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Strange day.
TW :: état que l'on peut qualifier de dépressif - langage grossier
L'
eau ruisselle sur les vitres et il pousse un soupir. Ce temps lui remémore son passé à Londres. Les bons moments en couleurs. Les moins bons en noir et blanc. Étrangement, il a bien plus de souvenirs malheureux que d’excellents. En même temps, il n’a pas eu une vie facile l’architecte et s’il est brisé, cela ne se perçoit pas dans son travail. Thomas pense que sa mélancolie et l’alcool qu’il ingurgite lui permettent d’être dans un état second. Ce qui lui offre sa créativité, mais il se voile la face et il en a pertinemment conscience dans le fond.Il soupire encore, son regard clair vrillé sur la vitre qui lui fait face. Cette demeure, il s’en occupe depuis le début et il est assez fier de ce projet qui prend forme. C’est bien plus prometteur qu’il ne l’imaginait, mais ce sentiment de fierté, il ne dure jamais. Car son passé le happe toujours pour le ramener au fond de ce placard dans lequel il se sent perpétuellement enfermer. Ravalant avec peine sa salive, tirant sur sa cravate, il ne parvient pas à détacher son regard de ses gouttes qui s’écoulent et sont remplacées par d’autres. Le ciel pleure, comme lui racontait sa mère, et ses iris s’injecte de larmes.
Se raclant la gorge, il enfonce ses mains dans ses poches après avoir ôté complètement sa cravate et avoir déboutonné sa chemise sur trois boutons. Il a également retiré ceux de manchettes qu’il a soigneusement mis dans l’une de ses poches afin de remonter ses manches jusqu’à ses coudes. Ainsi, il est bien plus à l’aise qu’avec un costume impeccablement porté et même s’il se dit qu’il ferait sans doute honte à son père, il préfère se sentir bien plutôt que de suffoquer. *Plus jamais c’te putain d’maudit d’placard !* Ses mains forment des poings dans ses poches, les jointures en deviennent d’une blancheur quasi fantomatique tant il se trouve en rogne contre elle : son bourreau. Tous ses muscles se trouvent bander et sa mâchoire est si serrée qu’on entend comme des craquements. Fermant les yeux, il s’applique à son exercice de respiration afin de se calmer, quand, il les rouvre et fait volte-face, ayant entendu les claquements de ses talons sur le sol, un mince sourire s'étant immiscé sur son visage.
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