@Luna Jacobs Non sans anxiété, tu guettais du coin de l'oeil ton téléphone portable posé sur la table de nuit. Tu étais ainsi, à toujours t'inquiéter d'avoir dit quelque chose qu'il ne fallait pas dès que quelqu'un tardait à répondre à un de tes messages. Tu n'étais certes pas le centre du monde, il t'arrivait toi-même d'oublier de répondre - preuve en est, tu n'avais prévenu personne quand tu avait décidé sur un coup de tête de rentrer à Boston, pas même ta propre sœur qui s'était fait un sang d'encre - mais cette fois tu avais de bonnes raisons de douter. Étais-tu allé trop loin en mentionnant sur le ton de la conversation que les services de renseignements avaient des dossiers sur tes colocataires? Ce serait fort dommage de jeter un froid puisque la conversation s'était réchauffée entre vous, contre toute attente. Luna n'était clairement pas ton genre de femme, d'ailleurs ta famille ferait sûrement des bonds s'ils venaient à savoir que vous traînez ensemble à l'occasion - à part peut-être Adelaide, qui la trouverait vraiment cool - mais voilà, tu estimais ne pas avoir de comptes à rendre sur tes fréquentations. Tu faisais déjà assez d'efforts comme ça, tu faisais preuve d'un investissement exemplaire dans tes études et tu avais un comportement presque irréprochable, ils pouvaient bien te concéder quelques libertés, et ton cercle de copains en faisait partie. Tu ignorais encore quelle mouche vous avait piqué mais les messages que vous vous envoyiez avec Luna depuis tout à l'heure ressemblaient à s'y méprendre à du rentre-dedans, en fait, c'était carrément du rentre dedans Toi-même tu ne savais pas expliquer cette escalade mais ce petit jeu te plaisait plus que de raison. Alors tu croisais les doigts, priant pour que tu n'aies pas tout fait foirer, gaffeur comme tu es, c'était si vite arrivé.
Ton cœur loupa un battement quand l'écran du smartphone se ralluma. La réponse tant attendue était là, et comme il fallait s'y attendre, Luna n'appréciait pas la plaisanterie. Merde. Pour le coup tu te sentais vraiment con, Rainier, tu donnerais n'importe quoi pour remonter les cinq dernières minutes, et réfléchir un minimum à ce que tu écrivais au lieu de te laisser porter par le feu de l'action. Te voilà en train de tourner en rond dans ta piaule comme un lion en cage, et tu te frottais la nuque nerveusement alors que tu tapais ta réponse. Tu découvris bientôt, â ton grand dam, que c'était une très mauvaise idée de te gratter la nuque surtout au vu de l'état de ton dos. Tu n'avais pas menti quand tu avais évoqué les coups de soleil que tu avais attrapés la veille, la peau était rouge et brûlante, la brûlure était dévorante. Tu portais toujours ton affreuse casquette orange, laquelle jurait fortement avec ton teint rouge écrevisse - dire que quelques instants plus tôt vous évoquiez la possibilité de céder à cette envie qui te taraudait depuis quelques temps, cette envie d'elle. Le moins que l'on puisse dire c'est que tu n'avais pas l'air très sexy, bien au contraire. M'enfin, il était trop tard pour reculer.
Tu attendais donc ton amie, vêtu en tout et pour tout du short que tu mettais pour dormir. D'habitude tu portais un t-shirt mais au vu de l'état de ta peau tu préférais ne rien mettre dessus, c'était trop douloureux. Tu n'avais pas menti non plus quand tu avais appâté la belle avec un petit-déjeuner copieux et des mojitos. On ne pouvait pas te l'enlever, tu tenais toujours tes promesses. Finalement, quelqu'un toqua à ta porte. D'un geste qui se voulait assuré, tu ouvris la porte et te retrouvais nez à nez avec la tornade aux cheveux roses. Sans attendre tu pris la jeune femme par la taille pour l'attirer à toi et repoussais de ton pied la porte pour la refermer. Tu te penchais vers Luna, faisant mine de l'embrasser mais au lieu de cela tes lèvres dévièrent sur sa joue - toi aussi tu pouvais jouer.
" Salut, toi." tu souffles, ton regard accrochant le sien. " J'ai failli attendre."
Ta main, elle, était toujours au creux de ses reins.
Ton cœur loupa un battement quand l'écran du smartphone se ralluma. La réponse tant attendue était là, et comme il fallait s'y attendre, Luna n'appréciait pas la plaisanterie. Merde. Pour le coup tu te sentais vraiment con, Rainier, tu donnerais n'importe quoi pour remonter les cinq dernières minutes, et réfléchir un minimum à ce que tu écrivais au lieu de te laisser porter par le feu de l'action. Te voilà en train de tourner en rond dans ta piaule comme un lion en cage, et tu te frottais la nuque nerveusement alors que tu tapais ta réponse. Tu découvris bientôt, â ton grand dam, que c'était une très mauvaise idée de te gratter la nuque surtout au vu de l'état de ton dos. Tu n'avais pas menti quand tu avais évoqué les coups de soleil que tu avais attrapés la veille, la peau était rouge et brûlante, la brûlure était dévorante. Tu portais toujours ton affreuse casquette orange, laquelle jurait fortement avec ton teint rouge écrevisse - dire que quelques instants plus tôt vous évoquiez la possibilité de céder à cette envie qui te taraudait depuis quelques temps, cette envie d'elle. Le moins que l'on puisse dire c'est que tu n'avais pas l'air très sexy, bien au contraire. M'enfin, il était trop tard pour reculer.
Tu attendais donc ton amie, vêtu en tout et pour tout du short que tu mettais pour dormir. D'habitude tu portais un t-shirt mais au vu de l'état de ta peau tu préférais ne rien mettre dessus, c'était trop douloureux. Tu n'avais pas menti non plus quand tu avais appâté la belle avec un petit-déjeuner copieux et des mojitos. On ne pouvait pas te l'enlever, tu tenais toujours tes promesses. Finalement, quelqu'un toqua à ta porte. D'un geste qui se voulait assuré, tu ouvris la porte et te retrouvais nez à nez avec la tornade aux cheveux roses. Sans attendre tu pris la jeune femme par la taille pour l'attirer à toi et repoussais de ton pied la porte pour la refermer. Tu te penchais vers Luna, faisant mine de l'embrasser mais au lieu de cela tes lèvres dévièrent sur sa joue - toi aussi tu pouvais jouer.
" Salut, toi." tu souffles, ton regard accrochant le sien. " J'ai failli attendre."
Ta main, elle, était toujours au creux de ses reins.
(Rainier de Danemark)