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Ca faisait quoi, trois jours, peut-être quatre que j'étais paumée sur cette île. J'avais perdu la notion du temps, j'ignorais quel jour nous étions, et même l'heure. Mon téléphone m'avait lâché depuis deux jours maintenant. Plus de batterie. Putain. Je ne m'étais jamais sentie aussi peu en sécurité, aussi loin de chez moi, aussi loin de mon confort et de mon luxe habituel. Rares avaient été les moments où j'avais lâché un sourire. La plupart du temps, j'étais de mauvaise humeur, et surtout, très énervée. Contre n'importe qui, et pour rien. Plusieurs fois depuis mon arrivée sur ce bout de terre en plein océan, je m'étais engueulée avec Alekseï. Lui, particulièrement, avait subit un bon nombre de mes foudres. Mais qu'importe. Je partais au quart de tour quand quelque chose ne me plaisait pas. Il le savait bien, hein. J'étais dans un coin de verdure tropicale. Une sorte de mini forêt. J'avais atterris ici, voulant m'isoler un peu du reste des Eliots. J'avais besoin d'un peu de solitude. Peut-être pour me noyer dans mon mal-être comme une grosse dépressive. Ouais, c'était sûrement ça. Une fois que les voix des autres Eliots devinrent plus lointaines, je m'asseyais, adossée à un vulgaire arbre de je ne sais quelle nature. Je ramenais mes genoux contre ma poitrine en entourant mes jambes de mes bras. Je devins alors nostalgique d'il y a quelques jours, quand j'étais encore à Harvard, tranquillement installée, au chaud, avec des habits propres et les cheveux coiffés. Quand est-ce que j'allais rentrer chez moi, bordel ?with Natalya ✈ nature brings people together
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