[tw] shot of jealousy (ryozan)

Phalanges qui s’entortillent dans le fond des poches encore humides de ce short de bain. Baignade nocturne dans l’eau chlorée de cette piscine immense, bruits des vagues qui s’enlacent avec le sable encore chaud de la plage quelques mètres plus loin. Quelques pas en avant, à travers couloirs pour rejoindre ta chambre. Serviette humide à l’arrière de ta nuque, torse dénudé, un sourire faux à quelques personnes croisées dans ton périple doré. Tes pas s’arrêtent quand tu reconnais cette voix qui résonne entre les murs. Tu te retournes, son qui provient de quelques mètres en arrière sur ton chemin. Rio. Fractions de secondes le temps d’analyser, Rockfeller qui sort de la chambre de Jill. Un ricanement bref qui s’extirpe d’entre tes lèvres quand vos regards se croisent. Ton corps qui reprend son axe originel, le pas qui s’accélère à l’opposé de Rio. Hors de questions de te donner en public dans ce couloir. Hors de question de lui montrer une once de cette jalousie qui s’est engouffrée dans tes tripes.

@Zane Schwartz ;; 22.07.2022
C'était un moment appréciable, vraiment, de me retrouver avec elle. Je sentais qu'elle m'écoutait, qu'elle ne me jugeait pas. Rien que de voir sa réaction quand j'ai expliqué ma crise vis à vis de Nico, j'avais compris qu'elle était exceptionnelle, ce qui la rendait encore plus sexy à mes yeux. Mais je n'avais pas non plus envie d'être vu comme un agneau fragile. Il fallait doser un peu tout ça pour éviter de tomber dans ce cliché. En tout cas, j'avais apprécié l'échange, les baisers également, avant de retourner à ma chambre. Seulement, je me tends quand je te vois à l'autre bout du couloir. Merde. J'esquisse un dernier sourire à la Rothschild avant que la porte ne se referme et je me mettais en quête de te retrouver. Les lieux étaient assez complexes mais j'arrivais à savoir dans quelles directions tu allais. Si bien qu'une fois une ligne droite présente sans personne autour de nous était à portée de main, je me mettais à courir pour te rattraper par le poignet. — zane, ZANE ! que je te sommais pour t'inciter à arrêter de marcher. — depuis quand tu m'évites comme ça ? Je lâche ton poignet, regardant tout autour de nous avant de reporter mon attention sur toi.

Tu ne sais même pas pourquoi tu fuis. Schwartz ne fuit jamais, il avance, sa tête trop haute pour passer les portes sans jamais baisser un regard. Pourquoi tu fuis ? Pourquoi t’as cette jalousie qui te bouffes les entrailles de le voir avec quelqu’un d’autre ? T’en as jamais rien eu à foutre, pourquoi maintenant, pour un homme ? Tu avances, cette serviette sur la nuque, agrippée d’une main pour serrer ces phalanges dans le coton humide. Il te suit, évidemment. Couloirs avec du passage, il n’a pas intérêt de taper un scandale publiquement. Toi tu ne t’affiches pas. Pas pour ça, sans contrôle, sans rien. Il court derrière toi, scène ratée d’un film semi romantique. Tes yeux roulent à entendre ses pas de diplodocus sur le sol. Tu t’arrêtes quand sa main touche ton poignet, un regard dans la direction de contact corporel, il remonte vers ses yeux. L’air hautain, particulièrement fermé. Depuis quand on est censé se parler à chaque fois qu’on se voit ? La voix calme, sèche, mais calme. J’sors de la piscine j’ai envie d’aller prendre une douche tu vois. Quelques secondes marquées quand tu te rapproches légèrement. Fais de même, tu pues l’effort. Regard insistant quand tes mots pèses sur l’effort. Ton pas repars dans sa direction originel à travers ce couloir.

