tw - c'est pas moi c'est la téquila - AIZ

17 Juillet en soirée • La villa des AIZ • TW Alcool, état d'ébriété • Dire au revoir aux filles avant qu’elles ne partent en vacances avec Tova, une semaine, je lui laissais de plus en plus de liberté, mais ce n’est pas pour autant que je n’angoissais pas. Un chieur, à lui envoyer quinze messages pour pas qu’elle n’oublie tel ou tel chose ou lui dire de m’appeler n’importe quand. J’avais aussi quelques rendez-vous à honorer pour mon futur studio personnel, des choses à négocier pour avoir tout à un bon prix, mais surtout un bon matériel. J’avais dit à mes tierces que je rentrerais tard. Au final je me suis arrêté dans un bar, des jours que j’avais commencé à me renseigner pour me faire aider, mais j’avais la sensation que cela empirait, je passais de plus en plus de temps à boire, des pensées plein la tête qui était endormis depuis longtemps, le stress de cette nouvelle vie, de tout foutre en l’air, de ne pas être à la hauteur, de les perdre tous les deux, de ne pas être capable d’arrêter.... Un verre, deux verres ou plus avant de me faire virer. Oublier où est garé la voiture, rentrer en taxis jusqu’à la maison d’Ash - la nôtre – tentative d’ouvrir la porte “Putain qui as changé la serrure là” je souffle, me bagarre avec la porte avant de réussir à l’ouvrir. La fermer brusquement “Roh chut !” retirer mes chaussures, faire tomber mes clés “oups” shooter dans une petite table pot de fleur qui explose sur le sol “mais chuuuuuuuuuuuteuh” je me penche pour ramasser et tombe au sol, les quatre fers en l’air

@Ashton Van Horn @Zéphyr A. Appleby | Tu étais dans la chambre des mini vous, à peindre des petits motifs sur les murs parce que tu ne trouvais pas le sommeil entre la chaleur et les coups donnés par les petits êtres qui grandissent en toi. Tu entends du bruit dans l'entrée, et tu viens trouver Ash, légèrement paniquée. « Tu veux pas aller voir ? » que tu demandes, accrochée à son bras. Entendre que l'individu est rentré, entendre le bordel qu'il fait. Avancer prudemment et voir Zéphyr. Comprendre que cette fois, il n'a pas su se contenir. Soupirer. Ne rien dire.

Etre visiblement le seul a pouvoir dormir tranquillement. Ma foi, c’est pas la grossesse qui allait m’en empecher. J’avais bien retenu un conseil : se reposer. Apres, si on me demande de veiller, je le fais sans problèmes. Mais quand Izi me reveille, j’ai mets du temps a comprendre. Aller où ? « - On accouche deja ? » Mais je pige au vacarme en bas que ce sont pas les Choses. Muni de la lampe, pret a fendre le crâne. Et le temps se fige, en voyant Zephyr piégé par son demon. Je soupire, peiné pour lui. « - Est-ce que tu veux prendre une douche ? »

Je me relève tant bien que mal, rechutant plusieurs fois en soufflant et une fois que je tiens à peu près debout deux silhouettes se matérialise devant moi. Je me redresse droit comme un i, voulant paraitre le plus sobre possible, mais je crois que c’était loupé. “Bonsoir” dis-je tout simplement en voulant m’appuyer sur le mur que je loupe, manquant de tomber encore une fois, je finis par croiser les bras devant moi “Une douche ?” je m’approche un peu d’eux, le regard qui se voudrait charmeurs “Ca dépends vous venez avec moi ?” mon doigt parcours le torse de Ashton et je lève les yeux vers Izia, remarquant son ventre et la panique me gagne, je me recule “Non, non on s’approche pas des bébés avec l’alcool” je viens mettre mes mains de chaque côté de ma tête “Bon à rien” que je répète en me tapant la tête. Je recule et mon dos viens taper la porte d’entrée, tête qui tourne vers celle-ci avant de regarder de nouveau les tiers “Je vais les mettre en dangers...” commençais-je à dire alors que les larmes commencent à couler.

