(rplibre) La vie peut être un long fleuve tranquille

Tu as créé ta start-up il y a quelques mois de cela, après avoir validé ton diplôme et quitté les services de renseignement. Tu avais promis à Soah, que si elle te donnait une seconde chance, tu lui prouverais sincèrement que tu ne la laisserais plus jamais tomber. La première fois, tu n’avais pas eu le choix. Tu avais peur de mourir pendant ta mission et donc de la briser complètement. Tu avais donc préféré que votre histoire se termine ainsi… Aujourd’hui, tout allait pour le mieux dans votre couple et tu ne pouvais pas mieux rêver. Vous avez deux enfants magnifiques, vos carrières respectives sont au beau fixe et votre mariage se profile à l’horizon. Tu avais prévu d’aller au Summer Camp en sa compagnie, mais au final, vous avez décidé de faire autre chose de plus intéressant. Pour l’heure, vous êtes encore sur Boston et tu promènes tranquillement tes deux enfants dans le plus grand parc de la ville. Tu t’es installé sur un banc et tu veilles sur ta progéniture. Ta fille était en train de montrer quelque chose à son petit frère qui marche bien maintenant.

Le début d’année avait été compliqué avec l’accident et la dispute familiale vous n’en aviez d’ailleurs jamais reparler et tu te demandais si tu devais remettre certaine chose sur le tapis, mais le voyage à Hawaii avait apaisé les tensions entre vous et les esprits personnels de chacun aussi et c’est tout ce qui comptais. Peu à peu tu te remettais de ton accident, les cauchemars avait totalement disparu et la rééducation de ses derniers mois commençais à porter ses fruits tu retrouvais peu à peu la mobilité de ta main, tu arrivais un peu plus à l’utiliser, mais tu ne forçais pas encore dessus, tu avais bon espoir de pouvoir réintégrer l’équipe de football à la rentrée, tu avais repris doucement le travail, deux soir par semaine pas plus et Anton veillait au grain à chaque fois que tu rentrais pour vérifier que tu n’avais de douleur. En attendant tout se passais pour le mieux, l’emménagement se faisait tranquillement avec Anton. Ce dernier se trouvait au travail, alors tu décidais d’aller courir comme tous les jours en passant par le parc. Ecouteur vissé sur les oreilles tu te concentrais sur ta course, perdus dans tes pensées tu ne remarquais qu’au dernier moment des enfants sur le chemin surpris tu fis un mauvais pas pour les éviter et te ramassais par terre. Je levais les yeux vers l’homme assis sur le banc “Bonjour, pardon, j’espère que je ne les ai pas touchés ?”