anecdotes
décris ici en quelques anecdotes ton personnages. cette zone peut également servir de substitut à l'histoire, à condition que l'histoire du personnage puisse y être comprise dans son ensemble.anecdote une Seize avril. Quatorze heures. St Mary’s Hospital. Madame Hemingway passe les portes de la maternité. Angoissée, elle l’est, mais s’abstient de le faire savoir à son époux qui se trouve dans le même état. Ce n’est pas la première fois qu’ils se rendent ici, sauf que leur petite fille n’a malheureusement pas tenu le coup, à cause d’une insuffisance cardiaque. Eden était le prénom qu’ils souhaitaient lui donner, à cause du jardin, puisqu’elle était leur « paradis » sur Terre, seulement, n’ayant pas survécu, ils craignent que cela arrive de nouveau à leur fils dont ils ont d’ores et déjà trouver le prénom.
Grace Hemingway souffre des heures durant - plus de quatorze heures - lorsqu’enfin, Thomas émet ses premiers cris. Il se trouve être en excellente santé et ils peuvent rapidement retrouver leur domicile, créant enfin leur famille tant désiré.
anecdote deux Ils travaillent beaucoup, mais on su aménager un emploi du temps afin de profiter au mieux de leur fils. Prenant en permanence des photos afin de commémorer le moindre de ses actions, Grace est plus heureuse qu’elle ne l’ait jamais été. William l’est tout autant, mais se trouvant être P.-D.G. d’une grande firme, il rentre parfois tard à leur demeure. Malgré tout, il tient à participer et dès lors que Thomas se réveille en pleine nuit à cause d’un cauchemar, il s’en charge, laissant Grace se reposer. Il s’essaye à être un père présent, le plus possible. Quant à Grace, elle ne souhaite pas reprendre son travail, peu désireuse de laisser une inconnue s’occuper de son bambin alors qu’elle se retrouverait en train de restaurer l’une des œuvres d’art du musée où elle est s'évertue à opérer. Seulement, elle finit par comprendre qu’elle ne pourra pas toujours être à ses côtés, puisqu’il va grandir Thomas et devenir un grand homme : elle en est persuadé.
anecdote trois Lorsqu’elle reprend son travail, Grace parvient à aménager un nouvel emploi du temps qui lui permet de terminer juste avant que son fils ne sorte de l’école. Ainsi, elle peut aller le chercher pour le questionner sur sa journée, lui demander ce qu’il a appris. Ils ont pris cette habitude, comme ils ont pris le pli concernant leur trajet. Mais une journée ne s’est pas déroulée comme les autres puisqu’un homme qui les suivait à finir par venir à leur rencontre. Il a insulté Grace, l'a bousculé devant Thomas qu’elle protégeait en l’amenant à être derrière elle, quand il lui a promis qu’ils payeraient, elle et son époux, ainsi que leur fils. Une dispute s’en est suivi au domicile des Hemingway, car Grace a compris que cet inconnu en avait après son époux. Il lui a alors confié qu’il avait dû licencier un certain nombre de son personnel, et lui a promis que cela ne leur arriverai jamais plus.
anecdote quatre Les mois passent depuis le fâcheux accident et la famille pense être à l’abri de potentielles agressions. Ils se décident même à marcher dans les rues de Londres alors que le soleil se couche, et Thomas, calé entre ses deux parents - leur tenant la main - sent son cœur s’emballer sans en comprendre la maison. Il peine à ravaler sa salive lorsqu’après leur dîner dans ce prestigieux restaurant, ils se font arrêter en pleine rue. Les passants leur jettent un coup d’œil, continuent à avancer jusqu’à ce que l’homme se tenant devant eux sorte une arme à feu. Des cris de panique résonnent parmi la foule : le brouhaha se fait oppressant. Thomas n’a alors que neuf ans et il s’essaye à se positionner devant sa mère, seulement, ses parents le protègent afin qu’il ne puisse voir quoi que ce soit. Seulement, ils s’écroulent sous ses yeux puisque l’assaillant leur tire dessus, en pleine poitrine et il s’enfuit. Thomas tombe à genoux, des larmes silencieuses roulant sur ses joues.
anecdote cinq C’est sa tante du côté de sa mère qui se charge de Thomas. Amère, ne souriant jamais, elle se trouve perpétuellement en colère et tandis qu’il pleure à l’enterrement de ses deux parents, elle lui murmure à l’oreille qu’il n’est qu’un imbécile, incapable de se tenir droit, sans pleurer. Elle l’exècre évidemment, puisqu’il ressemble à son père William qu’elle a toujours détesté. Il faut dire qu’il l’a éconduit alors qu’elle se trouvait follement amoureuse de lui pour lui préférer sa sœur et elle ne lui a jamais pardonné. Un incapable, c’est ainsi qu’elle définissait son défunt père alors c’est avec ce même terme qu’elle qualifierait Thomas. Même iris, même allure, elle ne peut que le haïr profondément.
