Love and leashes ▬ ♪♫♪
L’espace d’une seconde, d’une minute, à peine plus, elle a débranché son cerveau, elle a placé sous silence l’ensemble de ses maux. Guidée par ses plus intimes volontés. Toutes celles qu’il parvient à lui faire éprouver. Tout un panel de nuances émotionnelles. Ce besoin qu’elle a de lui, ce désir contre lequel elle se force à lutter. Evidemment, elle a essayé d’écouter les conseils, de se dire que c’est sa colocataire et amie qui avait raison, qu’elle se devrait de prendre ses distances, d’éradiquer une bonne fois pour toute cette relation. Seulement c’est comme ça, elle revient à lui, à chaque fois. Elle n’a pas envie d’un autre, ne veut pas connaître d’autres draps. Puis ces pics de haine, qu’elle éprouve parfois. Cette jalousie qui la bouffe comme elle a pu le faire ce soir quand il s’est décidé à lui répondre, lui citer une autre fille comme si elle n’était qu’une option. Qu’une croix, sur son – trop chargé – agenda. Oui, cette animosité, celle qui nourrit son désir de vengeance à son égard, celle qui l’a forcée à le planter lors de la course, celle, si elle osait l’honnêteté, qui voudrait qu’il souffre.
Et d’entre toutes les émotions contraires qui l’assaillent en permanence lorsqu’elle songe à sa présence dans son existence. C’est son aspiration à le voir qui l’a emportée, parce qu’elle est femme, qu’elle troque le costume de l’amérindienne vulnérable contre la panoplie de celle qui se souhaite libérale… Elle a décidé, de demander ce rôle qu’elle a toujours refusé, bien qu’elle l’avait déjà de moitié avant le bal de fin d’année. Un brin vicieuse, teintée par des élans de joueuses.
Alors après sa dernière réponse, elle a déposé son téléphone sur la table de chevet, s’est regardée dans le miroir pour recoiffer ses cheveux encore humidifiés, et sur son corps habillé d’une simple nuisette elle n’a rien passé. Après tout, pourquoi être pudique pour ce genre de rendez-vous ? Extirpée de ses réflexions lorsque sur la porte, elle entend frapper trois coups. Derechef, il résonne plus fort, son pouls. Quand elle ouvre, à la vue de l’homme régnant dans ses pensées, elle ignore quel sentiment l’étreint, elle l’avoue.
Et d’entre toutes les émotions contraires qui l’assaillent en permanence lorsqu’elle songe à sa présence dans son existence. C’est son aspiration à le voir qui l’a emportée, parce qu’elle est femme, qu’elle troque le costume de l’amérindienne vulnérable contre la panoplie de celle qui se souhaite libérale… Elle a décidé, de demander ce rôle qu’elle a toujours refusé, bien qu’elle l’avait déjà de moitié avant le bal de fin d’année. Un brin vicieuse, teintée par des élans de joueuses.
Alors après sa dernière réponse, elle a déposé son téléphone sur la table de chevet, s’est regardée dans le miroir pour recoiffer ses cheveux encore humidifiés, et sur son corps habillé d’une simple nuisette elle n’a rien passé. Après tout, pourquoi être pudique pour ce genre de rendez-vous ? Extirpée de ses réflexions lorsque sur la porte, elle entend frapper trois coups. Derechef, il résonne plus fort, son pouls. Quand elle ouvre, à la vue de l’homme régnant dans ses pensées, elle ignore quel sentiment l’étreint, elle l’avoue.
LE 02 08 2022
Movenpick Chambre 278
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(Haiwee Wind River)