@Zane Schwartz ;; 22.07.2022
Forcément que je ne me sentais pas idéalement bien quand je te voyais tourner talons après m'avoir vu sortir de la chambre de Jill. Mais en même temps, tu voulais que je fasse quoi ? Tu m'avais invité à venir au Summer Camp mais j'allais pas être h24 avec toi non plus. Fallait que je m'occupe un minimum. La compagnie de la Rothschild était quand même plutôt appréciable et c'était à cause de toi tout ça. Nous mettre en contact, c'était ton idée. J'allais alors à ton encontre, pour discuter, pour ne pas laisser ce qui vient de se passer s'envenimer. — j'ai pas dit ça, mais là tu m'évites clairement. t'as changé ta façon de marcher après m'avoir vu Mais on était deux hommes totalement différents, avec des visions différentes également. Je ne savais pas vraiment comment réagir quand t'étais dans les parages parfois. Alors je tentais de faire comme j'en avais l'habitude, mais pas sûr que ce soit forcément quelque chose que tu recherches. — arrête, on a juste parlé soufflais-je, froissé de voir que tout ce que tu penses, c'est que je suis là pour baiser.

Tu tentes la fuite. Tu ne veux pas affronter tes secrets et obsessions incontrôlées aux yeux de tous et surement même pas devant Ryogan lui-même. Ta réaction n’est qu’avoue de jalousie et le simple fait d’y penser t’énerves déjà. Enervé d’être énervé, cercle vicieux made in Zane. Tu continues d’avancer, ignorant ses paroles, tu veux rejoindre ta chambre, cacher cette colère presque puérile. Qu’est ce que t’en as à foutre qu’il baise Jill ? Aucune idée. C’est ce sentiment de trahison qui résonnerais presque aux fonds de tes entrailles et pourtant Rockefeller n’a rien fait. Rien qui puisse te rendre jaloux et trahis. Ton pas s’arrête de nouveaux, un soupire qui traverse tes poumons à ses mots. Je connais Jill et elle est pas du genre à discuter. Tu t’enfonces, encore. Tu te sens totalement con. Tu arrives au niveau d’un ascenseur, ta chambre étant trois étages plus hauts. Corps qui s’engouffrent à l’intérieur, Rockefeller qui te suis. Bouton de l’étage enfoncé, les portes se referment, vous êtes seuls. Ne me demande pas pourquoi j’suis jaloux d’te voir avec Jill, parce que tu sais quoi ? J’en sais rien putain. Et tu vois c’est ça qui m’énerve. Ton visage se tourne vers lui, un regard, impossible de savoir s’il est agressif ou simplement désemparé. Tu soupires, encore une fois, un main dans tes cheveux encore humides pour tenter de te détendre avant que cette porte se réouvre.

@Zane Schwartz ;; 22.07.2022
Je comprenais pas cette réaction. D'habitude, tu venais vers moi, on discutait un peu sans attiser le moindre regard et après on s'isolait. Mais là, tu me fuyais. Clairement, tu me fuyais MOI. Je comprenais pas et je n'appréciais pas trop ça. Tu étais la raison de ma venue ici et je te laissais de l'espace pour ne pas être trop envahissant. Après tout, on avait des vies bien différentes et des relations bien différentes aussi. — peut-être mais avec moi c'est différent. elle est un peu comme une confidente. on a pas couché ensemble. pourquoi j'te mentirai ? Et j'aimais pas que tu sautes à des conclusions sans même m'écouter. Je te suivais dans l'ascenseur et enfin, pour quelques dizaines de secondes, on était seuls. — et moi je te dis que t'as pas à l'être, parce qu'il s'est rien passé Mais c'était comme vouloir raisonner une statue. Tu semblais pas vouloir redescendre parce que l'énervement était présent dans chaque fibre de ton corps. Collant mon dos à la paroi opposée à la tienne, je te regardais avec un léger sourire. — t'es beau, tout mouillé comme ça Tentative de détendre l'atmosphère, à voir si elle serait effective.