anecdote six Au début, elle ne fait que l’insulter. Elle l’humilie et ça, devant tous. Que ce soit face à ses employés qui se démènent pour la satisfaire ou encore lorsqu’ils se retrouvent dehors et qu’il n’a pas l’attitude qu’elle espère voir. Éternelle insatisfaite, elle l’oblige à tout porter, se moquant du fait qu’il n’en puisse plus ou encore qu’il soit épuisé. Il doit être celui qui bouge et s’exécute dès lors qu’elle claque des doigts, mais il n’y parvient pas. D’ailleurs, personne ne pourrait être à la hauteur de ses demandes. Alors, ce sont des termes ignobles qui s’arrachent de sa bouche, puis des gifles derrière la tête qui fusent quand un soir où elle se retrouve ivre, elle vise sa tête avec un verre de vin vide. Les coups pleuvent par la suite et elle se fait un malin plaisir de le maltraiter.
anecdote sept Ses seules bouffées d’air frais ont lieu lorsque la meilleure amie de sa tante Katherine vient leur rendre visite. Se nommant Dianna, elle se démontre tout particulièrement attentive et affectueuse envers Thomas qui la considère comme une figure maternelle avec le temps. Elle lui apprend à aimer le piano, quand il termine de prendre des leçons. Elle se permet aussi de se mêler à son apprentissage, le motivant afin qu’il soit bon élève. Dianna est réellement aux petits soins avec lui et il dévale les escaliers dès lors qu'il entend le son de sa voix.
anecdote huit Les années s’écoulent et Thomas devient un beau jeune homme. Alors qu’il atteint l’âge de quinze ans, Dianna passe à l’improviste chez sa meilleure amie, sachant qu’elle ne se trouve pas à son domicile. C’est Thomas qu’elle désire voir et il lui joue du piano, comme elle le lui demande. S’asseyant à ses côtés, ils passent un instant on ne peut plus délicieux quand elle pose une main sur sa cuisse et qu’elle la remonte afin qu’il la regarde. Se trouvant presque nez à nez, l’amie de sa tante l’embrasse pour s’excuser de son acte, rougissante. Seulement, elle sait quelle partition elle joue et tandis qu’il la réconforte à cause de ses tracas en rapport avec son époux, elle lui affirme qu’elle a besoin d’attention ainsi que d’affection et qu’elle aimerait que ce soit lui qui agisse ainsi avec elle. Acceptant dans un hochement de tête, sans prononcer le moindre mot, Thomas se fait entraîner jusqu'au salon ou elle le déshabille. C’est à cet âge qu’il perd sa vertu.
anecdote neuf Leur relation malsaine perdure jusqu’à sa majorité, quand il apprend qu’il est accepté à Harvard. Pouvant profiter de son héritage comme il se doit, Thomas n’hésite pas à prendre le premier avion qui le mènera jusqu’aux Etats-Unis, n’apportant qu’une seule et unique valise avec lui. Dès qu’il se trouve sur place, il choisit de vivre à l’hôtel pour trouver un logement digne de ce nom quand il apprend qu’il doit résider sur le campus durant sa première année d’études. Adorant cela, se faisant de nombreux amis, il y reste jusqu’à se payer un loft possédant plusieurs chambres afin d’y accueillir ceux qui lui sont le plus proche. Thomas revit pour la première fois depuis le décès de ses parents et il se dit qu’il pourra enfin être heureux, comme il le mérite.
anecdote dix Lilybeth. Elle chamboule son existence. Blonde, ayant une année de moins que lui et un sourire à s’en damner, Thomas tombe évidemment amoureux d’elle et c'est en la poursuivant de ses assiduités qu’ils terminent de sortir ensemble. Lilybeth et Thomas filent le parfait amour et elle l’admire. Bosseur, déterminé, il la fascine. Elle se demande d’où provient toute cette énergie alors, avec le temps, il se confie à elle sur son passé. Il ose même lui parler de Dianna et elle comprend qu’il souhaite sa revanche sur sa vie passée. Seulement, Lili s’inquiète aussi. Car à force de vouloir réussir coûte que coûte, quitte à ne pas dormir et à délaisser ceux qu’il aime, Thomas pourrait perdre gros. Mais il ne l’écoute pas, le Londonien, qui ne souhaite que réussir. Il aime sa petite amie, mais ne prend pas en considération ses avertissements, pensant qu’ils ne pourront jamais se quitter puisqu’ils s’aiment.
