(belly) some help, pleaaaase

Boston est calme depuis que les étudiants ont quittés la ville pour le summer camp. T'as l'impression que tout fonctionne au ralentis. Les têtes que tu avais l'habitude de voir et de croiser ne sont plus dans ton paysage. C'est frustrant. Même si tu travailles d'arrache pieds sur ton centre communautaire, tu as l'impression de te faire chier. Il doit être aux alentours des huit heures du soir, ta journée a été éprouvante et c'est maintenant que le camion de livraison vient te déposer du matériel. Tu grognes de mécontentement mais finis quand même par accepter la marchandise qui occupe une bonne partie du trottoir. La fatigue se ressent dans tout ton corps et te voilà désemparé face à cette armée de cartons qui bouche le passage des piétons. Le livreur aurait pu faire un effort et les déposer quelques mètres plus loin, au moins à l'intérieur. Tu dégaines ton portable et appelles quelques numéros dont tu sais que leurs propriétaires sont à Boston. Soit ils sont occupés, soit ils ne répondent pas. Tu souffles, les bras ballants. Tu sais que tu vas en avoir pour une bonne heure si tu t'attaques à ce chantier tout seul et toi, t'as juste envie de te poser et de boire une bière bien fraiche au soleil. Tes yeux se lèvent vers l'inconnu(e) qui essaye de passer entre tes cartons. Un large sourire illumine soudainement ton visage. - Excuse moi, tu aurais un peu de temps à m'accorder ? J'dois rentrer tout ça à l'intérieur et j'suis crevé, te marres-tu en haussant les épaules. - Tu saurais me donner un petit coup de main pour tous les rentrer ? J'te paye un verre ou tout ce que tu veux ? C'est pour la bonne cause, c'est pour aider les jeunes en difficulté. Surtout que la devanture est déjà installée. Devanture sur laquelle on peut y lire Mayweather en gros. Et en dessous Centre communautaire de boxe pour jeunes en écriture plus petite. Avec un peu de chance, ça va jouer en ta faveur, Soenn. Et surtout, t'as ce magnifique sourire qui implore l'autre. Il/Elle ne peut pas te refuser ça.

w/ #rplibre

SOME HELP, PLEAAAASE


with @Soenn Westbury  casquette visée sur la tête, tu nouas les lacets de tes baskets avant de te regarder à nouveau dans la glace. tu aimais particulièrement t’admirer dedans, personne n’irait te contredire. comme cela restait une mauvaise habitude, cela ne te traversa pas à l’esprit de le faire moins souvent. bref, tu sortis de ton appartement et dévalas les marches de l’immeuble pour te retrouver en un rien de temps dans la rue, airpods dans les oreilles. tu t’échauffas un moment sur place avant de démarrer ton petit jogging du soir, oui vous avez bien lu, certains le faisaient le matin mais toi, tu aimais courir en début de soirée, ainsi tu rentrais, te douchais puis te faisais à manger avant de te coucher. cela ne semblait pas folichon mais en tant que grande sportive, tu tenais à ton petit rituel quotidien, après le boulot. te concentrant sur ta respiration, tu accéléras le pas, consciente aussi des dangers que pourrait encourir une femme comme toi à cette heure tardive. en temps normal, tu étais accompagnée de ta meilleure amie mais à cause d’un empêchement de dernière minute, elle avait annulé sa venue. peinée par son absence, tu t’élanças sur un passage piéton en soupirant avant de remarquer des cartons qui gênaient le passage. avec aisance, tu en contournas un puis un deuxième avant qu’une voix t’interpella. tu l’aurais purement ignorée si tu n’avais pas tourné la tête dans sa direction, tu lui fis signe pour venir le rejoindre car il semblait à bout de forces. le sourire communicatif, il supplia presque ton aide pour finir de ranger ces cartons. mais qu’ils semblaient encore nombreux et immenses. hésitant encore à repartir, tu regardas le panneau derrière lui, avant d’afficher une moue gênée : — oh eh bien, oui bien sûr, comme vous le demandez gentiment, je vais pas vous laisser dans cette galère. tu sortis ton plus beau sourire, tu ne voulais pas avant tout passer pour une cruche devant lui que tu ajoutas. — je m’excuse de ne pas être aussi réactive, vous savez qu’on se méfie un peu beaucoup nous quand on nous aborde dans la rue. tu te penchas vers un carton, un peu honteuse de la gêne que t’avais ressenti. l’inconnu semblait de bonne volonté et te proposait même de payer un verre. — vous proposez ça à toutes les filles que vous croisez, sans connaître leur nom ? moi c’est belly. tout sourire, tu lui tendis la main, ignorant parfaitement ce que cette rencontre donnerait.

