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Tu ressembles à ce rêve
que j'ai fait autrefois, que
j'ai fait tant de fois, que j'ai fait avec toi !
Dernièrement, le temps me semblait filer à une vitesse démentielle. J'avais l'impression que les événements s'enchaînaient sans que je ne puisse y prendre sincèrement part. Je n'étais qu'un témoin impuissant de ces choses sur lesquelles je n'avais nul contrôle mais qui me bouleversaient. M'atteignant en plein cœur sans que je n'aie conscience de ce qui s'était déroulé. Un vulgaire pantin, une marionnette balayée par le vent à droite puis à gauche. Le temps s'écoulait sans que je puisse le retenir. Qui pourrait faire une chose pareille de toute manière ? Ce serait comme tenter de saisir un nuage ou de conserver de l'eau qui s'écoule entre nos doigts. Un beau mirage. Le sablier s'égrainait et chaque minute qui passait me rapprochait inexorablement du moment où mon cœur lâcherait pour de bon. Cette situation ne pouvait plus durer. Il fallait que je reprisse mon destin en main. Pas plus que les ratés de ma machine infernale, celui-ci ne devait diriger ma vie. C'était une promesse que je m'étais faite il y a fort longtemps. Ne pas vivre au dépens de quoi que ce soit. Pas d'un nom de famille prestigieux, pas d'une maladie mortelle, pas des aléas dont la vie me faisait gracieusement le cadeau empoisonné. Je savais pertinemment que dans le cas contraire j'étais perdue. Je savais pertinemment que si je laissais mes sentiments avoir le dessus je ne serais plus que l'ombre de moi-même. Ou plutôt un fantôme. Un fantôme du passé. La douleur d'aujourd'hui retrouverait celle d'hier et me consumerait entièrement. Je savais pertinemment que j'étais fragile mais il me fallait faire des efforts, tenter de protéger mes fissures du mieux possible.
Le sport avait toujours été pour moi un exécutoire, une manière de prouver que j'étais la maîtresse de mon corps, que celui-ci me répondait et que mon cœur n'était qu'un organe parmi d'autres. Certes avec une petite défaillance mais qu'importe. Je repoussais toujours les limites autorisées et cela me faisait un bien fou. C'est donc à travers la course que je décidai de symboliser ma résolution. J'enfilai un débardeur, un jogging et une paire de baskets, enfonçai mes écouteurs dans les oreilles et sortis des vestiaires me défouler. Je n'aimais guère courir dans le stade, faire bêtement des tours de piste tel un poisson dans son bocal. Enfermé dans une routine, inlassablement prisonnier de ses mouvements. Je préférai nettement me perdre sur le campus, passer devant la statue aux pieds usés par la superstition de milliers étudiants John Harvard, remonter les allées bordées d'arbres en fleurs en cette saison. La musique couvrait le bruit de mes pas et les battements de mon cœur. Je ne niais pas la réalité de ma condition mais je devais endurer cette mélodie bien trop souvent quand je me rendais à l'hôpital pour la laisser s'emparer de moi en ces lieux également.
Une cinquantaine de minutes plus tard je me retrouvai dans les vestiaires du complexe sportif. Sur ma peau, l'eau ruisselante de la douche que je venais de prendre ne s'était pas encore évaporée quand je sortis du bâtiment. Cependant au lieu de me diriger vers la Dunster House je choisis de passer un moment à la librairie de Cambridge que j'affectionnais tant. Un petit espace de lecture très convivial la rendait spéciale et les habitués pouvaient se voir gratifiés d'une tasse de chocolat maison. Et puis les livres bien évidemment. Je poussai la porte de l'édifice le sourire aux lèvres, persuadée que rien ne viendrait troubler ma quiétude ni mes bonnes résolutions en ces lieux ...
Le sport avait toujours été pour moi un exécutoire, une manière de prouver que j'étais la maîtresse de mon corps, que celui-ci me répondait et que mon cœur n'était qu'un organe parmi d'autres. Certes avec une petite défaillance mais qu'importe. Je repoussais toujours les limites autorisées et cela me faisait un bien fou. C'est donc à travers la course que je décidai de symboliser ma résolution. J'enfilai un débardeur, un jogging et une paire de baskets, enfonçai mes écouteurs dans les oreilles et sortis des vestiaires me défouler. Je n'aimais guère courir dans le stade, faire bêtement des tours de piste tel un poisson dans son bocal. Enfermé dans une routine, inlassablement prisonnier de ses mouvements. Je préférai nettement me perdre sur le campus, passer devant la statue aux pieds usés par la superstition de milliers étudiants John Harvard, remonter les allées bordées d'arbres en fleurs en cette saison. La musique couvrait le bruit de mes pas et les battements de mon cœur. Je ne niais pas la réalité de ma condition mais je devais endurer cette mélodie bien trop souvent quand je me rendais à l'hôpital pour la laisser s'emparer de moi en ces lieux également.
Une cinquantaine de minutes plus tard je me retrouvai dans les vestiaires du complexe sportif. Sur ma peau, l'eau ruisselante de la douche que je venais de prendre ne s'était pas encore évaporée quand je sortis du bâtiment. Cependant au lieu de me diriger vers la Dunster House je choisis de passer un moment à la librairie de Cambridge que j'affectionnais tant. Un petit espace de lecture très convivial la rendait spéciale et les habitués pouvaient se voir gratifiés d'une tasse de chocolat maison. Et puis les livres bien évidemment. Je poussai la porte de l'édifice le sourire aux lèvres, persuadée que rien ne viendrait troubler ma quiétude ni mes bonnes résolutions en ces lieux ...
code by rainbow & quote by Saez
- Spoiler:
- Pardon du retard et du subjonctif imparfait qui fait tout bizarre :*7:
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