anecdote onze Elle tombe enceinte Lilybeth et elle décide de mettre fin à ses études durant quelques années. Elle n’a pas encore décidé durant combien de temps, elle restera ainsi, femme au foyer puisqu’ils ont un fils. William Junior, c’est ainsi qu’ils le prénomment, en hommage au père de Thomas. Seulement, il ne s’en occupe pas comme son père le faisait. Il n’a pas le temps, doit continuer à apprendre, car il entame sa dernière année d’apprentissage à Harvard. Il est donc hors de question que quoi que ce soit l’affecte alors qu’il se retrouve dans la dernière ligne droite. Lily et lui s’éloignent, quand il lui demande de l’épouser. Elle accepte, espérant qu’enfin, il va les faire passer en premier. Seulement, ce ne sera pas le cas. C’était prévu dans le plan de son ascension. Il lui fallait une épouse et aimant Lily, elle ne pouvait être que la femme de sa vie.
anecdote douze « Putain d’merde Lily ! Tu peux pas l’clamer ? J’bosse ! » William Junior pleure. Il a sans doute fait un cauchemar, mais Thomas s'en moque. Ou plutôt non. Il ne s’en fiche pas, mais il doit continuer à travailler sur son ébauche et il n’y parvient pas à cause des pleurs de son fils.
« Je ne peux pas tout faire, tu sais. De temps en temps, tu devrais lâcher ton boulot et t’occuper de ton fils ! Déjà, ça m’aiderait. Je suis épuisée putain de merde ! » Silence.
« Moi aussi, je peux mal parler, comme toi. » Claquant la porte à la volée, William Jr pleure davantage et Thomas s’arrache les cheveux. Il s’en veut, mais il ne parvient pas à créer un lien avec son fils. Déjà lorsqu’il n’était qu’un nourrisson, il se mettait à pleurer dès lors qu’il le prenait dans ses bras et le fossé qui s’est créé entre eux ne fait que grandir à chaque année qui passe. Percevant la douce voix de son épouse qui chante pour apaiser leur fils, Thomas se dit qu’il ferait mieux de s’atteler à la seule chose qu’il est capable de faire : travailler.
anecdote treize « Je suis à nouveau enceinte. » Dénuer de toute joie, Lilybeth se confie à Thomas qui se trouve toujours dans son bureau. « Quoi ? » Il l’interroge et fait volte-face, afin de l’apercevoir.
« Tu en es sûre ? » Il peine à le croire tandis qu’il se redresse pour s’approcher à grandes enjambées de son épouse qui - elle - recule d’un pas. Des larmes silencieuses roulent sur ses joues et elle acquiesce dans un mouvement de tête.
« Tu n’es pas heureuse ? » Il la questionne, se saisissant tendrement de son visage entre ses mains pour happer son regard dans le sien.
« Si. Si. Je suis émue, c’est tout. » Elle répond, lui offre un mensonge qu’il ne devrait croire puisqu’il la connaît bien, mais malheureusement, il ne comprend pas, Thomas.
« Je suis heureux moi aussi. » Il ajoute pour l’attirer contre lui et la serrer dans ses bras quand elle termine par se reculer, ne désirant pas davantage de contact.
Sa grossesse ne dure pas. En effet, Lilybeth perd son enfant dont elle ne connaît pas le géniteur puisqu’elle trompe son époux depuis quelque temps déjà. C’est la culpabilité qui l’a rongé et lui a fait perdre son second enfant, elle en est persuadée. Seulement, elle ne se confiera qu’à celui qui possède son cœur à présent et c’est un énième mensonge qu’elle sert à Thomas, afin de s’éloigner de lui.
« Je vais me reposer, dans un centre. Je dois me remettre de ce qui m’est arrivée. » Sac sur l’épaule, elle est prête à partir, sans jeter le moindre regard derrière elle puisque William Jr est en vacances chez sa marraine qui est au courant de tout.
« Je t’appelle une fois au centre. Un taxi m’y amène. Tu dois travailler. » Elle le lui reproche toujours, mais encore une fois, il ne se rend pas compte du sarcasme qui est perceptible dans sa phrase. En réalité, elle se rend chez son amant, afin de se reposer à ses côtés, William les rejoignant afin qu’ils soient réunis comme la véritable famille qu’ils forment d’ores et déjà.
anecdote quatorze Elle a longtemps hésité Lily, mais elle ne parvient plus à poursuivre ce qu’elle a commencé il y a quelques années déjà, en trompant son époux avec un autre homme. Cela fait plus d’une année qu’il la tanne afin qu’elle divorce, mais elle n’a jamais eu le courage nécessaire de le faire, jusqu’à aujourd’hui. Le fait est qu’elle ne sait pas comment s’y prendre alors, elle délaisse son téléphone sur la table, ses textos envoyés à son amant apparaissant sur ce dernier.