Ashton qui dormait, le pauvre, ne comprend pas tout de suite ce qu'il se passe et te fait rire doucement quand il demande s'il est l'heure d'accoucher. « Non, pas encore chéri. » Au moins, ça a pu calmer ton angoisse quelques secondes, c'est déjà ça. Mais en découvrant l'état de Zéphyr en bas, ton sourire n'est plus qu'un vaste souvenir. Immobile en le regardant jouer les enjôleurs et sentir les larmes couler en le voyant réagir par rapport aux bébés. Tu approches doucement de lui, venant chercher ses mains doucement. « Bébé, s'il te plaît, calme toi.. écoute moi.. regarde moi.. » Jeter un regard à Ash et le reposer sur Z. « tu les aimes.. tu nous aimes.. alors tu feras de mal à personne... Le seul à qui tu fais du mal, tout de suite, c'est à toi.. » Cacher que ça te fait mal intérieurement de le voir dans cet état.

Je ne peux que comprendre son état, son addiction. L'alcool pour l'un. La drogue pour l'autre. Femme n'a pas de chance avec nos démons. Même si je tiens bon, ça restait en permanence dans mon esprit. Me placer dans son dos, être présent pour lui. Il en avait besoin. Laisser Izi user des mots pouvant l'aider. - On te lâchera pas Zephyr. Tu vas combattre cette maladie. Pour tes filles, pour tes enfants, pour nous et surtout pour toi. Tu le sais parfaitement, cette merde va te détruire et ton monde avec. Tu es un père incroyable, un rappeur talentueux, et le plus beau des amants. Et tu le sais, tu ne veux pas perde tout ce que tu as construit. Je ne sais pas s'il m'entend mais demain, il y aura du changement, rendez vous et promesses à tenir. Il chutera peut-être mais on l'aidera à se relever. Je crois en lui, il peut y arriver. - Tu ne feras de mal à personne, on le sait parfaitement. Je niche mon nez dans son cou, même si l'alcool n'est pas la plus agréable des odeurs. - Explique nous pourquoi tu as bu autant. Qu'est-ce qui se passe dans ta tête là ?

Je voulais que tout soit parfait pour cette nouvelle chance qui s’offrais à moi. Une chance d’écrire l’histoire de la meilleure des façons et ce que je souhaitais du plus profond de mon cœur, avoir ma véritable famille avec la certitude cette fois que je ne serais pas seul. Tout ça à un prix, mes angoisses avaient la vie dure et ne me foutais pas la paix, j’avais toujours cette inquiétude que l’un d’entre eux change d’avis et disparaisse quand les bébés seraient là. Je me rendais compte que ça faisait un an que je vivais sur mes acquis, que je m’étais consacré à mes filles au point d’en oublier de relancer ma carrière professionnelle et aujourd’hui que le terme pour Izia s’approchais de plus en plus je me rendais compte que je n’étais pas apte à m’occuper convenablement de ma famille. La brune s’approche de moi, mes mains dans les siennes je me concentre sur son regard alors que mes larmes coulent de plus en plus, je sens Ashton se glisser derrière moi ses bras m’encercler. “Je n’ai jamais bu avec les filles, jamais, jamais, jamais” répétais je par peur de perdre ma crédibilité de père. Je pleure de plus en plus, le corps est tendu et je n’ose plus bouger. “Je...” je ne sais pas par quoi commencer, mes mains serrent un peu plus celle d’Izia et je me blotti contre Ashton “J’ai rien fait depuis mon arrivée à Boston... je ne travaille plus, je n’arrive plus à écrire, je suis bon à rien. Je suis inutile. Complètement inutile…” je lâche une main de la jeune femme pour la glisser dans ma poche sortir un prospectus qui as été plier dans tous les sens, du cabinet d’addictologie que j’étais aller voir quelques semaines plus tot “Je ne suis même pas capable de prendre un rendez-vous...”

T'as jamais vécu ce genre de situation, t'es un peu perdue et heureusement, Ashton est là pour t'épauler dans cette discussion dans laquelle tu perds un peu pieds sans le montrer. Parce qu'il a besoin d'être rassuré et c'est ton regard qui doit assurer cette tâche. Même si ça te brise le coeur d'une force inouïe de le voir pleurer comme ça. Tes pouces caressent le dos de ses mains. « On sait que t'as jamais bu devant elles.. on en a jamais douté. Jamais, Zéphyr. » Et ça fait presque une année que vous partagez votre amour. Tu sais bien qu'il est incapable de ça. Tu viens embrasser ses mains doucement. « Tu n'es pas un bon à rien, tu n'es pas inutile. Tu as voulu te concentrer sur Anja et Kaia après être revenu à Boston. Tu as voulu gérer leurs retrouvailles avec leur mère et leur laisser le temps de s'adapter à elle. Les laisser s'adapter à nous, aussi. Tu peux toujours reprendre ta vie en main, bébé. C'est pas trop tard. Ça dépend juste de toi, maintenant. De savoir si tu te sens prêt. » Essayer de trouver les mots justes. Essayer de lui redonner foi en lui-même. De lui mettre sous le nez ce qu'il a accompli sans s'en rendre compte. Regarder le prospectus qu'il sort de sa poche. « On prendra le rendez-vous tous les trois et on t'accompagnera si tu le veux.. » Regarder Ashton, sentir les larmes qui te montent aux yeux et ne pas savoir les garder pour toi, cette fois.

