(wendy) chien et chat.

Alors que le soleil commence à décliner sur les rivages, je me décide, pour ma part, à plier bagage. Je n’ai jamais été bien fanatique des fêtes d’étudiants, bien trop habituée aux soirées mondaines, à une présence justifiée, imposée par le sang qui coule dans mes veines. A la débauche universitaire, j’ai toujours préféré la mienne de toutes les manières. Agir selon les règles de mon propre jeu. Cependant lorsque je me retourne afin de retourner à ma suite, ma volonté est rapidement avortée. « Oh merde, je suis déso- » La voix, le ton, je le connais, aucun doute à avoir sur le sujet. Si bien que quand je tourne le regard vers lui, je sais déjà de qui il s’agit. « Ah c'est toi. » La seule, l’unique, n’est-ce pas ? « Je ne suis donc pas un fantôme, vu comment tu m'évites j'avais peur d'être transparent. » Techniquement je ne l’évite pas, je dirai plutôt que je ne le côtoie pas, à moins d’y être forcée, ce qui a été le cas tout l’été étant donné qu’il est mon président. Puis dois-je rappeler qu’il m’a aboyé au visage lorsque nous étions obligés à glisser sur ces foutus toboggans ? Non, il est loin d’être transparent. « Personne n'a rien remarqué, tu peux aller te changer et continuer de faire la duchesse en toute sécurité. » Mais c’est qu’il est piquant, lorsqu’il s’y met. J’en fronce mon expression, incline le visage sur le côté, je me permets ces quelques secondes afin de le jauger. « T’as appris à mordre ? » Car ce n'était pas réellement le cas, lorsqu'à Boston j'ai décidé de le jeter. Même si je suis parfaitement consciente que le faire, il sait. Sinon, il ne m’aurait jamais tenté. J’aime les hommes qui ont de la provocation dissimulée dans le caractère, de ceux qui peuvent supporter mes manières. « C’est toi qui m’as évité. » Jouer avec les mots, les actes, manipuler et me rendre angélique à souhait. Pauvre Wendy Witter qu’on a ignoré… Je ne suis qu’une victime, je le promets.