« Tu as faim ? » Thomas s’enquit, se rendant bien compte qu’il a beaucoup trop tiré sur la corde ses derniers temps.
« Hum… Non. Pas vraiment. » Elle est nerveuse, se mord la lèvre.
« Sais-tu où se trouve mon téléphone ? » Fébrile, elle fait mine de le chercher dans ses poches quand Thomas l’aperçoit et fronce les sourcils.
« Je… » Mais il n’achève pas sa phrase, puisqu’il lit ce qui est affiché.
« C’est quoi c’bordel ? » Il l’interroge, sa veine frontale apparaissant à cause de sa colère grandissante.
« C’est qui c’putain de connard, hein ? J’le connais ? » Il jette le smartphone de Lilybeth contre le mur de la cuisine. S’écrasant sur le sol, à quelques pas de son épouse, elle tremble d’effroi.
« J’étais incapable de te le dire et à présent, tu le sais. » Frissonnant comme une feuille, elle parvient tant bien que mal de tenir debout quand, passant devant elle, Thomas monte à l’étage afin de prendre quelques-unes de ses affaires. Redescendant, il les jette par la porte d’entrée et hurle à son intention :
« Tu vas suivre tes putains d’affaires ! Casse-toi d’chez moi ! Tu r’evras ma d’mande de divorce par la poste, chez ton connard de merde ! DÉGAGE DE LÀ ! » L’empoignant, il l’oblige à sortir tandis qu’elle pousse un cri de douleur et la jette à la porte. Elle atterrit dans son tas de vêtements.
« T’es plus qu’un putain d’mauvais souvenir. J’aurais aimé jamais t’connaître. » Puis, il verrouille la porte derrière lui et pousse un cri déchirant avant de s’en prendre à la porte, la frappant à l’aide de ses poings et pieds, tandis que William Jr se trouve en retrait, caché dans la pénombre.
anecdote quinze Il ne sait pas. Mais voudrait-il vraiment savoir ? Thomas est perdu. Il est tiraillé à l’idée d’interroger son fils sur la tromperie de celle qui ne sera bientôt plus son épouse. L’a-t-elle mis dans la confidence ? Est-ce qu’il l’a déjà rencontré ? Il se pose tout un tas de questions, mais ses potentielles réponses pourraient le tuer sur-le-champ. Car il a mal. Il souffre comme il n’a jamais souffert Thomas et c’est au niveau de sa poitrine qu’il sent comme une lame s’enfoncer à chaque battement de son cœur.
« J’peux te parler ? » Il demande, penaud, ses mains dans ses poches. Se trouvant dans l’encadrement de la porte de la chambre de William Jr, il patiente, mais son fils ne répond pas. C’est habituel, bien qu’il aimerait que ce ne soit pas le cas.
« Je voudrais savoir si… » Son regard se perd sur les lattes de bois du plancher quand sa voix perce enfin le silence, l’interrogation de son géniteur en suspend.
« Je veux aller vivre avec maman et Fitz. Il est comme un père pour moi, on forme une famille et pour moi, tu n’es qu’un inconnu. » Ses mots prononcés sont à l’image d’un uppercut pour l’architecte qui peine à tenir debout.
Quelques semaines passent avant qu’il ne prenne la décision de laisser partir son fils. Après tout, s’il ne veut pas de lui dans sa vie, c’est qu’il a une bonne raison. D’ailleurs, il la connaît et le comprend. Alors, c’est lors d’un après-midi qu’ils se donnent un lieu de rendez-vous avec son ancienne épouse afin que William la retrouve.
« Bon. N’oublie pas de faire tes devoirs. » Il aimerait l’embrasser, l’étreindre contre lui, mais ils n’ont jamais fait ça, donc, il se contente de passer une main dans sa chevelure. Offrant un signe de tête à Lilybeth, il tourne les talons et s’en va, sans regarder une seule fois derrière lui.
