi. Le spectacle t'as plu au moins ? Je le sais bien que t'as dû adorer ce que tu voyais ce soir là, je sais à quel point mon corps peut plaire, mais je rêverais presque de t'entendre le dire tant tu sembles incapable de dire clairement ce que tu penses. Et je tourne ma tête vers toi, t'observant directement. Tu vas pas te baigner ? Mon regard ne cache pas le fait que je regarde chaque partie de ton corps à portée de vue, appréciant ce que je vois.

@Eben Wolford

feat. @Ace Cullen — J'arque un sourcil, interrogatif, comme s'il y avait un message dans ce que tu me disais. ❝ Et bien, disons que je me sens toujours un peu vulnérable avec du monde autour mais je capte pas si on m'épie ou autre... ❞ À vrai dire, le regard des autres, c'est quelque chose que j'aime éviter au maximum. Être le centre d'attention est clairement une peur qui ne me met en aucun cas à l'aise, nécessairement. J'éprends d'un ricanement de gêne en entendant ce surnom niais que tu me donnes. C'est assez rare que l'on me traite ainsi et je ne sais en aucun cas comment réagir. ❝ Bah ce serait chaud que l'administration le sache, c'est aussi leur réputation qui entre en jeu donc ouais, je m'inquiète un peu... Et justement parce que j'ai réussi à te voir. Je suis tellement pas le public habituel, si ça tombe sur quelqu'un d'autre, ça pourrait être une grande gueule. Tu vois le genre ? ❞ Personne ne mérite d'être outé, que ce soit pour son orientation sexuelle, son genre ou encore ses activités personnelles. Il n'y a aucun mal à faire ce que tu fais mais le monde ne voit pas toujours ça de cette manière. Je perçois ton visage se tourner vers moi, et je fais de même, curieux. Tes yeux me dévorent à m'en couper la respiration, et je reste là, les yeux légèrement écarquillés, un sourire sombrant dans le malaise. ❝ Euh peut-être, oui, pourquoi ? Enfin, tu me proposes d'y aller, c'est ça ? ❞ Et là, je rigole vraiment. C'est sincère, je sens un poids se retirer tant je réalise que je peux être ridicule. ❝ Désolé, j'ai pas l'habitude de personnes aussi directes dans la forme ou l'attitude, quoi. ❞ C'est ce sourire honnête, si bienveillant qu'on reconnait qu'il est mien, qui s'affiche sur mon faciès alors que je te regarde. Tu as beau être charismatique, je suis mon pire ennemi comme mon meilleur ami.

Ta réponse ne m’étonne pas tant que cela finalement, je le savais que tu avais sûrement pas remarqué le regard que je posais sur toi depuis tout à l’heure. Je suis persuadé que tu t’fais dévorer du regard tout le temps sans le savoir, c’est dingue quand même. Je ris un peu alors que tu m’explique déjà les raisons de ton inquiétude. T’en fais pas, t’es sûrement l’un des premiers étudiants à avoir capté ma présence là-bas. J’pense même que tu te souviendrais pas de moi si j’étais pas venu te voir donc tout va bien. Ma belle gueule ne me sauve pourtant pas du regard des autres et je le sais. Le regard fixé sur toi, je dis rien pendant quelques secondes avant de t’interroger, osant un sourire en coin quand tu te mets à répondre rapidement. Pourquoi pas, ouais ? L’eau est super bonne, aussi bonne que plein de choses ici. J’ose te complimenter sans le dire clairement, espérant presque te voir le comprendre. Quel dommage, vraiment. Ça va être triste d’te voir paniquer à chaque fois que j’te parles. Et j’me relève déjà, ne te quittant pas pour autant du regard tant ton sourire vient m’éblouir. Tu viens ? Je te tends déjà une de mes mains pour que tu te lèves, désirant voir ton corps dans l’eau.

@Eben Wolford

feat. @Ace Cullen — Rire nerveux en guise de réponse, rien ne me gêne plus que les compliments quand ils ne viennent pas de personnes avec qui je suis proche. Certaines personnes seraient flattées mais l'attention en elle-même n'est pas un plaisir que je retire. Haussement d'épaules, raclement de gorge, je ne suis pas aussi certain que toi. ❝ Non, non, justement, je t'ai reconnu. C'est plutôt difficile de pas se souvenir de toi. ❞ Qu'est-ce que je viens de dire ? Recule, Eben. ❝ Enfin, je suis doué avec les visages, quoi. ❞ Belle tentative, Eben. Je préfère me concentrer sur ta proposition, me demandant bien ce que tu me veux à la fin. Est-ce que tu risques de me proposer une séance privée ? Cela risque d'être compliqué. Mais je dois sortir de ma zone de confort, il faut que je le fasse. Pour moi. ❝ Okay pour me baigner. Mais tu sais, je vais pas être gêné dès que tu parles. C'est pas comme si tu allais me complimenter à chaque fois. ❞ rigole-je à moitié, persuadé que tu n'en ferais rien. Je ne te quitte pas des yeux, te regardant te lever et me tendre une main. Elle est vraiment attirante. Qui savait que j'avais un truc avec les mains ? Je la saisis, à moitié timide, me relevant avec ton aide. La proximité soudaine me fait dérailler en moi, et je quitte ton regard pour marcher en avant, me mettant quasiment à courir pour faire passer le moment avant de sourire à pleines dents, amusés. Je me tourne et t'observes maintenir le rythme, tout en rentrant dans l'eau de dos, afin que je puisse t'avoir en visu. L'après-midi touche bientôt à sa fin mais pour moi, il vient seulement de commencer. L'eau arrive à ma taille, et je me stoppe alors qu'il recouvre mes pectoraux. C'est relaxant tout de même.

Tes rires sonnent parfois étranges, comme si tu ne savais pas réagir face à mon comportement, mais j'essaie de passer outre cela parce que je préfère m'intéresser à ce que tu me dis. Les visages ? C'est pas vraiment ce qu'on voyait le plus ce soir-là, pourtant. J'ose t'embêter encore, pousser tes limites pour voir comment tu vas réagir, alors que je reprends déjà la parole. Mais c'est pratique d'être doué avec le fait de reconnaître les visages, j'ai parfois du mal à reconnaître des gens. Peut-être parce que je m'attarde jamais sur le visage des mecs que je fréquente le temps de fouler leurs draps et que j'ai pas forcément besoin de m'entourer de gens. À ta remarque, je me permets de hausser un sourcil avant de te tendre ma main, t'aidant à te lever. Pourquoi pas ? T'aimes pas les compliments ou quoi ? Parce que t'es mal tombé avec moi, chaton. Mais je te le dirais pas tout de suite, c'est plus drôle de te voir espérer pouvoir y échapper. Comme tu t'échappes physiquement en courant limite vers l'eau, réussissant alors à me ôter un sourire presque sincère tandis que je te suis plus calmement. Est-ce que tu sais que tu es sexy, dis ? Parce que, là, dans l'eau, t'es vraiment appétissant. Mes yeux glissent sur ton corps sans discrétion, est-ce que tu le sens cette fois ? Et je finis par te rejoindre, l'eau venant s'abattre sur mon bas-ventre avant de se perdre sur mon ventre puis mon torse. T'étais si pressé que ça ? Heureusement que je te l'ai proposé, finalement. La moue amusée qui vient s'afficher montre clairement à quel point j'aime la situation alors que je laisse mon regard s'évader vers la plage.

@eben wolford