Une main qui le serre et l'autre fourrageant dans ses cheveux, espérant l'apaiser un temps soit peu. La souffrance est présente et ne peut en douter. Pour être dans ce sevrage qui ne fait que flancher, je ne pouvais que le comprendre quand il chutait. Une part de moi, voulait aussi qu'on cesse de lutter. Mais a présent, je ne suis pas que l'amant de deux personnes mais bientôt père de famille. Et aussi cliché que ce soit, j'allais avoir à maintenant quatre raisons de ne pas abandonner. Je laisse Izia user de doux mots, hochant la tête. - Tu en as fait du chemin depuis que tu es à Boston. Tu t'es effacé pour le bien-être de tes enfants et le notre également. Mais comme le dit notre femme, rien n'est perdu. Nous sommes là pour toi. Et tu peux te reprendre en main, sans hésiter. Tu peux consacrer du temps pour toi, parce que c'est totalement ok. Et regarde, ce n'est pas parce que tu n'as pas su prendre rendez-vous que tu es un bon à rien. Au contraire, tu as fait un grand pas, tu as pris ce fascicule, car tu sais que tu veux mieux aller. Il faut le souligner. Moi, je te dis bravo, pour ce premier pas. Le second sera de prendre rendez vous puis d'être assidu. Et nous serons là à chacune des étapes. Tu n'es pas seul. On est fier de toi, tu réalises que tu as un problème et tu vas le régler. C'est déjà beaucoup. On t'aime Zéphyr, on ne te lâchera jamais, t'es notre Vie aussi. Veux-tu le faire seul ou on t'accompagne dans ta prise de rendez-vous ? Parce qu'il est aussi important qu'il puisse prendre sa propre décision et qu'il ne se sente pas prisonnier. - Tu prends le temps qu'il te faut Ce n'est pas une course. Pour ce qui est du boulot, avec les Bidules à venir, peut-être prendre un mi-temps ? Ca te fera de l'argent pour subvenir à nos besoins communs. Sachant que ce n'est vraiment pas ce qui me manque. Et si on est vraiment rêche, il y a ce plan de secours. Avez-vous faim ? Oui dans ces cas là, j'aimais cuisiner, j'ai toujours trouvé ça thérapeutique et convivial quand on le partage.

Je m’en voulais d’éclater maintenant, je m’en voulais qu’iels m’est vu comme ça tous les deux. Je voulais paraitre fort, invincible, comme je le faisais paraitre à mes filles, comme elles me voyaient elles, mais pour moi leur vision était biaisée, j’étais loin d’être un super héros, loin d’être invincible, loin d’être un bon père tout court et la panique me gagne si Tova savait tout ça, elle pourrait me retirer les filles en un claquement de doigts. Je me concentre sur les mots d’Izia, essayer de me dire qu’elle avait raison, mais dans mon esprit c’était différent. Ashton appuis ses mots et je me concentre sur ses deux êtres qui partage ma vie, sur l’amour qui nous lie et sur les gestes qui ont à mon égard à ce moment précis. Izia se mets à pleurer et ça me brise le cœur deux fois plus, j’essuis ses larmes, je hoche la tête après le discours d’Ashton “Je veux bien que vous soyez là pour prendre le rendez-vous...” je savais que je n’oserais pas faire marche arrière avec eux à mes côtés. De nouveau je hoche la tête, un revers de manche pour essuyer les pleures “J’ai faim... mais je vais prendre une douche avant” un baiser déposé sur chacune des joues et je place la main d’Izia dans celle de notre homme prenant la direction de la salle de bain en me tenant au mur. Eviter mon reflet dans le miroir, me déshabiller et rentrer dans la douche, eau chaude qui coule en même temps que les larmes, comment pouvait t’il m’aimer dans cet état ?