C'est avec un air de dépit que tes yeux comptent les cartons en vrac sur le trottoir. T'en peux plus, Soenn. T'es à bout de forces. Comment continuer alors que tu viens de trimer toute la journée sans lever la tête. Les jours s'enchaînent les uns après les autres et se ressemblent beaucoup. Il ne te reste que peu de temps avant l'ouverture. Tout doit être terminé dans les délais. Tu as prévu l'ouverture du centre communautaire pour le 2 septembre.  C'est à la fois très long et extrêmement court. L'aboutissement de tant d'années à te battre pour obtenir cette foutue autorisation pour ouvrir le May. Te voilà enfin, quasiment prêt, à quelques cartons de terminer l'installation. Sauf que voilà, ces putains de cartons traînent sur le trottoir et tu n'as clairement pas envie que quelqu'un se blesse ou trébuche à cause d'eux. Si peu que la victime se retourne contre toi et t'attaque en justice, le May ne verra jamais le jour. Tu cherches rapidement une solution pour aller au plus vite avant de remarquer cette jeune fille qui passe devant toi. Tu te saisis littéralement de l'occasion. - C'est vrai ? Mon dieu, merci. J'fais si pitié que ça ? demandes-tu en rigolant, en joignant tes mains comme pour la remercier de répondre à ta prière. Tu réponds à son sourire par le tien. C'est presque un soulagement de la voir aussi réceptive, prête à t'aider et à t'apporter ne serait-ce qu'un peu de force. Peu importe ce qu'elle portera, ce sera déjà ça que tu n'auras pas à faire. - Je sais, je me doute bien. C'est normal de se méfier mais j'te promets que mes intentions sont louables. J'ai passé la journée à installer du matériel, j'suis épuisé et il me reste tout ça à rentrer. C'est chaud quoi, te marres-tu en soufflant. Tu ne comptes pas la laisser partir celle-là. Suffit juste de trouver comment la convaincre réellement. - En toute franchise, t'aurais été un homme que je t'aurais quand même demandé. T'es presque à bout mais tu aperçois la lumière au bout du tunnel. - Enchanté Belly, moi c'est Soenn, que tu réponds en lui tendant ta main. Une main amicale. Vous vous serez la main puis tu te remontes les manches, prêt à dégainer. - Ok alors déjà, tu peux m'tutoyer, toi t'as clairement pas attendu pour le faire, et juste si tu peux m'aider à porter les cartons et les déposer dans la grande salle. Tu les poses n'importe où. On va les rentrer pour éviter que quelqu'un se fasse mal ou pire, qu'on m'les vole. Regarde, y'en a qui ont des tenues de sport ou des gants, ils ne doivent pas être bien lourds ceux-là. Le problème c'est que tu ne sais pas exactement lesquels contiennent ce genre de matériels.

w/ @Belly Borghese
(hj; t'as bien fait )

SOME HELP, PLEAAAASE


with @Soenn Westbury  la petite séance sportive sans la présence de ta meilleure amie et ton plus fidèle partenaire n’avait pas du tout la même saveur. après avoir couru une bonne demi-heure, retirant tes airpods, tu t’apprêtais à prendre le chemin de retour lorsque tu les vis, ces cartons te gêner le passage. alors que tu t’éloignais d’eux, la voix te coupa dans ton élan et retournant la tête instinctivement dans sa direction, là tu le vis, cet homme tout sourire et plutôt charmant. mais semblant être bien ennuyé, malgré la musculature qui se dessinait sous son tee-shirt. heureusement pour toi qu’il faisait une chaleur de dingue en ce mois d’août, même à cette heure avancée de la journée, pour mieux le détailler sous tes iris innocents. comme attirée par lui telle une abeille, tu sortis néanmoins ton dard histoire de le piquer au moindre geste déplacé, avant de réaliser qu’il avait tout sauf l’air menaçant. tu compris presque aussitôt qu’il était peiné par la présence des cartons et tu ris doucement à sa remarque, il semblait particulièrement reconnaissant que tu te sois arrêtée, répondant à son appel à l’aide. — vous n’avez pas d’amis à qui demander pour venir vous aider ? ou bien vous cherchez à démontrer que vous vous débrouillez bien tout seul ? tu n’y allais pas par quatre chemins avec lui, tu détestais gaspiller ton temps en règle générale, et lui rendant son sourire, tu cherchais à comprendre comment un homme comme lui se retrouvait dans une telle position difficile. — oh je vois, vous semblez vous donner à fond dans un projet qui vous tient à cœur j’ai l’impression, c’est louable comme vous dites, tu tapas des mains comme pour le féliciter, usant un peu de ton charme pour le flatter. effet toujours garanti d’après ton expérience. pour qu’il ne te quitta plus des yeux mais pour être honnête, tu étais là pour aider, pas le charmer comme tu le faisais parfois à certaines occasions, avec d’autres inconnus que tu croisais également pour ton plus grand plaisir. — c’est l’argument facile ça, vous savez tout aussi bien que moi que je vais galérer à transporter vos cartons, t’exagérais sûrement mais encore une fois, tu tentais d’attirer son attention, faisant en sorte de devenir un sujet plus intéressant que ces fameux cartons, qui allaient beaucoup l’épuiser selon lui. — mais en nous y mettant à deux, on devrait y arriver, c’est mieux que rien, que tu ajoutas en plaisantant. il plongea ensuite sa main dans la tienne pour se présenter alors que ce doux contact accentua ton sourire : — enchanté soenn. alors vous travaillez dans ce centre ? tu repris le carton que t’avais posé au-dessus d’un autre pour prendre sa main tandis qu’il te demanda de le tutoyer. — oh oui, évidemment que c’est possible. le rouge te monta presque aux joues, toujours sensible à ce genre de remarques. dans ta famille, le vouvoiement était de rigueur, surtout lorsque qu’on naissait du côté du sexe faible, en dépit de ta position privilégiée au sein du clan. — tout à fait, faisons ça. je commence par les plus petits, en général ce sont les plus légers, reposant du coup celui que t’avais dans les mains histoire de l’empiler au-dessus d’un deuxième carton, tu en attrapas un autre dans les mêmes dimensions au hasard. mais faisant tout de même son poids, tu le tiras fort vers toi et tout son contenu se déversa sur le trottoir sous tes pieds. tu n’évitas pas dans la surprise une patère métallique qui te heurta durement le pied. — ouch, elle ne m’a pas raté je crois… passant outre la douleur en affichant un visage fermé et ravalant ta fierté, tu lanças à soenn : — je ne vais pas être d’un grand secours, je suis vraiment désolée, sans gêne, tu te mis à quatre pattes pour ramasser toutes les pièces, les autres cartons allaient devoir encore attendre.