anecdote seize Malgré le fait qu’il ne laisse rien paraître, Thomas vit très mal son divorce ainsi que le choix de son fils Williams Junior. Portant le prénom de son père, il pensait recréer cette relation particulière qu’ils avaient tous deux, ce lien indéfectible, mais il n’y est pas parvenu. Chaque jour est plus compliqué que le précédent alors, il se décide de faire sa réputation dans tous les États-Unis en se déplaçant. Usant de son talent et des dernières innovations dont il a entendu parler, mettant de son propre argent dans ses premiers projets, le jeune Hemingway démontre sa détermination et sa passion concernant son métier. Rapidement, il se fait un nom et on lui donne de nombreux projets, ce qui lui permet de monter les échelons dans son art. Il se fait autant connaître que les architectes de renom dont il a entendu parler durant ses années d’études.
anecdote dix-sept Sa réputation faite, il passe plus de temps à Boston : sa ville de cœur. Bien sûr, il retourne en Angleterre de temps à autre, car son pays de naissance l’inspire, mais c’est dans cette cité que ses parents sont tombés amoureux. De ce fait, elle l’influence énormément elle aussi. C’est pour cette raison des plus évidentes qu’il y ouvre son cabinet d’architecture. Besoin de se poser, de s’encrer quelque part, il choisit un immeuble qui ne paie pas de mine de prime abord, afin de le rénover. Il en fait son lieu de travail, y aménage son bureau au dernier étage, mais également une pièce qui lui permettra de dormir et de se doucher pour les jours où il ne prendra pas le temps de rentrer chez lui.
anecdote dix-huit « Une seconde. » Il prononce, l’un de ses doigts en l’air jusqu’à ce que son employé se retire pour le laisser seule dans son bureau.
« Alors, dis-moi bonhomme. Comment vas-tu ? » Il questionne son fils tandis qu’il l’aperçoit à travers l’écran.
« Tu me vois ? » Il lui demande quand il acquiesce dans un hochement de tête avant de soupirer. Puis, il perçoit la voix de l’homme qui l’a remplacé dans le cœur de son fils et qui l’implore de lui faire plaisir en répondant à son père.
« Ouais, ça va. » Il répond laconiquement, après avoir levé les yeux au ciel.
« Toi ? » Il reprend, mais Thomas sait pertinemment qu’il n’en a rien à faire.
« Ça va. Je bosse énormément, comme d’habitude. » Le malaise se fait sentir des deux côtés des écrans et lorsque son portable sonne, William Jr délaisse son père, lui offrant une chaise vide pour toute vision.
« Je suis navré, Thomas. Ça doit être urgent. » Le beau-père, le fabuleux, celui qui a brisé leur famille, ou plutôt, qui s’est faufilé dans l’énorme faille qu’il a lui-même créé, Thomas, apparaît soudainement.
« Je comprends. On a eu son âge. » Il déclare, avant d’échanger de nombreuses banalités et de mettre fin à l’appel vidéo.
anecdote dix-neuf « Donc, toi. Tu ne recherches pas un type de femme en particulier ? Tu n’as pas envie de te marier ? » Accouder au bar, Thomas vide son verre d’alcool et répond à la femme présente sous ses yeux, aguicheuse :
« Non. Je ne suis pas difficile. Je ne souhaite pas me marier, seulement profiter. » Il est sincère, bien qu’il pourrait se montrer plus cru.
« Alors. » Il commence pour montrer dans un signe de tête l’étage.
« Il me semble que tu es payée pour ça. On y va ? » Il n’a pas de temps à perdre l’architecte qui souhaite passer une heure maximum avec cette inconnue, puisqu’il va devoir rentrer, dormir et travailler de nouveau, dès lors que ses billes bleutées s’ouvriront après un terrible cauchemar. Il sera dans les coups de trois ou quatre heures du matin et c’est à cette heure bien matinale qu’il débutera sa journée.
anecdote vingt À ce jour, Thomas souffre de toutes ses addictions : alcool, cigarettes et travail. Il ne parvient encore à cesser de bosser lorsque le soleil se couche et il fume cigarette sur cigarette à son travail ou encore chez lui. L’alcool, il en ingurgite à son domicile et à son bureau. Possédant deux bars, il se sert dès lors qu’il commence une esquisse et continue de boire, jusqu’à ne plus avoir son alcool fétiche sur ces derniers. Concernant le sexe, il ne s’embarrasse pas d’une relation qui ne durera pas et préfère les prostituées. En somme, sa vie est un champ de mine, sauf dans le cadre de son travail. Il se persuade que ses addictions l’aide à donner le meilleur de lui-même, seulement, il va vers son déclin à cette allure ! Heureusement, être mécène du musée de Boston le fait sortir le jour et se montrer aux yeux de tous, plus ou moins sobre, car il ne pourrait faire cet affront à sa mère, à qui il pense tous les jours depuis son assassinat. Il en est de même pour son père, qu’il sait avoir déçu, à cause de sa relation avec William Jr, son fils.